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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Avant de quitter l’ile de La Gomera,
Je m’attendais à village exceptionnel.
Village, finalement, comme les autres,
Point de fantaisie foin de plaisanterie,
Pas compliqué d’enfiler trois vallons.
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Le premier nous plonge vers la mer,
Le second nous longe la palmeraie,
Le dernier les prolonge, au retour,
Rien de plus simple et pourtant,
On s’est trompé et on en a bavé.
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Au village Taza, après le picnic,
On s’est engagé sur fausse piste :
Il a fallu, un peu, qu’on persiste,
Pour rejoindre le village d’Épina.
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Nous avons gouté des grappes de raisins,
Sans cela : demi-tour au fond d’un ravin
Pour revenir, et, à pas d’heure, à Allogera !
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Je m’en suis bien remis, en mettant un pied
Devant l’autre, en profitant paysage, alentour :
Mariage étroit entre la terre et la pente, partout
Jusqu’à des hauteurs abruptes et infranchissables.
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Et une mer bien étale, bien qu’un peu moutonneuse
Nous laissant entrevoir contours de l’Ile La Gomera :
D’un côté, et du sommet du Teidé, de l’Ile de Tenerife,
De l’autre, grâce à un ciel pur et sans le moindre nuage.
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Arrivés au village de Taza ; à mi-hauteur et mi-parcours,
Un creux dans l’estomac, suggèrerait une pause déjeuner,
Sous trois palmiers qui nous offrent leur ombre, fraicheur,
Salades de légumes avec assortiment fruits comme il se doit.
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On repart et choses vont de travers et l’on s’enfile en un ravin,
Le long d’étroit sentier qu’on espère déboucher sur une piste
Or de piste, hélas, point, lors parvenu, au fin fond d’un ravin.
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Faut-il faire demi-tour ou allons-nous grimper la montagne
Pour aller où : et après conciliabule décidons tenter le coup
L’aventure, c’est l’aventure, ici l’on a été, plutôt, bien servi
Questions : chercher, marcher, persévérer, s’accrocher.
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En grimpant en aveugle, l’on finit par voir une piste,
Qui rejoint un village et dont on ignorait le nom :
Était-il, ou non, sur, ou à l’opposé, du circuit !
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Une piste grimpe doucettement vers village
Offre pieds de vignes plein raisins noirs,
Goût muscat. On en vole, en raffole,
Il a comme un goût du paradis
Du vin après enfer ravin.
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Extensions
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La suite est classique,
Mis à part l’échange avec
Un villageois, nous ayant vu
Monter le ravin, nous félicitant
Pour notre courage et ténacité
Apparemment, et, selon lui,
Nous sommes bien les seuls
À avoir utilisé ce sentier
Depuis des lustres.
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Une belle randonnée, belle journée, et pour partie en bord de mer
Qu’est-ce que l’on peut, de mieux, espérer,
Après une tempête au dans notre marina,
Et avant de quitter cette ile de La Gomera,
Qui nous a tant charmé paysage contrasté.
Bien que voilà, on a quand même failli se perdre dans sa montée !
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Sans aucun doute, une rando des plus diversifiées
Question paysages : mer, campagne, et montagne.
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Une simple erreur de choix à un embranchement,
Nous voilà enfilant un ravin sans un seul chemin !
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Deux solutions : faire demi-tour et puis reprendre,
Ou grimper le ravin pentu à travers les broussailles.
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En sortant du ravin, quelle ne fut pas notre surprise,
De tomber sur une vigne dont grappes étaient mures
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Non loin, un village avec quelques maisons, habitants
Nous voilà rassurés car nous sommes presque arrivés !
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Fragments
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Je dois avouer une chose
Qui peut paraitre curieuse
Bien qu’étant randonneurs,
Qu’on qualifie de chevronnés,
Il nous arrive de nous tromper,
Cela en plein jour, petite contrée
Et ça nous est déjà arrivés, jeunes
En sommet de Corse, en descendant
On s’est égaré dans la mauvaise vallée,
Avons retrouvé chemin, en fin de soirée :
Pieds, mollets, genoux cuisses, dos, fatigués
Et ce tant et si bien qu’on s’en souvient encore.
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Et bien aujourd’hui, pareil, l’on s’est mal orienté,
Au fond d’un vallon, nous avons improvisé montée
Au lieu de faire demi-tour, nous avons dû emprunté
Des sentiers de chasse des plus étroits et avec danger.
C’est comme ça on ne peut monter une pente tout droit
Croire qu’en forçant, on va finir par s’en sortir, y arriver
Or il était dit qu’aujourd’hui, c’était notre jour de chance
Nous avons pu débouler sur un vrai chemin nous menant
À travers des vignobles aux gros raisins encore bien verts,
À un village qui se trouvait sur le parcours de randonnée.
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Cela dit, quand on est persuadé d’avoir fait le bon choix,
Ce n’est qu’en fin après-coup, que l’on se dit : «Euréka»
Comme une petite lumière s’allume dans notre cerveau
On se dit on n’est pas un génie mais on n’est pas idiot
Une erreur, sur une piste, au hasard, peut déboucher
Sur un nouveau sentier et que personne n’a trouvé
À moins que ne soit comme une seconde nature,
De réussir à se tirer de nombreux mauvais pas.
