554 – Mon cœur est las, mon esprit chagrin

Textuels et illustrations   >>

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Originaux : poème,  extensions, fragments

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Poème

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Humeur,   blanche,   grise,    noire :

Humeur   bonheur  ou  désespoir,

À chacun  ses  notes, partitions,

Manière  de jouer  ou passion.

Pour   compenser  manques,

Je  consomme …  à tout va,

Mais, cela  ne suffira pas,

À me tirer  mauvais pas.

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Je   vais    ici      puis     je     vais    là

Je traine   mon   blues  avec   moi

Mais  il    ne   s’en  défera   pas

Avant  que   tu  ne  sois… là.

Avec qui  je peux partager

Pleurs mieux qu’avec toi.

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Mon cœur est las,

Mon esprit, chagrin,

Tout, en moi…s’en va,

Aucun émoi… ne vient.

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Les jours  et  les amours

Se tirent puis se meurent,

Ne seront, demain, de retour

Et présents dans ma demeure.

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La main  tendue  aux  proches

Presque l’on me la …  reproche

Serais-je donc et trop heureux,

Devrais-je rester hors de ce jeu.

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La réalité dit toujours : consomme

Quand  ton rêve répond : pardonne,

Il faudra bien compter avec l’amitié,

Pour aider à ne pas, m’en désespérer.

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Aimer qui, aimer quoi, m’importe peu,

Si cela ne m’aide pas  à devenir heureux

Trop d’amours, exclusifs, j’aurais soutenu,

Ne menant nulle part en des lieux malvenus.

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Envie et jalousie, sont deux sœurs du malheur

Tendant à confondre : joie esprit et peine cœur :

Entier, suis né, entier, me donne, entier, resterai,

Esprit cœur en moi se divisent question aimer.

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Partager douleur, mal être, solitude, peurs :

Mots pour maux se déclinent en pleurs

Mais, mon cœur, n’est plus las,

Mon esprit, moins chagrin.

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Dès que  je pense, à toi !

J’en suis sûr,  demain :

Tout ira bien, certain !

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Extensions 

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Mon cœur est plein

Et mon esprit serein :

Cela devrait constituer

À plein, mon ordinaire.

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Je suis le seul tourmenté,

À comprendre que l’amour

Fait mal s’il ne fait du bien,

Et ce d’autant que les autres

Vous paraissent indifférents

Ou que vous leur paraissez,

De leur côté, comme tels !

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La lassitude est abattement mêlé d’ennui, de découragement,

Voire de fatigue soit physique, soit psychique, d’épuisement :

Il faut du temps pour devenir las, ça ne vient pas tout seul, là

Même si un « blues » vous prend, sans trop savoir  pourquoi,

En l’instant et vous cherchez un moyen pour s’en débarrasser.

Un journal intime peut servir de médiateur et de clarificateur

Si ça ne suffit pas, du moins, çà libèrera, laisse trace d’auteur

Ça permet parfois de tourner la page, de passer à autre chose,

De ne pas ressasser la même chose et, d’à nouveau, voir rose !

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On parle  de la joie de vivre, donnant

L’énergie de tout faire, sans fatigue ;

À contrario on parle aussi de fatigue

D’exister,  voire d’abattement moral.

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Un coup au moral … baisse d’énergie,

Envie  de ne plus rien faire,  rien dire,

Rester couché, en déprime, las de tout

Le blues s’installe …  attention danger !

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Allo, tu es là… tu m’entends … au secours

Il faut que tu m’aides à m’aider moi-même

Lors donne-moi une bonne raison d’espérer,

Que tout iras mieux demain et… je te croirai !

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Fragments

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Demain, dès l’aube, à l’heure où

Blanchit la campagne,  je partirai.

Vois-tu … je sais  que tu m’attends :

Selon célèbre poème de Victor Hugo,

Peut-être plus beau de tous les temps,

Il y évoquera et son amour et son deuil,

Hommage à sa fille Léopoldine, en 1843,

Lors d’un pèlerinage annuel sur sa tombe.

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Que dire de plus sinon cri du cœur, de l’âme,

Tout y est, la blancheur autant que la ferveur

Et en trois strophes et chacun de quatre vers,

Perte de son enfant lui est incommensurable,

Sa simplicité, sa retenue, voire note d’espoir,

Suffit à apaiser son cœur las, esprit chagrin.

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Même s’il ne s’agit d’un deuil d’un proche,

Séparation,  ne serait-ce que momentanée,

D’un être cher qu’on espère, bientôt, revoir,

Suscite comme un parfum d’odeur surannée

Nous rappelant les beaux évènements passés

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La perte du sentiment, d’émotion, sensation

Diffuse, en moi, bouffées de parfum délétère

Me conditionnant pour discrète dépression,

À moins qu’événement soudain, m’en libère

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Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle.

