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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Bateau reste
Espace petit nid
Il faudra du temps
Pour vous y adapter,
Car, tout est concentré,
En lui, tout est optimisé :
Bagages, faudra les ranger,
Dans équipets, ou en coffres,
Faudra faire, avec les espaces,
Que voilier même grand, offre.
La vie, à terre, et la vie à bord,
Est complètement différente.
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Notre ponton est comme une rue,
Comme un quai bondé d’événements
Plein de marins qui s’affairent, remuent
Alors même que, temps couvert, crachine,
En nous rendant tous d’humeur chagrine :
On s’attendait qu’un soleil, nous illumine,
Et, c’est le vent et l’ombre, qui dominent.
Que tout cela nous rende un peu indolent.
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Quoi de plus normal rien d’excitant
Ne nous rappelle miracle canarien
D’être heureux de presque rien
Vrai bonheur lors soleil irradie
Bonne humeur en corps aussi.
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Hâle de chaleur en une bulle
Notre stress devient quasi nul
Indolence est activité mineure,
Mais pas richesse vie intérieure
Qui continue à distiller en songe
Le rêve, que l’on chérit et ronge.
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Bercements légers, éloignement
Procurent d’autres points de vue,
Sources des nouveaux étonnements.
De débarquer sur une ile, en inconnu.
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Depuis notre arrivée dans les Canaries
Notre rythme de vie a totalement changé
Devient, beaucoup moins : mer, marin,
Mais beaucoup plus dé-sor-don-né,
Tant bateau au port, est point fixé.
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Extensions
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L’indolence est cette mollesse et nonchalance
Qui vous interdit effort violent en mouvement.
C’est elle qui fait que tout prend plus de temps,
Plus d’énergie pour se motiver à entreprendre
Partisan de la chaise longue et du bain de soleil,
Où l’on s’active à rêvasser, méditer, fantasmer.
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Lors en bateau, c’est dans sa cabine, à regarder
Le flot couler par un hublot ou sur le pont avant,
Affalé comme tas de voiles inutilisé,…mal rangé.
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On croit souvent que c’est le soleil qui nous rend
Ainsi en un laisser-aller mais la pluie continue,
Et sans horizon nous conditionne tout autant
À un lâcher-prise qui nous rend indolent.
Nous sommes là en étant ailleurs,
Nulle part ou en soi-même.
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Mettre le pied sur une nouvelle ile
Nous réveille et nous stimule car l’inconnu
Attire en suscitant curiosité au plus haut degré.
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C’est sûr, qu’à la marina, au port, au pont :
On peut se la couler douce, on peut dormir
Un bateau ne demande attention, tension,
Allongé sur un hiloire, rêver des histoires.
En mer, cela peut se produire … sans vent
Lorsque le bateau ne bouge ni ne tangue
Et, dans un silence total, fort détendant,
Mais attention aux pièges des indolents,
Dès que le vent monte, tous sur le pont.
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Au port, à la marina, le silence, immobilité
Totale, n’existe pas, sauf la nuit … et encore
En plein jour, en mer, en bateau, calme plat
Il n’y a un bout de voile qui bouge, ni drisse
Comme si on avait jeté l’ancre, plein océan !
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L’atmosphère, parfois brulante, en plein été
Endormira l’esprit, si ce n’est son estomac :
Seule activité consiste à se mettre à l’ombre,
Et de prendre soin de boire de l’eau fraiche :
Temps s’est suspendu sinon endormi autant.
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Fragments
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« Qu’il est doux de ne rien faire
Quand tout s’agite autour de vous »
Chantent Jules Barbier et Michel Carré.
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Indolence évoquerait inertie ou langueur
Quand ce n’est pas mollesse, nonchalance
Ou contraire : entrain, vivacité, ardeur.
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Imaginez-vous dans un hamac : silence
Bercé par mouvement régulier du voilier,
Qui, dans ventre de mère, vous fait songer
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Le calme plat vous donne autre sensation,
Le voilier ne bouge plus, comme stoppé :
Le temps s’arrête de même comme figé.
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Indolence vous fait fantasmer silhouette
Féminine, allongée et comme abandonnée
À tous vos désirs et voire à tous vos soupirs.
