167 – De vague en lame en vague à l’âme

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Originaux : poème,  extensions, fragments

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Poème

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Tempête associant

Le vent et la marée

Pousse, s es vagues,

En rafales, répétées,

À l’assaut des digues,

Du port ou de la jetée,

Les défonce,   emporte,

 Et, toutes : submergées.

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Des lames de six mètres

Parviennent à s’y mettre

En creusant fort, la mer,

En ébranlant les pierres.

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Se fracassant, sur jetées,

Par jets et par tonnerres,

On ne pourra qu’attendre

 Qu’enfin… elle se termine,

Lors, en lui faisant bonne

Ou mauvaise grise mine :

Durera six heures, jours.

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Derrière grande baie vitrée sur front de mer

Je  regarde,  ahuri,  gerbe d’eau, s’écrouler,

Comme une masse   informe,  et   aveuglée,

Sur les habitations,  les raisons, les amers.

Une  lame, très forte, sournoise,   parvient,

À monter sur la terre et à inonder  ses sols,

Tandis,  qu’alentour,  avec le vent, s’envole,

Une  barque  légère,  dans un enfer  aérien.

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Ce ne sont, pourtant  pas cyclone, ouragan,

Mais, force de la mer alliée  à celle du vent,

Décuplant son effet,  découple le sentiment,

Lui  donne  un  vague  à l’âme, instamment.

Sa tempête s’insinue  dans ma tête, ébranlée

Par un chahut, qu’elle  y a orchestré, en chef,

Je ressens le vent de la  déroute m’immerger,

Trembler, de mon âme ,son chœur  et sa nef !

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Se confier à Dieu, dans tel vacarme du diable,

N’est pas chose aisée, tant vie n’est plus stable

Une lame de trop risquerait de vous emporter

Il faut garder les nerfs, le cœur bien accroché :

Le vent s’apaise, vous délaisse et vous épargne

Perd son énergie, sa ruse, sa lame…sa hargne.

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Il n’est plus que fantôme, dégonflé de son air,

Il est passé le temps des peurs et des misères.

Pourtant son souvenir en moi reste présent,

Il est parti dehors et souffle encore dedans

Pour me rappeler que je suis comme lui

Passager du temps et, son âme, suit.

Echappé à ses vagues en lames,

J’exulte : je suis resté en vie.

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Extensions 

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Une tempête restera, toujours … une tempête !

Certaines nous marquent plus que d’autres,

Par les dégâts qu’elles causent sur zones

Côtières, voire à l’intérieur des terres.

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La regarder, derrière une vite, à l’abri, chez soi,

Et la subir, en mer, sont deux événements

Vécus différemment, l’on s’en doute.

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Dans les deux cas, c’est notre propre soumission

Propre impuissance … qui nous coûtent :

N’y pouvant rien, sauf à nous protéger

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Suffit d’attendre qu’elle se termine pour reprendre

Activité normale à l’extérieur, grand air,

Sans moindre crainte, appréhension.

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Une vague est une forme de l’eau qui monte, s’enroule

Parfois, maintient un long  parcours et en fin s’écroule.

Elle précède une autre, succède  à une autre, et, pareille,

Ou presque, car il y aura une différence, force et hauteur,

Son roulement fait un grand bruit  en venant se fracasser

Contre des rochers abrupts, si ce n’est phare en haute mer.

Elle est, toujours, en mouvement, lors, tous ses instantanés,

Ne seront que des photos prises en un centième de seconde.

Infatigable, les jours de tempête, oscille entre fête et défaite.

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La pratique du pilon, connotée

Très négativement par majorité

 D’éditeurs  et  surtout d’auteurs,

Évoque  un échec … sinon  total,

Du moins partiel, mauvais calcul,

Même si recyclé pour autres livres.

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Il s’agit d’un éternel recommencement

La vague emporte tout, ne meurt jamais

Il y a de quoi avoir  un vrai vague à l’âme,

Qui grossit quand on est en grosse tempête.

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Fragments

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Quand on pense à vagues, on pense à mer

 Elles naissent du vent produisant la houle,

Puis celle-ci s’élève, s’allonge, se renforce,

Puis se transforme en murs d’eau, écume.

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Vagues peuvent être dangereuses en bateau

Et vague peut être trop rapprochée, tueuse.

Elle servirait autant à renverser tout voilier

Qu’à le redresser, quille faisant contrepoids

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Ce que l’on évoque aussi parfois sur la terre

Est sa pénétration et voire ses destructions,

Elle franchit digue et quai, atteint maisons,

Vague à son sommet ou vague des misères !

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Comparaison avec un pilon qui fait mortier

N’est à prendre au sens propre mais figuré

À force de frapper, recommencer, cogner :

Réduit en charpie tout ce qui est danger.

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Quant vague à l’âme est mélancolique,

Il génère en soi, instabilité chronique

Instaure climat d’humeurs insolites

Dont l’on ne sait  si l’on en profite.

