509 – Amour : orage, feuillage, vent

Visuels et textuels  >> 

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La brume très fine

Devient bientôt pluie,

Et trempe, en ruisselant,

Cela dit, elle ajoute fraicheur

À  nos  peaux intimes candeurs.

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L’orage qui suit ne nous surprend

Tant accompagne ardeurs  à baiser

Le  sol  qui  se  fait  mare,  monticule,

Devant tel assaut,  amants  ne reculent.

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Tout dort, on repose sur un lit de feuillages,

Et la brume remplit l’air, et, cache les nuages,

Nous avons préparé  l’aire des enfants pas sages,

Nous sommes nus,  au  milieu  du gué, et, en nage !

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Pluie de tendresses et caresses nous envahit,

Par goute à goute de cet élixir qui nous réjouit,

Nos yeux, bouches, visages nous ont déjà séduits.

Le reste de nos corps, peu à peu découverts, a suivi.

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La pluie a viré à l’orage, le ciel, d’éclairs dans nos yeux,

Se remplit d’atmosphère  se transformant, à devenir bleu

Nous sommes deux, seuls  sans défense, armes, en nos jeux.

Nous goutons plaisir d’être  deux en bonheur d’être heureux !

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Nous glissons  l’un et l’autre, vers l’autre, l’un en l’autre dessus,

Lors même rumeur voisinage d’orage,  ne nous atteignent plus :

Rien n’entamera notre solitude ardeur, la pluie, jouissance, bues,

Hors bruit des cœurs qui fusionnent corps qui frissonnent, suent.

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Sorte de néant s’insinue en nous rempli d’espérance, de mélancolie,

Quelque chose dit  que  rien n’est commencé que, tout est, déjà, fini,

Dernier coup de tonnerre explose dans un ciel rose, et feu s’évanouit,

Pluie drue nous arrose  et nettoie  corps couverts feuillage vierge, ici.

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Et le vent chaud  se met à souffler, zéphyr, nous sèche, nous assèche !

Tapis de verdure bien que mousse nous parait, de plus en plus, rêche,

Il est temps de partir  avant que famille de chouettes, dites revêches,

Nous trouvent en l’état, l’endroit nous  crient : soir tombe, dépêche.

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Comment se défaire  d’un  paradis vert quand, on le voit à l’envers !

Comment refuser  envie nouvelle de noir désir  de fusion d’enfer !

Comment gâcher notre première étreinte, en empreinte amère !

Comment cet amour passionné serait impossible à satisfaire !

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Arc-en-ciel, accroché au manteau des nuages, m’indiffère :

Où suis-je, d’où viens-je, où vais-je, dans quel état j’erre

Je croyais trouver l’autre, mais voilà que je me perds

En moi-même alors que sommes deux, aurifères.

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L’hiver est fini et nous sommes le printemps

Qui fond, en un seul, les cœurs d’amants.

Plus besoin de chercher, on s’attend

Sur ce lit de feuillages, bon vent.

L’échappée belle, renouvelle,

Échappée belle, étincelle.

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Extensions

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On dirait que faire l’amour dans la nature est une aventure

Surtout si le ciel se met à se tourmenter dans un bel orage,

Qui transmettrait son énergie aux fols amoureux transis

Se risquant à se dénuder sous quel qu’arbre centenaire

Et profitant des effets conjugués entre Ciel et Terre

Pour admirer, en extase, ses feuilles à l’envers

Avant que pluie et vent, ne les réveillent !

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L’orage est craint s’il est fort, malvenu ;

L’orage est béni, quand il vous rafraichit ;

L’orage est comme douche sur un corps nu ;

L’orage est comme l’amour, orgasme épanoui.

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Éclairs, tonnerres, sont éclats d’existences

Il y a comme énergies folles, dans l’air,

Le fait de regarder feuilles à l’envers

Du désir, augmente l’appétence.

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On n’y voit goutte : qu’importe,

Ce n’est pas la pluie qu’on redoute

C’est juste que le temps ferme sa porte

À de tels instants suspendus qui envoutent

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Tandis qu’à eux, en amants, l’on s’arc-boute,

Qu’une petite mort, nous endort somme toute

Sensations reviennent, peu à peu, confortent

Notre redescente, septième ciel, escortent.

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509 – Calligramme

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La brume

Devient,  bientôt, pluie,

Et trempe,     *      en ruisselant,

Cela dit, elle        A       ajoute fraicheur

À  nos  peaux         M          intime candeur.

L’orage qui suit       O          ne nous surprend

Tant accompagne     U           ardeurs,  à baiser,

Le sol qui se fait      R           mare, monticule,

Devant tel assaut,   *    amants ne reculent.

.

Tout dort, on repose sur un lit de feuillages,

Et la brume remplit l’air, et, cache les nuages,

Nous avons préparé  l’aire des enfants pas sages,

Nous sommes nus,  au  milieu  du gué, et, en nage !

Pluie de tendresses       O      et caresses nous envahit,

Par goute à goute de      R      cet élixir qui nous réjouit,

Nos yeux, bouches, vi      A     sages nous ont déjà séduits.

Le reste de nos corps,       G    peu à peu découverts, a suivi.