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Nul besoin de s’approcher d’elle ni de bouger
Vous êtres avec, contre, en elle par la pensée
Et je vous ferai grâce de la suite en sirène !
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Plus de stress, plus de fatigue, problème,
Belle langueur vous fera un bien suprême,
À ce point qu’en pleine hypnagogie, rêverie
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Vous fait croire que l’histoire devient réelle,
Vous vous sentez attiré vers le fond Océan,
Lors soudain hamac se décroche : à l’eau.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Bateau reste
Espace petit nid
Il faudra du temps
Pour vous y adapter,
Car, tout est concentré,
En lui, tout est optimisé :
Bagages, faudra les ranger,
Dans équipets, ou en coffres,
Faudra faire, avec les espaces,
Que voilier même grand, offre.
La vie, à terre, et la vie à bord,
Est complètement différente.
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Notre ponton est comme une rue,
Comme un quai bondé d’événements
Plein de marins qui s’affairent, remuent
Alors même que, temps couvert, crachine,
En nous rendant tous d’humeur chagrine :
On s’attendait qu’un soleil, nous illumine,
Et, c’est le vent et l’ombre, qui dominent.
Que tout cela nous rende un peu indolent.
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Î Quoi de plus normal rien d’excitant R
L Ne nous rappelle miracle canarien E
E D’être heureux de presque rien N
* Vrai bonheur lors soleil irradie D
* Bonne humeur en corps aussi E
E Hâle de chaleur en une bulle N
T Notre stress devient quasi nul T
* Indolence est activité mineure *
* Mais pas richesse vie intérieure I
B Qui continue à distiller en songe N
A Le rêve, que l’on chérit, et ronge, D
T Bercements légers, éloignement O
E Procurent d’autres points de vue, L
A Sources des nouveaux étonnements. E
U De débarquer sur une ile, en inconnu. N
* Depuis notre arrivée dans les Canaries T
Notre rythme de vie a totalement changé
Devient beaucoup moins mer marin
Mais beaucoup plus dé-sor-don-né,
Tant bateau au port est point fixé !
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Forme
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Évocation
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Une silhouette féminine
Ou bien un peu masculine
Toujours est-il, prudente
Et d’allure indolente.
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L’indolence est une disposition à éviter
L’effort physique et moral,
Propice, s’il en est, à silhouettes, projections
Des désirs et des fantasmes.
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Symbolique
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Réflexion
Sur ce que nous
Voyons de nous,
Que nous donnons
À … voir,
Notre aspect, notre silhouette.
Ce que nous pensons logique, normal,
Ce que majorité des personnes veulent,
C’est-à-dire une silhouette parfaite,
Plutôt mince, serait loin d’être une
Évidence à cerveau-ordinateur.
Le seul régime qui marche
Vraiment à long terme
C’est l’amour inconditionnel
Que nous devons nous donner.
Plus nous nous acceptons,
Plus nous aurons le poids
Qui nous convient et la
Silhouette qu’on doit avoir.
ladv.biz/la-silhouette-en-decodage
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Fond
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Évocation
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L’indolence est une disposition à éviter
L’effort physique et moral,
Propice, s’il en est, à silhouettes, projections
Des désirs et des fantasmes.
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Symbolique
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L’oisiveté est rattachée,
Depuis l’antiquité romaine,
À l’otium, lequel est aussi
Défini comme l’inaction,
La paix, et le calme,
Le désœuvrement,
Le repos honorable,
Le temps libre,
La retraite,
Les loisirs studieux,
La méditation,
L’indolence,
Opposés à l’exercice
De la politique,
Aux affaires,
À l’étude contrainte,
Aux hostilités,
Au négoce
Wikipédia
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Fond/forme
L’indolence est comme la paresse, l’inactivité
L’envie de rien et se laisser aller à la rêverie.
Il fait calme plat et le bateau ne bouge pas,
Quoi de mieux qu’un hamac pour une sieste :
La moindre silhouette parait comme abattue
Par la chaleur, bercement d’eau, immobilité
Jusqu’à ce que vent revienne, s’agite, remue.
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