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Ce que nous sommes, aujourd’hui :
Nous ne l’avons pas, toujours été.
C’est une évidence de La Palice,
Faudra encore bien l’évaluer.
L’un parlerait d’un destin
En invoquant la fatalité,
Autre, force et volonté,
Courage pour y arriver.
Il en est ainsi pour État
Riche rendu en pauvreté
Et faute de l’avoir gouverné,
Pour avoir volé gagne-pain.
Lors moitié du monde a faim,
Autre moitié des jeux chers,
Y aucun partages entre elles,
Chacun assume son destin.
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Je me suis souvent demandé
Comment sommes arrivés là
À ne pas voir le temps passer,
Qu’à jour où vie s’arrête là.
Il n’y a aucune fatalité,
Si chacun se choisit,
Construit son destin,
Le mien pareil tiens,
Pareil à ces milliers
De gens que j’ai imité
Bien qu’unique, avéré,
Et j’assume ce que j’ai été,
Je deviens ce dont j’ai rêvé !
.
Je me suis souvent demandé
Comment le monde est arrivé
À organiser des jeux humains
Sans pains satisfaisant faims.
Vies gâchées lors à peine nées,
En manque de tout, pauvreté,
Richesses ne sont pa s tout :
Les puissants sont-ils fous !
L’opulence, avec la misère,
Ne se mettent en ménages,
Il faut être révolutionnaire,
Pour accepter tout partage,
De ce que l’on vous a donné.
.
Je me suis souvent demandé
Si en commençant demain,
À prendre ma vie en main,
Je changerais mon destin !
Je ferais quoi, dites-le moi,
Je crois bien n’importe quoi
Et que cesse, l’inhumanité,
De ce monde qui est totalité,
D’une somme d’individualités.
Homme est un loup pour homme
Lors, c’est par lui qu’il sera mangé
Tandis que guerre est à nos portes,
Que son cataclysme nous emporte.
Faudrait-il en rire ou en pleurer !
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Extensions
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Lorsque nous en arrivons
À faire quelque chose de grave
Il serait bon de se questionner :
«Comment en suis-je arrivé là !»
Entre responsabilité, collective,
Et individuelle … il faudrait faire
La part des choses et nous remettre
En cause pour ne pas tomber manipulé.
Le premier ne se remettra jamais en cause,
Le second en appellera à une cause extérieure
Aucun ne regarde la réalité, telle qu’elle est !
Or la réalité résiste à tout quand on la nie.
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Comment j’en suis, commet tu es, comment sommes nous
Arrivés là : à croire qu’on a rien vu venir, ni pu prévenir !
Et maintenant que faire pour sortir de cet enfer : misère.
Plus je réfléchis et plus je m’enferme dans des impasses
J’en suis arrivé tout au bout, et au fond de la nasse :
Faudrait faire la révolution pour que tout change
Mais je n’en ai pas le courage car à quoi bon !
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Les activités, pensées, événements,
S’enchainent comme des obligations,
Auxquelles on imagine ne pas pouvoir
Se soustraire, ni même s’en distraire.
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Il en est ainsi pour ses occupations,
Limites «burn-out» crise de nerfs,
Il en est ainsi pour ses émotions,
Finissant par bloquer réflexion.
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Je me tourne dans mon lit,
Et je n’en dors pas, la nuit ;
Un cachet succède à l’autre,
Il n’y a rien qui fasse effet !
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Promis, je demande de l’aide
À un ami qui me semblera bien
Convenir pour pouvoir me sortir
De ce mauvais pas à en mourir !
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903 – Calligramme
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Ce que nous sommes aujourd’hui
Nous ne l’avons pas toujours été.
C’est une éviden ce de La Palice,
Faudra encore bien l’évaluer.
L’un parlerait C d’un destin
En invoquant O la fatalité,
Autre, force M et volonté,
Courage pour M y arriver.
Il en est ainsi E pour État
Riche rendu N en pauvreté
Et faute de l’ T avoir gouverné,
Pour avoir vo lé gagne-pain.
Lors moitié du monde a faim,
Autre moitié des jeux chers,
Y aucun partages entre elles,
Chacun assume son destin.
Je me suis souvent demandé
Comment som mes arrivés là
À ne pas voir E le temps passer,
Qu’à jour où N vie s’arrête là.
