541 – Absente, quelque chose me manque

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Originaux : poème,  extensions, fragments

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Poème

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La prise de ……. conscience

De ce qu’est  …….  l’absence

Commence  dès  neuf  mois

D’existence : plein  émoi de

Ne plus apercevoir sa mère

Dans son  champ  de vision,

Quand on la retrouve : joie,

Quand on la reperd : effroi.

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L’on finit par comprendre,

Absence est se méprendre

Sur  la  disparition  totale

C’est événement normal.

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Absences de jour, de nuit,

Ne sont point équivalentes.

Le jour en activité vaillante,

La nuit, repos, l’on s’ennuie.

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Apprendre à gérer  l’absence

Serait apprendre l’autonomie,

Indispensable  pour sa survie,

Pour ne  pas  être dépendante.

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Je  te  cherche dans mes bras,

Me réveille et  tu  n’es  pas là,

Lors je supplie mon cerveau

Se taire,  faire  le  gros dos.

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Il n’en fait rien,  ce chien,

Il lui faut  contact de dos

Contre lequel  je me love,

Protecteur de ton  alcôve.

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Pardonne-moi d’y songer,

Ce n’est pas que j’aie besoin

De sonder  le creux de tes reins,

Mais caresser ton corps et ta peau,

Rien n’est plus tendre ni plus beau.

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Aurais-tu  oublié   de   m’apprendre

À me passer de toi,  tout  contre  toi,

Voilà  un bel oubli,   à tout prendre,

Qui userait mon bel esprit, je crois.

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D’être avec toi, sur toi, voire en toi,

Quelles sont les vraies différences,

Pénétré que je suis de la présence

De ton corps,  cœur,  âme,  émoi.

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Toi, absente,  sans  ta présence,

Une seule  chose  me manque,

Je me sens  sur une balance,

En équilibre saltimbanque.

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Lors je pèse  ma  solitude,

Biaise avec mes finitudes,

Lors je pèse ma plénitude,

Biaise avec mes certitudes.

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Extensions

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Ce n’est pas simplement ta présence physique,

C’est comme si perdu instrument de musique

Qui fait vibrer en moi ma corde acoustique.

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Je me rends compte que de parler avec toi

Est une résonnance de projet d’existence,

Mais doute de sa réalité, l’ai peut-être rêvé !

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C’est ton silence s’imposant à moi d’évidence

Avec le fait que tu vives loin de moi sans que

Je sache à quoi tu t’occupes, penses à moi.

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C’est mon épreuve de vérité pour savoir

Si je t’oublie, et, si, à mon coucher,

À mon réveil, je t’ai zappé toute

La nuit, et sur mon oreiller.

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L’absence n’est pas toujours du vide, elle est parfois du plein,

Et surtout quand  elle occupe le fond de ses pensées intimes

Qu’elle les métamorphose peu à peu en désirs sublimes

Rêve, rêverie, fantasme, illusion, voire projection :

Tous les états mentaux y passent avec le temps.

Absence et absinthe sont deux dépendances

Qui font d’un amour, simple romance.

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Si le plein et le vide se contrarient

Présence et manque se complètent,

 Car si le vide ne cherche pas le plein,

Un manque cherchera une présence.

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Tu me manques est je suis plein de toi,

Dont je ne sais que faire en ton absence,

Je me sens privé de moitié de moi-même,

Lors tu remplis le manque pour être aimé !

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Fragments

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Absence, manque, vide, éclipse, échappée :

Cinq mots évoquant cinq nuances distance

Parfois, physique, psychologique, mentale,

Mais tous signifieraient une incomplétude.

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Lors tu es loin de moi restant sans nouvelles,

Je ressens comme un vide que rien ne comble,

J’ai beau m’éclaircir l’esprit en mes recherches,

La moindre pause me ramène, toujours, vers toi.

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Lors amoureux, ton absence provoque un manque

De je ne sais quoi quelque chose d’indéfinissable

Quelque chose devenue comme indispensable,

Remplit âme désir n’étant pas raisonnable.

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Un petit vase, grand vase, vides, à côté,

L’un contre l’autre, peuvent s’attirer

Superposés, peuvent se comparer

Et enchâssés, peuvent s’aimer !

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Le vide de l’un est rempli

D’un demi plein de l’autre

Tant et si bien… qu’absent,

On reste en état de manque.

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Manque n’est que dépendance :

L’absence n’est que non-présence,

Si le sentiment qui les accompagne

N’inspirera, compagnon, compagne.

..

S’il suffit de rien pour manquer de tout

Manquer de tout ne signifie pas de rien :

L’amour est-il ce petit rien qui change tout

Dont absence fait que rien ne vaut plus rien.

