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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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L’existence, qu’elle soit courte, qu’elle soit longue,
Compte des temps forts puis des temps morts :
Forts, quand il y a une activité avec émotion,
Morts, quand il y a de l’ennui ou l’inaction.
Pour certains, paresser est un privilège
Lors, pour d’autres : un vrai sacrilège !
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Nul doute, il y a un équilibre à trouver,
Paresse vous plonge en bulle à rêver,
Impression : temps cesse d’exister.
Congé est temps pour décrocher,
Avec nulle envie de raccrocher.
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S’ils permettent de se relâcher,
Ils ne sont qu’une parenthèse,
Sur soi, sa famille, ses amis,
Ou autres loisirs fourmillent.
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Mes quarante jours en voilier
Sont parenthèses hors congés
De tout ce qui me préoccupe
J’en ai vite, ma tête …lavée.
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Ici au port là, au mouillage
Laisse souvenirs en sillage,
Temps s’écoule lentement,
Comme suspendu au vent,
Qui, parfois, nargue le nez
Lors voilier pousse au cul !
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Six semaines … à dépendre
De courants, vents et marées,
Six semaines … pour prendre
Suffisamment ou assez de recul
Afin d’éviter nombre de disputes
N’ayant pas lieu ici, d’être jouées.
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Chaque jour de route, est bien fêté,
Sans se dire : il faut que l’on calcule,
Si l’on va pouvoir joindre deux bouts :
On est ailleurs, on en profite, c’est tout !
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J’en connais qui marchent à coup de vers,
Matheux qui se prennent pour des poètes ;
Des littéraires s’exerçant comme techniciens,
En voilier, pas de contraintes : tout est ouvert,
Vos congés pourront faire de vous un musicien.
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Extensions
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Quarante jours et quarante nuits sur un voilier :
On dirait la traversée du désert dans le Sinaï
Pour Moise et ses compagnons, à l’origine
Du Carême dans la tradition chrétienne.
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Sauf qu’ici, je ne navigue pas de nuit,
Que je ne suis pas en plein désert;
Mais bien en navigation côtière,
Et que je ne m’astreindrai pas à un
Régime religieux mangeant poisson.
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Comme il s’agit d’un ailleurs en autonomie
Complète ou presque, les problèmes quotidien de
La marche du bateau ne peuvent être ignorés, ni différés,
En ce qui concerne la sécurité du voilier que des passagers.
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Il faut les résoudre en partageant ses propres compétences.
Être navigateur, c’est être capable de faire face à imprévus,
Des situations imprévisibles telles que pannes ou tempêtes.
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Ce qui compte le plus en voilier, ce ne sont pas les verres,
On en boit quelques-uns, cela je vous le concède, et divers,
Ce sont les cocktails de sensations voire d’émotions variées
Qui nous tiennent en haleine, et, en même temps, éveillés,
À tel point qu’on oublie tout et qu’on ne se soucie de rien
De ce qui se passe sur le continent hormis abris et ports
Quarante jours en mer, font comme trimestre, à terre.
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Quarante jours de traversée du désert en pleine mer,
Non quand-même, nous avions fait une halte au port,
En moyenne tous les deux jours sauf durant traversée
Étant autant adeptes, passionnés, du cabotage côtier !
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Disons que nous avons dormi quarante jours, d’affilée,
Dans nos couchettes de notre bien confortable voilier,
Que nous avons géré et la cuisine, le ménage, la lessive,
Ce qui n’est pas tout à fait aussi simple qu’à la maison.
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Des croisiéristes prennent une semaine ou voire deux :
On entend dire que semaine vaut quinze jours de repos
Tant le changement, le dépaysement, le rythme de vie,
Seront totalement différents des séjours pris à terre.
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Cela semble bien vrai, et pour nous en tous cas :
L’impression d’avoir passé plus de trois mois
Hors de chez nous et tous prêts à repartir
C’est peut-être cela la magie du voilier.
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Fragments
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Quarante jours ou presque pour chaque saison,
C’est déjà beaucoup par rapport à une moyenne
Généralement, on navigue durant deux semaines
Et depuis Pâques jusqu’à la Toussaint en fraction
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J’ai commencé à naviguer sur un voilier à 30 ans,
J’ai arrêté à 70 ans, le compte est simple : 40 ans,
Pendant toutes mes années de travail, c’est une vie,
Mais à aucun moment je ne l’ai regretté : c‘est ainsi.
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En dehors du plaisir même de naviguer et de caboter,
Ce que je recherche est la paix intérieure que j’ai trouvé,
Un peu comme être en montagne et cela n’a pas de prix,
Si c’était à refaire, je n’hésiterais pas une seconde, choisi.
