182 – Rêve de sirène en mer avant le quart

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Originaux : poème,  extensions, fragments

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Poème

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Bercé par la houle

En la mer  qui roule

Sur  bateau tangueur,

Je dors comme rêveur.

Où vagues  et en foules

S’y jettent et  en boules,

Mon corps  se  fait  rond

Et j’y dors   et  par bonds.

Oh,  réveille-toi, connard,

C’est l’heure de ton quart

Et en ai  plus  que marre

Que tu sois, déjà, retard.

.

Vas-et-viens, me saoule,

Mon corps,  se  déroule,

À chaque bord plaqué

À la cloison opposée.

.

J’essaie de me caler,

Je sursaute de côté

La vague  déboule

Sur moi s’écroule

Abandon volonté.

.

Ma chair s’enroule

Lors, j’en roucoule

Et la mer de houle,

Éclaire  l’ampoule,

De mon rêve de fée

De m’être envouté !

.

J’entends une sirène,

De la mer, pure reine,

Lors, je résiste, encore

Mais son charme, fort

M’invite  à deux dos !

.

Baiser, fond de l’eau,

Extase tous mes sens,

Pertes de conscience,

En nageoires, glissent

En couleurs d’abysse,

La sirène  m’emmène :

Je deviens phénomène.

Extensions

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Qu’elle soit du Danemark ou bien d’ailleurs :

Que ne fait-elle rêver plusieurs d’entre nous :

Moitié femme, moitié poisson, quelque part

Entre le bestiaire et monstre, virtuel et réel

Issue folklore scandinave, voire médiéval,

Elle demeure toujours d’actualité, rêvée.

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Faut dire que leur envoutement est si fort

Qu’il confine à la sorcellerie féminine en termes

De manipulation pour obtenir objet de leur désir

Mais elle est doublée ou remplacée, de nos jours,

Par une charmante jeune femme, innocente,

Qui voudrait sauver son amant des griffes

D’une mégère, tyran par tous moyens.

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Il n’est pas inintéressant de relever

Les noms donnés par Homère »

Auteurs de la même époque :

« Celle qui a une belle voix,

Celle au beau visage

Celle qui enchante,

Celle qui méduse par la parole,

Celle qui éclaire, illumine, enflamme »

 (Source : Wikipédia)

 

La plupart des sirènes qui figurent en l’imaginaire

Sont  des  femmes : jeunes, et sveltes, et gracieuses !

Il s’agit d’avantage  d’une hallucination  que de réalité

L’amour  y  figure, en premier, bien que, chez  Homère,

Ce sont des femmes oiseaux, ensorceleuses  et tueuses.

Le monde sous-marin est peuplé, de plein de songes :

L’imaginaire aura repris les sirènes en leurs contes.

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La sirène de mer pour  fonction première, la séduction

Sirène des pompier et autres : celle d’attirer l’attention.

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Comment la première en est venue à désigner la seconde

Quand une sirène pneumatique  alertera une population

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Cela n’a rien d’un leurre, son chant n’est pas rassurant,

Il doit se passer quelque événement très dramatisant.

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Mais l’imaginaire préfère s’attacher au fantastique,

Qui le fait rêver, qu’au triste constat de sa réalité,

Et pourtant un mariage ne pourrait se réaliser.

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Fragments

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On est en plein délire, là, avec une Sirène

C’est plus que débordant… d’imagination,

Je suis retombé profondément en enfance

Devenu poisson volant mer des Sargasses.

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Il faudra lui résister, sinon c’est ma perte

Comment commander à son inconscient :

La seule façon  de sortir, ma tête, de l’eau,

Est de m’attacher au mât comme matelot.

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C’est Homère qui parle des oiseaux Sirènes,

Chantant des airs,  agissant comme leurres :

L’heure n’est pourtant pas à se laisser berner

S’envoler avec eux, est pour hasardeux cieux.

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Poissons Sirènes, autant  sortes de chimères,

Séduiraient marins  par les mêmes procédés,

D’une beauté stupéfiante, voire hallucinante,

Vous entrainant jusqu’au fin fond de la mer !

