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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Une navigation de huit heures
Pourrait prendre deux heures
De moins ou plus que prévue.
Car ça va dépendre du temps,
De l’état de la mer et du vent
Autant que de l’état équipiers
Voire des décisions capitaine.
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Et, de La Gomera à La Palma
Il faudra monter vers Tenerife
Avant de descendre, Sud-Ouest
Route, au près, n’est pas droite,
Sauf si l’on navigue au moteur,
Ce n’est pas toujours tranquille
Pour ceux sujets au mal de mer.
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Pour une fois, Éole, Neptune,
Sont avec nous et du bon côté,
Et nous naviguerons bon vent,
Comme sur mer de tranquillité,
Et arrivons port de Santa Cruz
Sans la moindre des difficultés.
Nous abordons ponton visiteur,
Entre chien et loup, début nuitée.
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Notre départ de La Gomera est, à dix heures, tapantes,
Au lieu, sept heures, il y a quatre jours, au vent nord,
Trois tentatives ratées, on y croit en sortant du port.
Notre belle équipière, souvent malade… en bateau,
Ne se plaint de rien, se permet le luxe de déjeuner
Comme nous, de salades, avec de la mayonnaise.
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Pas conseillé à ceux qui se retournent l’estomac
Au moindre creux, à la moindre hauteur vague
Serait-elle, bien patchée, ou, enfin, amarinée :
La journée, calme, avec une seule coryphène,
Qui a mordu à l’une de nos lignes mouillées.
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Ce n’est qu’après dix heures de navigation,
Qu’on commence à bien distinguer la ville,
Infrastructures et installations portuaires,
Un plaisir de naviguer à cinq, six, nœuds,
Sur un seul bord, régulateur, plaisir total
Et pour cette fois, sans le moindre ennui.
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Affalons la grand-voile dans l’avant-port,
En vitesse lente, vers la marina, au fond :
Il fait nuit, les feux sont allumés, partout.
Le maitre du port nous accueille au ponton
Visiteurs dans un port aux trois quarts vide,
Tout neuf équipé comme une marina de luxe.
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La nuit sera calme même si … le bateau tosse,
De temps à autre, que le ponton bouge un peu.
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Extensions
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Nous y serions bien restés quelques jours de plus
Tant nous en sommes partis quelque peu frustrés
Nous promettant, année prochaine, d’y retourner
Et l’ile de La Palma, nous ne pouvions pas louper
Tant on nous en avait dit du bien comme paradis
Nous avons navigué, par temps calme, belle mer,
Et surtout un vent porteur, régulier, du bon côté.
L’arrivée se fait sans encombre, bien que de nuit.
L’accueil est sympathique, la marina peu chargée.
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On peut dire : en avant pour de nouvelles aventures,
Comme une série qui se déroule en iles des Canaries :
Le même transport, mêmes acteurs, mêmes scénarios,
Avec toujours quelque renouvellement des événements.
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C’est très excitant de ne ressentir la moindre monotonie,
Chaque jour est différent, apporte émotions, sentiments.
On nous aurait dit qu’il s’agissait de la plus belle des iles,
Aussi sommes-nous impatients d’y randonner, un max.
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Fragments
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Nous bénéficierons bonne fenêtre météo
Pour naviguer de La Gomera à La Palma,
Ca n’a pas toujours été le cas, peu s’en faut
Rien ne nous arrête à part tempête, dégats.
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Et toujours cette fascination, lors au moteur
D’un sillage, certes éphémère, à vitesse lente,
Mais qui, la regardant, rend l’âme palpitante
Et nous met, quelque peu, en état de torpeur
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J’en sort en apercevant une dorade coryphène
Sauter tout au bout de notre ligne à la traine,
Il n’est plus temps de rêvasser : on la perdra,
Si on ne la remonte de suite dans un cabas.
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Mission accomplie c’est en cuisine, carré
Capitaine, chef cuisinier se doit d’opérer
Aidé, en cela, par une bonne équipière
Qui, cette fois, n’a pas le mal de mer.
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Je mouille la ligne, de la jupe voilier
En ferrer une autre : faut pas rêver
Je me demande si ce n’est sillage
Qui a attiré première, trompée.
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Navigation sans encombre
Voiles, au plus près serré,
Arrivons soirée en jetée
La Palma est à nous !
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Marina … moderne
Ponton, plaisant,
Un bon accueil,
Vrai bonheur.
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Y a plus qu’a
En profiter
Le max,
L’été.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Une navigation N de huit heures
Pourra prendre A deux heures
De moins ou plus V que prévue.