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Combien de fois, j’ai levé mon verre pour fêter mon départ.
Une fois sur le voilier, je suis entré dans un nouvel univers :
Naviguer avec un ami, c’est bien, lors en famille, c’est mieux
Lors avec un groupe de copains, ce sera la fête tous les soirs !
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Microcosme dans un macrocosme, poussière dans un océan,
Si en montagne, on se sent tout petit bien, qu’étant très haut,
Au milieu d’un océan, on se sent comme simple goutte de pluie
Pas besoin de regarder les étoiles pour avoir sensation d’infini !
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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L’existence, qu’elle soit Q courte, elle soit longue,
Compte des temps forts U puis des temps morts :
Forts, quand il y a une A activité avec émotion,
Morts, quand il y a de R l’ennui ou l’inaction.
Pour certains, pares A ser est un privilège
Lors pour d’autres N un vrai sacrilège !
Nul doute, il y a un T équilibre à trouver,
Paresse vous plonge E en bulle à rêver,
Impression temps * cesse d’exister.
Congé est temps, J pour décrocher,
Avec nulle envie O de raccrocher.
S’ils permettent U de se relâcher,
Ils ne sont qu’une R parenthèse,
Sur soi, sa famille S et ses amis,
Ou autres loisirs * fourmillent.
SUR NOTRE
Mes quarante jours en voilier,
Sont parenthèses hors congés
De tout ce qui me préoccupe
J’en ai vite, ma tête …lavée.
Ici au port là, au mouillage
Laisse souvenirs en sillage,
Temps s’écoule lentement,
Comme suspendu au vent,
Qui, parfois, nargue le nez
Lors voilier pousse au cul !
VOILIER
Six semaines … à dépendre
De courants, vents et marées,
Six semaines … pour prendre
Suffisamment ou assez de recul
Afin d’éviter nombre de disputes
N’ayant pas lieu ici, d’être jouées.
Chaque jour de route, est bien fêté,
Sans se dire : il faut que l’on calcule,
Si l’on va pouvoir joindre deux bouts :
On est ailleurs, on en profite, c’est tout !
AR-KILÉ
J’en connais qui marchent à coup de vers,
Matheux qui se prennent pour des poètes ;
Des littéraires s’exerçant comme techniciens
En voilier, pas de contraintes : tout est ouvert,
Vos congés pourront faire de vous un musicien.
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Forme
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Évocation
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Un grand vase pour deux fleurs
Un siège haut pour table de bar,
Un vortex, ou un pilier de pont,
Un verre à cocktail, un art ?
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Un verre à cocktail et chaque jour
Un nouveau à déguster :
Plus le verre est haut, plus le mélange
Est fort … ou doux !
Il n’y a pas de rapport direct entre vase et une durée,
Sauf s’il s’agissait d’un vortex, que le temps le traverse
On dira, sauf exception, que fond et forme disjoignent.
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Symbolique
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Certains placent l’origine du mot « cocktail »
Dans un contexte de charme voire de séduction.
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Par tradition un cocktail ne se boit qu’à la paille,
Et réservé à la gent féminine, spectacle offrant
Leurs fantasmes à l’imagination des hommes.
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Ils se sont répandus à la fin du XVII siècle
En Angleterre, et, jusqu’aux États-Unis.
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Consécration vint avec la prohibition :
L’ajout d’autre boisson, permettait
De masquer le goût d’un alcool de
Contrebande mauvaise qualité.
Modifié, source : Wikipédia
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Fond
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Évocation
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Un vortex, ou tourbillon, creuse une aspiration
Ou plongée comme en mer
Serait-il métaphore d’un trou noir, avec le temps,
Se fait avaler à disparaitre.
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Symbolique
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Dans
L’espace,
Les poussières
Et les gaz s’organisent
Autour d’objets massifs
Comme les trous noirs pour
Former des «disques d’accrétion.»
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Au sein de ces structures, la présence
De vortex, ou tourbillons, peut aboutir
À la formation de planètes ou de galaxies.
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Pour mieux comprendre les tourbillons créés
Dans l’espace par les mouvements des gaz
Et des poussières, des chercheurs américains
Ont eu une idée originale : utiliser un algorithme
Habituellement destiné étude pales d’hélicoptère !
leblob.fr/archives/vortex-cosmique
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Fond/forme
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Un verre à cocktail comme tourbillon en mer
Il vaut mieux l’avaler que d’être avalé par lui.
Cette forme rime aussi avec tornade vent fort,
Mais alors, on parlera d’envol, en atmosphère
En somme il n’y a rien, ici, qui évoque le fond :
Il n’est question de plongeon, envol, non merci !
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