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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Notre point de chute bateau
Après la traversée de Madère
Vers la rade de Portimao, s’avère
D’être l’entrée Rade de Portimao,
Nous retrouvons la côte portugaise,
Où nous avions navigué à notre aise
Afin de faire hiverner notre voilier.
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Pour cette approche, mer, pétole,
Nous oblige à mettre moteur,
Pour croiser les pêcheurs,
Et qui reviennent au quai
Débarquer pour journée,
Glissant sur mer d’huile.
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Avec, pas un seul nuage,
Ni aucun souffle de vent
Voilier, en panne d’airs ?
Encore loin de tout rivage
Sommes, moteur avançant
Sinon chez nous : mer tuile.
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Ici, la côte, toute en falaises,
Trouée est comme le gruyère,
Qui offre ses multiples grottes,
Pour nos yeux comblés d’aise.
Là, des plages jaunes, sablées,
Font comme vrais… hot spots !
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Et plus loin, village tout blanc
Émerge sur fond forêt de pins
Est suivi de nuées de goélands
Survolant leur territoire marin,
En quête de journalière pitance.
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Le temps s’étire, lent, très lent,
Sur côte, se prolongeant sans fin
En horizon d’un soleil couchant
En lequel nous, nous imprimons
Le rêve lointain que nous ferons
Une fois rendu Portimao, citadin
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Extensions
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Tous n’ont pas, comme nous,
Le courage sinon la chance, d’aller
Aussi loin étancher leur soif d’aventure
Bientôt les nôtres vont se terminer mais,
Avant, il nous faut rentrer en lagune de Faro
Et nous rendre jusqu’à Olhao où chantier naval
Nous attend pour nous mettre au sec pour l’hiver.
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Nous n’y sommes pas encore mais courage matelot,
Si, demain, pas de tempête en vue, il nous faudra une
Bonne demie journée de navigation côtière … pas plus !
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Ce n’est, jamais, que la quatrième fois que nous entrons
Dans cette rade et nous savons, exactement, où il nous est
Possible, et favorable, d’y mouiller, pour y passer une nuit
Tranquille et agréable au milieu du cercle d’autres voiliers.
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Dieu merci la rade est grande d’autant qu’il nous faudra
Au moins quarante mètres de chaine, sinon plus, pour
Mouiller en toute sécurité, même si le vent monte,
Même si le vent ou le courant tournent.
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De retrouver un lieu dans lequel on s’est bien plu
Est toujours un plaisir, avec la revue de souvenirs,
Qui sont remplis d’émotions, dans un album photo.
Si certains demeurent plus marquants que d’autres,
Ce n’est pas tant parce qu’ils sont vantés par publicité
Car ils le sont tous en devenant un produit touristique
Mais parce qu’ils ont laissé, d’eux-mêmes, leur félicité.
C’est le cas de Portimao et de Ferragudo, ville et village,
Qui se font face, en représentant la modernité et le passé.
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De revenir en un lieu, connu, fréquenté
Auparavant n’est pas comme découverte
On a pris ses repères, et l’on anticipe tout
Nous sommes contents d’arriver bon port.
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Il fait jour, matin, la mer est calme, pétole,
Et nous approchons du môle au seul moteur
Le brouillard n’est plus que lointain souvenir
Il nous tarde de mouiller, mettre pied à terre.
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En ralentissant, notre sillage se fait plus discret
Qui sait s’il garde en mémoire notre long trajet,
Comme le fait notre GPS, sur notre carte marine
Atterrissage en douceur restera … amphétamine.
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Fragments
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Un sillage, en mer, d’un gros bateau,
N’a rien à voir avec celui d’un petit
Ce dernier remuant moins d’eau
S’estompe plus rapidement
Cela jusqu’à disparaitre
Sans laisser de trace,
Surfant en surface.
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Que j’aime observer celui d’un ferry
Sa turbulence, à pleine vitesse,
Donne l’impression torrent,
Sortant hélice en vibrant,
Celui de notre voilier :
Frétillement poisson
Comme gros thon.
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Lors en rade Portimao, atterrissant,
Le sillage diminue, forcément !