Il n’y a au cune fatalité,
Si chacun S se choisit,
Construit O son destin,
Le mien M pareil tiens,
Pareil à M ces milliers
De gens E que j’ai imité
Bien qu’u S nique, avéré,
Et j’assume ce que j’ai été,
Je deviens ce dont j’ai rêvé !
Je me suis souvent demandé
Comment le monde est arrivé
À organiser des jeux humains
Sans pains sa tisfaisant faims.
Vies gâchées N à peine nées,
En manque de O tout, pauvreté,
Richesses ne U sont pas tout :
Les puissants S sont-ils fous !
L’opulence, avec la misère,
Ne se mettent en ménages,
Il faut être révo lutionnaire,
Pour accepter tout partage,
De ce que l’on vous a donné.
Je me suis souvent demandé
Si en commen çant demain,
À prendre ma A vie en main,
Je changerais R mon destin !
Je ferais quoi I dites-le moi,
Je crois bien, V n’importe quoi
Et que cesse, É l’in-hu-manité,
De ce monde S qui est totalité,
D’une somme * d’individualités.
L’homme est un L loup pour l’homme
Lors c’est par lui À qu’il sera mangé
Tandis que guerre ! est à nos portes,
Que son cataclysme nous emporte.
Faudrait-il en rire ou en pleurer !
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Forme
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Réduction
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Évocation
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On dirait un bracelet
Ou une chaîne avec ses
Quatre anneaux emboîtés
Qui se tiennent prisonniers !
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Si l’on prend quatre éléments qui se tiennent,
Éléments qui font chaine
C’est comme autant de questions sans réponses
On reste prisonnier sans fin !
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Symbolique
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Le mot chaîne est lié au cadenas,
Aux entraves verrouillées dont
Il est impossible de se libérer,
Symbolise l’emprisonnement
L’esclavage et la servitude.
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Et briser les chaînes signifierait
Se libérer, s’affranchir de contraintes
En se donnant la main … afin de former
Une chaîne d’union, à l’image des anneaux
Assemblés les uns aux autres, les personnes
S’unissent dans la fraternité et l’entraide.
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Car donner la main … à quelqu’un,
C’est aussi l’aider, le soutenir.
Modifié, source : 1001 symboles
Descriptif
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903 – Comment en sommes-nous arrivés là !
Alignement central / Titre droit / Thème conscience
Forme cercles / Rimes égales / Fond approché de forme
Symbole de forme : chaine / Symbole de fond : prison
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Fond
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Évocation de fond
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Si l’on prend quatre éléments qui se tiennent,
Éléments qui font chaine
C’est comme autant de questions sans réponses
On reste prisonnier sans fin !
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Symbolique
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L’enfermement en prison
Est une mesure d’application
De la peine privative de liberté
Visant à isoler détenus du corps social.
Il obéit à des exigences de séparation,
D’organisation sécuritaire, contrôle
Et de visibilité des détenus.
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Objet de l’emprise du pouvoir,
Corps incarcéré devient enjeu
De tractations et de procédures.
Contraindre le corps en un temps
Et un espace, imposés, fait du corps
Du prisonnier un terrain d’un conflit
D’appropriation, bouleverse dialectique
Entre le «corps-sujet» et le «corps-objet.
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Le détenu est aliéné par le regard objectivant
De l’autre qui l’englue en un statut de corps-objet,
Vécu dans la honte , il ne s’appartient plus tout à fait.
cairn.info/revue-l-information-psychiatrique-2014-8-page-673
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Corrélations
Fond/forme
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Mot chaine a un sens propre et figuré
Comme tant d’autres mots me direz-vous
Mais ce dernier a un sens positif et négatif.
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Au figuré : je donne, participe à une chaine
Je prends, je retiens, j’enchaine un esclave.
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Chaine est faite de maillons égaux ou presque,
On sait que le maillon faible est le plus critique.
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Cela rime avec enchaine, déchaine, renchaine,
Mais, pour autant, sans devenir rengaine,
Il y en a de toutes sortes, fines, grosses.
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Ici le fond n’épouse pas cette forme,
C’est juste interrogation en chaine.
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Visuel
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Mais comment en arriver là !
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