159 – Une navigation de La Palma vers Las Palmas

Textuels et illustrations   >>

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Originaux : poème,  extensions, fragments 

 

Poème

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De Santa Cruz, nous avons projeté

Avons visé Tenerife, passé la nuit

Et  le jour suivant, à Santa Cruz

Mais,  pourquoi  tant  d’efforts

Pour  aller  au même endroit :

Erreur  car vous n’y êtes pas !

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Pas Santa Cruz de La Palma

Mais Santa Cruz de Tenerife

En  remontant  vers le Nord

Notre  allure  est  contraire

Vents  portants  par   alizés

Et nous y passerons la nuit.

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Tranquillité, rêverie, pêches,

Réglages de voiles ou de caps

Nous occupent  tant et si bien

Qu’au petit matin, avons dérivé

Et nous retrouvons à l’approche

D’ile Gran-Canaria, Las Palmas !

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Le soir venu, lors nous étions en vue de Santa Cruz,

Nous avons changé de cap, nous avons préféré aller

La Palma à Las Palmas tout de même incroyable

Manque d’imagination pour désigner des lieux,

Des villes  comme s’ils s’ignoraient entre eux.

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Mes deux quarts de nuit… sans problèmes,

Mais longs,  impressions double de temps,

Avec la solitude : totale, extrême, assurée,

Bien que péchée, belle dorade coryphène,

Et peu de temps après,  un autre poisson

Et de même type, dont j’ignorais le nom,

Inspirant bonne cuisine, en perspective.

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Entre quarts de nuit j’ai tenté de dormir,

Au petit matin j’avais une tête de déterré

Démerré confondant mer bleue/ciel bleu.

Le vent s’est mis à nous faire un caprice,

Passant de quinze nœuds en pleine mer,

À sept, au cap nord de l’Anaga Tenerife,

À trente … à l’Isletta de Grand Canaria.

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Successions de navigations tranquilles

Avec, par moments, pétole, au moteur,

Ou mer ventée remuée, par forte houle.

L’allure au moteur … n’est pas la même

Que sous voile : plus  bruyante, heurtée,

C’est mieux que de faire du … sur-place.

Le capitaine était aussi fourbu  que moi,

Non pas du fait de la traversée elle-même

Mais, des changements, de vents, d’allures,

Tant et si bien il aura dormi toute la matinée.

Remonter  les  iles, est, complétement  différent

De les descendre, par suite  des alizés  contraires.

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Extensions

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Nous laissons en sillage de notre voilier, traces d’écumes,

Quitter une ile paradisiaque, ne sera pas sans amertume.

Nous y serions bien restés une semaine de plus à voguer

Tout autour, d’une baie à l’autre, et sans nous en lasser.

Mais hélas, les meilleures choses, ont toutes …  une fin

Qui nous obligera à les abandonner, dès le lendemain,

Même si on fait le projet de revenir un jour prochain.

La Palma nous a conquis, par sa verdure : vrai jardin

Par ses couleurs chatoyantes de ville en ses balcons.

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Le vent ne laisse pas de trace  par lui-même,

L’eau  en laisse une, souvent très éphémère,

Le feu en laisse une, plus durable en fumée,

La terre, si elle tremble : parfois définitive !

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Nous sommes sur voie retour, après 4 iles :

Abordées, puis visitées, pour finir, adorées,

Il nous reste encore bien du chemin à faire,

Jeu en valait  la chandelle : à recommencer.

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Cette nuit, avons beaucoup  dérivé, au nord,

Par manque  de  vigilance, surveillance, cap,

Le sommeil nous a gagnés et le vent a tourné

En mer, on n’est sûr  de rien,  dès qu’on dort !

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Fragments

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C’est notre dernière traversée, au sein

Des sept iles de l’Archipel des Canaries,

Mis à part la petite Ile de Hiéro, au sud,

Nous aurons fait le tour, un mois et demi.

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Et toujours même sillage en sortant marina,

Au moteur, temps de tout remettre en ordre,

D’envoyer la grand-voile et dérouler le génois

Il me fascine autant, avec ses bruits d’hélice.

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Délice, que le silence qui suit ce bruissement,

Le vent est établi, régulier, de force moyenne,

Nous dérive un peu, lentement au nord-ouest

Aurons du mal à tenir le cap, sans virements.

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Pêche est bonne : une coryphène, petit thon,

En mer en a coutume de cuisiner du poisson.

Arrive souvent que ça ne prend pas, ne mord,

On se contente boites maquereau ou sardine.

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L’arrivée à Las Palmas en l’ile Gran Canaria

Nous obligera à contourner Monts d’Anaga

Ou le vent se fait des plus forts, capricieux,

Un moment sportif de réglages des voiles.

 

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Graphiques : calligramme, forme et fond 

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 Calligramme  

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De Santa Cruz, nous avons projeté,……………………………………..

   Avons visé Tenerife, passé la nuit………………………………………

          Et le jour suivant, à Santa Cruz…………………………………………

               Mais, pourquoi  tant  d’efforts…………………………………………..

               Pour aller au même endroit ! ……………………………………….

