893 – Suis première personne qui m’intéresse !

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Originaux : poème,  extensions, fragments

Poème

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 Je suis la

Première  des  personnes

Qui s’intéresse  autant à moi :

C’est mon fait, et c’est mon droit.

Or à vivre cela, ne me  suffit  pas !

Tant  suis  entouré d’un tas de gens,

Comptant  sur moi ou bien pour moi

Or sûr que  si je ne  les  intéresse pas,

Iront ailleurs, idem  si m’intéresse pas

À eux en partenaire  ou comme égaux.

Moi seule personne qui   m’intéresse,

J’en  ai  l’envie,  le  devoir   et   le   droit,

Mais qu’est-ce « ce moi » qui m’occupe

Un souci d’intégrité  de liberté, d’unicité,

Un mode et un contenu d’actes  et pensées

Dits tempérament, caractère, personnalité.

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Se trouve entouré de plusieurs autres personnes

Ayant des ressemblances, des différences  avec moi.

Je leur suis tantôt redevable  et tantôt ce sont eux

Qui adhèrent, participent,  partagent actions.

 .

Ce «moi je», compose, ose, impose son égo,

Prétextant, prouvant nous ne  sommes pas égaux ;

Son parcours est fait, d’autant de succès, qu’échecs :

Succès scolaires,  échecs  amoureux, ou  succès  en  affaires.

Bon an, mal an, il poursuit  un chemin de gloire et de misère.

 .

Il faut-dire  aussi, qu’il est, très  souvent, seul, avec lui-même,

Fatigué, stressé, malade, parfois rendu au bout du rouleau,

Il va se tuer au travail  et se laisser en vacances, aller

En d’autres lieux d’autres cieux, au farnienté.

 .

Ce « moi » sexe qui baise amours et sentiments,

Il ne verrait l’autre qu’en faire-valoir, égoïstement,

Accumule connaissance  compétences  et expériences,

Pour faire son trou dans sa vie avec, aux dépens de gens.

 .

Ce qu’il fera, de sa vie,  dépendra, en grande  partie, de lui,

Mais, ce qu’il sera, à la fin : l’aura-il, pour  autant, choisi :

Car c’est en cette contradiction même qu’on le reconnaît,

Toujours fidèle à lui-même, toujours prêt à changer.

 .

Ce « moi » squelette plusieurs formes, silhouettes

Amours très stables,  volages comme alouettes,

Amitiés, sans  failles  trahisons,  en  cascades,

Métier permanent ou  mille boulots, passades

Ses goûts et couleurs  sont à rire, ou à pleurer,

Qui le font paraître à la mode, ou traditionnel.

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Il investit et en tout ou il conserve presque tout,

Vit moment présent ou se projette, tout le temps.

Ce «moi» pour finir, n’est que la somme d’un tout,

Un composé  d’actes, de raison, d’émotion, d’un fou,

Qui apparaît un jour naissant puis disparaît mourant,

Dont on ne souviendra de rien, ou presque, en l’oubliant !

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Extensions

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Moi, par-ci ; moi, par-là ; moi partout, puis moi d’abord,

Est litanie des égos qui grossissent comme des baudruches

Et ne laisse pas de place  ni grand-chose, intérêt, aux autres.

«Je suis bien d’accord avec toi, oui mais moi je suis comme ça»

Tout est dit, d’avoir un statut particulier  et besoins différenciés

Alors même  qu’ils n’ont pas  lieu  d’être, exagérés, voire  usurpés

Et  ce, jusqu’à la négation des autres, si l’on doit faire  un choix !

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Moi, moi, moi, on croirait un gamin de 3 ans

Hélas non, s’agit d’un adulte presque vieillissant

Qui n’a pas compris qu’il n’était pas seul  sur Terre

Ou que les autres n’existaient là que pour son service

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Il est vrai que  le système  capitaliste, sa compétition,

Pousse à l’individualisme  et suprématie  par l’argent,

Pour autant, une vraie société se doit d’être  solidaire,

Sinon elle est la possession de quelques sanguinaires !

