507 – Histoire de robe et de jean

Textuels et illustrations   >> 

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Originaux : poème,  extensions, fragments

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Poème

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Tu m’échappes,

Je te… rattrape.

Tu me … quittes,

Mais, je te réinvite !

Et lorsque tu m’ignores,

Pour de  vrai,  je te dévore.

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Il est peut-être  vrai que le plaisir

N’épuisera jamais tous les désirs

Qui,  souvent,  se renouvellent,

Et même de plus en plus bel

Pour en jouir, s’en réjouir

Aimer boire, et dormir,

Se laver, puis manger,

Et ce jusqu’à satiété !

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Lors je relève ta robe

Tu descends  le jeans

Tu caresses mon sexe,

Je confesse ton intime,

Fenêtre où je te pénètre

Sans moindre  complexe,

Tout tréfonds  de ton  être,

Un amour sur quatre  pieds,

En demande trois, bousculés,

Sur sols, pour  deux, emmêlés,

Accordant en un, de s’accoupler.

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Quand   je   remonte  mon    jean,

Voilà que tu renfiles déjà ta robe,

Pour nous garder de cette routine

Qui hélas et très vite, nous enrobe

Chacun pour l’autre,  aura estime,

Il en profite  plus  qu’il ne le snobe

Tant tout plaisir plein d’innocence

Ravive encore tous nos  bons sens.

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L’innocence restera une  vertu rare,

Et bien avant l’âge adulte, elle part,

Lors elle ne reviendra plus de sitôt

Ayant appris à cerner vrai et faux.

L’amour s’en accommode encore,

Si pulsions sont en corps à corps :

Rien n’est plus simple plus beau,

Qu’êtres qui se désirent dos à dos.

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En un bref instant les habits valsent,

Par le bas, tombent haut, s’envolent,

Il ne reste plus que leur pudeur à nu :

Sont-ils amants du fait d’être dévêtus.

Il ne leur prendra guère plus de temps,

Pour se rhabiller vrais, complètement !

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La parenthèse se  referme, bien contents,

D’avoir profité  du fort moment d’amant.

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Extensions

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L’amour qui bouscule, qui chavire, qui déchire :

Qui n’en rêve pas, si soudain qu’il surprend

Par sa brièveté, autant que son intensité,

Amour à la hussarde, disent certains,

Amour tout de suite et fulgurant :

À peine le temps d’y penser

Que, déjà consommé :

On croirait deux affamés

Devant un gâteau au chocolat

Qui se jettent dessus en même temps

Et ne laissent pas le temps à ce dernier

De fondre en bouche que déjà avalé.

Innocence ne permet à elle-seule

D’expliquer ce comportement :

Il faut un désir fou, partagé,

Pour en arriver à de tels assauts.

L’image qui vient parfois à l’esprit est

Celle des vêtements éparpillés jusqu’au dernier,

Tout au long des marches de l’escalier qui mène

À la chambrée porte ouverte à tous les fantasmes

À tous les orgasmes, voire, à tous les sarcasmes

Jusqu’au marasme tant le sexe est exigeant !

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La robe est un habit, exclusivement d’une femme, aujourd’hui

Sauf pour certains hommes mais on l’appellera d’un autre nom.

Par contre un  jeans sera entièrement mixte, et presque, unisexe,

Ce n’est jamais l’habit qui fait le moine, fonction qui crée l’organe.

Une robe, ça se soulève ; un jeans, ça se baisse ; fermeture de l’une

Est dans le dos, elle  est bien plus proche, quant à l’autre, du sexe

J’imagine, au XIX ème siècle, les lacets de corsets et des robes

Une preuve de patience, si ce n’était une épreuve d’amour,

Que de délacer tel habit avant de pouvoir se délasser.

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Un pantalon, bermuda, jogging, jeans,

Une chemise,  un tee-shirt,  polo,  pull,

Voilà l’homme habillé  et pour de bon :

Quoi de plus simple voire de plus beau.

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Pour la femme, jupe, fuseau  ou  robe,

Chemisier, toute une gamme de hauts,

Déclinée de cent façons et à sa manière

Quoi de plus séduisant, de plus drapeau.

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Aux amoureux, ce qui compte dans l’habit,

C’est de le voir, le toucher, dézipper, l’enlever

Une robe restera toujours plus facile à monter

Qu’un jeans à faire descendre jusqu’à le glisser !

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Il fut un temps où, enlever une robe à sa fiancée,

Prenait tant de temps que le désir en était doublé.

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Fragments 

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Robe et jupon ont longtemps été

L’apanage des filles, des femmes

Pantalon, jeans : des hommes !

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Aujourd’hui, ce n’est que cliché

Aucun vêtement n’est stéréotypé

Pour un genre ou pour un autre !

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Il en reste toutefois que des femmes

Utilisent le côté très féminin d’habits,

Pour augmenter pouvoir de séduction.

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Et il se trouve que le jeans en fait partie,

Le jeans s’avère moulant, et décontracté,

Alors que les hommes délaissent la robe.

