107 – Départ en croisière de Perros-Guirec

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Visuels scénario

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Nous longeons la côte de granit rose

près de Perros-Guirec

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et peu après notre voilier se retrouve

au large, tout dessus

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jusqu’à joindre l’ancienne marina

pittoresque de Roscoff.

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Textuel calligramme

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  • Tout départ sera toujours une aventure prometteuse et qui peut durer des jours même si parfois cahoteuse. En voilier, il faut s’amariner et le plus vite sera le mieux ou on sera souvent malade et ça n’a rien de joyeux. Il y a toujours des excitations, il y a toujours de fortes émotions : quitter un solide pour un fluide change ses réflexes et ses repères, comme de passer d’une ambiance sèche à humide change notre imaginaire d’atmosphère. Humidité n’est pas de mer, d’air  bien que fond d’eau soit limpide. Nous partons du port de Perros : la mer chahute, comme exprès pour nous, vent debout au près, le bateau tangue, roule et tosse. A peine arrivés aux Triagoz, l’équipière a déjà le mal de mer : de là jusqu’au port de Roscoff, elle restera couchée et pas fière ! Elle s’en remettra, en une fois : dès le lendemain, plus de traces. Quand on est du bois, de race, on possède une belle énergie, en réserve, en soi. Cette fois, ce port de Roscoff est le bienvenu pour une pause impromptue pour l’équipage qui reprend la mer après dix mois passés à terre ! La nuit, accrochés au ponton sera plus calme et elle bercera plus doucement nos rêves. Notre programme étant de cabotage, notre navigation devrait s’avérer des plus sages.

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Textuel extension

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  • Mal de mer, peur de l’eau, phobie du bateau : sont-ce des maladies réelles, simples vues de l’esprit. Ne les ayant jamais évoquées ni subies, je n’ai pas d’avis argumenté à défendre, je n’ai pu que le constater. Roscoff offre une marina toute neuve, sans porte ni seuil d’accès, ouverte à toute heure. Elle n’est pas terminée mais l’essentiel y est. Elle est facile d’accès et agréable par toutes conditions de mer. Les Ferries pour l’Angleterre, l’Irlande et l’Espagne accostent à côté, débarquant leurs foules de passagers et leurs véhicules en tous genres. Le vieux port assèche à marée basse et n’accueille plus que des petits bateaux à moteur. Il faut longer une passerelle à l’extérieur pour prendre les navettes pour l’Ile de Batz. L’été, le va-et-vient est incessant en matinée et en soirée. Le centre-ville offre une cité de caractère où l’on a plaisir à se promener et à y faire ses emplettes. S’asseoir à la terrasse d’un café, le long du front de mer, est un moment délicieux pour se sentir en vraies vacances !  Perros-Guirec est station balnéaire connue pour trois choses. Son parc de rochers roses à côté du beau village de Ploumanac’h, sa ville, des plus attrayantes, comme parfum de Paris en miniature, sa marina, accueillant des centaines de voiliers, sur son front de mer. La ville de Roscoff est presque plus connue des anglais que des français par suite de son trafic, intense, de ferries et de frets entre ces deux pays.  Son vieux port reste toutefois pittoresque et son embarcadère pour Batz, transite, en saison, des milliers de touristes charmés par ses paysages. Après notre départ, nous l’aurons choisi pour notre première halte.  Départ, un mot magique, parfois stressant, lors il faut se presser pour franchir la porte de la marina, ou, bon pour un jour d’attente. On parvient à sortir juste à temps fermeture. Une fois en la rade, on tourne  en rond, pour finir de ranger l’avitaillement, les vêtements. En mer l’on sera penchés et peut-être secoués. Il faut rentrer les défenses et larguer les voiles. Ça y est, on est parti, on avance vers la tourelle signalant l’entrée de la rade, pointe du château. Port disparait pour la grande plage Trestraou, Sept Iles sont côté tribord, «Alea jacta est !»

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Textuels épilogue

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  • Parmi des centaines de bateaux occupant les marinas à l’année, combien sortiront, pleine mer, pour de véritables croisières ! Une croisière d’un week-end, et d’une semaine, quinzaine, ne se préparent pas pareilles et même en cas de cabotage. Lors, a fortiori en haute mer, sans escale, sans assistance, perdu en l’immensité océan, soumis à sa propre destinée. Avec notre voilier très robuste, on mettra la chance de son côté. Il y a encore un brin d’adrénaline qui traine dans l’esprit aventurier. Toujours est-il qu’on partira, le cœur léger,  presque insouciant de la météo, et l’on s’active et l’on s’active et encore pour ne rien gâcher, oublier d’essentiel. Et puis, nous voici, franchissant le seuil de la porte du port puis prenant le large. Un dernier regard vers la terre, les siens : ne vous en faites pas, on s’appelle revient.

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Textuels symboliques 

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Port

  • Symbolique de forme : Un port peut remplir plusieurs fonctions, mais doit avant tout permettre d’abriter les navires pendant opérations de chargements et de déchargements. Il facilite aussi les opérations de ravitaillement et réparations. Il est un lieu de séjour. Il est  à l’opposé d’un mouillage ou d’un havre consistant généralement en une rade protégée des vents dominants et des vagues. Par la terre, un port sera protégé par des digues  ou des môles. Modifié, source : Wikipédia

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Voyage en voilier

  • Symbolique de fond : Le voyage en voilier prend du temps. Ce n’est pas comme prendre l’avion et arriver au bout du Monde en quelques heures seulement. « L’important n’est pas la destination, mais le voyage ». La navigation est une aventure en elle-même, elle apprend la patience. Certaines traversées peuvent être éprouvantes à cause des jours de tempête ou des jours sans vent. On navigue plusieurs jours, voire plusieurs semaines, sans voir la terre. Cela fait perdre tous repères et les notions  d’heures et de jours disparaissent peu à peu. comment-devenir-équipier-voilier.

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Corrélations > prendre la mer, le mal de mer, le mal de ponton

  • Liens fond/forme : Quitter un port c’est prendre la mer pour un bien sans égal ou « mal de mer » Nul ne pourrait prétendre en être vacciné, et même après nombre d’années croisières. Au port, ce serait plutôt le : « mal de ponton !» Une marina en port est un alignement de pontons où voiliers et bateaux à moteurs viennent s’amarrer. Ça rime avec, repos, réparation ravitaillement, départ pour un autre port, une autre croisière, autre destination. Tout cela fait, qu’ici, le fond correspond bien à la forme.

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