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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Tempête associant
Le vent et la marée
Pousse, s es vagues,
En rafales, répétées,
À l’assaut des digues,
Du port ou de la jetée,
Les défonce, emporte,
Et, toutes : submergées.
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Des lames de six mètres
Parviennent à s’y mettre
En creusant fort, la mer,
En ébranlant les pierres.
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Se fracassant, sur jetées,
Par jets et par tonnerres,
On ne pourra qu’attendre
Qu’enfin… elle se termine,
Lors, en lui faisant bonne
Ou mauvaise grise mine :
Durera six heures, jours.
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Derrière grande baie vitrée sur front de mer
Je regarde, ahuri, gerbe d’eau, s’écrouler,
Comme une masse informe, et aveuglée,
Sur les habitations, les raisons, les amers.
Une lame, très forte, sournoise, parvient,
À monter sur la terre et à inonder ses sols,
Tandis, qu’alentour, avec le vent, s’envole,
Une barque légère, dans un enfer aérien.
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Ce ne sont, pourtant pas cyclone, ouragan,
Mais, force de la mer alliée à celle du vent,
Décuplant son effet, découple le sentiment,
Lui donne un vague à l’âme, instamment.
Sa tempête s’insinue dans ma tête, ébranlée
Par un chahut, qu’elle y a orchestré, en chef,
Je ressens le vent de la déroute m’immerger,
Trembler, de mon âme ,son chœur et sa nef !
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Se confier à Dieu, dans tel vacarme du diable,
N’est pas chose aisée, tant vie n’est plus stable
Une lame de trop risquerait de vous emporter
Il faut garder les nerfs, le cœur bien accroché :
Le vent s’apaise, vous délaisse et vous épargne
Perd son énergie, sa ruse, sa lame…sa hargne.
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Il n’est plus que fantôme, dégonflé de son air,
Il est passé le temps des peurs et des misères.
Pourtant son souvenir en moi reste présent,
Il est parti dehors et souffle encore dedans
Pour me rappeler que je suis comme lui
Passager du temps et, son âme, suit.
Echappé à ses vagues en lames,
J’exulte : je suis resté en vie.
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Extensions
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Une tempête restera, toujours … une tempête !
Certaines nous marquent plus que d’autres,
Par les dégâts qu’elles causent sur zones
Côtières, voire à l’intérieur des terres.
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La regarder, derrière une vite, à l’abri, chez soi,
Et la subir, en mer, sont deux événements
Vécus différemment, l’on s’en doute.
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Dans les deux cas, c’est notre propre soumission
Propre impuissance … qui nous coûtent :
N’y pouvant rien, sauf à nous protéger
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Suffit d’attendre qu’elle se termine pour reprendre
Activité normale à l’extérieur, grand air,
Sans moindre crainte, appréhension.
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Une vague est une forme de l’eau qui monte, s’enroule
Parfois, maintient un long parcours et en fin s’écroule.
Elle précède une autre, succède à une autre, et, pareille,
Ou presque, car il y aura une différence, force et hauteur,
Son roulement fait un grand bruit en venant se fracasser
Contre des rochers abrupts, si ce n’est phare en haute mer.
Elle est, toujours, en mouvement, lors, tous ses instantanés,
Ne seront que des photos prises en un centième de seconde.
Infatigable, les jours de tempête, oscille entre fête et défaite.
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La pratique du pilon, connotée
Très négativement par majorité
D’éditeurs et surtout d’auteurs,
Évoque un échec … sinon total,
Du moins partiel, mauvais calcul,
Même si recyclé pour autres livres.
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Il s’agit d’un éternel recommencement
La vague emporte tout, ne meurt jamais
Il y a de quoi avoir un vrai vague à l’âme,
Qui grossit quand on est en grosse tempête.
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Fragments
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Quand on pense à vagues, on pense à mer
Elles naissent du vent produisant la houle,
Puis celle-ci s’élève, s’allonge, se renforce,
Puis se transforme en murs d’eau, écume.
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Vagues peuvent être dangereuses en bateau
Et vague peut être trop rapprochée, tueuse.
Elle servirait autant à renverser tout voilier
Qu’à le redresser, quille faisant contrepoids
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Ce que l’on évoque aussi parfois sur la terre
Est sa pénétration et voire ses destructions,
Elle franchit digue et quai, atteint maisons,
Vague à son sommet ou vague des misères !
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Comparaison avec un pilon qui fait mortier
N’est à prendre au sens propre mais figuré
À force de frapper, recommencer, cogner :
Réduit en charpie tout ce qui est danger.