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Mauvais rhum aujourd’hui, j’ai dû trop boire

Et allongé, que dis-je affalé  dans mon hamac

Le soleil ardent m’aura joué un mauvais tour,

Il faut je me réveille, rêve devient cauchemar.

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Graphiques : calligramme, forme et fond

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Calligramme

 .

Bercé par la houle

En la mer  qui roule

Sur  bateau tangueur,

Je dors O  en  O  rêveur.

Où vagues  …  et  en foules

S’y jettent  …  et  en boules,

Mon corps   …    se fait rond

Et j’y dors   …   et par bonds.

Oh réveille       toi, connard,

Eh c’est l’heure de ton quart

J’en ai bien plus que marre

Que tu sois déjà en retard.

.

    Vas-et-viens, me saoule,   R

      Mon corps,  se  déroule,  È

         À chaque bord plaqué   V

            À la cloison opposée.   E

.

           J‘essaie de me caler,

                   Je sursaute de côté  D

                      La vague  déboule   E

                    Sur moi s’écroule

                        Abandon volonté.

.

                                 Ma chair s’enroule  S

                                   Lors, j’en roucoule   I

                                      Et la mer de houle,  R

                                        Éclaire  l’ampoule,   È

                                          De mon rêve de fée  N

                                            De m’être envouté !  E

.

                                            J‘entends une sirène,

                                              De la mer, pure reine,

                                                  Lors, je résiste, encore E

                                                 Mais son charme, fort  N

                                         M‘invite  à deux dos !

.

                                   Baiser, fond de l’eau,

                              Extase tous mes sens,

                           Pertes de conscience,   M

                    En nageoires, glissent   E

              En couleurs d’abysse,   R

      La sirène  m’emmène :

 Je deviens phénomène.

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Forme

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Évocation

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La tête  et puis le tronc

Et la queue d’une sirène :

Spirituelle, sensuelle, cruelle,

Oui, c’est sûr, hallucination !

 .

182 4

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Sirène ne peut être autre qu’hallucination

On ne peut se la représente qu’en pleine rêve

Ici dans ce sens, la forme épouse bien le fond.

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Symbolique 

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Monstres

De la mer, avec

La tête et poitrine

 D’une femme,

Le reste du corps d’un poisson

Voire d’un oiseau  selon légendes.

 

Sirènes séduisaient les navigateurs

Par la grande beauté  de leur visage

 Et par les mélodies de leurs chants,

  Puis les entraînaient,  dans la mer,

    Afin  de s’en repaître.  (Cf.  Ulysse.)

 

     Si on compare  la vie à un voyage,

    La sirène figurerait les embûches

   Nées des désirs et des passions.

 

Créations  de  l’inconscient,…

Des  rêves    fascinants ………..

Voire   terrifiants :………………….

Autodestruction ………………………..

Du désir. ……………………………………..

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 .

Fond

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Évocation 

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182 6

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Sirène grandeur nature, telle on rêve,

En pleine mer :

Forts mouvements de la houle provoque

 Telle hallucination.

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Symbolique

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Une hallucination

Est définie, en psychiatrie,

Comme une perception sensorielle

Sans la présence d’un stimulus détectable 

 

Exemple : voir des objets  physiquement absents,

Ou bien entendre des voix sans que personne ne parle.

 

Les hallucinations visuelles surviennent en états affectifs :

Euphorique (extase mystique), passionné (visions érotiques)

Pénible ou effrayant    (appelés onirisme confusionnel).

 

Les  hallucinations  auditives sont  la  perception

De sons (bourdonnements, voire sifflets…),

De musiques ou de voix, inexistantes,

Mais clairement entendus.

wikipedia.org/wiki/

Hallucination#Visuelles

Hallucination#Visuelles

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Fond/forme 

 .

Une sirène dans ma baignoire : j’hallucine !

Rassurez-vous, vous n’en verrez pas la queue.

Quant à l’entendre chanter : vous déchanterez.

Paire de seins, peut-être, qui émerge de mousse.

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C’est Homère qui aura mis en scène, les sirènes.

Peu importe  leurs formes : ce sont des leurres,

Qui créent des problèmes plus qu’en résolvent

Méfiez-vous donc de leurs beautés fatales !

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