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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Il faut quitter le rivage
Ses côtes … hospitalières
Pour affronter seul en mer
La houle, avec ses ravages,
Et, il n’y a pas à faire le fier
Et elle tantôt amie, altière.
Huit heures, pour rayer,
De la terre, son horizon,
De sa vue, empreinte,
Emprise de confort.
Ballotté, bousculé,
Et brinquebalé
Sans vergogne,
Si mer grosse,
Au près vent
Cogne fort
Grogne,
Siffle
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Point de repos, c’est votre heure de quart à la barre,
Il va falloir régler allure, voiles et cap, bagarre.
Les éléments s’enchainent, se déchainent,
Pour ne pas être surpris, à la traine,
Il va falloir réagir vite et bien.
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L’estomac bouge en nous comme un poisson en l’eau
Veut vomir ses humeurs sans attendre et sans répit,
Il va falloir garder la tête haute, assumer l’enfer
Et le pied sûr quand le bateau tangue, roule,
Pire encore, quand il saute, enfourne.
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Voilà que soudain le vent tombe, nous laisse en rade,
Toutes voiles dessus : bateau n’avance guère plus
Qu’un chat qui dort et qui abandonne sa proie
D’un œil seulement car le voilà qui féline
Ses cris et bonds qui vous chevalinent.
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Nous voilà plongeant au fond de vague gigantesque,
Et sûr nous allons sancir, basculer par-dessus tête,
Mais non votre bateau gorgé d’eau, se relève,
Et à peine le temps de négocier une trêve,
Que notre cœur se décroche, de fait !
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Au fait d’une vague qui vous roule comme tonneau,
Nous donne de l’élan avant de refreiner le bateau,
Il ne volera pas ni ne coulera pas pour autant,
Autant en emporte le vent avec vos peurs,
Demain nous espérons rester à terre.
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Mais l’appel du large, appel de l’eau, appel du flot,
Est bien plus fort que nos actions, que nos mots :
Nous n’avons qu’une seule obsession en tête,
En découdre une dernière fois et ensuite,
Prendre un cap, et vive l’imprévu.
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Extensions
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Affronter la mer n’est plus
Tout à fait affronter l’inconnu
Et ce depuis longtemps,
Depuis l’époque moderne
Des instruments de navigation
Et des équipements de sécurité
Pourtant, la même adrénaline,
Est, toujours, au rendez-vous,
Car un doute subsistera sur
Leur bon fonctionnement
Et sur erreur de barre
Ou un accident.
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La mer est immense, c’est vrai tout le temps
La mer est vide, c’est vrai de temps en temps,
La mer est plate, c’est plus qu’impressionnant,
Mais pour autant c’est loin d’être un pur néant.
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Les couleurs du ciel changent au soleil couchant,
De bleues, elles deviennent vertes, jaunes, rouges,
Et cela devient comme un tableau vous enchantant
Les mouvements de l’eau et ceux des nuages volants,
Vous tiennent en haleine, de dormir, vous empêchant.
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La mer occupe presque les trois quarts de la surface
Du globe terrestre, 71 %, soit 361 millions de km²,
Sur une profondeur moyenne de 3700/3800 mètres
Pour un volume évalué à 1 332 millions de km³.
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Voilà qui nous surprend lors on dit manquer d’eau :
L’eau douce représente moins de 2,5 % de la totalité
De l’eau sur terre, dont moins d’ 1 % est sous forme
Liquide et pouvant donc être utilisé par l’homme !
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Quand on est sur une immensité d’eau que l’on ne
Peut boire, on a le sentiment de gâchis extrême.
La nature est ainsi, et toute en dehors de nous.
On peut en dire autant des terres cultivables.
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Fragments
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Une pile d’assiettes n’a rien à voir avec la mer,
Qu’elles soient creuses ou plates n’y change rien
Lors la mer n’est jamais vide et rarement plate.
La forme se détache alors, totalement, du fond.
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Quand vous n’allez pas bien
Chez vous, en avion, en bateau,
L’on vous dira parfois peut-être :
Vous n’êtes pas dans votre assiette.
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Souvent pièce de vaisselle individuelle,
Dont le centre est plus ou moins creux.
Sinon l’attitude d’un avion par rapport
À l’horizontale ou verticale, terrestres.
En bateau, angle de la ligne de quille
Par rapport à la ligne de flottaison !
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Voilà quatre utilisations d’assiette,
Dont les deux premiers : différents
Des deux derniers en mouvements,
Tempête évitez manger en assiette.
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Si le voilier penche, liquide autant,
Si le voilier bouge, l’assiette autant,
Si l’on a les deux : liquides sautant,
Il ne restera rien dans un récipient.
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Qu’est-ce que cela a à voir mer plate :
Rien… tout le contraire : esprit festif,
Dans son cockpit, à prendre l’apéritif,
Poser ses verres sans qu’ils s’éclatent.
