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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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La prise de ……. conscience
De ce qu’est ……. l’absence
Commence dès neuf mois
D’existence : plein émoi de
Ne plus apercevoir sa mère
Dans son champ de vision,
Quand on la retrouve : joie,
Quand on la reperd : effroi.
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L’on finit par comprendre,
Absence est se méprendre
Sur la disparition totale
C’est événement normal.
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Absences de jour, de nuit,
Ne sont point équivalentes.
Le jour en activité vaillante,
La nuit, repos, l’on s’ennuie.
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Apprendre à gérer l’absence
Serait apprendre l’autonomie,
Indispensable pour sa survie,
Pour ne pas être dépendante.
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Je te cherche dans mes bras,
Me réveille et tu n’es pas là,
Lors je supplie mon cerveau
Se taire, faire le gros dos.
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Il n’en fait rien, ce chien,
Il lui faut contact de dos
Contre lequel je me love,
Protecteur de ton alcôve.
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Pardonne-moi d’y songer,
Ce n’est pas que j’aie besoin
De sonder le creux de tes reins,
Mais caresser ton corps et ta peau,
Rien n’est plus tendre ni plus beau.
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Aurais-tu oublié de m’apprendre
À me passer de toi, tout contre toi,
Voilà un bel oubli, à tout prendre,
Qui userait mon bel esprit, je crois.
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D’être avec toi, sur toi, voire en toi,
Quelles sont les vraies différences,
Pénétré que je suis de la présence
De ton corps, cœur, âme, émoi.
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Toi, absente, sans ta présence,
Une seule chose me manque,
Je me sens sur une balance,
En équilibre saltimbanque.
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Lors je pèse ma solitude,
Biaise avec mes finitudes,
Lors je pèse ma plénitude,
Biaise avec mes certitudes.
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Extensions
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Ce n’est pas simplement ta présence physique,
C’est comme si perdu instrument de musique
Qui fait vibrer en moi ma corde acoustique.
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Je me rends compte que de parler avec toi
Est une résonnance de projet d’existence,
Mais doute de sa réalité, l’ai peut-être rêvé !
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C’est ton silence s’imposant à moi d’évidence
Avec le fait que tu vives loin de moi sans que
Je sache à quoi tu t’occupes, penses à moi.
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C’est mon épreuve de vérité pour savoir
Si je t’oublie, et, si, à mon coucher,
À mon réveil, je t’ai zappé toute
La nuit, et sur mon oreiller.
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L’absence n’est pas toujours du vide, elle est parfois du plein,
Et surtout quand elle occupe le fond de ses pensées intimes
Qu’elle les métamorphose peu à peu en désirs sublimes
Rêve, rêverie, fantasme, illusion, voire projection :
Tous les états mentaux y passent avec le temps.
Absence et absinthe sont deux dépendances
Qui font d’un amour, simple romance.
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Si le plein et le vide se contrarient
Présence et manque se complètent,
Car si le vide ne cherche pas le plein,
Un manque cherchera une présence.
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Tu me manques est je suis plein de toi,
Dont je ne sais que faire en ton absence,
Je me sens privé de moitié de moi-même,
Lors tu remplis le manque pour être aimé !
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Fragments
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Absence, manque, vide, éclipse, échappée :
Cinq mots évoquant cinq nuances distance
Parfois, physique, psychologique, mentale,
Mais tous signifieraient une incomplétude.
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Lors tu es loin de moi restant sans nouvelles,
Je ressens comme un vide que rien ne comble,
J’ai beau m’éclaircir l’esprit en mes recherches,
La moindre pause me ramène, toujours, vers toi.
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Lors amoureux, ton absence provoque un manque
De je ne sais quoi quelque chose d’indéfinissable
Quelque chose devenue comme indispensable,
Remplit âme désir n’étant pas raisonnable.
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Un petit vase, grand vase, vides, à côté,
L’un contre l’autre, peuvent s’attirer
Superposés, peuvent se comparer
Et enchâssés, peuvent s’aimer !
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Le vide de l’un est rempli
D’un demi plein de l’autre
Tant et si bien… qu’absent,
On reste en état de manque.
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Manque n’est que dépendance :
L’absence n’est que non-présence,
Si le sentiment qui les accompagne
N’inspirera, compagnon, compagne.