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Graphiques : calligramme, forme et fond

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Calligramme 

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La prise de ……. conscience

De ce qu’est  …….  l’absence

Commence  dès  neuf  mois

D’existence : plein  émoi de

Ne plus apercevoir sa mère

Dans son  champ de vision,

Quand on la retrouve : joie,

Quand on la reperd : effroi !

.

L’on finit par com   prendre,

Absence est se mé    *    prendre

Sur la disparition  *    *      *    totale

C’est événement     *      A       *   normal.

Absences de jour,   *         B       *      de nuit

Ne sont point équi  *          S         *    valentes

Le jour, en activité  *          E          *  vaillante,

La nuit, repos, l’on  *         N         *   s’ennuie.

Apprendre à gérer  *        T        *   l’absence

Serait apprendre   *     E   * l’autonomie,

Indispensable       *  *   pour sa survie,

Pour ne pas être  *   en dépendance.

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Je te cherche   Q en mes bras,

Me réveille,  U  tu n’es  pas là

Lors je sup E   plie le cerveau

Se taire,   L  faire le gros dos,

Il n’en fait Q    rien, ce chien,

Il lui faut    U contact de dos

Contre lequel E    je me love

Protecteur de ton *   alcôve.

.

Pardonne-moi   d’y    songer,

Ce n’est pas que         j’aie besoin

De sonder le creux de    *   tes reins,

Mais caresser ton corps    C     et  ta peau,

Rien n’est plus tendre  *    H   *   ni plus beau.

Aurais-tu oublié de   *      O       *     m’apprendre

À me passer de toi,   *        S         *   tout contre toi,

Voilà un bel oubli,   *           E        *    à tout prendre,

Qui userait mon bel   *           *          *   esprit, je crois.

D’être avec toi, sur toi    *        M         *     voire en toi,

Quelles sont les vraies    *         E          *    différences,

Pénétré que je suis de    *          *          *    la présence

De ton corps, cœur,     *          M         *    âme, émoi.

Toi, absente,  sans    *         A        *     ta présence,

Une seule  chose    *        N       *      me manque,

Je me sens sur     *      Q     *       une balance,

En équilibre      *     U    *    saltimbanque.

Lors je pèse     *   E  *        ma solitude,

Biaise avec        *      mes finitudes,

Lors je pèse    *   ma plénitude,

Biaise avec mes certitudes.

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Forme

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Évocation 

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Deux vases, superposés,

Vides de leurs contenus

Vases  à  qui  il  manque

Quelque chose essentiel.

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Un vase est creux, surtout quand il est vide,

Tant lui manque un petit quelque chose

Peut-être quelque chose à l’intérieur,

Lors apparence, le décor est chargé.

On peut collectionner dizaines de vases,

Semblables ou différents et voire originaux,

S’ils ne cachent ni ne possède rien à l’intérieur

Ils ne resteront autres que des ensembles vides.

 . 

Symbolique 

Le problème avec le vide,

Ce serait la culpabilité :

Car si je ne fais rien,

Je vais manquer.

Le vide est

À cultiver en soi,

Il est source de joie,

De créativité et de clarté ?

Le vide est de ne rien faire de spécial,

Ne pas avoir obligation, contrainte,

De résultat à atteindre, au moins

Quelques heures par semaine

Afin de mieux apprécier

Le silence en mélodie secrète.

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Fond

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Évocation 

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Un post-it est vierge s’il n’est écrit,

Il lui manque un petit quelque chose

Comme un petit message d’affection

Procurant comme des  émotions

Symbolique 

 .

Beaucoup de personnes

Seraient      convaincues

Qu’on ne         peut aimer

Si on ne          ressent pas

Un peu le            man-que.

Pour elles,           impensable

De dissocier           cette notion

Du sentiment             amoureux,

C’est même sou         vent un signe

Qui  leur  indique       qu’elles aiment.

Malheureusement,       il s’agit souvent

D’un signal  de dépen     dance affective,

Bien plus qu’amour altruiste et sincère.

borisamiot.com/amour-desir-besoin-manque

 .

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Fond/forme 

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Manque pour certains est comme le vide

Mais pour d’autres, plein de belles pensées

Qui occuperont leur esprit toute la journée,

Pour  d’autres, une souffrance, intolérable,

Que rien ne viendra, et ne pourra, combler.

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Le manque amoureux et celui de disparition

N’ont rien de comparable, ni de approchable

L’un prépare à la joie de la présence de l’aimé

L’autre augmente état d’esprit d’inconsolable.

Il suffit d’un rien pour que je manque de tout.

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