                  Erreur car vous n’y êtes pas ! ………………………………………

                  Pas Santa Cruz de La Palma ……………………………………

                         Mais Santa Cruz de Tenerife ………………………………………

                            En remontant vers le Nord…………………………………………

                                Notre allure  est  contraire………………..………………………..

                                Vents  portants  par alizés :………………………………………

                                Et nous y passerons la nuit.  ………….……………….…….

                                 Tranquillité, rêverie, pêches ………..…….…………..……

                                   Réglages de voiles ou de caps …………..……….………..

                                    Nous occupent tant et si bien ……………..…………….

                                        Qu’au petit matin, avons dérivé…………………………..

                                        Et nous retrouvons à l’approche…………….……….…

                                        D’ile Gran-Canaria, Las Palmas ! ……….……………

                                         Soir venu lors nous étions en vue de Santa Cruz,

                                          Nous avons changé de cap…. avons préféré aller

                                              La Palma à Las Palmas tout de même incroyable

                                             Manque d’imagination pour désigner des lieux,

                                         Des villes  comme s’ils s’ignoraient entre eux

                                       Mes deux quarts de nuit… sans problèmes,

                                      Mais longs, impressions double de temps,

                                     Avec la solitude totale, extrême, assurée,

                                       Bien que péchée, belle dorade coryphène,

                                     Et peu de temps après, un autre poisson

                                    Et de même type, dont j’ignorais le nom

                                    Inspirant bonne cuisine, en perspective.

                                     Entre quarts de nuit j’ai tenté de dormir,

                                    Au petit matin j’avais une tête de déterré,

                                   Démerré confondant mer bleue, ciel bleu.

                               Le vent s’est mis à nous faire un caprice

                             Passant de quinze nœuds en pleine mer,

                           À sept, au cap nord de l’Anaga Tenerife,

                        À trente … à l’Isletta de Grand Canaria.

                    Successions de navigations tranquilles

                  Avec, par moments, pétole, au moteur,

                Ou mer ventée remuée par forte houle.

              L’allure au moteur… n’est pas la même

             Que sous voile : plus  bruyante,  heurtée,

          C’est mieux que  de faire du … sur-place.

       Le capitaine était  aussi  fourbu  que moi,

   Non pas du fait de la traversée elle-même

  Mais, des changements, de vents, d’allures,

  Tant et si bien il aura dormi toute la matinée.

Remonter  les iles, est, complétement  différent

De les descendre, par suite  des alizés  contraires.

 C’est ainsi qu’on peut changer de destination en mer

En suivant les courants, les vents, en suivant notre erre.

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Forme

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Évocation

 

En haut, le sillage du voilier,

Reconstitué comme en accéléré,

Petit ou grand  ou fort ou courbe,

Selon que je me souviens sa trace.

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Chaque  navigation  laisse  un sillage

 Éphémère  sur la surface  de la mer,

Mais qui laisse parfois sa trace,

En mémoire qui se souvient.

Un transport laisse souvent une trace

Comme un avion,  avec postcombustion,

Bateau va moins vite, produit même effet

Faisant converger, accorder fond, forme.

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Symbolique 

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Le sillage est la trace

          Qui marquera le passage

                    D’un bateau dans un liquide

                        Ou  d’un avion  dans  les airs.

                                  En milieu incompressible d’eaux

                                      Les molécules du liquide s’écartent

                                        À l’avant du bateau, et elles forment

                                      Une vague qui prend une forme de V,

                                    Et dont l’amplitude décroitra toujours,

                                Au  fur  et  à  mesure  qu’elle  s’écartera.

                           Ces vagues  pourraient être destructrices

                     Dans des milieux avec des berges fragiles.

                 L’angle formé par le sillage est  égal à 39°.

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Fond

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Évocation 

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Chaque navigation laisse un sillage

 Éphémère, sur la surface  de la mer,

Mais qui laisse parfois sa trace,

En mémoire qui se souvient.

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Symbolique 

 .

 J’ai comme un trou noir

         Au fond   de  ma  mémoire

             Qui  me cacherait  la trace

              Sous-jacente que je me suis

                 Employé  à oublier, ou non.

              Le pire est que lors je veux

            Les remettre  en   lumière,

          Le   trou  noir   persiste  et

        Pour moi, c’est, troublant :

   Suis certain  de l’avoir vécu

  Tout de même mais où, quand

Et avec  quoi  et  pourquoi, cela

Demeure comme un mystère voilé.

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Fond/forme 

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Sillage fait penser à voyage

Pour le moins, un déplacement,

Laissant une trace visible et durable

Mais pas forcément physique, matière

Comme les fragrances d’un fin parfum !

Il devient parfois un synonyme  de voie

À suivre : il les entraine en son sillage.

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Sillage et sciage sont en homonymie.

Ils ont en commun sémantiquement

De séparer  quelque chose, en deux.

Premier, est phénomène éphémère

Second est événement permanent !

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Et dans le premier ce qui comptera 

Est la trace, la voie, ou la direction, 

Dès lors qu’il s’agit de déplacement,

Dans le second, ce qui frappe le plus

Est la netteté de la coupure, franche.

 

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