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Originaux : poème, extensions, fragments
Poème
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De Santa Cruz, nous avons projeté
Avons visé Tenerife, passé la nuit
Et le jour suivant, à Santa Cruz
Mais, pourquoi tant d’efforts
Pour aller au même endroit :
Erreur car vous n’y êtes pas !
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Pas Santa Cruz de La Palma
Mais Santa Cruz de Tenerife
En remontant vers le Nord
Notre allure est contraire
Vents portants par alizés
Et nous y passerons la nuit.
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Tranquillité, rêverie, pêches,
Réglages de voiles ou de caps
Nous occupent tant et si bien
Qu’au petit matin, avons dérivé
Et nous retrouvons à l’approche
D’ile Gran-Canaria, Las Palmas !
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Le soir venu, lors nous étions en vue de Santa Cruz,
Nous avons changé de cap, nous avons préféré aller
La Palma à Las Palmas tout de même incroyable
Manque d’imagination pour désigner des lieux,
Des villes comme s’ils s’ignoraient entre eux.
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Mes deux quarts de nuit… sans problèmes,
Mais longs, impressions double de temps,
Avec la solitude : totale, extrême, assurée,
Bien que péchée, belle dorade coryphène,
Et peu de temps après, un autre poisson
Et de même type, dont j’ignorais le nom,
Inspirant bonne cuisine, en perspective.
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Entre quarts de nuit j’ai tenté de dormir,
Au petit matin j’avais une tête de déterré
Démerré confondant mer bleue/ciel bleu.
Le vent s’est mis à nous faire un caprice,
Passant de quinze nœuds en pleine mer,
À sept, au cap nord de l’Anaga Tenerife,
À trente … à l’Isletta de Grand Canaria.
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Successions de navigations tranquilles
Avec, par moments, pétole, au moteur,
Ou mer ventée remuée, par forte houle.
L’allure au moteur … n’est pas la même
Que sous voile : plus bruyante, heurtée,
C’est mieux que de faire du … sur-place.
Le capitaine était aussi fourbu que moi,
Non pas du fait de la traversée elle-même
Mais, des changements, de vents, d’allures,
Tant et si bien il aura dormi toute la matinée.
Remonter les iles, est, complétement différent
De les descendre, par suite des alizés contraires.
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Extensions
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Nous laissons en sillage de notre voilier, traces d’écumes,
Quitter une ile paradisiaque, ne sera pas sans amertume.
Nous y serions bien restés une semaine de plus à voguer
Tout autour, d’une baie à l’autre, et sans nous en lasser.
Mais hélas, les meilleures choses, ont toutes … une fin
Qui nous obligera à les abandonner, dès le lendemain,
Même si on fait le projet de revenir un jour prochain.
La Palma nous a conquis, par sa verdure : vrai jardin
Par ses couleurs chatoyantes de ville en ses balcons.
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Le vent ne laisse pas de trace par lui-même,
L’eau en laisse une, souvent très éphémère,
Le feu en laisse une, plus durable en fumée,
La terre, si elle tremble : parfois définitive !
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Nous sommes sur voie retour, après 4 iles :
Abordées, puis visitées, pour finir, adorées,
Il nous reste encore bien du chemin à faire,
Jeu en valait la chandelle : à recommencer.
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Cette nuit, avons beaucoup dérivé, au nord,
Par manque de vigilance, surveillance, cap,
Le sommeil nous a gagnés et le vent a tourné
En mer, on n’est sûr de rien, dès qu’on dort !
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Fragments
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C’est notre dernière traversée, au sein
Des sept iles de l’Archipel des Canaries,
Mis à part la petite Ile de Hiéro, au sud,
Nous aurons fait le tour, un mois et demi.
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Et toujours même sillage en sortant marina,
Au moteur, temps de tout remettre en ordre,
D’envoyer la grand-voile et dérouler le génois
Il me fascine autant, avec ses bruits d’hélice.
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Délice, que le silence qui suit ce bruissement,
Le vent est établi, régulier, de force moyenne,
Nous dérive un peu, lentement au nord-ouest
Aurons du mal à tenir le cap, sans virements.
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Pêche est bonne : une coryphène, petit thon,
En mer en a coutume de cuisiner du poisson.
Arrive souvent que ça ne prend pas, ne mord,
On se contente boites maquereau ou sardine.
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L’arrivée à Las Palmas en l’ile Gran Canaria
Nous obligera à contourner Monts d’Anaga
Ou le vent se fait des plus forts, capricieux,
Un moment sportif de réglages des voiles.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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De Santa Cruz, nous avons projeté,……………………………………..
Avons visé Tenerife, passé la nuit………………………………………
Et le jour suivant, à Santa Cruz…………………………………………
Mais, pourquoi tant d’efforts…………………………………………..
