882 – Rien n’est facile à dire, encore moins à écrire

<< Calligramme et symboliques 

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Visuels scénario

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Rien n’est facile à dire, en famille,

en communauté et plus en public,

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on peut écrire un mot, une lettre

à quelqu’un, afin de lui témoigner,

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quant à écrire pour publier, être lu,

 entendu : un rêve, laisse tomber !

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Textuel calligramme 

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  • Il y a une grande différence entre dire et écrire, entre dire et faire, et parler en vers. Quand on dit, on corrige, on rectifie, et l’autre nous dit ce qu’il a compris. C’est un dialogue avec une personne et il peut traduire avec ses mots à lui ! Quand on écrit, on rature, on clarifie, mais on n’a plus de retours ni de contours. Le contexte de la production a disparu, sa tonalité aussi: une lecture peut ainsi jouer des tours. Chacun sait et dit que ce qui est écrit est écrit, on ne revient pas là-dessus, alors que la parole est plus spontanée et qu’à l’occasion, l’on peut s’excuser. En fait, rien n’est facile à dire, même avec des idées claires ! Rien n’est facile à écrire, même en sachant le faire un vers ! Qu’y a-t-il donc de si subtil dans notre langue pour déraper autant à travers la jungle des babils, remplis de nos ambiguïtés. A l’oral, notre pensée se construira dans l’instant, à deux, ou à plusieurs. Elle évolue vers plus de précisions, plus d’intentions. A l’écrit, on est, le plus souvent, seul avec soi-même même si l’on projette ses lecteurs qui feront des erreurs d’interprétations. Il vaut mieux se parler qu’écrire pour se faire comprendre. L’erreur d’interprétation pourra être corrigée sur le champ. Ecrire clarifie la pensée concentrée sur l’essentiel à entendre. Seulement voilà, elle demandera un effort plus conséquent. Parlez-moi spontanément, passionnément, de ce que vous écrivez ou alors écrivez-moi un message plutôt que me parler. L’oral se concentrera sur le fond plus que sur la forme, tandis que l’écrit, sur la manière dont on vous répondra. J’aimerais vous parler de ce récit qui me tient tant à cœur. J’entends bien, mais s’il m’ennuie, m’en tiendrez-vous rigueur. Celui à qui on s’adresse a autant d’importance que son récit. Le plus important n’est pas le sujet mais la manière dont on l’introduit, il faut accrocher, passionner l’autre, pour qu’il vous écoute réellement au lieu de vous entendre, de penser à autre chose. Il faut qu’il comprenne bien que, lorsqu’il lit vos mots, phrases, rimes, les fonds sonores qui les accompagnent ne sont là que pour faciliter le plaisir d’intégrer le propos dont on se fait chantre, écrivant.

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Textuel extension

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  • Je vous écris ce que j’ai à vous dire, je vous dis ce que j’ai à écrire : c’est par ce va et vient que les mots trouvent leur place et leur sens. Parfois ce sont juste des jeux de mots laissés à la libre interprétation du lecteur et qui les prend pour tels ou les refuse. Communiquer c’est dire quelque chose à quelqu’un par un moyen, être reçu, entendu, compris, par lui, et avoir sa réponse sur ce lien. Le faire oralement parait toujours plus simple et facile que par écrit, mais l’oral parait être bien moins précis, peut déraper, peut s’oublier, quand l’écrit garde une trace, sur laquelle l’on peut sans cesse revenir !  Certaines personnes parlent comme elles écrivent, on dit comme un livre, d’autres écrivent comme elles parlent et pour mieux se faire comprendre et puis il y a le résumé du contenu de celui qui a parlé : exercice périlleux, si on ne rapporte pas exactement ses paroles, on risque de les interpréter.  Tout le monde connait les différences entre la conversation, l’échange direct, et la lettre ou la messagerie, mots écrits : dans les deux cas, il peut s’agir d’un dialogue, mais il n’est pas le même en direct et en différé. Quand on dit que rien n’est facile à dire, tous ok, mais en direct, il faut se lancer et tâter le terrain : un brin de rite d’accueil, de respect, diplomatie, on aborde le sujet de fond par questionnement plus qu’affirmation ne laissant pas de liberté. Quant à l’écrit, on a, souvent, tout le loisir de choisir ses mots, son style, son intention mais on perd la prosodie, son accentuation et l’on n’aura pas l’autre devant soi, et encore moins sa réaction directe.

