Calligramme
C£Z
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Un des derniers endroits
Pour accroitre son autarcie
Où le vent, vous pousse,
Ou la pêche vous nourrit,
Ou les astres vous guident
Vous êtes loin du continent,
Des opulences et des misères
Sans parler désastres stupides.
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Où il n’y aura, plus rien que soi,
L’immensité du ciel et de la mer,
Comme derniers signes…de la vie :
C’est, peut-être, dernier territoire,
Où l’on se croit encore, enfin, libre,
Où on fait corps avec la vraie nature
La météo, les éléments qui vibrent.
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On prend du temps pour se perdre, et pour s’y retrouver :
Un pied sur terre, l’autre en mer : l’équilibre à négocier.
En mer, souci, problème, ont une importance relative
Lorsqu’il faut s’organiser, survivre, quoiqu’il arrive,
Que ce soit calme plat ou que ce soit tempête.
Havre espagnol de paix aux confins de la Galicie
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Camarinas accueille des marins venus d’Europe,
Et tout autant que de bien d’autres nationalités,
Bien que certains feront leurs belles traversées,
Tandis que d’autres se contenteront de caboter.
Que l’un s’en aille tandis que l’autre s’en vienne,
Tous fleureront bon, forts parfums d’aventures,
D’une durée d’une semaine, un mois, voire six !
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Qu’importe quelle croisière pourvu qu’elle dure.
En solo c’est bien lors en équipage, vous êtes sur
Un élément liquide bien profond, qui vous berce,
Quand ce n’est pas, par moment, surprise, de son
Trop plein d’énergie et jusqu’à ce qu’elle renverse.
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L’appel du large serait comme un ’appel du désert
Mais la grande bleue, on ne pourra pas lui résister
Et même si c’est pour dormir dans un bateau étroit
Etre confinés, comme sardines : adieu à la stabilité
Et confort de maison, perdu, ici tout bouge, dérangé
On quitte une banquette où on dort pour où l’on dine.
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En bénéficiant d’un vent, parfois, constant ou modéré
Pour maintenir un cap, à venir, souvent, comme envie
Vous prend de retourner aux lieux de votre naissance,
En quittant femme et enfants, sans compter la Bretagne.
Ici pas de possessions ni d’impositions ni même questions,
Si loin de la côte : la mer est à tout le monde, et à personne,
Enfants en rêvent, créent des contes histoires qui résonnent
Du temps encore proche où ils nageaient en l’eau, en poisson.
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L’Océan représente trois quarts de surface du globe, biosphère,
Laissons faire l’homme, il fera dépérir sa mère toute nourricière
Bien que câline, celle-ci nous préparera avenirs incertains, salés.
Par ses nombreux cyclones et tsunamis, hommes seront terrassés.
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Extensions
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La liberté comme chacun sait n’a pas de prix
À terre, on peut vous la ronger, vous la priver,
En mer … improbable, à moins d’être accosté,
Par un garde-côte soucieux de vous identifier.
Au début, on vous remarque et vous distingue
Mais peu à peu vous ne serez plus qu’une voile,
Et pour finir, un simple petit point à l’horizon.
Vous oubliez le monde, et il vous aura oublié :
C’est un peu comme cent pour cent liberté.
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La liberté ne serait autre, finalement,
Qu’un choix de ses propres contraintes,
Si elle finit où commence celle des autres
Il y a toujours des espaces de négociations.
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Mais en haute mer, les contraintes invoquées
Par les autres n’existent plus : vous êtes seuls !
Évidemment il demeurera des règles à respecter
Elles n’engageront que votre seule responsabilité.
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C’est sans doute pour cela qu’on dit que le capitaine
Est le seul maitre à bord, après Dieu, naturellement :
Liberté est ainsi bien cadrée pour ne pas dire encadrée
Il vous restera à négocier avec le capitaine, vous-même.
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169 – Calligramme
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Un des derniers endroits
Pour accroitre * * son autarcie
Où le vent, * * vous pousse,
Ou la pêche * * vous nourrit,
Ou les astres * * vous guident
Vous êtes loin * * du continent,
Des opulences * * et des misères
Sans parler dé L sastres stupides.
Où il n’y aura, I plus rien que soi,
L’immensité du B ciel et de la mer,
Comme derniers E signes… de la vie :
C’est, peut-être, R dernier territoire,
Où l’on se croit T encore, enfin, libre,
Où on fait corps É avec la vraie nature
La météo, les élé ! ments qui vibrent.
.
On prend du temps pour se perdre, et pour s’y retrouver :
Un pied sur terre, l’autre en mer : l’équilibre à négocier.
En mer, souci, problème, ont une importance relative
Lorsqu’il faut s’organiser, survivre, quoiqu’il arrive,
Que ce soit calme plat ou que ce soit tempête.
