504 – Mon ancre a dérapé vers toi

Visuels et textuels  >> 

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Je me suis mis à l’ancre pour mouiller

Près de toi, sans savoir qui tu étais,

Je me voyais, tranquille, en paix

Mais, mon ancre aura chassé,

Sans le savoir vers la tienne.

Quand j’ai voulu la relever,

Elle était trop entremêlée,

Pour pouvoir…la dégager.

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Tu t’en es, toi aussi, aperçue,

Et pour autant,  point offusquée,

Sommes restés accrochés, ensemble,

Temps de démêler l’attraction mutuelle.

Et comme réveil soudain vague a frappé

Nos deux voiliers, en libérant la chaine,

Nous nous sommes quittés, sans haine,

Avec l’espoir, un jour, de recommencer.

Tendrement bercé  par vague  montante

L’esprit  vagabonde vers toi, belle amante

Et,  corps  se fige, se tord, plein soubresaut

Du désir le secouant et cela de bas en haut.

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Roulis et tangages ne laisseront aucun répit,

Ils me basculent,  me bousculent,   couchette

Lors dehors, les vents et courants,  fouettent,

Pont, coque, voiles jusque me sentir anéanti.

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T’imagine à mes côtés aussi  perdue  que moi,

Cherchant  partout un point fixe où t’agripper

Je suis ancre  flottante en s’approchant, de toi,

Sondant  ton cœur, ton corps, ventre, syncopé.

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L’ancre  aurait  dérapé, dérivé et vite, vers toi :

Ce qui compte : rester   ensemble et  accrochés

Et sens en éveil, esprit  et nos âmes, en émois,

Nous disent, quoiqu’il arrive, sommes sauvés

Sauvés, pour  quel sort et combien de temps.

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Bateau, amarré sur un banc  sable  mouvant,

À l’aube chacun s’en va délirant de son côté,

Amants sont dragués et tous deux, enlevés

Violemment  choqué vague descendante

Par ennui mortel, passion mourante.

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Mon ancre est devenue libre et flottante,

Cherchant lors partout une sirène enivrante,

Dont j’ai gardé souvenir parfum de belle peau

Et   qui  se  sera accrochée, à moi,  sous   l’eau

Tant elle  me hante chaque marée montante,

Pour bien se rendre comme  belle amante.

Mon ancre  aura   dérapé, dérivé vers toi

Je ne  sais quand sera  prochaine fois

Ancre, encre ne feront plus que  un,

Creux pleins ne feront plus qu’un

Et en moi plus qu’on   ne le croie

Et au moins deux  sinon trois.

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Extensions

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Le sens comme le flot de mes pensées

Envahir mon cerveau jusqu’à le remplir

Et, le combler, entièrement, des désirs

Et des sentiments que tu m’inspires,

À jeter l’ancre et à ne plus repartir

Sans toi,  ni sans toit  commun

Ou à la dérive jusqu’à la fin

La fin de quoi, de ma vie

Non, de ma solitude

Début sollicitude

Entre toi,

Moi.

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Encre et ancre sont identiques phonétiquement.

Les deux impriment quelque chose d’instable,

Pour le fixer sur le papier ou dans le sable

Pour tenir un discours, ou une place !

Ils peuvent tous deux s’entremêler

Se rendre difficile à dissocier

Déraper, lâcher, glisser.

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Mon ancre est d’abord et avant tout, marine,

Mais sous sa forme humaine, est plutôt divine

Lors une bien ancrée, l’aurait troqué, volontiers

Contre homonyme «encre» pour communiquer.

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Et attention à ne pas confondre ancre et grappin,

Dans l’expression «je lui ai mis le grappin dessus»

Il est question d’amour comme de tout autre chose

Et parfois de mettre en prison, ce qui n’est pas rose.

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Ici, jeter l’ancre sera à prendre au sens de : se poser

Ensemble à un endroit  pour rester, poser sa pierre.

On ne sait qui s’est emmêlé dans l’autre, s’est laissé

Qu’importe si plus envie, plus besoin de se démêler.

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504 – Calligramme

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MON ANCRE

Je me suis mis à l’ancre pour mouiller

Près de toi, sans savoir qui tu étais,

Je me voyais, tranquille, en paix

Mais, mon ancre aura chassé,

Sans le savoir vers la tienne.

Quand j’ai voulu la relever

Elle était trop entremêlée,

Pour pouvoir…la dégager.

Tu t’en es, toi aussi, aperçue,

Et pour autant,  point offusquée,

Sommes      restés moments accrochés,   ensemble,

Le temps      de démêler l’attraction        mutuelle.

Et comme     réveil soudain vague          a frappé

Nos deux     voiliers en libérant         la chaine,

Nous nous    sommes quittés,     sans haine,

Avec espoir,          jour,      recommencer.

AURA SOUDAIN

Tendrement bercé            par vague  montante

L’esprit  vagabonde         vers toi, belle amante

Et,  corps  se fige, se        tord, plein soubresaut

Du désir le secouant        et cela de bas en haut.