Pour aller au même endroit ! ……………………………………….
Erreur car vous n’y êtes pas ! ………………………………………
Pas Santa Cruz de La Palma ……………………………………
Mais Santa Cruz de Tenerife ………………………………………
En remontant vers le Nord…………………………………………
Notre allure est contraire………………..………………………..
Vents portants par alizés :………………………………………
Et nous y passerons la nuit. ………….……………….…….
Tranquillité, rêverie, pêches ………..…….…………..……
Réglages de voiles ou de caps …………..……….………..
Nous occupent tant et si bien ……………..…………….
Qu’au petit matin, avons dérivé…………………………..
Et nous retrouvons à l’approche…………….……….…
D’ile Gran-Canaria, Las Palmas ! ……….……………
Soir venu lors nous étions en vue de Santa Cruz,
Nous avons changé de cap…. avons préféré aller
La Palma à Las Palmas tout de même incroyable
Manque d’imagination pour désigner des lieux,
Des villes comme s’ils s’ignoraient entre eux
Mes deux quarts de nuit… sans problèmes,
Mais longs, impressions double de temps,
Avec la solitude totale, extrême, assurée,
Bien que péchée, belle dorade coryphène,
Et peu de temps après, un autre poisson
Et de même type, dont j’ignorais le nom
Inspirant bonne cuisine, en perspective.
Entre quarts de nuit j’ai tenté de dormir,
Au petit matin j’avais une tête de déterré,
Démerré confondant mer bleue, ciel bleu.
Le vent s’est mis à nous faire un caprice
Passant de quinze nœuds en pleine mer,
À sept, au cap nord de l’Anaga Tenerife,
À trente … à l’Isletta de Grand Canaria.
Successions de navigations tranquilles
Avec, par moments, pétole, au moteur,
Ou mer ventée remuée par forte houle.
L’allure au moteur… n’est pas la même
Que sous voile : plus bruyante, heurtée,
C’est mieux que de faire du … sur-place.
Le capitaine était aussi fourbu que moi,
Non pas du fait de la traversée elle-même
Mais, des changements, de vents, d’allures,
Tant et si bien il aura dormi toute la matinée.
Remonter les iles, est, complétement différent
De les descendre, par suite des alizés contraires.
C’est ainsi qu’on peut changer de destination en mer
En suivant les courants, les vents, en suivant notre erre.
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Forme
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Évocation
En haut, le sillage du voilier,
Reconstitué comme en accéléré,
Petit ou grand ou fort ou courbe,
Selon que je me souviens sa trace.
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Chaque navigation laisse un sillage
Éphémère sur la surface de la mer,
Mais qui laisse parfois sa trace,
En mémoire qui se souvient.
Un transport laisse souvent une trace
Comme un avion, avec postcombustion,
Bateau va moins vite, produit même effet
Faisant converger, accorder fond, forme.
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Symbolique
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Le sillage est la trace
Qui marquera le passage
D’un bateau dans un liquide
Ou d’un avion dans les airs.
En milieu incompressible d’eaux
Les molécules du liquide s’écartent
À l’avant du bateau, et elles forment
Une vague qui prend une forme de V,
Et dont l’amplitude décroitra toujours,
Au fur et à mesure qu’elle s’écartera.
Ces vagues pourraient être destructrices
Dans des milieux avec des berges fragiles.
L’angle formé par le sillage est égal à 39°.
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Fond
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Évocation
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Chaque navigation laisse un sillage
Éphémère, sur la surface de la mer,
Mais qui laisse parfois sa trace,
En mémoire qui se souvient.
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Symbolique
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J’ai comme un trou noir
Au fond de ma mémoire
Qui me cacherait la trace
Sous-jacente que je me suis
Employé à oublier, ou non.
Le pire est que lors je veux
Les remettre en lumière,
Le trou noir persiste et
Pour moi, c’est, troublant :
Suis certain de l’avoir vécu
Tout de même mais où, quand
Et avec quoi et pourquoi, cela
Demeure comme un mystère voilé.
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Fond/forme
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Sillage fait penser à voyage
Pour le moins, un déplacement,
Laissant une trace visible et durable
Mais pas forcément physique, matière
Comme les fragrances d’un fin parfum !
Il devient parfois un synonyme de voie
À suivre : il les entraine en son sillage.
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Sillage et sciage sont en homonymie.
Ils ont en commun sémantiquement
De séparer quelque chose, en deux.
Premier, est phénomène éphémère
Second est événement permanent !
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Et dans le premier ce qui comptera
Est la trace, la voie, ou la direction,
Dès lors qu’il s’agit de déplacement,
Dans le second, ce qui frappe le plus
Est la netteté de la coupure, franche.