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Un fantôme n’est pas réel,
Chacun le sait, est spirituel,
Il ne peut adresser de courriel
Avec nous, êtres trop charnels !
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Mais le tien, pourtant me hante,
Mais le tien, pourtant, me tente,
Et je ne sais, la nuit, lui résister,
Étreignant fort mon oreiller !
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Peux écouter sans entendre,
Mais il ne me dit mot tendre,
Demeure muet comme pantin
Disparaît dès le petit matin !
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Lors les lieux, les gens, les évènements,
S’estompent, s’effacent lentement,
En mon esprit,
Tout, en moi, devient vague, devient flou
Comme dans un miroir andalou
Des Canaries.
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Y a plus que ton fantôme, qui m’apparait,
Tantôt ange et tantôt diablesse,
Qui me sourit,
S’accroche à moi, et ne cesse de me hanter
Surtout la nuit, en rêve effréné,
En insomnie.
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Petit matin : excité, j’étreins mon oreiller,
Mais je me sens bien fatigué
D’être l’ami
D’un fantôme masquant tous les horizons
D’une autre amie pour de bon,
Brest ou Paris.
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À défaut d’être charnel, contre ton corps,
Battant mon cœur plus fort,
Tu me séduis
Par la seule force de ta pensée, en image,
Que tu me donne en partage,
Esseulée au lit.
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Je voudrais tellement que tout cela cesse
Au profit de tendre caresse
Qui me réjouis,
En attendant de te revoir, je le confesse,
Je crie ton nom, je t’adresse
De toi, ennui.
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Lors ton fantôme me hante la nuit,
Je ne sais plus où j’habite mais j’y suis.
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Extensions
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Si je me sens bien avec le fantôme
J’y reste, longtemps, les yeux en éveil,
Jusqu’en fin de nuit pour ne perdre le fil
Qui, par cette forme, étrange, évanescente,
Nous relie et nous tisse un costume pour deux,
Costume multicolore, dans lequel on s’édulcore,
Pour tromper mon esprit dans un rêve plus fort
Que tout, plus fort même, qui sait, que la mort !
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Même femme dans trois postures, projetée, fantasmée
En une revenante, en une sorcière, en une fée des bois
Les contextes et les rôles changent au gré des humeurs
Procurant, à nombre scénarios, leurs effets d’irréalité !
Il s’agirait selon certains, d’une empreinte mémorielle,
Que l’inconscient anime, pour libérer l’esprit, angoissé
Par une perte, par un manque ou par un désir frustré.
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Une femme fantôme n’est pas
Comme un fantôme de femme :
La première est souvent absente ;
La seconde serait parfois présente !
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En tous cas dans et par son imaginaire
Et cela n’aurait rien de si extraordinaire
Le cerveau est capable de projeter lumière
Qui avec un peu d’esprit prendra une forme
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Tant si notre réalité perceptive est une illusion,
Un fantôme deviendra une illusion d’une illusion
Pourquoi pas : il n’aurait de reflet dans un miroir
Mais ce n’est pas cela qui nous empêche d’y croire.
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On nous parle bien de réalité concrète, virtuelle, rêvée,
Alors pourquoi une femme fantasmée ne pourrait exister
Il y a bien eu des apparitions de Dames blanches, ici ou là
Lors le cerveau déraille, il invente fantôme plus vrai que vrai
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517 – Calligramme
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Un T fantôme n’est pas H réel,
Cha O cun le sait, est spiri A tuel,
Il ne N peut adresser de cour N riels
Avec * nous, êtres trop char T nels.
Mais F le tien, pourtant me E hante,
Mais A le tien, pourtant, me * tente,
Et je N ne sais, la nuit, lui ré M sister,
Étrei T gnant fort mon A oreiller.
Peux Ô écouter sans en * tendre
Mais il M ne me dit mot N tendre
Demeure E muet comme U pantin
Disparaît * dès le petit I matin.