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De disposer d’une ampoule prévue à cet effet
Ne suffira pas si elle ne nous éclairerait pas,
Suffisamment longtemps pour idée jaillisse
Qu’on y croie, qu’on la teste, qu’on l’atteste
Et que si elle ne marche pas, on proteste,
Que si … pas tentée, l’on ne saurait pas.
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C’est ainsi que progresse la Recherche
Je vous le dis en connaissance de cause
En ayant fait partie, durant trente années
Et l’avoir redécouvert, au fond du tel vallon.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Avant de quitter l’ile de La Gomera,
Je m’attendais à village exceptionnel.
Village, finalement, comme les autres,
Point de fantaisie foin de plaisanterie,
Pas compliqué d’enfiler trois vallons.
Le premier * nous plonge vers la mer,
Le second R nous longe la palmeraie,
Le dernier A les prolonge au retour.
Rien de plus N simple et pourtant,
On s’est trompé D et on en a bavé.
Au village Taza, O après le picnic,
On s’est engagé N sur fausse piste.
Il a fallu un peu N qu’on persiste,
Pour rejoindre É le village d’Épina.
Nous avons E gouté grappes de raisins,
Sans cela * demi-tour au fond d’un ravin
Pour revenir, et à pas d’heure, à Allogera. !
.
Je m’en suis bien remis, en mettant un pied
Devant l’autre, en profitant paysage, alentour.
Mariage étroit entre la terre et la pente, partout
Jusqu’à des hauteurs abruptes et infranchissables
Et une mer bien étale bien qu’un peu moutonneuse
Nous laissant entrevoir contours de l’Ile La Gomera,
D’un côté, et du sommet du Teidé, de l’Ile de Tenerife,
De l’autre, grâce à un ciel pur et sans le moindre nuage.
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Arrivés au village de Taza * à mi-hau T teur et mi-parcours,
Un creux dans l’estomac A suggèrerait A une pause déjeuner,
Sous trois palmiers qui L nous offrent Z leur ombre, fraicheur,
Salades de légumes avec L assortiment A fruits comme il se doit.
On repart et choses vont O de travers et * l’on s’enfile en un ravin,
Le long d’étroit sentier G qu’on espère E déboucher sur une piste
Or de piste hélas point E lors parvenu P au fin fond d’un ravin.
Faut-il faire demi-tour R allons-nous I grimper la montagne
Pour aller où : et après A conciliabule N décidons tenter le coup
L’aventure c’est l’aventure et l’on a A été, plutôt, bien servi
Questions : chercher, marcher, persévérer, s’accrocher.
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En grimpant en aveugle, l’on finit par voir une piste,
Qui rejoint un village et dont on ignorait le nom :
Était-il, ou non, sur, ou à l’opposé, du circuit !
Une piste grimpe doucettement vers village
Offre pieds de vignes plein raisins noirs,
Goût muscat. On en vole, en raffole,
Il a comme un goût du paradis
Du vin après enfer ravin.
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Forme
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Évocation
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On y voit un vase pour des fleurs
Ou un gant moufle pour une main
Ou fruit de sa propre imagination
Du genre ampoule électrique ?
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Une ampoule électrique
Telle qu’on l’a utilisé le plus souvent :
Les lampes à incandescence
Sont remplacés par ampoules à leds !
Belle ampoule rondelette, à filament,
Mais qui éclaire le sujet, sans le traiter,
Tant et si bien que ce n’est pas convergent
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Symbolique
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L’ampoule
Élec-tri-que
Est le symbole,
Sinon l’archétype
De l’innovation.
Elle a permis à l’homme
De se libérer du joug de la
Lumière naturelle pour imprimer
Son propre rythme à toutes activités,
Ouvrant la voie au formidable progrès,
Tant sur le plan de la liberté individuelle
Que sur plan productivité industrielle.
Lumière électrique est probablement
La marque la plus visible du génie
Humain lors on observe la Terre
Depuis les hauteurs d’Espace.
library.e.abb.com/public/FRA72dpi
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Fond
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Évocation
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Une ampoule électrique
Telle qu’on l’a utilisé le plus souvent :
Les lampes à incandescence
Sont remplacés par ampoules à leds !
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Symbolique
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EUREKA !
Ampoule, est symbole
De l’idée qui jaillit sans qu’on l’ait
Vraiment ou très longtemps, recherchée :
Hasard heureux, erreur fructueuse, sérendipité.
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Toujours est-il qu’il s’agisse d’une lampe à huile
À pétrole ou d’une lampe moderne, électrique,
Elle symbolise l’énergie que nous contrôlons,
Bien plus encore celle que nous maîtrisons.
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Dans la bande dessinée, dessin animé,
L’apparition d’une idée est souvent
Représentée par la petite lampe
À incandescence qui s’allume
Au-dessus tête personnage.
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Fond/forme
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Quand on parvient, par mégarde ou par erreur
À s’égarer dans le fond d’une vallée sauvage
Il nous faut quelque lumière pour trouver
Comment poursuivre, s’en sortir sans
Être contraints à faire demi-tour.
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Ce n’est pas simplement ici que
La végétation devient très dense
Mais le terrain monte vers village
Qui nous parait, d’en bas, inaccessible
Et pourtant, un simple sentier de chasseur
Nous suffira pour sortir comme en vainqueur !
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