168 – L’appel du grand large

Textuels et illustrations   >>

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Originaux : poème,  extensions, fragments

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Poème

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Hier,

Aujourd’hui,

Demain, le départ

Conditionnera sa fin.

Ports visés sont

Assez loin.

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L’on y parviendra

Si l’on est de vrais marins.

Si le temps n’avait pas de fin,

De jour, semaine, mois, année,

On n’aurait plus besoin

De calendrier.

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On irait où on veut

Même jusqu’aux confins,

Même s’il faut un pour compter

Le temps que cela nous prendrait

Pour réaliser tous les projets,

Issus de rêves innés.

 .

Ici, ce n’est pas là-bas, gagné,

Mais sûr, demain, j’y parviendrai,

Bien que mon corps se tienne encore,

En cet endroit où il dort, mon esprit fort

Se projette, déjà, tout entier, vers ces ports,

Où le soleil éclate, situé au sud, loin du nord.

La mer étant ce miroir trompeur de ses peurs

Vous renvoyant vos malheurs ou bonheurs,

Elle vous fait voir, tel que vous êtes :

Voyageurs sans cesse en quête.

 .

En quête de quoi, c’est la question :

De natures liquides, d’immensités vides,

De rencontres de gens sympas, de passions,

De fureurs de vivre lentement, sans être avide.

Entre ce qu’on imagine et se passe réellement,

Problèmes impondérables et désagréments,

Retardent d’autant votre marche en avant

Mais ne vous rendent pas mécontent.

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Que de surprises et de contentements

Que voir nuées d’oiseaux, poissons, bancs,

Au-dessus de vous passant et dessous nageant,

Et de sentir la caresse du soleil, la force du vent.

Même si l’on est contraint de faire route au près,

La navigation est toujours un voyage au loin :

Un voyage redouté en soi-même, conjoint

Avec équipiers, même choisis exprès.

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Extensions

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L’appel du grand large est, naturellement,

L’appel de la plus grande liberté possible

En dépit des contraintes et des dangers.

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Ce qui parait magique, c’est que

Non seulement la terre et la côte

S’effacent mais que le temps

Et les soucis aussi

En devenant subjectifs,

Inconsistants, évanescents.

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Cela dit, toute traversée, de mer,

De campagne de désert ou de montagne,

Est épreuve autant pour l’esprit que pour le corps

En même temps un renouvellement, un ressourcement.

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Le grand large, compte tenu de notre connaissance,

Et de notre maitrise de la géographie terrestre,

N’est plus l’exploration de la planète Terre

Mais saut dans Cosmos vide, à l’infini.

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L’appel du grand large est envie de migration vers un ailleurs

Il n’y a plus devant soi que du plat, que du calme,  que de l’eau

Cette immensité n’attire pas que le regard, tout  le corps entier.

Marcher jusqu’au bout d’une très longue jetée, est déjà amorcer

Un début de voyage qui nous engage, et dans toutes nos pensées.

Y aller seul et à deux, voire en couple, n’aura pas la même saveur,

Longer les cotes ou s’en éloigner  à les perdre de vue, même valeur

Ce qui est certain : c’est qu’on en revient, quelque peu  transformé,

Par le temps, que l’on y a passé, et, qui semble avoir été … expansé !

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Le grand large, ce terme convient bien à l’océan

Immense à ce point qu’on n’en verra pas le bout,

Platitude désespérante,  pourtant bien mouvante.

Insensé vouloir l’atteindre  en marchant, nageant.

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Mais pour peu que l’on ait un bateau  qui s’y prête

Le large se rend à notre portée  et ouverte au désir

De naviguer vers lui en vue atteindre  son horizon,

Qui, plus l’on s’en approche ne ferait que reculer !

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Il ressemble  à bon nombre de couchers de soleil,

Qui semblent plonger d’épaisse couche nuageuse

En couleurs, dans l’océan, derrière ligne horizon

Poursuivant sa course autour de planète Terre.

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Fragments

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L’appel du large et voire du gran large

N’est pas celui d’une fuite, parenthèse,

D’abord un rendez-vous avec soi-même

Voyage qui vous fait prendre conscience

Des problèmes, des dangers, de votre vie,

D’avoir la sensation intime êtes en survie,

Car, une fois parvenu au milieu de l’Océan,

Faire demi-tour ne fait sens, que poursuivre.

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Vous ne pouvez compter que sur vous-même,

Et votre monture, en l’occurrence votre voilier,

En espérant qu’il tiendra le coup, pas de panne,

Sinon, et très vite, vous courriez droit au drame

Avoir disparu des antennes familiales, et radars

Maritimes, sauf à croiser autre bateau ou cargo,

Vous procure un sentiment de solitude extrême.

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L’on aimerait voir une ile, un petit bout de terre,

Si minuscule soit-il avec, sur lui, amas de pierres

Qui ferait comme un cairn avec traces d’humains

Mais cela procéderait  de la fatigue, d’un mirage,

N’ayant rien de renseigné sur notre position GPS

Curieux que côte en mer prend tant importance.