Havre espagnol de paix aux confins de la Galicie
.
Camarinas accueille des marins venus d’Europe,
Et tout autant que de bien d’autres nationalités,
Bien que certains feront leurs belles traversées,
Tandis que d’autres se contenteront de caboter.
Que l’un s’en aille tandis que l’autre s’en vienne,
Tous fleureront bon, forts parfums d’aventures,
D’une durée d’une semaine, un mois, voire six !
.
Qu’importe quelle croisière L pourvu qu’elle dure.
En solo c’est bien lors en ‘ équipage, vous êtes sur
Un élément liquide bien A profond, qui vous berce,
Quand ce n’est pas, par P moment, surprise, de son
Trop plein d’énergie et P jusqu’à ce qu’elle renverse.
L’appel du large serait E comme un ’appel du désert
Mais la grande bleue, L on ne pourra pas lui résister
Et même si c’est pour * dormir dans un bateau étroit
Etre confinés, comme D sardines : adieu à la stabilité,
Et confort de maison, E perdu, ici tout bouge, dérangé
On quitte une banquette * où l’on dort, pour où l’on dine.
En bénéficiant d’un vent, L parfois, constant ou modéré
Pour maintenir un cap, à A venir, souvent, comme envie
Vous prend de retourner * aux lieux de votre naissance,
En quittant femme et enfants, H sans compter la Bretagne.
Ici pas de possessions ni d’impo A sitions ni même questions,
Si loin de la côte : la mer est à tout U le monde, et à personne,
Enfants en rêvent, créent des contes T histoires qui résonnent
Du temps encore proche où ils nageaient, E en l’eau, en poisson.
L’Océan représente trois quarts de surface * du globe, biosphère,
Laissons faire l’homme, il fera dépérir sa M mère toute nourricière
Bien que câline, celle-ci nous préparera E avenirs incertains, salés.
Par ses nombreux cyclones, tsunamis R hommes seront terrassés.
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Forme
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Réduction
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Évocation
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Une clochette, peut-être, avec une anse,
Ou clocher de village provençal, du midi,
Une tour, une plateforme, une lanterne :
Phare sans doute, éclairant la liberté !
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Toutes les bouées, les balises et les phares,
Se trouvent près de la côte :
Si on est en haute mer, on ne voit plus la terre
Éprouvé sensation de liberté.
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Symbolique
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Depuis le phare d’Alexandrie,
Le phare a toujours été symbole
Très fort, il est le guide, l’espoir,
La sécurité, l’ange gardien du marin.
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Quand il s’agit d’un élément à terre,
Facile d’accès, statique à observer,
Il est souvent très coloré et est sujet
À des compositions très originales ?
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Et s’y ajoute, également, cette idée de
Durabilité et de fiabilité… et de solidité
Face aux assauts intempéries maritimes.
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Descriptif
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169 – L’appel de la haute mer : liberté
Alignement central / Titre serpentin / Thème mer
Forme oblique / Rimes libres / Fond approché de forme
Symbole de forme : phare / Symbole de fond : liberté
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Fond
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Évocation
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Toutes les bouées, les balises et les phares,
Se trouvent près de la côte :
Si on est en haute mer, on ne voit plus la terre
Éprouvé sensation de liberté.
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Symbolique
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Le rapport
À la mer gomme
La notion d’identité
Et apporte de multiples
Réponses sur la liberté.
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Car la mer donne un sentiment de force,
Elle procure un extraordinaire espace
D’aventures et de découvertes et offre
La capacité d’affronter la nature
Donc une certaine transcendance
Qui permet de dépasser ses peurs
Et les limites imposées par une collectivité.
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Envoûtant et apprécié ou effrayant
Et redouté pour ses colères subites et violentes,
L’océan reste perçu comme l’occasion
De tous les dangers mais l’espace océanique
Renvoie à la notion de liberté.
legisplaisance.fr/2020/12/30/de-la-liberte-en-mer
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Corrélations
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Fond/forme
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La liberté d’être seul
Au milieu… de nulle part,
La liberté de ceux qui veulent
Livrer leur vie au pur hasard !
Ici, pas de mensonge, hypocrisie :
Caractères s’affrontent, s’accordent,
Colère de la mer, sommes à sa merci
Il n’y a plus de murs, plus de portes,
Il n’y a que nous face à l’immensité
De l’eau, génératrice d’émotions
Enchantant l’âme et le corps
Par effet monde détaché
Par un élan très fort
Vers une passion
D’amour pour
L’océan
V
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Deux tiers de la planète sont occupés par les eaux.
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Scénario
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Au départ, on est assez près des côtes et son agitation perpétuelle,
plus loin, on ne la distingue plus, ou alors, à peine, on est seul,
plus loin encore, on l’oublie complètement comme en désert.
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