151 – Soirée bateau avec voisins belges-espagnols

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Textuels : poème, extensions, fragments

Textuel poème

Toute soirée bateau reste un beau moment quand tous les convives s’entendent de vives voix ! Ici ils sont belges, d’origine, émigrés à Ibiza, en Espagne. Ils ont tout vendu pour la retraite, pour aller vivre sur leur voilier. C’est leur rêve, bien maturé, bien caressé depuis trente ans et qu’ils réalisent maintenant, en profitant de tout leur temps ! L’apéro bateau, c’est bien le lot de nombre de voisins de pontons qui parlent la même langue, ont le même type de voilier, pratiquent le même type ou presque de programme. Nous avons affaire à des belges qui vivent depuis vingt ans à Ibiza et qui ont acheté et réaménagé le voilier en janvier. Ils y projettent de construire et d’installer une capote sous quinze jours et ils sont intéressés par la nôtre comme base de référence bien qu’aucun bateau n’ait les mêmes dimensions, les mêmes contraintes : il faut toujours adapter. A force d’écouter les navigateurs parler d’ennuis et de problèmes de bateau, je finis par me demander si c’est eux qui mènent le bateau ou le bateau qui impose ses conditions. Au menu de l’apéro : des tartines toastés avec des olives, des chips et du jambon bateau, que nous allons leur faire goûter et, comme boisson, du rhum canarien avec du coca bien frais avec une tranche de citron et des cubes de glace. A la fin du premier verre, nous parlons de capote et d’aménagements divers ; au second, de nos enfants et de nos professions diverses ; au troisième, de danses, rock, salsa et tango, que nous pratiquons, qu’ils aimeraient bien pratiquer. Ce n’est qu’après minuit passé que nous avons jeté l’éponge pour revenir manger notre diner à notre bateau, fort bon au demeurant, avant de nous coucher. Je me suis dit qu’on aurait pu être eux, sauf qu’on ne parvient pas à se décider à traverser l’Atlantique pour aller en Argentine ou aux Antilles, encore moins à tout laisser derrière nous pour naviguer jusqu’à la fin de nos jours : c’est un choix de vie. Voilà des gens simples, et conviviaux qui ont travaillé toute leur vie sans chercher à frimer, qui se retrouvent sur un voilier après avoir tout vendu et le hasard a voulu que nous soyons voisins ! Le hasard suscite parfois des rencontres imprévues, impromptues et qui nous éloignent des chemins battus de nos rêves de continentaux et de terriens préférant l’avion au voilier pour voyager plus léger, plus rapide, plus confortable, mais en contrepartie, moins poétique.

Textuel extension

Un couple de belges, ayant émigré en Espagne, aux Baléares, Nous a fait part de toutes leurs gratitudes et leurs vicissitudes, Dans leurs vies de bohème et jusqu’à ce point des plus extrêmes. De tout vendre, maison, commerce, et naviguer comme retraités. Nous n’avons pas fait un tel saut de tout larguer pour s’aventurer. Le regretteront-ils, un jour, nul ne sait, seul l’avenir nous les dira. Nous avons parlé de capote bateau avec eux, et non pas de capoter ! Curieusement, aux Canaries, nous avons rencontré plus d’étrangers que résidents locaux sur les pontons, cela n’a rien d’étrange sur quelques pontons visiteurs ! On y trouve un peu de tout : des égarés, des vacanciers, des baroudeurs, des travailleurs, des coursiers des mers mais qu’importe : provenances, motivations, catégories, l’essentiel est de confronter, conforter, nos expériences, c’est bien le cas en cette soirée avec nos voisins belges, Qui nous ont accueillis, nourris en racontant leur vie.

Fragments

La soirée demande à être arrosée tout autant éclairée par ampoules, et celle-ci bien ronde, en couleur, donne, à elle seule, un air de fête. Mais ce ne serait pas la première fois que nous avons rencontré des voileux laissant tout, la maison, derrière eux, pour tenter l’aventure de l’Atlantique, et qui sait à la recherche de l’Atlantide. Nous avons lu des témoignages et récits mais ici nous avons un exemple vivant, du pourquoi, quand, où, du comment, lors c’est le cœur ou l’esprit qui frémit. Une vie de travail, maison, pour au final, jeter tout par-dessus bord, et dépossédé de sa vie antérieure : cap sur l’aventure comme idée qui a germé pour existence. En un coin de son cerveau, une ampoule s’est allumée et n’a plus voulu s’éteindre et de filament en filament, avec le temps, transmettrait comme des feux d’artifice. Pour autant, est-ce que nous les jalousons, aurions-nous eut l’audace de sauter le pas, autres amis l’auront fait, seul ou en couple : l’un des couples a failli accoucher en bateau. Nos hôtes qui nous reçoivent sont en tous cas, les pieds sur terre, leurs enfants, autonomes, passant de leur blanchisserie dans l’ile d’Ibiza au voilier de 13 mètres qui leur convient et va. Va sur les mers immenses, et vogue la galère, leurs enfants, amis, les rejoindront ici ou là. Nous, nous reviendrons à notre pied à terre, nous souviendrons toujours de ce couple-là. On a entendu, parfois, des couples imaginer le changement radical de leur mode de vie : certains voulant se faire berger, lors autres, rentier, mais peu l’auront fait finalement.

Illustrations : visuels, scénario et fiction

Visuels

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Ici, nous avons fait connaissance

avec des voisins de ponton, belges,

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qui nous ont invité à prendre

un apéritif, comme il se doit,

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suivi par une assiette de poisson

daurade, avec des petits légumes :

bien boire, bien manger, en voilier

est essentiel pour bien en profiter.

Scénario

Ici, nous avons fait connaissance avec des voisins de ponton, belges

qui nous ont invité à prendre l’apéritif convivial comme il se doit,

suivi par une assiette de poisson, daurade, avec petits légumes.

Textuels symboliques

Ampoule

Symbolique de forme : EUREKA ! L’ampoule est le symbole de l’idée qui jaillit sans qu’on l’ait vraiment ou très longtemps, recherchée : hasard heureux, erreur fructueuse, sérendipité, toujours est-il qu’il s’agisse d’une lampe à huile, à pétrole ou d’une lampe moderne, électrique, elle symbolise l’énergie que nous contrôlons, bien plus encore celle que nous maîtrisons. Dans la bande dessinée, le dessin animé, l’apparition d’une idée est souvent représentée par une petite lampe à incandescence qui s’allume au-dessus de la tête du personnage.