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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Les anses au fond des rivières,
Gonflées par les marées, de mer,
Forment autant d’intermédiaires,
Entre eaux et terres atmosphères.
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Calmes plats, et, à l’abri du vent,
Nous offrent plan d’eau, devant,
Nous garantit de bonnes nuits
En nos rêves en nos plaisirs.
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Même si, de temps à autres,
De forts cris de mouettes,
Vont se mêler à quelques
Étranges cris de chouettes
Et, nous rappelant alors
Que la vie, dans la nature,
Dormant, dans tels états,
Demeure originelle, pure.
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Et, de prendre ses repas
En dehors, en cockpit,
N’est pas le moindre
Des plaisirs mérites
Et nous auront mis,
En grands appétits
De poissons pêchés,
Grillés … avec frites,.
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Le mouillage de rêve
Et en fond d’une baie,
En un bras de rivière,
À deux pas de la grève,
Et forêts, aux alentours,
Eaux calmes de ce jour.
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On se pose, tombée nuit,
Fond de vase, comme lit,
Suivi d’apéritif en cockpit
Avec langue de porc fumé
Et Picon bière bien aimé.
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Présent, rien ne va vite :
Même, soleil couchant,
Prend tout son temps.
Maquereaux … pêchés,
Et cuits au barbecue.
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Avec vin blanc, frais,
Dieu, qu’on en rêvait
De ce moment, vécu
De cet instant parfait
Temps semble s’arrêter,
S’il n’y avait pas la marée,
Rien ne bougerait, sur les côtés,
Mais voici, déjà, heure de s’en aller.
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Extensions
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En fond d’une baie, profonde et bien abritée,
On ne se sent plus en mer mais en rivière, en lac,
Tant le calme est partout et le plan d’eau est doux.
Au ponton, les bateaux se touchent … ou presque,
Ici, ils sont le plus souvent à centaine de mètres,
À trente, s’ils sont plusieurs, ce qui donne une
Sensation d’isolement, intimité préservée.
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C’est une des raisons pour lesquelles de
Nombreux bateaux sortent du port
Pour aller mouiller en une crique
En bord de côte ou ile en face.
L’avantage, en fond de baie,
On peut rester y passer la nuit,
Sans danger, sans dommage, ni bruit.
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Cette évasion maritime, pour une invasion
En pleine terre, sécurité, repose corps et esprit.
Elle incite à la convivialité lors des repas en cockpit
En matinée, plein jour ; carré, à la tombée, pleine nuit.
Le monde est là, tout proche, à portée de coup d’annexe
Et en même temps absent, de vos pensées, sensations.
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Aber Benoit que nous ne connaissions pas, du moins en bateau, côté mer
Nous l’avons découvert, en y progressant, lentement, au moteur, surpris
Par ses abords, tantôt boisés, cultivés, habités par des nuées de bateaux :
Bel endroit, pour naviguer, séjourner et faire hiverner son bateau, l’hiver !
Marée haute, montant et basse, descendant, offrant des paysages divers,
Et les quelques cotres croisés, nous ont fait l’effet d’un musée … vivant.
La mer a-t-elle planté sa jambe en terre pour la creuser, s’y attacher.
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Lors nous avions séjourné à l’Aber Wrac’h, à l’aller,
Nous avons choisi d’explorer l’Aber Benoit, au retour,
Où il n’y a guère de marina, juste qu’un tout petit port,
Aussi nous sommes allés mouiller l’ancre en fond de baie
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Et là, nous avons pu bénéficier d’un magnifique paysage,
Et sur les trois cent soixante degrés tout autour de nous
Et quiétude des lieux nous a poussé à belle méditation
Sur le charme d’une Bretagne à nulle autre pareille !
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Aber Ildut est plus étroit qu’aber Wrac’h, voisin
À l’entrée mais plus large en allant vers le fond
Chacun d’eux se poursuit par une petite rivière,
Chacun d’eux se termine par pont la franchissant.
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Et nous y avons passé une nuit des plus tranquilles,
Pas un bruit, pas un clapot, pas un souffle de vent !
Le voilier ne bougeant pas d’un pouce, on se serait
Presque cru à terre en une petite chambre d’hôtel.
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Fragments
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Le mouillage est en soi, un moment de calme,
Repos, laisser aller à toutes formes de détente,
Mais on ne peut mouiller l’ancre n’importe où.
Faut être près d’une côte et en un lieu autorisé,
Sauf bien sûr, avarie moteur, de barre, dérives
Qui vous menacent d’être drossé contre rochers.
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Toutes les baies, les criques et les rivières entrées
Ne seront pas propices au calme, à la tranquillité
Y compris par beau temps et par mer non agitée.
