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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Tout départ sera toujours
Une aventure prometteuse
Et elle peut durer des jours
Même si parfois cahoteuse.
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En voilier : faut s’amariner,
Et le plus vite sera le mieux,
Où l’on sera parfois dérangé,
Et cela n’aura rien de joyeux.
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Il y a toujours des excitations ;
Il y a toujours fortes émotions !
Quitter un solide pour un fluide
Change ses réflexes, ses repères.
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Passer ambiance sèche, humide,
Change imaginaire, atmosphère
Humidité n’est pas de mer, d’air
Bien que fond d’eau soit limpide.
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Nous partons du port de Perros,
La mer chahute, comme exprès,
Pour nous, vent debout au près,
Le bateau tangue, roule et tosse.
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À peine arrivés au … Triagoz,
L’équipière a, déjà, mal de mer
De là jusqu’au port de Roscoff
Elle restera, couchée, peu fière
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Elle se remettra pour une fois,
Dès lendemain, plus de traces :
Quand on est du bois de… race,
Belle énergie en réserve, en soi
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Le port est, cette fois, bienvenu,
Pour faire la pause impromptue,
Pour l’équipage, prenant la mer,
Après ces dix mois passés à terre.
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La nuit, au ponton, très calme sera,
Doucement, nos rêves, elle bercera :
Notre programme étant de cabotage,
Notre navigation sera des plus sages.
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Extensions
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Mal de mer, peur de l’eau, ou phobie du bateau :
Sont-ce maladies réelles ou simples vues de l’esprit.
Ne les ayant pas évoquées, ni subies, n’ai pas d’avis
Argumenté à défendre, je n’ai pu que le constater.
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Roscoff offre une marina toute neuve, sans porte
Ni seuil d’accès, restant ouverte à toute heure.
Elle n’est pas terminée mais l’essentiel y est,
Elle est agréable toutes conditions de mer.
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Ferries pour Angleterre, Irlande, Espagne,
Accostent à côté en débarquant leurs foules
De passagers et leurs véhicules en tous genres.
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Le vieux port assèche à marée basse et n’accueille
Plus que des petits bateaux de pêche loisirs à moteur.
Il faut longer une passerelle à l’extérieur pour prendre
Les navettes pour l’Ile de Batz : l’été, le va-et-vient est
Incessant en matinée, bien plus encore en soirée.
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Son centre-ville offre une cité de caractère,
Où l’on a plaisir à se promener et y faire
Ses emplettes : s’asseoir à la terrasse
D’un café, le long du front de mer,
Reste un moment délicieux pour
Se sentir en vraies vacances !
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Perros-Guirec est station balnéaire connue pour trois choses
Son parc de rochers roses à côté du beau village de Ploumanac’h,
Sa ville, des plus attrayantes, comme parfum de Paris en miniature,
Sa marina, accueillant des centaines de voiliers, sur son front de mer.
La ville de Roscoff est presque plus connue des anglais que des français
Par suite de son trafic, intense, de ferries et de frets entre ces deux pays.
Son vieux port reste toutefois pittoresque et son embarcadère pour Batz
Transite, en saison, des milliers de touristes charmés par ses paysages.
Après notre départ, nous l’aurons choisi pour notre première halte.
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Départ, un mot magique, parfois stressant,
Lors il faut se presser pour franchir la porte
De la marina, ou bon pour, un jour d’attente
On parvient à sortir juste à temps fermeture.
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Une fois en la rade, on tourne en rond, pour
Finir de ranger l’avitaillement, les vêtements,
En mer l’on sera penchés et peut-être secoués,
Il faut rentrer les défenses et larguer les voiles.
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Ça y est, on est parti, on avance vers la tourelle,
Signalant l’entrée de la rade, pointe du château,
Le port disparait pour grande plage de Trestraou,
Les Sept Iles sont sur côté tribord, «alea jacta est !»
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Fragments
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Parmi des centaines de bateaux
Occupant les marinas à l’année,
Combien sortiront, pleine mer,
Pour de véritables croisières !
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Une croisière d’un week-end,
Et d’une semaine, quinzaine,
Ne se préparent pas pareilles
Et même en cas de cabotage.
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Lors, a fortiori en haute mer,
Sans escale, sans assistance,
Perdu en immensité d’océan,
Soumis à sa propre destinée !