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Textuels symboliques 

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  • Symbolique de forme : Rêver de voir une bouteille pleine : rencontres amicales, bonheur détente ; Voir une  bouteille avec du vin : richesse ; Voir  une  bouteille vide : un  petit  incident ; Laver une bouteille : clarification  situation confuse ; Voir une bouteille cassée : prudence, risque de fracture ; Voir une bouteille à la mer : des nouvelles de l’étranger. Modifié, source : Dictionnaire-des-symboles-de-reve

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  • Symbolique de fond : Le bocal est le symbole du mouvement, comme logo, il représente l’image de marque à diffuser dans le but  d’identifier et de populariser une entreprise, Un mouvement, une organisation dans  les  médias. Cessez  de vous comparer à cette image qui n’est pas le reflet de la  vraie «réalité». tendanceradis.com/single-post/ 2017/06/08/Lutopie-du-bocal

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Corrélations> Dire est une chose, écrire en est une toute autre 

  • Liens fond/forme: Dire est une chose, écrire en est une toute autre ! Les paroles s’envolent tandis que les écrits restent !  Entre les deux, demeure les erreurs d’interprétations, entendre entre les mots est comme lire entre les lignes ! C’est un peu comme de dire qu’une bouteille est pleine, alors qu’elle est presque mais pas, ou vide, inversement : l’équation personnelle d’erreur dans toute estimation  subjective et dans laquelle on se projette en entier par manque de recul, ou de temps d’analyse. Une bouteille en plastique imitant le pot au lait : fallait y penser, les formes ont leur symboliques. Cela rimerait plutôt bien avec la couleur du lait, avec mélange de sonorités accolées ou alternées mais cela ne suffit pas à confondre avec le fond, tant dire et écrire ne sera pas boire du petit lait.

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Ecriture

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C’est la représentation de la parole

Et de la pensée, par des signes

Graphiques conventionnels

Étant destinés à durer.

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Type de caractères particuliers

Adopté pour cette représentation.

Alphabet; hiéroglyphe, idéogramme, etc.

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L’écriture chinoise est symbolique,

Tant elle n’utilise  aucun signe  auquel

On pourrait ne prêter que valeur de signe.

Les chinois désirent qu’en éléments du langage,

Sonores et graphiques, rythmes et sentences,

Éclatent l’efficience propre aux symboles.

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 « L’écriture est née de l’image et, que le système dans lequel on l’envisage soit celui de l’idéogramme ou de l’alphabet, son efficacité ne procède que d’elle » : cette thèse, développée en 1995 dans L’Image écrite ou la déraison graphique, a été formulée au terme d’analyses comparées menées par le Centre d’étude de l’écriture depuis sa création en 1982.   ecriture.jussieu.fr

 

Les Celtes connaissaient l’écriture mais ne lui accordaient pas la valeur d’archives et de moyen d’enseignement que nos sociétés modernes lui attribuent aujourd’hui. Ce qui est écrit  est en effet fixé définitivement, sans aucune modification possible alors que le savoir doit se transmettre mais aussi se renouveler à chaque génération.

 

Elle est le signe visuel de l’Activité divine, de la manifestation du Verbe. Exprimer, c’est réaliser. L’écriture apparaît comme un substitut dégradé de la parole. L’histoire de l’écriture ne remonte pas au delà de 6000 ans avant J.C.  Les grand maîtres, Bouddha, Socrate, Jésus-Christ n’ont pas laissé d’écrit.

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L’écriture arrive quand la parole se retire.

C’est un effort pour encapsuler l’esprit

Et l’inspiration de la parole absente.

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«Langage et écriture, systèmes distincts

Lors l’unique raison d’être du second est

De représenter le premier.» F. De Saussure

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L’invention de l’imprimerie, par Gutenberg

Celle de la machine à écrire par  Henry Mill,

Et  de la photocopieuse par entreprise Xerox

Et enfin l’avènement mondial de l’Internet

Ont grandement contribué à son essor.

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Moi je vous écris sur mon ordinateur

Et je stocke mes œuvres sur un site.

Je pourrais les dicter directement.

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