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Une robe ou une jupe très courte, évasée,

Laisse entrevoir des jambes bien galbées :

Il suffit de cela pour projeter tout le reste.

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Au risque de vous être bien … illusionné

Tant on sait que l’habit ne fait le moine

Bien qu’il mette sur voie personnalité.

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Graphiques : calligramme, forme et fond

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Calligramme

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Tu m’échappes,

Je te… rattrape.

Tu me … quittes,

Mais, je te réinvite !

Et lorsque  B  tu m’ignores,

Pour de  vrai  R        je te dévore.

Il est peut-être    Ê    vrai que le plaisir

N’épuisera jam  V   ais tous les désirs

Qui, souvent  E  se renouvellent,

Et même de plus en plus bel

Pour en jouir, s’en réjouir

Aimer boire, et dormir,

Se laver, puis manger,

Et ce jusqu’à satiété !

Lors je relève ta robe

Tu descends  le jeans

Tu caresses mon sexe,

Je confesse ton intime,

Fenêtre où je te pénètre

Sans moindre  complexe,

Tout tréfonds  de ton  être,

Un amour sur quatre  pieds,

En demande trois, bousculés,

Sur sols, pour  deux, emmêlés,

Accordant en un, de s’accoupler.

Quand je remonte  H    mon jean,

Voilà que tu renfiles I  déjà ta robe,

Pour nous garder de  S  cette routine

Qui hélas et très vite,  T    nous enrobe

Chacun pour l’autre     O   aura estime,

Il en profite plus qu’il     I      ne le snobe

Tant tout plaisir plein      R    d’innocence

Ravive encore tous nos       E       bons sens.

L’innocence restera une        *       vertu rare,

Et bien avant l’âge adulte       D         elle part,

Lors elle ne reviendra plus       E            de sitôt

Ayant appris à cerner vrai         *              et faux.

L’amour s’en accommode     ….. R …….        encore,

Si pulsions sont en corps      …… O .…..        à corps :

Rien n’est plus simple        ……… B .……       plus beau,

Qu’êtres qui se désirent       …….. E ….…          dos à dos.

En un bref instant les                   *              habits valsent,

Par le bas, tombent          …….… E ……       haut, s’envolent,

Il ne reste plus que            ……… T ……..     leur pudeur à nu :

Sont-ils amants du             ………….………     fait d’être dévêtus.

Il ne leur prendra             ……… J ………      guère plus de temps,

Pour se rhabiller              ……… E ……….     vrais, complètement !

La parenthèse se            ……….. A ….……     referme, bien contents,

D’avoir profité           …………… N …….      du fort moment d’amant.

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Forme

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Évocation

 

Pour une robe, c’en est une, 

Qui n’a rien à voir avec un jeans

Tellement longue et  tellement fine,

Qu’elle se suffit presque à elle-même.

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507 4

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Une robe, comme nombre de femmes

En rêverait de porter,

Là, où tout le plaisir de l’homme serait

Bien sûr, de la lui enlever.

 .

Symbolique   

 .

Au début, la

 Robe servait

À cacher corps de femme,

Pour  différentes  raisons,

Et surtout,  pour la réalité

De sa nudité,  par pudeur :

Plus  les tissus seront élaborés

Plus leur beauté peut s’exprimer.

 

Après Renaissance, le nu, magnifié,

S’entoure de beaucoup plus de prestige

Mais, au quotidien, des parties du corps

Sont considérées comme étant vulgaires.

 

Il est dès lors indispensable de les cacher

Or, en les dissimulant, on construit ainsi

Une projection imaginaire … autour de

Leur réalité cachée comme mystère

Ne  demandant  qu’à  se  révéler.

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Fond

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Évocation 

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Une robe, comme nombre de femmes

En rêverait de porter,

Là, où tout le plaisir de l’homme serait

Bien sûr, de la lui enlever.

 .

Symbolique 

 .

Le sens premier

Du mot «robe» étant

Un  «vêtement  féminin

 Composé d’un corsage

Ainsi que d’une  jupe

De seul tenant.»

Robe est apanage

Strictement féminin.

Les      robes,     courtes,

Ou      longues,   ou    droites,

Aussi  diverses  soient-elles,  seront  donc

Tout autant de représentations du «féminin».

Nous entendrons par «féminin» (Petit Larousse),

«Qui   manifeste  des  caractères,  considérés   comme

Propres  à  la  femme» et   pourtant,  bien  des  hommes

En  portent,  mais  sous  un  autre  nom,  autre  fonction !

oic.uqam.ca/fr/communications/la-robe-symbole-et-significations

 .

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Fond/forme 

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Voilà bien une robe d’une princesse s’il en est

Qui enrobe bien sa nudité pour mieux l’exalter

Ça rime avec formes, couleurs, ligne, matière,

Qui, n’étant une jeune fille n’aimerait la porter

Tant et si bien que l’on imaginerait quelqu’une

Qui marche, bouge, danse, tournoie avec vous

Dans une valse, avec orchestre, des plus fous.

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Textuels et illustrations   >> 


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