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Comme quoi, ce qui compte, en mer,
N’est pas tant ce qu’on a en l’assiette
Que son contenu ne s’en échappe pas
En tempête, on mangera dans un bol
Assis en tailleur, au pied la descente :
En point central d’assiette du voilier.
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Voilà bien une expérience, une posture,
Que tous vrais marins, connaissent bien
Quant à votre estomac, aucune garantie
Soyez bien dans votre assiette, ou sinon
Vous aller peut-être nourrir les poisons.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Il faut quitter L M le rivage
Ses côtes hos A A pitalières
Pour affronter * I seul en mer
La houle, avec M S ses ravages,
Et, il n’y a pas E * à faire le fier
Car elle tantôt R V amie, altière.
Huit heures * I pour rayer,
De la terre E D son horizon,
De sa vue S E empreinte,
Emprise T * de confort.
Ballotté * E bousculé,
Et brin I T quebalé
Sans M * vergogne,
Si mer M P grosse,
Au près E L le vent
Cogne N A fort,
Gro S T gne,
Sif E * E fle
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Point de repos, c’est votre heure de quart à la barre,
Il va falloir régler allure, voiles et cap, bagarre.
Les éléments s’enchainent, se déchainent,
Pour ne pas être surpris, à la traine,
Il va falloir réagir vite et bien.
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L’estomac bouge en nous comme un poisson en l’eau
Veut vomir ses humeurs sans attendre et sans répit,
Il va falloir garder la tête haute, assumer l’enfer
Et le pied sûr quand le bateau tangue, roule,
Pire encore, quand il saute, enfourne.
.
Voilà que soudain le vent tombe, nous laisse en rade,
Toutes voiles dessus : bateau n’avance guère plus
Qu’un chat qui dort et qui abandonne sa proie
D’un œil seulement car le voilà qui féline
Ses cris et bonds qui vous chevalinent.
.
Nous voilà plongeant au fond de vague gigantesque,
Et sûr nous allons sancir, basculer par-dessus tête,
Mais non votre bateau gorgé d’eau, se relève,
Et à peine le temps de négocier une trêve,
Que notre cœur se décroche, de fait !
.
Au fait d’une vague qui vous roule comme tonneau,
Nous donne de l’élan avant de refreiner le bateau,
Il ne volera pas ni ne coulera pas pour autant,
Autant en emporte le vent avec vos peurs,
Demain nous espérons rester à terre.
.
Mais l’appel du large, appel de l’eau, appel du flot,
Est bien plus fort que nos actions, que nos mots :
Nous n’avons qu’une seule obsession en tête,
En découdre une dernière fois et ensuite,
Prendre un cap, et vive l’imprévu.
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Forme
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Évocation
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Un empilement de voiliers optimistes
Une tourelle marine avec cardinale,
Une petite coque de voilier en haut,
Un empilement d’assiettes en bas.
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Autant de situations diverses,
Assiettes creuses, en cette pile.
La mer est immense, la mer est vide,
Mais, pas toujours plate, loin s’en faut !
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Symbolique
Une assiette est une pièce de vaisselle
Qui permet de contenir et servir des mets.
Elles servent aussi symboles de richesse,
Présentées sur des dressoirs.
Légende veut que ce soit le cardinal Mazarin
Qui ramène, de lui-même, l’assiette creuse
Appelée alors «mazarine» d’Italie 1653.
Et qui demeure de nos jours.
L’assiette devient symbole relatif à équilibre,
en tous cas son positionnement horizontal
Par analogie à l’assiette d’’aviation
Ou l’équilibre de sa charge
Pour mieux décoller
Pour mieux atterrir.
Modif Source : Wikipédia
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Fond
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Évocation
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Autant de situations diverses,
Assiettes creuses, en cette pile.
La mer est immense, la mer est vide,
Mais, pas toujours plate, loin s’en faut !
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Évocation
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Ce seront des objets du quotidien
Par excellence, que ces assiettes
Qui constituent pour le designer,
Et, bien évidemment, pour le chef,
Une zone d’expression privilégiée.
Une page blanche que l’on remplit,
Construit/modèle, peint à sa façon.
Elle doit répondre à de nombreuses
Contraintes en vue de répondre
À sa fonction première :
Servir des aliments.
atabula.com/2012/09/20/expertise-
lassiette-par-sylvie-amar-designer
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Fond/forme
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Tout ce qui est liquide a tendance
À bouger dans l’assiette, instable,
Alors je ne vous dit pas en bateau,
Quand tout bouge, autour, à table,
On en utilisera que des très creuses
Et sur ses genoux, si le bateau gite
Sinon ce sera le sol qui en profite,
Et en cas de tempête, besoin bol :
Impossible avec sauts constants
De penser manger en assiettes.
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