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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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J’ai rencontré ce matin,
De bons, vieux, copains,
De bateaux armoricains,
J’aurai fait avec certains,
Un sacré bout de chemin,
Avec eux, un tour des lieux.
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Ils ont, pour terrains de jeux,
Bel océan, frisant merveilleux,
Et en parlent comme d’une mère
Leur ayant donné vie, puis enterre.
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Ne riez pas, au fond, je les aime bien,
Lors sortie, en bateau, se fera, demain,
Si la météo nous le permet, c’est certain,
Lors nous regarderons le monde terrien,
Comme s’il nous était devenu lointain !
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Copains, pas stressés, tranquilles,
Abordant leurs sujets faciles,
Mais de quoi parlaient-ils,
De voiliers, qui défilent,
Sur la mer peu ventée,
Et même ensoleillée,
Nous faisant envier
Leur voile dressée,
Haut en vent filé.
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Ici : des pompiers,
Font belle plongée,
Là-bas, un douanier
Croise, sans s’arrêter,
Près phare pour veiller
Les Triagoz dont rochers
S’élèvent au loin sous nez
Et, nous avons programmé,
D’aller, bientôt, les revisiter,
Si vent vient de l’Est : parfait !
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On se retrouve au café du port !
Cette fois, on y va, on sort dehors,
Mais pétole molle n’avance pas fort,
Un marin stagnera comme un mort.
Lors l’on décide de changer de sort !
C’est ainsi, mes copains, se lancent,
Des défis, rendez-vous d’évidence
Mais face à météo font vacance
De leur projet mis en balance
Avec verres d’accointances.
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Le monde de la mer n’est pas
Celui de la terre, bien qu’il s’agisse
D’un même univers : solidarité et entraide
Y sont plus fortes quand l’autre est le bienvenu.
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Extensions
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Les copains de bateau forment comme un réseau,
Sauf s’ils sont sur une ile, en milieu de continent,
Partagent la même passion pour la même chose.
Ils en parlent, à demi-mot et avec un langage
Complexe à décoder au terrien de passage.
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« Ce n’est pas l’homme … qui prend la mer,
C’est la mer qui prend l’homme» Renaud
L’interprétant, au sens propre, sens figuré.
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Il est des expériences… il est des aventures,
Des épreuves qui se communiqueraient mal
Tant qu’on ne les aura pas vécues soi-même.
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S’il est vrai qu’il y a toutes sortes de marins,
Voire toutes sortes de copains, il ne suffit pas
De faire du bateau, devenir marin, ni copain :
C’est du domaine de l’accointance, confiance !
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Les plaisanciers forment une communauté soudée
Qui n’est pas homogène, pour autant, entre skippers
Des grands, des moyens et petits bateaux ou voiliers !
Après, il y en a qui ne font pas, des pieds de leur esquif,
Un statut, identité, marque de respect, que sais-je encore.
Au final, ce ne se sont pas les bateaux qui font la convivialité,
Ce sont les marins qui les pilotent plutôt comme un art de vivre.
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Des copains de sortie en mer pour la journée
Mais je devrais plutôt dire : pour une marée,
On en a pas des tonnes où chacun un bateau.
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C’est au tour de qui, ce week-end, de prendre
Le large avec ses cannes à pêche et ses casiers,
On embarque canettes, on débarque poissons.
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Poissons à partager, lors, pour en consommer
On s’invite autour d’un fourneau ou barbecue,
Et fusent à l’apéro, invraisemblables histoires,
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Histoires de pêcheurs qui en ont pris des gros
Et plus le vin descend, plus la taille augmente,
Quand ce n’est pas de tempête ou tourmente,
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Tourmente nombre problèmes tracas, soucis,
Qui pour tout un chacun, empoisonne sa vie,
Qu’on solutionne avec aide de vieux copains.
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Fragments
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Des copains de bateau, parlons-en :
Il y en a de toutes sortes, tout venant
Certains, plus conviviaux, opportuns,
Suffit pas d’avoir bateau pour chacun.
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Le bateau est pour les uns, vraie passion,
Pour autres : un plaisir, moyen d’évasion,
Pour nous, occasion de partager notre vie :
On s’invite, on cause, on s’aide, on fait le tri.
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Il y a des rencontres qui s’estompent, nées,
Autres qui se prolongent longtemps, années,
On se donne rendez-vous dans même marina
Et l’on se fera toute une fête de les retrouver !