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On reconnait vrais égoïstes à leur manque d’altruisme

Certes mais surtout à leurs manques de compassions,

Envers les malheurs des autres, comme des fatalités,

Ce sont des sous-citoyens, sous-hommes en somme.

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Fragments

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Moi, d’accord, moi d’abord,

Les autres font ce qu’ils veulent,

Ils sont peut-être content mais moi

J’ai des besoins spéciaux et personnels

Et j’y tiens beaucoup qu’on les satisfasse,

Parce que les autres, vous comprenez bien

Ce n’est pas moi, et donc alors, je m’en fous

Je dois faire face à plusieurs «moi » en moi,

Si je me mets à m’occuper de celui des autres,

Ai plus le temps de m’occuper de ma personne,

Vous me dites, vous me considérez, en «égoïste»

Pas plus que vous : vous ne vivez pas  à ma place,

Vous ne prendrez non plus  ma place au cimetière,

Alors oui, je m’intéresse, beaucoup, à moi, d’abord,

L’énergie restante, la consacre aux autres, d’accord,

Si je gagnais plus, avais plusieurs vies, je donnerais,

Mais je gagne peu et je n’ai qu’une courte  vie, alors,

Et qui êtes-vous pour me juger ainsi, regardez-vous,

Avec votre grosse bagnole, votre grand train de vie :

Moi ce que j’ai gagné, c’est rien qu’avec mes mains

Moi, comme étant seule personne qui m’intéresse

C’est pas que l’air du temps, c’est dans le système

On est dedans, pour nombre de gens, moi dehors,

Je vous ai assez vu, assez parlé … foutez le camp !

Un tel monologue est-il courant sera-t-il crédible,

C’est à vous de me le dire, je n’en dirais pas tant !

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Graphiques : calligramme, forme et fond

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 Calligramme

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 Je suis la

Première  des  personnes

Qui s’intéresse   S     *     E  autant à moi :

C’est mon fait, et  U                        N   c’est mon droit.

Or à vivre cela, ne  I                                N    me  suffit  pas !

Tant  suis  entouré  S                                     O    d’un tas de gens,

Comptant  sur moi  *                                           S   ou bien pour moi

Or sûr que  si je ne   L                                              R     les  intéresse pas,

Iront ailleurs, idem    A                                              E     si m’intéresse pas

À eux en partenaire   *                                             P    ou comme  égaux

Moi seule personne   P                                           *     qui   m’intéresse,

    J’en  ai  l’envie,  le     R                                    E      devoir  et le droit,

Mais qu’est-ce ce       E                           R  moi qui m’occupe

Un souci d’intégrité   M     I     È   de liberté, d’unicité

Un mode  et un contenu       d’actes  et de pensées

Dits tempérament, caractère, personnalité.

Il se trouvera entouré de plusieurs autres personnes

Ayant des ressemblances,     des différences  avec moi.

Je leur suis tantôt redevable     *     et tantôt ce sont eux

Qui adhèrent, participent,        Q         partagent actions.

Ce «moi je», compose, ose,        U              impose son égo,

Prétextant, prouvant nous ne             sommes pas égaux ;

Son parcours est fait, d’autant     *      de succès, qu’échecs :

Succès scolaires,  échecs  amoureux, ou  succès  en  affaires !

Bon an, mal an, il poursuit  un chemin de gloire et de misère.

Il faut-dire  aussi, qu’il est, très  souvent, seul, avec lui-même,

Fatigué, stressé, malade et, parfois, rendu au bout du rouleau,

Il va se tuer au travail         o        et se laisser en vacances, aller

En d’autres lieux           o         o      d’autres cieux, au farnienté.

Ce « moi » sexe qui      o     o      o   baise amours et sentiments,

Il ne verrait l’autre qu’  o          o    en faire-valoir, égoïstement,

Accumule connaissance     o         compétences  et expériences,

Pour faire son trou  dans sa vie avec, ou, aux dépens  de gens.