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Quant vague à l’âme est mélancolique,
Il génère en soi, instabilité chronique
Instaure climat d’humeurs insolites
Dont l’on ne sait si l’on en profite.
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De lame en âme, on s’apostrophe
Cela n’a rien d’une catastrophe :
Ça nous rend plutôt philosophe,
Et certains, même, théosophes.
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La nature, la culture, divinités,
Formeront vagues provoquées
Par états d’âme, successions,
Ayant, parfois, répercussions.
Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Tempête associant
Le vent et la marée
Pousse, s es vagues,
En rafales, répétées,
À l’assaut des digues,
Du port ou de la jetée,
Les défonce, emporte,
Et, toutes : submergées.
Des lames de six mètres
Parviennent à s’y mettre
En creusant fort, la mer,
En ébranlant les pierres.
Se fracassant, sur jetées,
Par jets et par tonnerres,
On ne pourra qu’attendre
Qu’enfin… elle se termine,
Lors, en lui faisant bonne
Ou mauvaise grise mine :
Durera six heures, jours.
Derrière grande baie D E vitrée sur front de mer
Je regarde, ahuri, E N gerbe d’eau, s’écrouler,
Comme une masse * * informe, et aveuglée,
Sur les habitations, V V les raisons, les amers.
Une lame, très forte, A A sournoise, parvient,
À monter sur la terre G G et à inonder ses sols,
Tandis, qu’alentour, U U avec le vent, s’envole,
Une barque légère, E E dans un enfer aérien.
Ce ne sont, pourtant * * pas cyclone, ouragan,
Mais, force de la mer E À alliée à celle du vent,
Décuplant son effet, N * découple le sentiment,
Lui donne un vague * L à l’âme, instamment.
Sa tempête s’insinue L ‘ dans ma tête, ébranlée
Par un chahut, qu’elle A Â y a orchestré, en chef,
Je ressens le vent de la M M déroute m’immerger,
Trembler, de mon âme E E son chœur et sa nef !
.
Se confier à Dieu, dans tel vacarme du diable,
N’est pas chose aisée, tant vie n’est plus stable
Une lame de trop risquerait de vous emporter
Il faut garder les nerfs, le cœur bien accroché :
Le vent s’apaise, vous délaisse et vous épargne
Perd son énergie, sa ruse, sa lame…sa hargne,
Il n’est plus que fantôme, dégonflé de son air,
Il est passé le temps des peurs et des misères.
Pourtant son souvenir en moi reste présent,
Il est parti dehors et souffle encore dedans
Pour me rappeler que je suis comme lui
Passager du temps et, son âme, suit.
Échappé à ses vagues en lames,
J’exulte : je suis resté en vie.
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Forme
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Évocation
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On peut y voir : un pilier,
Un piédestal avec une statue,
Moi je penche pour un pilon
Avec mortier et bol dessous.
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Une tempête est comme piler longtemps
Des herbes pour cuisiner :
À force d’appuyer, tout finit par s’écraser
En miettes ou en poudre.
Difficile de comparer une vague à un pilon,
Même si ses coups redoublés, écraseront tout
Le vague à l’ame est trop subtil pour tomber
Sous ses coups : forme n’épouse pas fond.
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Symbolique
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Pilon est ustensile
Associé à un mortier.
C’est un symbole masculin.
Pilon, mortier symbolise le coït.
En effet, le mortier est associé à
La féminité et symbolise l’utérus,
Le pilon évoque sexe masculin :
Friction produite en mortier
Symbolise le feu intérieur,
La semence de la vie.
1001symboles.net/symbole/sens-de-pilon.html
sens-de-pilon.html
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Fond
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Évocation
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Une tempête est comme piler longtemps
Des herbes pour cuisiner :
À force d’appuyer, tout finit par s’écraser
Tempête dans un bénitier
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Symbolique
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La tempête dans toutes ses
Déclinaisons météorologiques
Est, toujours, significative des
Humeurs que nous traversons.
Le climat des rêves symbolise
Le climat que nous vivons en
Vie familiale ou professionnelle.
La tempête serait le signe d’une
Mésentente profonde et peut-être
Dévastatrice qui traverse notre vie.
Si c’est sur terre, tempête reste passagère,
Les rapports sont difficiles durant cette période.
Si cette tempête est liée à l’élément marin, et à l’eau,
Elle est issue de comportements inconscients, perturbants.
C’est à notre insu que s’est déclenché un tel climat de passion.
Psychologies.com/Therapies/Psychanalyse/Dictionnaire-des-reves/Tempete
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Fond/forme
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De vague en vague
Et de lame en lame,
À en perdre son âme
L’angoisse me damne,
À corps perdu, je survis
Croyant que c’en est fini.
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