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De lame en âme, on s’apostrophe

Cela n’a rien d’une catastrophe :

Ça nous rend plutôt philosophe,

Et certains, même, théosophes.

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La nature, la culture, divinités,

Formeront vagues provoquées

Par états d’âme,  successions,

Ayant, parfois, répercussions.

Graphiques : calligramme, forme et fond

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 Calligramme

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Tempête associant

Le vent et la marée

Pousse, s es vagues,

En rafales, répétées,

À l’assaut des digues,

Du port ou de la jetée,

Les défonce,   emporte,

 Et, toutes : submergées.

Des lames de six mètres

Parviennent à s’y mettre

En creusant fort, la mer,

En ébranlant les pierres.

Se fracassant, sur jetées,

Par jets et par tonnerres,

On ne pourra qu’attendre

 Qu’enfin… elle se termine,

Lors, en lui faisant bonne

Ou mauvaise grise mine :

Durera six heures, jours.

Derrière grande baie   D                                         E      vitrée sur front de mer

Je  regarde,  ahuri,      E                                        N    gerbe d’eau, s’écrouler,

Comme une masse      *                                        *     informe,  et   aveuglée,

Sur les habitations,     V                                    V      les raisons, les amers.

Une lame, très forte,    A                                 A       sournoise,   parvient,

À monter sur la terre   G                               G      et à inonder  ses sols,

Tandis,  qu’alentour,   U                            U      avec le vent, s’envole,

Une  barque  légère,    E                         E     dans un enfer  aérien.

Ce ne sont, pourtant    *                       *     pas cyclone, ouragan,

Mais, force de la mer  E                   À    alliée  à celle du vent,

Décuplant  son effet,   N                *   découple le sentiment,

Lui donne un vague     *              L    à l’âme, instamment.

Sa tempête s’insinue    L          ‘  dans ma tête, ébranlée

Par un chahut, qu’elle   A           y a orchestré, en chef,

Je ressens le vent de la  M     M   déroute m’immerger,

Trembler, de mon âme  E     E   son chœur  et sa nef !

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Se confier à Dieu, dans tel vacarme du diable,

N’est pas chose aisée, tant vie n’est plus stable

Une lame de trop risquerait de vous emporter

Il faut garder les nerfs, le cœur bien accroché :

Le vent s’apaise, vous délaisse et vous épargne

Perd son énergie, sa ruse, sa lame…sa hargne,

Il n’est plus que fantôme, dégonflé de son air,

Il est passé le temps des peurs et des misères.

Pourtant son souvenir en moi reste présent,

Il est parti dehors et souffle encore dedans

Pour me rappeler que je suis comme lui

Passager du temps et, son âme, suit.

Échappé à ses vagues en lames,

J’exulte : je suis resté en vie.

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Forme

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Évocation

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On peut y voir : un pilier,

Un piédestal avec une statue,

Moi je penche pour un pilon 

Avec mortier et bol dessous.

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Une tempête est comme piler longtemps

Des herbes pour cuisiner :

À force d’appuyer, tout finit par s’écraser

 En miettes ou en poudre.

Difficile de comparer une vague à un pilon,

Même si ses coups redoublés, écraseront tout

Le vague à l’ame est trop subtil pour tomber

Sous ses coups : forme n’épouse pas fond.

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Symbolique

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Pilon est ustensile

Associé  à  un  mortier.

C’est un symbole masculin.

Pilon, mortier symbolise le coït.

En effet, le mortier  est associé à

La féminité et symbolise l’utérus,

Le pilon évoque sexe masculin :

Friction produite en mortier

Symbolise le feu intérieur,

La semence de la vie.

1001symboles.net/symbole/sens-de-pilon.html

sens-de-pilon.html

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Fond

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Évocation 

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Une tempête est comme piler longtemps

Des herbes pour cuisiner :

À force d’appuyer, tout finit par s’écraser

 Tempête dans un bénitier

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Symbolique 

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                                                             La tempête dans toutes ses

                                                          Déclinaisons météorologiques

                                                     Est, toujours, significative  des

                                           Humeurs que nous traversons.

 

                                 Le  climat  des rêves  symbolise

                           Le  climat  que  nous  vivons  en

                      Vie familiale ou professionnelle.

 

         La tempête  serait  le signe d’une

       Mésentente profonde  et peut-être

     Dévastatrice qui traverse notre vie.

 

Si c’est sur terre, tempête reste passagère,

Les rapports sont difficiles durant cette période.

Si cette tempête est liée à l’élément marin, et à l’eau,

Elle est issue de comportements inconscients, perturbants.

C’est à notre insu que s’est déclenché un tel climat de passion.

Psychologies.com/Therapies/Psychanalyse/Dictionnaire-des-reves/Tempete

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Fond/forme 

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De vague en vague

Et de lame en lame,

À en perdre son âme

L’angoisse me damne,

À corps perdu, je survis

Croyant que c’en est fini.

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