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Quand tout baigne
Alors rien ne saigne,
Et, quand tout va mal,
Alors, glande lacrymale.
Si ses battements de cœur,
Sont plus lents ou irréguliers,
On ne pensera qu’à se réfugier
Tout à l’intérieur de soi-même.
Soucis, peines, vous submergent
Lors votre imaginaire gamberge
Lors le moindre petit problème,
Prend une dimension extrême.
.
Si vous prenez un médicament,
Censé fait pour réguler humeur
S’agissant du relationnel, cœur,
Il ne peut pas agir efficacement.
Votre parole et l’écoute d’un ami
À qui en toute confiance se confie
Dans la majorité des cas, ça suffit,
À sauver votre journée, sinon…nuit.
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J’ai un bleu à l’âme, mon cœur saigne
Si personne, aujourd’hui, ne daigne
Prendre en considération, mes peines
D’amour, d’amitié qui ne sont vaines.
Peut-on tout dire, à un ami, une amie :
Non, peut-être, bien qu’en principe oui,
Le mettre souvent en vrai porte-à-faux,
Il finirait, un jour, par vous faire défaut.
Quelle est la limite à ne jamais franchir,
Quelle est sa dose de pleurs et de rires,
Pour ne pas gêner, pas le faire souffrir,
Et comment faire pour s’en … retenir.
.
Combien d’amis vivent de souvenirs.
Au moins, d’eux, ils n’ont plus à pâtir.
Tout fait présent est dur à circonvenir
S’il met l’autre en danger d’advenir
Sans coup férir pour lui aussi un jour,
Que ce soit d’enfant, d’argent, amour.
Amis vous ressembleront, toujours.
Marginal, original, d’aucun secours.
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J’ai un bleu à l’âme et cœur saigne
Personne aujourd’hui ne daigne
M’assurer que lors déveine,
Est à mes côtés et me plaigne
D’être que ce que je suis :
C’est-à-dire pas névrosé
Bien trop angoissé
De vie qui fuit
M’ennuie
Nuit.
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Extension
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J’ai un bleu à l’âme, et lors mon cœur saigne :
Quels médicaments peuvent réellement,
Et, durablement m’en guérir !
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Ils peuvent me soulager,
C’est mieux que rien,
Mais pas assez pour stopper
L’hémorragie de ma plainte et douleur.
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Mes amis, à qui je me confie assez volontiers,
N’y peuvent pas souvent grand-chose mais déjà,
Écouter, ce n’est pas rien :
Ça soulage et ça fait du bien,
Et, quand on est mal, on revient
Vers celui qui vous a prêté l’oreille,
Si l’âme est bien dans un corps,
Elle ne peut souffrir comme lui.
Un bleu au corps, au cœur,
Ou au cerveau, d’accord.
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Un bleu ne saigne pas, le sang reste à l’intérieur
Mais une blessure écorchée, oui et le sang coule,
Ce qui fait toute la différence entre ces deux états
Le premier demeure invisible ; le second, visible !
Mais le bleu peut devenir rouge, réciproquement,
Et si certains perçoivent la blessure, d’autres pas,
Les premiers croient, autres comme saint Thomas
Et il y a des bleus à l’âme, qui ne se guérissent pas,
Si ce n’est parfois du sang de cœur qui ne tarit pas.
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Un bleu n’est pas une blessure, une déchirure
On l’appelle hématome, comme tome de sang,
Qui est contenu dans un muscle, sur une peau,
Et qui mettra un temps certain pour se résorber.
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Bleu à l’âme ne sera guéri qu’au bout d’un temps,
Y a pas d’urgence, ni d’intervention chirurgicale,
Seuls les soins affectifs et libération de la parole
Peuvent aider à résorber la souffrance mentale.
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547 – Calligramme
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Quand tout baigne
Alors rien ne saigne,
Et, quand tout va mal,
Alors, glande lacrymale.
Si ses battements de cœur,
Sont plus lents ou irréguliers,
On ne pensera qu’à se réfugier
Tout à l’intérieur de soi-même.
Soucis, peines, vous submergent
Lors votre imaginaire gamberge
Lors le moindre petit problème,
Prend une dimension extrême.