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S’il suffit de rien pour manquer de tout
Manquer de tout ne signifie pas de rien :
L’amour est-il ce petit rien qui change tout
Dont absence fait que rien ne vaut plus rien.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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La prise de ……. conscience
De ce qu’est ……. l’absence
Commence dès neuf mois
D’existence : plein émoi de
Ne plus apercevoir sa mère
Dans son champ de vision,
Quand on la retrouve : joie,
Quand on la reperd : effroi !
.
L’on finit par com prendre,
Absence est se mé * prendre
Sur la disparition * * * totale
C’est événement * A * normal.
Absences de jour, * B * de nuit
Ne sont point équi * S * valentes
Le jour, en activité * E * vaillante,
La nuit, repos, l’on * N * s’ennuie.
Apprendre à gérer * T * l’absence
Serait apprendre * E * l’autonomie,
Indispensable * * pour sa survie,
Pour ne pas être * en dépendance.
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Je te cherche Q en mes bras,
Me réveille, U tu n’es pas là
Lors je sup E plie le cerveau
Se taire, L faire le gros dos,
Il n’en fait Q rien, ce chien,
Il lui faut U contact de dos
Contre lequel E je me love
Protecteur de ton * alcôve.
.
Pardonne-moi d’y songer,
Ce n’est pas que j’aie besoin
De sonder le creux de * tes reins,
Mais caresser ton corps C et ta peau,
Rien n’est plus tendre * H * ni plus beau.
Aurais-tu oublié de * O * m’apprendre
À me passer de toi, * S * tout contre toi,
Voilà un bel oubli, * E * à tout prendre,
Qui userait mon bel * * * esprit, je crois.
D’être avec toi, sur toi * M * voire en toi,
Quelles sont les vraies * E * différences,
Pénétré que je suis de * * * la présence
De ton corps, cœur, * M * âme, émoi.
Toi, absente, sans * A * ta présence,
Une seule chose * N * me manque,
Je me sens sur * Q * une balance,
En équilibre * U * saltimbanque.
Lors je pèse * E * ma solitude,
Biaise avec * mes finitudes,
Lors je pèse * ma plénitude,
Biaise avec mes certitudes.
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Forme
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Évocation
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Deux vases, superposés,
Vides de leurs contenus
Vases à qui il manque
Quelque chose essentiel.
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Un vase est creux, surtout quand il est vide,
Tant lui manque un petit quelque chose
Peut-être quelque chose à l’intérieur,
Lors apparence, le décor est chargé.
On peut collectionner dizaines de vases,
Semblables ou différents et voire originaux,
S’ils ne cachent ni ne possède rien à l’intérieur
Ils ne resteront autres que des ensembles vides.
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Symbolique
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Le problème avec le vide,
Ce serait la culpabilité :
Car si je ne fais rien,
Je vais manquer.
Le vide est
À cultiver en soi,
Il est source de joie,
De créativité et de clarté ?
Le vide est de ne rien faire de spécial,
Ne pas avoir obligation, contrainte,
De résultat à atteindre, au moins
Quelques heures par semaine
Afin de mieux apprécier
Le silence en mélodie secrète.
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Fond
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Évocation
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Un post-it est vierge s’il n’est écrit,
Il lui manque un petit quelque chose
Comme un petit message d’affection
Procurant comme des émotions
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Symbolique
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Beaucoup de personnes
Seraient convaincues
Qu’on ne peut aimer
Si on ne ressent pas
Un peu le man-que.
Pour elles, impensable
De dissocier cette notion
Du sentiment amoureux,
C’est même sou vent un signe
Qui leur indique qu’elles aiment.
Malheureusement, il s’agit souvent
D’un signal de dépen dance affective,
Bien plus qu’amour altruiste et sincère.
borisamiot.com/amour-desir-besoin-manque
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Fond/forme
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Manque pour certains est comme le vide
Mais pour d’autres, plein de belles pensées
Qui occuperont leur esprit toute la journée,
Pour d’autres, une souffrance, intolérable,
Que rien ne viendra, et ne pourra, combler.
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Le manque amoureux et celui de disparition
N’ont rien de comparable, ni de approchable
L’un prépare à la joie de la présence de l’aimé
L’autre augmente état d’esprit d’inconsolable.
Il suffit d’un rien pour que je manque de tout.
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