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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Ah
Voyez ça
C’est comme ça :
Notre voilier sur l’eau,
On le trouve très beau
Lors notre voilier sur ber,
Nous en sommes très fiers
Notre voilier, juché sur sa quille,
Découvre à présent, son dessous
Lors ses formes courbes, tendues,
Lui donnent un bel aspect ventru
Il parait quelque peu pataud,
Le sol n’est pas son élément
Sans ber, serait branlant
Sans échasses bateau.
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Fini
Belles
Croisières :
Notre bateau,
Est sur son ber,
Est bien désarmé,
Pour passer l’hiver,
Pourtant le capitaine,
De lui, sera autant fier,
Bien saturé en émotions,
Il demeurait…jusqu’à hier,
De le voir, très haut, en l’air,
Lors il se découvrait, en frères,
Le laissant sur chantier, derrière,
Il reviendra l’hiver bricoler sur ber,
Sur lui tant et tant de choses à faire,
Qu’il pourrait y passer sa vie entière,
Sans penser aux malheurs de la Terre
Je l’ai vu changer chaque anniversaire,
Depuis sept ans, acquis avec argentière,
Il changera, encore, ainsi, de ber en ber,
Il finira d’être beau bateau propriétaire,
Il ne lui manque rien, selon équipiers,,
Même pour accueillir la femme aimée,
N’importe quel bateau demeure petit,
Un mètre en plus : rien n’est garanti,
Bateau, réclame argent et temps,
Pour réaliser programme de mer,
De compromis tout est affaire,
Pour trouver la taille idéale :
Ça lui ferait trop mal !
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Extensions
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Un voilier sur l’eau et sur terre
N’a pas du tout la même apparence.
Dans l’eau, on ne le voit qu’à partir de
Sa ligne de flottaison … ce qui lui donne
Une coque fine, et, avec un franc-bord
Minimisé tandis que dans l’air, toute
Sa coque entière et ses appendices,
Quille, safran seront à découvert.
Il est comme un poisson sorti
De son élément naturel,
Incapable du moindre
Mouvement, inerte.
Le carénage est
L’opération
Courante
Durant
Hiver
C’est le temps pour le voilier
De se refaire une beauté après avoir voyagé
Des mois, et, réalisé de longues traversées.
Nous avions quatre jours à mettre à profit,
Avant l’avion pour Paris, pour notre retour.
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Il n’y a pas que le pont du bateau qui demande des soins
La coque et ses dessous tout autant que l’on appelle carène
Ce qui frappe en premier, est sa quille : nageoire de poisson,
Mais qui ne frétille pas, stabilise le voilier en eaux, courants !
Notre voilier, dériveur intégral, elle se remonte complètement
À l’intérieur, et l’on peut alors échouer sur le sable d’une plage.
Des algues et des minicoquillages ont pris pension sur son fond
Qu’il va falloir déloger au couteau, ou karcher et puis repeindre,
Pour que le voilier, sans moindre aspérité, se glisse bien, en eau.
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Il n’est jamais simple ni naturel de laisser
Son voilier hiverner sur un ber à l’étranger
Le mieux est bien qu’il soit non loin de soi,
Pour aller lui rendre visite ou le surveiller.
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Ce n’est pas tant l’investissement matériel
Qu’affectif et, profondément, émotionnel,
Qui fait qu’on s’y attachera comme à tout
Espace générant des imaginaires de fous.
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Pour nous en consoler, nous quittons un
Voilier tout propre comme remis à neuf,
Prêt à repartir à notre descente d’avion.
Il faut cela pour assouvir notre passion.
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Fragments
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Hiverner un navire, voilier, n’est pas l’hiberner
Certains animaux hibernent, d’autres hivernent.
Objet n‘hiberne, ne se réveille pas au printemps
Hiverner un voilier est mettre au sec, désarmer.
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C’est souvent un moment de stress, d’émotions
Mise au sec sur ber sur chantier de terre-plein.
C’est là qu’un dommage, choc, peut se produire
Il vaudra mieux être présent et veiller au grain.
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Voilier n’a pas même allure quand il est à l’eau,
Sa ligne de flottaison sépare sa carène en deux.
Mis au sec, on voit partie immergée, dormante,
Et mis sur ber, sa quille comme pour échassier.
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On profite d’une sortie de l’eau de coque bateau,
Pour le nettoyer, décrasser à l’aide d’un jet d’eau.
Ranger ses voiles, vider les réserves, le désarmer,
Puis on ferme les écoutilles et les portes, à clef !