Ce qu’il fera, de sa vie,   dépendra,  en grande  partie, de lui,

Mais, ce qu’il sera,  à la fin : l’aura-il, pour  autant,  choisi :

Car, c’est en cette contradiction même  qu’on le reconnaît,

Toujours fidèle à lui-    *   même, toujours prêt à changer.

Ce « moi » squelette       M   plusieurs formes silhouettes

Amours très stables         ‘        volages comme alouettes,

Amitiés, sans failles         I          trahisons, en cascades,

Métier permanent ou      N        mille boulots, passades

Ses goûts et couleurs      T      sont à rire, ou à pleurer,

Qui le font paraître à       É      la mode, ou traditionnel,

Il investit et en tout ou    R      il conserve presque tout,

Vit moment présent ou    E     se projette, tout le temps.

Ce «moi» pour finir, n’     S  est que la somme d’un tout,

Un composé d’actes, de      S   raison, d’émotion, d’un fou,

Qui apparaît un jour nais    S   sant puis disparaît mourant,

Dont on ne souviendra de       !     rien ou presque en l’oubliant.

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Forme

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Évocation

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Une personne d’importance

Avec une grosse tête, joviale :

Mais je crois bien que c’est moi

Je m’interroge sur qui d’autre !

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893 4

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Moi, moi, moi… il n’y aurait que moi

Sur Terre, et puis rien d’autre :

Je m’interroge : parlez-moi de moi…

 Il n’y a que moi qui m’intéresse.

Une tête en forme de nombril du monde

Une manière stylisée pour l’importance

Parfois on dit ; attraper la grosse tête.

 .

Symbolique

 .

« Le soi est un

Terme    qui   désigne

La personnalité toute entière.

Mais …   la  personnalité entière

De  l’Homme  reste  indescriptible.

J’entends par  «moi»  un complexe

De représentations  formant pour

Moi-même,  le centre du champ

Conscientiel et me paraissant

Posséder un très haut degré

De continuité

Et d’identité

Avec. Lui-même. »

Karl Jung  philo5.com/concepts

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Fond

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Évocation 

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Moi, moi, moi… il n’y aurait que moi

Sur Terre, et puis rien d’autre :

Je m’interroge : parlez-moi de moi…

 Il n’y a que moi qui m’intéresse.

 .

Symbolique 

 .

L’inscription

 Du « moi » en symbolique

Ne conduit à disparition structure

Imaginaire, tension entre imaginaire

 Et symbolique et tout en étant pris dans

 Le registre  du symbolique, l’imaginaire

Peut intervenir   comme une résistance

Du symbolique,   lors cette intériorité,

Extériorité simultanée d’imaginaire

Rendues possibles, double fonction

De la parole comme parole vide 

Ou bien comme

Parole pleine.

psychanalyse.lu/articles

/SimonelliMoiCure.

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Fond/forme 

«Le  moi est

 Haïssable» nous clame

Blaise Pascal. Ce ne sera pas

 Ce que  reprend  Sigmund  Freud,

Qui ne nous dit s’il est bon ou mauvais

Juste qu’il est  entre le «ça» et le «surmoi»

Et qu’il est le seul intégrateur entre les deux

Y compris lorsqu’il s’agit d’motion, d’émois

Je suis la seule personne qui m’intéresse

Monstre d’égoïsme tant peu altruiste

Au moins, j’annonce

La couleur …  moi !

 .

La forme du personnage moi est bien celle du poème

Et en plus j’ai la grosse tête pour ne penser qu’à moi !

 .

Je ne me connais pas et ne me fais aucune contrainte

Alors, vous pensez bien, versifier, ça ne peut être moi.

 .

Mais bon, si je me retrouve un peu, dans cette forme,

J’oserai dire que mon fond vaut bien mieux que cela,

Il est quand même un peu simple, ce bonhomme-là !

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