Sur l’esprit gémissant, en proie aux longs ennuis …

Nous déclamera Baudelaire comme échos à Hugo,

Les poètes se rejoignent sur nombre de douleurs,

Chacun selon sa raison, chacun selon son heure.

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Graphiques : calligramme, forme et fond

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Calligramme

 .

Humeur,   blanche,   grise,    noire :

Humeur   bonheur  ou  désespoir,

À chacun  ses  notes, partitions,

Manière  de jouer  ou passion.

Pour   compenser  manques,

Je  consomme …  à tout va,

Mais, cela  ne suffira pas,

À me tirer  mauvais pas.

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Je   vais    ici      puis     je     vais    là

Je traine   mon   blues  avec   moi

Mais  il    ne   s’en  défera   pas

Avant  que   tu  ne  sois… là.

Avec qui  je peux partager

Pleurs mieux qu’avec toi.

.

Mon cœur est las,

Mon esprit, chagrin,

Tout, en moi…s’en va,

Aucun émoi  ne me vient.

Les jours    M   les   M   amours

Se tirent     O  puis se  O meurent,

Ne seront  N    demain      N   de retour

Présents    *       dans ma        *   demeure.

La main    C       tendue aux         E     proches

Presque    O           l’on me la            S    reproche

Serais-je   U          donc et trop            P    heureux,

Devrai-je  R            rester   hors             R    de ce jeu.

La réalité   *             dit  toujours             I   consomme

Quand le   E              rêve  répond            T     pardonne,

Il faudra    S             bien compter           *  avec l’amitié

Pour aider  T            à ne pas m’en        C  dé-ses-pé-rer.

Aimer qui    *             aimer quoi         H m’importe peu,

Si cela ne m’   L          aide pas à       A  devenir heureux

Trop d’amours    A    exclusifs      G     j’aurais soutenu,

Ne menant nulle   S   part en   R   des lieux malvenus.

Envie et jalousie, sont   *   I  deux sœurs du malheur

Tendent à confondre     N     joie esprit, peine cœur

Entier, suis né, entier, me donne, entier, resterai,

Esprit cœur en moi se divisent question aimer.

Partager douleur, mal être, solitude, peurs :

Mots pour maux se déclinent en pleurs

Mais, mon cœur, n’est plus las,

Mon esprit, moins chagrin

Dès que  je pense, à toi !

J’en suis sûr,  demain :

Tout ira bien, certain !

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Forme

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Évocation 

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Une bouteille quelconque

Et voire un flacon de parfum

Accompagnant joie ou chagrin

Mais, en aucun cas, le suscitant !

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Une bouteille quelconque

Voire un flacon de parfum

Accompagnant joie ou chagrin

Mais, en  aucun  cas, le  suscitant !

Les effluves d’un parfum ne révèlent pas

Nos humeurs intérieures ni nos émotions,

Tant et si bien que forme n’est pas le fond !

 .

Symbolique 

 .

Les                    êtres            humains

Sont capables          de distinguer

Entre une odeur  et une autre,

Sont capables  de distinguer

Entre   ce   que

Nous appelons

Bonne et mauvaise odeur,

Parfum   et    puanteur !

L’expérience    de  l’odeur

Dépend de la transmission

Petites particules invisibles

À terminaisons nerf olfactif.

Odeur, senteur, parfum, sont

Choses extrêmement  subtiles.

Nous ne pouvons pas … le voir,

Nous ne pouvons pas l’entendre.

Pourtant, il est  définitivement là.

Le parfum peut donc être symbole.

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Fond

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Évocation 

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Directement sur sa peau nue.

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Symbolique 

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Le chagrin peut être une émotion,

Un sentiment, ou  encore  sensation.

Il est plus « intense » que la tristesse,

 .

Tant il implique  un état à long terme,

Peut exprimer un degré de résignation,

Se dit être à mi-chemin entre la tristesse

(Acceptation) et détresse (inacceptation).

 .

Il est éprouvé par l’individu  en réaction

À une perte réelle ou potentielle d’objet,

Lors en manifestation de sa tristesse.

Il peut être le reflet de mélancolie

Ou la dépression, ou de deuil.

wikipedia.org/wiki/Chagrin_(humeur)

 .

 .

Fond/forme 

 .

D’avoir le cœur las et esprit chagrin

Est comme respirer mauvais parfum,

Qui vous pourrit l’atmosphère et la vie,

Et qui tuera dans l’œuf toutes vos envies.

Ne plus avoir d’émotions et ce sans raison,

Peut ressembler si cela arrive trop souvent

À un  symptôme d’une forme de dépression.

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