***
Brassens nous les aura chantés sur tous les tons,
Qui naviguaient, père peinard, sacré nom de nom,
Se retrouvant à chaque mois, au restaurant, bistro
Nous chaque année, sur les pontons, pour l’apéro.
***
Pour finir, avec le temps, sédentarité, s’en sont allés
Chacun de leur côté, à voyager dans leurs souvenirs,
Le Monde est bien vaste, l’on ne peut tous les retenir
Mais le plaisir reste d’avoir profité de les rencontrer.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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J’ai rencontré ce matin,
De bons, vieux, copains,
De bateaux armoricains.
J’aurai fait avec certains,
Un sacré bout de chemin,
Avec eux, un tour des lieux.
Ils ont, pour terrains de jeux,
Bel océan, frisant merveilleux,
Et en parlent comme d’une mère
Leur ayant donné vie, puis enterre.
Ne riez pas, au fond, je les aime bien,
Lors sortie, en bateau, se fera, demain,
Si la météo nous le permet, c’est certain,
Lors nous regarderons le monde terrien,
Comme s’il nous était devenu lointain !
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J’AI RENCONTRÉ DE VIEUX
Copains, pas stressés, tranquilles,
Abordant leurs sujets faciles,
Mais de quoi parlaient-ils,
De voiliers, qui défilent,
Sur la mer peu ventée,
Et même ensoleillée,
Nous faisant envier
Leur voile dressée,
Haut en vent filé.
Ici : des pompiers,
Font belle plongée,
Là-bas, un douanier
Croise, sans s’arrêter,
Près phare pour veiller
Les Triagoz dont rochers
S’élèvent au loin sous nez
Et, nous avons programmé,
D’aller, bientôt, les revisiter,
Si vent vient de l’Est : parfait !
On se retrouve au café du port !
Cette fois, on y va, on sort dehors,
Mais pétole molle n’avance pas fort,
Un marin stagnera comme un mort.
Lors l’on décide de changer de sort !
C’est ainsi, mes copains, se lancent,
Des défis, rendez-vous d’évidence
Mais face à météo font vacance
De leur projet mis en balance
Avec verres d’accointances.
Le monde de la mer n’est pas
Celui de la terre, bien qu’il s’agisse
D’un même univers : solidarité et entraide
Y sont plus fortes quand l’autre est le bienvenu.
COPAINS DE BATEAU
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Forme
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Évocation
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En haut, une forme de chapeau,
Ou un abat-jour de lampe à chevet
Et en bas, un pied, en bois tourné,
Supportant une table comme un arc.
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Ce sont quatre copains, qui sont comme
Les quatre pieds d’une même table.
On les quitte puis on les retrouve,
Amitiés solides comme un roc.
Aucun lien direct entre pieds et copains
Même si l’on en parle comme des piliers,
Piliers de bistro, parfois mais qu’importe
Ici, c’est de bateau, le reste de compte pas
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Symbolique
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Ronde, carrée,
Rec-tan-gu-laire,
Table aura 4 pieds
Un socle central qui
En assure sa stabilité,
Invitant toute personne
À s’installer pour manger
D’abord et deviser ensuite,
Échanger, partager, enfin.
Ceci est vrai pour les tables
Ordinaires, gens ordinaires.
Et du temps de la chevalerie
En temps plus anciens encore,
La table réunissait bon nombre
De serviteurs qui honoraient Dieu.
wikireve.fr/dir/300-table
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Fond
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Évocation
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Quatre copains qui sont comme
Les quatre pieds d’une table :
On les quitte et on les retrouve,
Amitiés solides comme un roc.
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Symbolique
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La
Table demeure
Un symbole lié au partage
De nourriture ||| et aux échanges
Intellectuels, la ||| communion lois.
C’est un symbole ||| de stabilité positif,
Table des Lois, stru ||| cture solide échange,
Ensemble harmonieux ||| stabilité et universalité.
Symbole de non stabilité ||| négatif, la table bancale,
Pied cassé dirait équilibre ||| rompu au sein du groupe.
Dictionnaire rêves. tristan-moir.fr/table
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Fond/forme
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Tous les copains de bateaux,
Parleront de quoi, ensemble :
De navigations, ports, bateaux.
Pour autant, seuls demeureront,
Ceux pour qui l’amitié se forgera
Au fil de l’eau, et voire… sur l’eau.
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