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Autour de nous, des vieux gréements, à rénover,
Certains faisant partie du patrimoine maritime.
La plupart en bois qui nécessitent un spécialiste,
Me verrais bien acquérir l’un d’eux, histoire de…
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Ah …
… Voyez ça …
… C’est N comme J ça : …
… Notre O voilier sur U l’eau, …
… On le T trouve très C beau …
… Lors R notre voilier sur H ber, …
… Nous E en sommes très É fiers …
… Notre * voilier, juché sur sa * quille, …
… Décou A vre à présent, son S dessous …
… Lors ses R formes courbes U tendues …
… Lui don – nent bel aspect R ventru ….
… Il parait K quelque peu * pataud, …
… Le sol n’ I est pas l’é B lément ….
… Sans ber L il serait E branlant …
… Sans éc É hasses R bateau ….
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N … Fini … N
O … Belles … O
T … Croisières : … T
R … Notre bateau … R
E … Est sur son ber … E
* … Est bien désarmé, … *
V … Pour passer l’hiver, … V
O … Pourtant, le capitaine, … O
I … De lui, sera autant fier …. I
L … Bien saturé en émotions, … L
I … Il demeurait…jusqu’à hier, … I
E … De le voir, très haut en l’air, … E
R … Lors il se découvrait, en frères, … R
* … Le laissant sur chantier, derrière …. *
A … Il reviendra l’hiver bricoler sur ber, … A
R … Sur lui tant et tant de choses à faire, … R
– … Qu’il pourrait y passer sa vie entière, … –
K … Sans penser aux malheurs de la Terre …. K
I … Je l’ai vu changer chaque anniversaire, … I
L … Depuis sept ans, acquis avec argentière, … L
É … Il changera, encore, ainsi, de ber en ber, … É
* … Il finira d’être beau bateau propriétaire …. *
S … Il ne lui manque rien, selon équipiers, … S
U … Même pour accueillir la femme aimée … U
R … N’importe quel bateau demeure petit, … R
* … Un mètre en plus, rien n’est garanti …. *
U … Bateau, réclame argent et temps, … U
N … Pour réaliser programme de mer … N
* … De compromis tout est affaire, … *
B … Pour trouver la tailleidéale : … B
E … Le vendre pour un autre, … E
R … Ça lui ferait trop mal ! … R
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Forme
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Ar-Kilé est sorti de l’eau, pour hiverner
Dans un chantier :
Il a quitté son élément naturel et se tient
Sur ses béquilles
Une petite et une grande coque vues par-dessus
Vue par-dessous, on les appelle : des carènes,
Ce qui fait que fond et forme, se confondent
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Symbolique
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^
Selon
Dictionnaire,
«Hiberner» s’emploie
Parlant de certains animaux
Pour dire qu’ils passent l’hiver,
Dans un état d’engourdissement
Ou profonde léthargie, tandis
Que « hiverner » signifiera
«Passer un nouvel hiver à l’abri,
En un lieu quelconque»
Lors ce der nier terme
Était utilisé pour parler
Navires, de troupes
Passant long hiver
En un Lieu protégé
Attendant belle saison.
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Fond
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Évocation
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Des chantiers de vieux bateaux, vieilles coques
Ressemblent à des pré-cimetières
On peut imaginer leurs fortunes ou infortunes,
Échappées de naufrages, faillites.
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Symbolique
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L’homme aura bien imaginé, créé
Des engins permettant de naviguer
Sur l’élément liquide depuis aube d’humanité,
Mais cette dé finition d’architecture navale pour
Cette activité très ancienne ne date quant à elle
Que du XVIIe siècle, lorsque l’on a commencé
À compiler les savoirs sur les artefacts
Nautiques dans ses chantiers.
Modifié, source : Wikipédia
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Fond/forme
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Une carène de voilier au sec sur terre-plein chantier
L’on distingue ce qu’on appelle : œuvres vives, mortes
Cela rime avec «mise en ber» en dehors de toute mer
Et avec fixité totale lors étant prisonnier dans l’air,
Dès lors en ce poème fond et forme correspondent.
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L’avantage d’un voilier de cale dériveur intégral,
Est qu’il peut se poser n’importe où sur son fond
L’inconvénient : faut remonter la dérive mobile,
Et le voilier en deviendra moins manœuvrable
L’on en garde pour éviter que le voilier tourne
Ou nous envoie sur les cailloux ou les bords !
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