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Moi, ma plus longue  navigation, en  pleine  mer,

N’a jamais dépassé douze jours, pour les Acores :

Il aurait fallu un mois pour atteindre Martinique

On comprend pourquoi, les Acores est une étape

Il y a peu qui auront fait la traversés sans escale.

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Le grand large, pour nous, est un terrain connu,

Imaginez Christophe Colomb et armada galions

Pensant trouver les indes en allant vers l’ouest,

Une pure folie qui a bien failli lui couté la vie.

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Je n’en suis pas là, en réalité peu de voiliers

Seront en perdition au fin fond des océans,

 on craint souvent que suivant est le sien !

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S’il en avait été ainsi je ne serais pas là

À vous relater appel du Grand-Large,

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Je serais à jamais, fond de l’océan.

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Graphiques : calligramme, forme et fond

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Calligramme

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Hier,

Aujourd’hui,

Demain, le départ

Conditionnera sa fin.

Ports visés sont

Assez loin.

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L’on y parviendra

Si l’on est de vrais marins.

Si le temps n’avait pas de fin,

De jour, semaine, mois, année,

On n’aurait plus besoin

De calendrier.

.

On irait où on veut

Même jusqu’aux confins,

Même s’il faut un pour compter

Le temps que cela nous prendrait

Pour réaliser tous les projets,

Issus de rêves innés.

L’APPEL

Ici, ce n’est pas là-bas, gagné,

Mais sûr, demain, j’y parviendrai,

Bien que mon corps se tienne encore,

En cet endroit où il dort, mon esprit fort

Se projette, déjà, tout entier, vers ces ports,

Où le soleil éclate, situé au sud, loin du nord.

La mer étant ce miroir trompeur de ses peurs

Vous renvoyant vos malheurs ou bonheurs,

Elle vous fait voir, tel que vous êtes :

Voyageurs sans cesse en quête.

DU GRAND

En quête de quoi, c’est la question :

De natures liquides, d’immensités vides,

De rencontres de gens sympas, de passions,

De fureurs de vivre lentement, sans être avide.

Entre ce qu’on imagine et se passe réellement,

Problèmes impondérables et désagréments,

Retardent d’autant votre marche en avant

Mais ne vous rendent pas mécontent.

LARGE

Que de surprises et de contentements

Que voir nuées d’oiseaux, poissons, bancs,

Au-dessus de vous passant et dessous nageant,

Et de sentir la caresse du soleil, la force du vent.

Même si l’on est contraint de faire route au près,

La navigation est toujours un voyage au loin :

Un voyage redouté en soi-même, conjoint

Avec équipiers, même choisis exprès.

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Forme

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Évocation

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Superposition de trois pots

Piédestal avec une sculpture

Un empilement de pierres,

Mais décliné parfois en cairns

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Constituer un  empilement de pierres

Est faire un projet de cairn :

Plus la base solide, plus on peut monter

Plus haut et voire plus loin !

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 Symbolique 

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L’être humain 

Est un être

Qui se bat contre

 L’entropie,

Contre le nivellement

Et l’usure qui règne

En systèmes physiques :

Il est bâtisseur, se bat

Contre le temps.

La pierre est un des matériaux

Qui résiste le plus  à l’usure :

C’est pour ça  que l’on ne

Retrouve qu’empilements  de  pierres,

Civilisations,       aujourd’hui   …    disparues.

Les construisant, humains se révoltent contre

Les lois de la physique comme symbole de la

Volonté de résister  aux lois de l’univers !

librenecessite.over-blog.com/

article-empilements

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Fond

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Évocation 

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Constituer un  empilement de pierres

Est faire un projet de cairn :

Plus la base solide, plus on peut monter

Plus haut et voire plus loin !

 .

 Symbolique

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Un

Cairn,

Est un amas

Artificiel de pierres

Placé à dessein pour marquer

Un lieu particulier, forme particulière.

 

Ce type d’amas se trouve, la plupart du temps,

Sur reliefs, les tourbières ou sommet des montagnes.

 

Ces traditions actuelles  dérivent d’une vieille  coutume,

Remontant au moins au Néolithique moyen, de construire

Les sépultures à l’intérieur de cairns, étant situés de manière

Proéminente, souvent sur les hauteurs du village des défunts !

Wikipédia : cairn

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Fond/forme 

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Les pierres sont complétement opposées à l’eau

L’un est des plus solides, l’autre des plus liquides,

On le voit par vagues montant à l’assaut du phare.

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Toutefois le grand large peut évoquer permanence

D’étendue d’eau qui est là depuis avant préhistoire

Semble nous cacher un mystère qu’il faut chercher.

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D’où l’appel du large, pour prendre de la distance

Par rapport aux vicissitudes de la terre ferme !

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Textuels et illustrations   >>


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