La pluie a viré à l’orage,     E     le ciel, d’éclairs dans nos yeux,

Se remplit d’atmosphère      *      se transformant, à devenir bleu

Nous sommes deux, seuls      F    sans défense, armes, en nos jeux.

Nous goutons plaisir d’être      E     deux en bonheur d’être heureux !

Nous glissons  l’un et l’autre,     U      vers l’autre, l’un en l’autre dessus,

Lors même rumeur voisinage      I       d’orage,  ne nous atteignent plus !

Rien n’entamera notre solitude    L       ardeur, la pluie : jouissance, bues,

Hors bruit des cœurs qui fusion    L         nent corps qui frissonnent, suent.

Sorte de néant s’insinue  en nous   A        rempli d’espérance, de mélancolie,

Quelque chose dit  que  rien n’est    G       commencé, que, tout est, déjà, fini,

Dernier coup de tonnerre explose    E       dans un ciel rose, et feu s’évanouit,

Pluie drue nous arrose  et nettoie     *       corps couverts feuillage vierge, ici.

Et le vent chaud  se met à souffler,   V       zéphyr, nous sèche, nous assèche !

Tapis de verdure bien que mousse    E     nous parait, de plus en plus, rêche,

Il est temps de partir avant qu’une  N    famille de chouettes dites revêches

Nous trouvent, en l’état, l’endroit    T   nous crient : soir tombe, dépêche.

Comment se défaire  d’un paradis  A    vert quand, on le voit à l’envers !

Comment refuser  envie nouvelle  G  de noir désir  de fusion d’enfer !

Comment gâcher notre première E  étreinte, en empreinte amère !

Comment cet amour passionné  serait impossible à satisfaire !

Arc-en-ciel, accroché au manteau des nuages, m’indiffère !

Où suis-je, d’où viens-je, où vais-je, dans quel état j’erre

Je croyais trouver l’autre, mais voilà que je me perds

En moi-même alors que sommes deux, aurifères.

L‘hiver est fini et nous sommes le printemps

Qui fond, en un seul, les cœurs d’amants.

Plus besoin de chercher, on s’attend

Sur ce lit de feuillages, bon vent.

L‘échappée belle, renouvelle,

Échappée belle, étincelle.

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Forme

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Réduction

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509 4

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Évocation

 .

Un sac  de couchage double,

Deux animaux s’embrassant,

Deux personnes s’embrassant

Ou tout simplement, un pot ?

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Il est difficile de trouver un lien quelconque

Avec titre du poème :

Un pot reste toujours un pot alors qu’ici

Il s’agit plutôt de suppôt.

 .

Symbolique

 .

Un    pot   est

Un  récipient à

Ouverture   large,

Généralement sans anse,

Initialement destiné à contenir

Et à conserver liquides, nourritures.

Aujourd’hui, une forme type de poterie

Tournée ou un récipient fait de diverses

Matières : céramiques, grès, faïences,

Métalliques destiné à recevoir divers

Liquides  qui  sont plus ou moins

 Froids, visqueux, à chaud.

Modifié, source : Wikipédia

 .

Descriptif

 .

509Amour d’orage, feuillage, ventage ! 

Alignement central  /  Titre droit   / Thème  météo

Forme ovale / Rimes  égales / Fond éloigné de forme

Symbole de forme : pot     /    Symbole de fond : pot

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Fond

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Évocation

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509 6

.

Il est difficile de trouver un lien quelconque

Avec titre du poème :

Un pot reste toujours un pot alors qu’ici

Il s’agit plutôt de suppôt.

 .

Symbolique

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La cruche est

Un symbole de stupidité.

Le pot demi-plein est l’image du sot.

Ce symbole se retrouve à évoquer le karma,

Façonné par nos actions mais  un tel symbole

Féminin évoque aussi les génies domestiques.

Danse du pot est un rite de fertilité sexuel.

Le liquide contenu  évoque  possibilités

De concrétisation mais par ailleurs

Le pot est aussi en rapport avec

La surdité et oreilles, lors

“Sourd comme un pot”.

mamevoy.pagesperso-orange.fr/

astrologie/CRUCPOT.

 .

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Corrélations

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Fond/forme 

 .

Un pot est un contenant sans contenu précis

On y met ce qu’on veut, qu’on aime, apprécie !

Mais il peut rester vide, pour les uns, ou plein,

Pour d’autres, aimant à partager… leurs émois

Lorsque l’amour de la nature et…dans la nature

Se rejoignent, s’ajoutent fusionnent, frissonnent

Au point  de communier avec tous les éléments,

Comme en faisant partie depuis nuit des temps

Et que fonction première était… reproduction.

Pot n’est pas suppôt, pas même supposition   

On imagine mal tel objet perdu en feuillage,

Et pourtant cela rime avec anses et aisances

De deux jeunes amants qui s’y sont enfermés

Pour s’isoler du monde extérieur, n’entendre

Que bruits du vent, orage, feuillage, caresses

Si rapprochés l’un de l’autre à s’y confondre.

 .

Visuel   

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Pluie : amour est plus qu’humide

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Visuels et textuels  >>


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