.
Un objet s’attache
Ou on s’attache à lui
L’oreiller est fait pour
Dormir à poings fermés,
Oreiller n’a pas d’attaches
Pourtant, mien ne se détache
De ma tête qu’il aura épousée,
En forme toute la nuit durant,
Je le serre fort dans mes bras
Et comme s’il m’aimait … là !
.
Oui, y a jours, bien, comme ça,
Où mon oreiller s’attache à moi
Et je me dis : pour quoi me lever,
Moi qui aime tant rester couché,
Humeur vagabonde en tête de lit,
Je traine des pieds, au fond du lit
Je m’y étale, en long en rêveries,
Pour me lever un peu avant midi !
*
En tel état de fumage, de chômage
Imagination devient…folle du logis
Je pense à tout, à rien, aux images
Fugaces, me traversant mon esprit
Épisodiques, semblant comme vies,
Au réveil aucune traces : évanouies
Me certifiant : elles ont bien existé
En moi elles auront fui, auront filé,
Je marmonne dans mes sarcasmes
Marmotte dans mon grand terrier.
*
L’hiver bat son plein sur sols gelés,
Nature s’arrête en plein marasme :
Mort, endormi, éveillé, paralysé,
Pas un de mes muscles ne bouge,
Mon cerveau perçoit dans rouge
Me file une frousse, carabinée,
Ouvrant œil, je vois la chambre,
Encore plongée dans pénombre,
Distingue pas moins une ombre
Qui brille … comme de l’ambre.
.
C’est antichambre des rêveries
Où, moindre délire est permis,
Tant que l’on reste entre deux
États de conscience, vaseux.
J’ai repensé à mille choses,
En différé ou en accéléré,
Lors, la pluie m’a réveillé,
De ce cauchemar morose,
Encore était-ce bien moi
Ou quel qu’autre personne,
Tant le cerveau droit détonne,
Plein de fantasmes … sournois.
.
.
Extensions
.
Ah si tous les oreillers du monde
Pouvaient enregistrer le fond
Et la forme de nos pensées :
Qu’adviendrait-il de nous,
Tant il me demeure fidèle,
Tant il connait tout de moi !
S’il n’y avait la pluie, je me serais
Rendormie, mais elle a fait du bruit
Et l’oreiller, mouillé, n’aura pu l’étouffer,
C’est bien son cauchemar qui m’a réveillé.
.
Dormir sur les deux oreilles et panne d’oreiller
Ces deux expressions sont impossibles à tenir,
Ou bien c’est l’oreiller qui se foutrait de ma tête
En disant qu’il s’est attaché à elle en amoureux.
Il est vrai qu’il est très doux et fort enveloppant
Mais il est loin d’être le partenaire convaincant
Faut s’en méfier, quand il sert à nous s’étouffer,
Faut l’arranger quand on est assis au lit, lisant,
Faut le changer, s’il perd sa mémoire de forme,
Un oreiller, pour deux, est ce qu’il y a de mieux !
.
Victime d’une panne d’oreiller, dit un employé,
Arrivant très en retard à son boulot, entreprise,
Soit il faut changer d’oreiller, de réveil, sommeil
Soit il faut admettre qu’on fainéantise en son lit.
.
Dormir, la tête enfouie dans un mauvais oreiller,
Présage d’un mauvais sommeil, d’une nuit agitée
Et a contrario, s’il est trop confortable, désirable
Nous serons enclin, au matin, jouer prolongation.
.
Ne dit-on pas que confidences se font sur l’oreiller
Ah, s’il pouvait parler … que d’histoires à raconter
En réalité ce n’est pas le lit qui est témoin intimité
C’est juste l’oreiller qu’il nous faudrait interroger !
.
.
953 – Calligramme
.
Un objet s’attache
Ou on s’attache à lui
L’oreiller est fait pour
Dormir ô à poings ô fermés,
Oreiller n’au // ra pas d’attache
Pourtant, le // mien ne se détache
De ma tête // qu’il aura épousée,
Pour forme ==== nuit durant
Je le serre fort en mes bras
Et comme s’il
M’aimait, là !