Il reste les courants, vents parfois tourbillonnants,
Les premiers, frappant la coque ; seconds, haubans,
Au point qu’ils gênent votre sommeil en le troublant
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Et si s’ajoute un fond de mer, sableux, et voire vaseux,
La crainte de voir l’ancre décrocher et le voilier dériver
Tenaille votre estomac, et mieux vaut s’en assurer deux.
Pris par l’avant, par deux ancres, écartées, affourchées,
Voire par l’arrière, le bateau demeure bien plus stabilisé,
Nous avons pris l’habitude de le faire au moindre danger.
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Cela dit, au fond d’une baie, dans une mer de tranquillité,
Le mouillage est d’une grande douceur, à vous faire rêver.
L’on a comme une impression d’avoir échoué sur le sable
Tout en ayant réussi sur eau équilibre parfait à trouver.
Mieux qu’en un port où l’agitation règne sur ponton
Le temps s’arrête, l’espace se contracte : agréable !
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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MOUILLAGE DE RÊVE
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Les anses au fond des rivières,
Gonflées par les marées, de mer,
Forment autant d’intermédiaires,
Entre eaux et terres atmosphères,
Calmes plats, et, à l’abri du vent,
Nous offrent plan d’eau, devant,
Nous garantit de bonnes nuits
En nos rêves en nos plaisirs
Même si de temps à autre,
De forts cris de mouettes,
Se mêlaient à quelques
Étranges cris chouettes
Et alors, nous rappelant
Que la vie dans la nature,
Dormant, dans tels états,
Demeure originelle, pure,
Et, de prendre ses repas,
En dehors, en cockpit,
N’est pas le moindre
Des plaisirs mérites
Et nous auront mis,
En grands appétits
De poissons pêchés,
Grillés … avec frites,
Le mouillage de rêve
Et en fond d’une baie,
En un bras de rivière,
À deux pas de la grève,
Et forêts, aux alentours,
Eaux calmes de ce jour.
On se pose, tombée nuit,
Fond de vase, comme lit,
Suivi d’apéritif en cockpit
Avec langue de porc fumé
Et Picon bière bien aimé.
Présent, rien ne va vite :
Même, soleil couchant,
Prend tout son temps.
Maquereaux … pêchés,
Et cuits au barbecue..
Avec vin blanc, frais !
Dieu, qu’on en rêvait…
De ce moment, vécu…….
De cet instant parfait……………
Temps semble s’arrêter,……………
S’il n’y avait pas la marée,……………
Rien ne bougerait, sur les côtés,………
Mais voici, déjà, heure de s’en aller. …
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EN FOND D’UNE BAIE
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Forme
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Évocation
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L’on dirait comme une jambe,
Une jambe, galbée, de femme
Cuisse, genou, tibia et pied :
Manque que la chaussure !
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Une belle jambe de femme, assurément,
Bien solide, bien galbée :
Quant à savoir ce qu’elle tient, qu’elle
Soutient : un vrai mystère !
Un poème sur la jambe ou par-dessus la jambe :
Question de fond et de forme, ou les deux, au choix,
En tout cas, fond/forme, mouiller, c’est pendre pied !
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Symbolique
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La jambe représente
La capacité d’avancer
Dans sa vie et celle
D’aller de l’avant.
Globalement,
Les problèmes
Du membre
Inférieur,
Renvoient,
De manière
Plus concrète,
Problématique
Liée mouvement
De manière plus
Symbolique, aux
Directions à
Prendre dans sa vie.
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Fond
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Évocation
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Galbe avez-vous dit mais de quoi s’agit-il :
D’une forme ou des formes
De quelqu’une que l’ont dit avoir des formes
Qu’entend-t-on donc par-là ?
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Symbolique
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Galbe est courbure
Légèrement convexe,
Un contour au profil
Élégant et gracieux.
Il peut s’agir d’objet,
Tel un vase, un pied
Table, chaise, colonne
Mais tout aussi bien
D’un corps ou partie
Jambe, ou d’un dos,
D’un visage, d’un sein,
D’une figure de statue
Ou statuette réalisée
En ronde-bosse, tout
Au moins, en relief.
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Fond/forme
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Le galbe est une question de forme attendue
Ici, une forme de jambe féminine et cambrée !
Chacun peut faire rimée galbe avec préférence
Mais il existe des canons de beauté… d’avance.
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Mais rien à voir avec les contours d’une rivière
On parlerait plutôt bras de mer, que jambe :
Ne penser pas «gable» par-dessus la jambe.
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Il n’y a pas que le corps humain qui soit galbé
Bien des objets aussi, ceux notamment sculptés
Un fond de baie ne pourrait l’être, assurément,
Même si celle-ci offrira un contour harmonieux,
Aucune ne parvient à la cheville jambe de femme.
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