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Avec notre voilier très robuste,
On mettra la chance de son coté
Il y a encore un brin d’adrénaline
Qui traine dans l’esprit aventurier.
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Toujours est-il qu’on partira, le cœur
Léger, presque insouciant de la météo,
Et l’on s’active et l’on s’active et encore,
Pour ne rien gâcher, oublier d’essentiel.
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Et puis, nous voici, franchissant le seuil
De la porte du port puis prenant le large.
Un dernier regard vers la terre, les siens :
Ne vous en faites pas, on s’appelle revient.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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D Tout départ sera toujours
É Une aventure prometteuse
P Et elle peut durer des jours
A Même si parfois cahoteuse.
R ………….
T En voilier : faut s’amariner,
* Et le plus vite sera le mieux,
E Où l’on sera parfois dérangé,
N Et cela n’aura rien de joyeux.
* …..……………………….
C Il y a toujours des excitations ;
R Il y a toujours fortes émotions !
O Quitter un solide pour un fluide,
I Change ses réflexes, ses repères.
S …………………….……………………
I Passer ambiance sèche, humide
È Change imaginaire, atmosphère
R Humidité n’est pas de mer, d’air
E Bien que fond d’eau soit limpide.
* …………………………………………………….
D Nous partons du port de Perros,
E La mer chahute, comme exprès,
* Pour nous, vent debout au près,
P Le bateau tangue, roule et tosse.
E …………..……………………………………………
R À peine arrivés au … Triagoz,
R L’équipière a déjà mal de mer :
O De là jusqu’au port de Roscoff
S Elle restera, couchée, peu fière
* ……..………………………………………………
G Elle se remettra pour une fois,
U Dès lendemain, plus de traces :
I Quand on est du bois de… race,
R Belle énergie en réserve, en soi
E ….…………………………………………………
C Le port est, cette fois, bienvenu
* Pour faire la pause impromptue,
Pour l’équipage, prenant la mer,
Après ces dix mois passés à terre.
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La nuit, au ponton, très calme sera,
Doucement, nos rêves, elle bercera :
Notre programme étant de cabotage,
Notre navigation sera des plus sages.
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Forme
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Évocation
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Une échelle, avec neuf barreaux
Ou empilement type tour de Pise,
Alignement de bateaux, en marina,
Ou de bateaux de croisière en port ?
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Quitter un port des plus abrités
Pour la haute mer et des plus
Hasardeuses procure toujours
Émotions des plus fabuleuses.
On imagine des voiliers alignés au quai
Pour une course ou une série de pontons
Tous prêts pour accueillir tous bateaux.
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Symbolique
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Un port
Et marina
Peut remplir
Nombre fon-cti-ons,
Mais doit avant t out
D’abriter les navires,
Durant opé rations de
Chargement déchargement.
Il facilite aussi les opérations
De ravitaillement et de réparation.
Il est un lieu de sé jour et de repos.
À l’opposé de moui- llage ou de havre
Consistant en une ra de protégée des vents
Dominants et vagues par la terre, un port
Sera protégé par des digues ou des môles.
Modifié, source : Wikipédia
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Fond
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Évocation
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Des bateaux de croisière il en existe de toutes sortes
Vedettes rapides ou rafiots
De marine pour la plupart mais aussi mariniers
Sur rivières et canaux.
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Symbolique
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La
Croisière
En voilier prend
Du temps ce n’est pas
Comme prendre l’avion,
Arriver au bout du monde
En quelques heures seulement
«L’important ne sera pas la
Destination mais le voyage».
La navigation est une aventure
En elle-même, apprend la patience.
Certaines traversées sont éprouvantes
Les jours de tempête, jours sans vent.
On naviguera plusieurs jours,
Voire plusieurs semaines,
Sans voir la terre.
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Cela fait perdre tous ses repères et les
Notions d’heures et jours disparaissent.
comment-devenir-equipier-voilier.
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Fond/forme
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Quitter un port c’est prendre la mer
Pour un bien sans égal ou « mal de mer »
Nul ne pourrait prétendre en être vacciné,
Et même après nombre d’années croisières ;
Au port, ce serait plutôt le : « mal de ponton !»
Une marina en port est un alignement de pontons
Où voiliers et bateaux à moteurs viennent s’amarrer,
Ça rime avec, repos, ravitaillement, réparation, départ
Pour un autre port, une autre croisière, autre destination
Tout cela ferait, qu’ici, le fond correspond bien à la forme.
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