* T
Lors les lieux, les gens, les évènements,
S’estompent, s’effacent lentement,
En mon esprit,
Tout, en moi, devient vague, devient flou
Comme dans un miroir andalou
Des Canaries.
Y a plus que ton fantôme, qui m’apparait,
Tantôt ange et tantôt diablesse,
Qui me sourit,
S’accroche à moi, et ne cesse de me hanter
Surtout la nuit, en rêve effréné,
En insomnie.
Petit matin : excité, j’étreins mon oreiller,
Mais je me sens bien fatigué
D’être l’ami
D’un fantôme masquant tous les horizons
D’une autre amie pour de bon,
Brest ou Paris.
À défaut d’être charnel, contre ton corps,
Battant mon cœur plus fort,
Tu me séduis
Par la seule force de ta pensée, en image,
Que tu me donne en partage,
Esseulée au lit.
Je voudrais tellement que tout cela cesse
Au profit de tendre caresse
Qui me réjouis,
En attendant de te revoir, je le confesse,
Je crie ton nom, je t’adresse
De toi, ennui.
Lors ton fantôme me hante la nuit,
Je ne sais plus où j’habite mais j’y suis.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Une tête et puis un corps
De femme en robe longue :
Probablement un fantôme
On va dire : surement même.
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Les fantômes auront tous, plus ou moins,
La même apparence floue, mais, il arrive
Que l’un d’eux soit davantage personnel.
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Il s’agit bien d’une femme comme
Apparaissant de nulle part !
Bon nombre de fantômes ont l’air
Vaporeux, absent, virtuel !
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Symbolique
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Femme sans tabou,
Oui, mais pas sans mystère.
Ce qui est caché est précieux
Et ne se révèle qu’à conditions.
Ne pas tout mettre en lumière,
Voilà la clé d’un mariage parfait
Des polarités féminines.
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Mais ce qui est caché,
Ce qui est dans l’ombre,
A mauvaise presse de nos jours.
Aujourd’hui, il faut tout dire,
Tout révéler, tout mettre en lumière.
femininbio.com/beaute-mode/actualites-
nouveautes/femme-mystere
Descriptif
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517 – Ton fantôme me hante, certaines nuits
Alignement central / Titre analogue / Thème attraction
Forme anthropo / Rimes égales / Fond accordé à forme
Symbole de forme : femme / Symbole de fond : fantôme
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Fond
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Évocation
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Il s’agit bien d’une femme comme
Apparaissant de nulle part !
Bon nombre de fantômes ont l’air
Vaporeux, absent, virtuel !
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Symbolique
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Selon divers sondages effectués
Dans le monde depuis 1980,
Il apparaît que la croyance à
L’existence des fantômes est
Largement répandue dans la population,
Tout en variant fortement selon les pays :
13 % en France (2000),
21 % au Québec (2001),
52 % au Royaume-Uni (2013)
50 % chez les Chinois de Hong-Kong (1981),
51 % aux États-Unis (2009) (18 % déjà rencontré),
Modifié et mis en forme, source : Wikipédia
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Corrélations
Fond/forme
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On est là dans le domaine de la spéculation,
Pour ne pas dire hallucination des fantômes
Pourtant entre 15 et 5% croient, dur comme fer
Ne faisant plus la part entre la réalité et mystère.
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Mais après tout, il s’agit peut-être du mien, mort,
Avec qui j’ai plaisir à discuter comme un vieil ami
Ou quelqu’un de ma famille, ou ancienne amante.
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Un fantôme, ça flottera dans l’air d’une chambre
Sans réveiller pour autant son locataire, qui dort,
Mais s’il rime ses passages en rythmant des iiiiii,
Certain qu’il viendra jusqu’ à hanter votre esprit.
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Je ne doute pas lors que son face à face avec lui,
Vous laisserait pantois, de surprise, ou d’ennui,
Sauf si un état de manque soudain vous saisit.
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Visuel
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Fantôme ou Fantômas
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