Ne dépassant trois nœuds,
On glisse sur le courant,
Avec lequel se confond
Et mouillant l’ancre,
La mer est d’huile.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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A Notre point chute bateau
T ….. Après la traversée de Madère
T ……. Vers la rade de Portimao, s’avère
E……………. D’être l’entrée Rade de Portimao.
R……………………. Nous retrouvons la côte portugaise,
I……………………….… Où nous avions navigué à notre aise
S…..…………………..….. Afin de faire hiverner notre voilier.
S *
A………………………….….. Pour cette approche, mer, pétole,
G……………………………. Nous oblige à mettre moteur,
E………………………….. Pour croiser les pêcheurs,
*……………………….….. Et qui reviennent au quai
E ……………………….… Débarquer pour journée,
N……………………….…. Glissant sur mer d’huile
* …………………….…… Avec, pas un seul nuage,
R……………………….… Ni aucun souffle de vent
A…….…..…..…………. Voilier, en panne d’airs ?
E……………………..… Encore loin de tout rivage
*………….….….…….. Sommes, moteur avançant
D…..……………….. Sinon chez nous : mer tuile.
E *
* ………..…….… Ici, la côte, toute en falaises,
P ……………… Trouée est comme le gruyère,
O….….…….. Qui offre ses multiples grottes,
R ….…….. Pour nos yeux comblés d’aise.
T……….. Là, des plages jaunes, sablées,
I …… Font comme vrais… hot spots !
M….Et plus loin, village tout blanc…
A Émerge sur fond forêt de pins ……
O *
Bateau de pêche fer de lance .…….…..
Est suivi de nuées de goélands …….….…
Survolant leurs territoires marins ……….……
En quête de journalières pitances ……………….
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Le temps s’étire lent très lent …….…………….…
Sur côte, se prolongeant sans fin …………….….……….
En horizon d’un soleil couchant ……………………….……..
En lequel nous, nous imprimons ……………….……….……….
Le rêve lointain que nous ferons …….….…………………..…….
Une fois rendu Portimao citadin .…………….………………….……
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Forme
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Évocation
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Une flamme olympique au vent
Ou une voile gonflée de kitesurf
Sillage de bateau trace d’écume
En mémoire en cours de virage !
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Une traversée de plus, qui sait la dernière
Qui laisse son sillage
Furtivement, dans l’eau, longtemps gravée
En ma mémoire !
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Symbolique
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Sillage :
Trace d’eau
Écumante qu’un
Navire laisse derrière
Lui, à la surface de l’eau.
Chemin que vient de faire
Quelqu’un, ou un animal,
Voire même un véhicule ;
Terrain ou atmosphère
Traversés comportant
La marque de passage
Les voitures dégagent
Nuages de poussière
Sur leurs sillages
Volume de fluide
Tourbillonnaire,
Laisse ,derrière
Lui un corps en
Mou-ve-ments
Dans un fluide.
Odeurs laissées
Derrière soi par
Différents parfums.
larousse.fr/dictionnaires
/francais/sillage
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Fond
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Évocation
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La mémoire de la trace dans l’eau est épisodique
En ce sens où elle disparait
Sans laisser de trace comme n’ayant jamais existé
Pas comme chez l’humain.
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Symbolique
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Mémoire désigne, à la fois, la capacité
D’un individu et voire n groupe humain
De se souvenir de faits qui se sont passés
De se souvenir de lui-même, son identité.
Dans la mytho logie grecque entre autres
D’après Hésiode Mnémosyne est la déesse
De la Mémoire. étant considérée l’une des
Principales facultés propres à l’esprit humain,
Notre mémoire a fait l’objet des toutes premières
Investigations scientifiques, découvertes.
Modifié, source : Wikipédia
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Fond/forme
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Dans le mot sillage on voit une trace
Souvent des plus éphémères, en mer,
Sauf quand il s’agit des dégazages :
Pétrolier, cargo, porte containers,
Laissant derrière eux marée noire
Pour le reste, plus le bateau est gros
Et rapide, et plus le sillage sera creux.
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Mémoire est remplie des traces, creusées
Comme des sillons en sa matière nerveuse.
Ici, la mer est à la fois liquide et visqueuse,
Et sillons des bateaux sur elles, éphémères,
Laissent libre cours fantasmes imaginaires
Tant et si bien que les formes qu’ils prennent
S’écartent, s’évasent comme ondes propagées.
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