Car ça va dépendre * du temps,
De l’état de la mer L et du vent
Autant que d’états A équipiers
Et, des décisions du * capitaine.
Et, de La Gomera à G La Palma
Il faudra monter vers O Tenerife
Avant de descendre, M Sud-Ouest
Route, au près, n’est E pas droite,
Sauf si l’on navigue R au moteur.
Et c’est pas toujours A tranquille,
Pour ceux sujets au * mal de mer.
Pour une fois, Éole L Neptune,
Sont avec nous et du A bon côté,
Et nous naviguerons * bon vent
Sur une mer de tran P quillité.
Et arrivons port de A Santa Cruz
Sans la moindre des L difficultés.
Nous abordons pon M ton visiteur,
Entre chien et loup, A début nuitée.
.
Notre départ de La Gomera est, à dix heures, tapantes,
Au lieu, sept heures, il y a quatre jours, au vent nord,
Trois tentatives ratées, on y croit en sortant du port.
Notre belle équipière, souvent malade…en bateau,
Ne se plaint de rien, se permet le luxe de déjeuner
Comme nous, de salades, avec de la mayonnaise.
Pas conseillé à ceux qui se retournent l’estomac
Au moindre creux, à la moindre hauteur vague
Serait-elle, bien patchée, ou, enfin, amarinée !
La journée, calme, avec une seule coryphène,
Qui a mordu à l’une de nos lignes mouillées.
Ce n’est qu’après dix heures de navigation,
Qu’on commence à bien distinguer la ville
Infrastructures et installations portuaires.
Un plaisir de naviguer à cinq, six, nœuds,
Sur un seul bord régulateur, plaisir total
Et pour cette fois, sans le moindre ennui.
Affalons la grand-voile dans l’avant-port,
En vitesse lente, vers la marina, au fond :
Il fait nuit, les feux sont allumés, partout.
Le maitre du port nous accueille… ponton
Visiteurs, dans un port aux trois quarts vide,
Tout neuf équipé comme une marina de luxe.
La nuit sera calme même si … le bateau tosse,
De temps à autre, que le ponton bouge un peu.
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Forme
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Évocation
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En haut, le sillage du voilier,
Reconstitué comme en accéléré,
Petit ou grand ou fort ou courbe,
Selon que je me souviens de trace
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Chaque navigation laisse un sillage
Éphémère, sur la surface de la mer,
Mais qui laisse parfois sa trace,
En mémoire qui se souvient.
Étroit sillage pour petit bateau ; large, grand,
Et ça dépend autant de sa vitesse, déplacement
Et tout autant de l’état de la mer : calme, agitée
Mais la forme du sillage reste conforme au fond.
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Symbolique
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Le sillage est la trace
Qui marquera le passage
D’un bateau dans un liquide
Ou d’un avion dans les airs.
En milieu incompressible d’eaux
Les molécules du liquide s’écartent
À l’avant du bateau, et elles forment
Une vague qui prend une forme de V,
Et dont l’amplitude décroitra toujours,
Au fur et à mesure qu’elle s’écartera.
Ces vagues pourraient être destructrices
Dans des milieux avec des berges fragiles.
L’angle formé par le sillage est égal à 39°.
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Fond
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Évocation
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Chaque navigation laisse un sillage
Éphémère, sur la surface de la mer,
Mais qui laisse parfois sa trace,
En mémoire qui se souvient.
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Symbolique
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J’ai comme un trou noir
Au fond de ma mémoire
Qui me cacherait la trace
Sous-jacente que je me suis
Employé à oublier, ou non.
Le pire est que lors je veux
Les remettre en lumière,
Le trou noir persiste et
Pour moi, c’est, troublant :
Suis certain de l’avoir vécu
Tout de même mais où, quand
Et avec quoi et pourquoi, cela
Demeure comme un mystère voilé.
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Fond/forme
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Sillage fait penser à voyage
Pour le moins, un déplacement,
Laissant une trace visible et durable
Mais pas forcément physique, matière
Comme les fragrances d’un fin parfum !
Il devient parfois un synonyme de voie
À suivre : il les entraine en son sillage.
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Selon un article paru Science et Avenir
Une équipe française remettrait en cause
La théorie sur le sillage laissé par les bateaux,
En démontrant qu’il ressemblerait à l’onde de choc
D’un avion supersonique franchissant mur du son.
Les objets se déplaçant à la surface d’un liquide,
Comme les bateaux ou bien comme les canards
Créent un sillage de vagues formant un « V ».
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Un sillage est toujours une trace fragile
Et qui disparait au bout d’un temps
Comme un nuage, un arc-en-ciel.
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