Roulis et tangages ne      laisseront aucun répit,

Ils me basculent,  me       bousculent,   couchette

Lors dehors, les vents       et courants,  fouettent,

Pont, coque, voiles jus       que me sentir anéanti.

T’imagine à mes côtés        aussi  perdue  que moi,

 Cherchant  partout un        point fixe où t’agripper

 Je suis ancre  flottant      en s’approchant, de toi,

Sondant ton cœur, ton         corps, ventre, syncopé.

L’ancre  aurait  dérapé        dérivé et vite, vers toi :

Ce qui compte : rester          ensemble et accrochés

Et sens en éveil, esprit          et nos âmes, en émois,

Nous disent, quoiqu’il           arrive, sommes sauvés

Sauvés, pour  quel sort            et combien de temps.

DÉRAPÉ VERS TOI

Bateau, amarré sur un             banc  sable  mouvant,

À l’aube chacun s’en va               délirant  de  son côté,

Amants  sont  dragués                    et tous deux, enlevés

Violemment  choqué                           vague descendante

   Par ennui mortel                                         passion mourante,

Mon ancre                    est devenue libre                    et flottante,

Cherchant                lors partout une sirène                  eni-vran-te,

Dont j’ai                 gardé souvenir parfum de                  belle peau

Et   qui                   se sera accrochée à moi                   sous   l’eau

Tant elle                 me hante   à marée                     mon-tante,

Pour bien              se rendre comme                belle amante.

Mon ancre              aura   dérapé              dérivé vers toi

Je ne  sais               quand sera            prochaine fois

Ancre, encre           ne feront             plus  que  un

Creux pleins      ne feront           plus qu’un

Et en moi     plus qu’on   ne le croie

Et au moins deux  sinon trois.

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Forme

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Réduction

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Une petite ancre en haut,

Puis une plus grosse, ancre

En bas repliée sur elle-même

Toute prête à tout accrocher.

 .

(S : forme stylisée, = : rimes égales,

Z : le fond s’accorde ici  à la forme)

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Évocation

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504 4

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Évocation

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Une petite ancre en haut,

Puis une plus grosse, ancre

En bas repliée sur elle-même

Toute prête à tout accrocher.

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Une ancre est faite pour accrocher

Une chose, voire un être,

Tout autant que, pour rester sur elle,

Voire dériver vers lui !

 .

Symbolique 

 .

Ancre est symbole de fermeté,

Solidité, tranquillité,  fidélité,

Lourde masse  dont le poids

Retient le navire lié au sol

Elle représente la partie

Stable  de l’homme  qui

Lui permet  de garder

Une  certaine   lucidité

Devant flot des sensations

Des sentiments envahissants

En ultime   sauvegarde    du marin

Dans la                                                   tempête,

Elle est liée                                    à l’espérance,

Restant soutien                       en les difficultés

De la vie, elle              symbolise conflit

Du solide            et du liquide,

De la terre et de

L’eau.

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Descriptif

 .

504Mon ancre a, soudain, dérapé vers toi

Alignement central / Titre intercalé / Thème  attraction

Forme symétrique / Rimes  égales / Fond accordé à forme

Symbole de forme : ancre  Symbole de fond : accrocher

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Fond

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Évocation 

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504 6

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Ancrer, c’est quoi : une pénétration d’un fer

Dans un sol, en fond marin

Ayant pour but d’accrocher, arrimer, fixer

Un navire, autre transport.

 .

 .Symbolique

 .

Le navire représente

Le concret et l’abstrait,

Et pour tous les marins,

Et c’est à la fois, leur lieu

De travail  autant   qu’une

Métaphore  d’une aventure.

Il est l’emblème de la liberté.

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Partir voyager sans destination,

Ce serait tout laisser derrière soi,

Et jusqu’à  affronter  l’inconnu

Et ce serait le rêve de beaucoup

D’entre nous, ce désir de liberté.

C’est aussi le refus de la stabilité,

En opposition avec l’ancre marine.

stefayako.com/symbole-le-navire

 .

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Corrélations

Fond/forme 

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Qui dit ancre, dit empreinte, dit souvenir, pensée

 Quand on dira  de quelqu’un : je l’ai dans la peau,

C’est qu’il demeure ancré  au plus profond, de soi !

Mais elle pourra concerner  autant  sa propre vie,

Quand on dit qu’un un jour, j’aurai jeté l’ancre ici,

Pour ne plus dériver, de lieu en lieu, vagabonder

Où quelqu’un d’autre l’a jetée au même endroit.

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Une ancre est un point d’accrochage pour se fixer

Il y en a de toutes sortes et toutes forces, efficacités

Mais toutes rimeront en vers le bon point à trouver

Pour choisir ses contraintes, en exerçant sa liberté,

Mais quand deux ancres se croisent et s’emmêlent

Le fond et la forme, fatalement, en font de même

Jusqu’à ce que chacune en tire bénéfice ou non.

 .

Visuel   

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Deux ancres … emmêlées

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