Oui, y a jours J bien comme ça,
Où mon oreiller O s’attache à moi
Et je me dis : pour U quoi me lever,
Moi qui aime tant R rester couché.
Humeur vagabonde S en tête de lit,
Je traine des pieds, * au fond du lit
Je m’y étale, en long O en rêveries,
Pour me lever, un peu Ù avant midi !
*
En tel état de fumage, L de chômage
Imagination devient la ‘ folle du logis
Je pense à tout, à rien O aux images
Fugaces, me traversant R mon esprit
Épisodiques, semblant E comme vies,
Au réveil, aucune trace I évanouies.
Me certifiant : elles ont L bien existé
En moi elles auront fui, L auront filé.
Je marmonne en mes E sarcasmes
Marmotte dans mon R grand terrier.
*
L’hiver bat son plein S sur sols gelés,
Nature s’arrête plein ’ marasme !
Mort, endormi, éveillé A paralysé,
Pas un de mes muscles T ne bouge,
Mon cerveau perçoit T en rouge
Me file une frousse, A carabinée.
Ouvrant œil, je vois C la chambre,
Encore plongée H en pénombre,
Distingue pas E moins, une ombre
Qui brille * comme de l’ambre.
C’est anti À chambre des rêveries
Où, moindre * délire est permis,
Tant que l’on M reste entre deux
États de cons O cience, vaseux.
J’ai repensé à I mille choses,
En différé, * en accéléré
Lors, la pluie m’a réveillé,
De ce cauchemar morose.
Encore était-ce bien moi……
Ou quel qu’autre personne,………
Tant le cerveau droit détonne,……….
Plein de fantasmes… sournois……………
.
.
Forme
Réduction
.
.
Évocation
.
.
Sûr que l’oreiller s’accroche
Une silhouette de femme
Bien assise et appuyée
Sur son bon oreiller,
À mémoire de forme
.
(forme stylisée, rimes égales,
la forme s’accorde au fond)
.
à qui le veut,
Et même sans sourciller :
Encore qu’il en existe, aujourd’hui,
Un à mémoire de forme.
.
Symbolique
.
Pour retrouver le sommeil,
On est prêt à tout essayer.
Des remèdes à base de
Plantes pour dormir
Aux somnifères
Chimiques les
Plus puissants.
Des oreillers
Rafraîchissant
À l’acupuncture,
En passant par la
Cuillère d’huile de
Foie de morue,
ensemble-literie.com/
sommeil-et-reves
.
.
Fond
.
Évocation
.
.
Sûr que l’oreiller s’accroche à qui le veut,
Et même sans sourciller :
Encore qu’il en existe, aujourd’hui,
Un à mémoire de forme.
.
Symbolique
.
Tout oreiller, à mémoire de forme,
Comme son nom l’indique, lui
Permet de s’adapter à chaque dormeur.
L’oreiller à mémoire de forme
Va donc mémoriser l’empreinte cervicale
De chacun, ce qui lui permettra
De soulager les points de tension de la nuque.
Un tel oreiller est tout adapté
Aux personnes sujettes aux douleurs cervicales.
Confort à mémoire de forme,
On peut y ajouter matelas à mémoire de forme.
dodo.fr/oreillers-traversins.
.
.
Corrélations
.
Fond/forme
.
Si vous voulez dormir sur les deux oreilles
Choisissez plutôt un oreiller qui se creuse
Au milieu, puis qui pliera bien, en deux.
À moins d’avoir oreilles du même côté,
Vous aurez bien du mal à en trouver !
.
C’est un objet que l’on embrasse fort,
Qu’on triture, caresse, voire enfonce
Et qui vous met dans de beaux draps
Sommeil dont on ne se souvient pas :
Oreiller que j’étreins, croyant c’est toi.
.
.
Mémoire de forme, des formes
.
Scénario
.
Se lever, oh non, pas déjà, tant que mon oreiller n’y consent pas !
Je sors à peine un bras : le reste se confond avec oreiller, couverture
Mon canapé, mon oreiller, mon repose pied, mon ordi : rien d’autre !
.