Si vous prenez un médicament,
Censé fait pour réguler humeur
S’agissant du relationnel : cœur,
Il ne peut pas agir efficacement.
Votre parole et l’écoute d’un ami
A qui en toute confiance se confie
Dans la majorité des cas, ça suffit,
A sauver votre journée, sinon…nuit.
.
J’ai un bleu à l’âme, B mon cœur saigne
Si personne aujour L d’hui, ne daigne
Prendre en considé E ration, mes peines
D’amour, d’amitié U qui ne sont vaines.
Peut-on tout dire à * un ami, une amie :
Non, peut-être, bien À qu’en principe oui,
Et le mettre souvent ‘ en vrai porte-à-faux,
Il finirait, un jour, L par vous faire défaut.
Quelle est la limite ‘ à ne, jamais, franchir,
Quelle est sa dose A de pleurs et de rires,
Pour ne pas gêner, M pas le faire souffrir,
Et comment faire E pour s’en … retenir.
Combien d’amis * vivent de souvenirs.
Au moins, d’eux, C ils n’ont plus à pâtir.
Tout fait présent O est dur à circonvenir
S’il met l’autre E en danger d’advenir
Sans coup férir pour U lui aussi, un jour,
Que ce soit d’enfant, R d’argent, d’amour.
Amis vous ressem * bleront, toujours.
Marginal, original S d’aucun secours.
J’ai un bleu à l’âme A mon cœur saigne
Personne aujour I d’hui ne daigne
M’assurer que G lors déveine
Est à mes côtés N me plaigne
D’être que ce E que je suis,
C’est-à-dire * pas névrosé
Bien trop angoissé
De vie qui fuit
M’ennuie
Nuit.
V
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Pointe en triangle
Un pendentif effilé:
Flèche pour lance
Pour une blessure ?
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Pointes de flèche ou lance
Seront faites pour blesser :
Blessures au cœur et à l’âme
Ne se voient, ne se soignent !
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Symbolique
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La
Sym
Bolique
Phal-lique
Liée à la lance
Remonterait à la
Plus haute préhistoire.
La lance est ici une image
Du sexe masculin et de son
Pouvoir viril de fécondation.
Cette symbolique phallique a
Particulièrement survécu dans
La tradition grecque et celte.
Chez ces derniers, il existait
La coutume de calmer le feu
De la lance en la trempant
Dans un chaudron sacré.
Dictionnaire des symboles »,
Jean Chevalier et Alain Gheerbran
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Descriptif
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546 – Vin, cigarette, alcool, sexe, argent
Alignement central / Titre droit / Thème douleur
Forme pointe / Rimes égales / Fond approché de forme
Symbole de forme : lance / Symbole de fond : blessure
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Fond
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Évocation
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Pointes de flèche ou lance
Seront faites pour blesser :
Blessures au cœur et à l’âme
Ne se voient, ne se soignent !
.
Symbolique
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Les «blessures symboliques»
Sont ici les rites d’initiation
Dont l’auteur recherche
La signification par rapport
Aux explications anthropologiques
Et psychanalytiques, notamment
Celles présentées par Freud
Dans Totem et Tabou.
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«Les hypothèses de la horde primitive
Et de la circoncision en tant que
Castration symbolique ont été
Considérées comme des faits,
En raison, je pense, de l’application
D’un modèle biologique figé
Et peu convaincant, qui a d’ailleurs
Conduit à d’autres errements
La pensée psychanalytique.»
- Bettelheim.
gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/
Tel/Les-blessures-symboliques#
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Corrélations
Fond/forme
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Tout le monde sait ce qu’est un bleu
Sur sa peau et l’instrument ou le choc
Qui le provoque et comment le soigner,
Ça peut être pointe, arrête, coup, poids.
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Une blessure, une hémorragie interne,
Reste bien plus difficile à diagnostiquer.
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Le bleu à l’âme, parait bien improbable
Tellement nerveuse, voire insidieuse,
Qu’elle nous parait inexprimable !
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Et lors mon cœur saigne
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Scénario
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Bleu, c’est bleu y compris un trou en forme de cœur dans les nuages.
Là, ce n’est pas du tout bleu, c’est même bien rouge sang, ça saigne.
Tout s’arrange quand on est deux : deux cœurs et deux yeux bleus !
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