192 – Quand un marin affronte une tempête

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Visuels scénario

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Les vagues successives chargées d’eau

montent à l’assaut du bateau,

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et le marin à la manœuvre en prend

les embruns, sans discontinuer,

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jusqu’à ce qu’enfin la mer redevienne

 plus sage et plus praticable !

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Textuel calligramme 

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  • Bercé par la houle, en eau qui déboule et en eau qui roule, jaillissant par sauts, sur flancs du bateau, douchant bas et hauts, vagues, marins frappent, pire, leurs morals, sapent ou, même parfois, attrapent, leur corps, blessé, en détresse, qui, en lieu et place de caresses, reçoit coups de pieds aux fesses, si fait qu’en pleine mer, la houle, en vagues, hautes, gigantesques, comme autant de rêves cauchemardesques, les mouillent et les saoulent. Leurs âmes, marins-pêcheurs, croyant leur dernière heure venue en féroce tempête, voulant faire leur fête, ont des pensées pour leur belle qui les remet en selle : faisant face contre fiel, ils évitent des morts certaines, dans les immensités blêmes de ces eaux en haines. Suite au calme soudain, les vagues s’apaisent : les marins reposent, enfin, leurs cœurs de braise. Bercés par la houle, les marins dessoulent, lors certains roucoulent, vers leurs nids de poules. Le marin affronte la tempête, comme se méfiant de bête très féroce, et qui le rosse et dross le bateau sur la côte ; Il serre les dents et les fesses. Il avoue à la vie sa tendresse, attend que le vent mollisse, rien de la police du temps.

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Textuel extension

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  • Tempête est remue-ménage, remue-méninge, à la fois. La voir de loin, en être protégé et être dedans, ne procure pas les mêmes dangers, les mêmes frissons. J’en ai connu qui s’enfermaient dans le carré, les écoutilles verrouillées, et qui tentaient de dormir dans leurs couchettes en attendant que les vagues décident de leur sort. Est-ce déni de réalité pour autant : qu’est-ce que vous feriez, vous, sortir dehors pour la braver ! « Ce n’est l’homme qui prend la mer, c’est la mer qui prend l’homme !» chante Renaud les marins en chœur, pour signifier à quel point il faut rester humble et prudent devant elle. De faire un tour complet par le côté ou un soleil par l’avant est déjà arrivé à des voiliers sans que pour autant ils coulent. Tant que le carré demeure étanche et que le mât ne flanche jusqu’à casser, il y a peu de risques de causer une voie d’eau. Le danger est plus à l’extérieur, surtout sur le pont avant, qu’à l’intérieur, pour peu qu’on évite de se faire assommer par quelque élément traversant le carré sans prévenir. C’est pourquoi on arrime tout ce qui est mobile, tout ce qui est susceptible de voler. Et cela, il vaut mieux le prévoir avant : pendant, c’est foutu !  Comparer un marin et un verre est un peu excessif, exagéré. J’en conviens, je me limiterai à : résistivité question fragilité. Il tient, s’il s’est bien attaché, solidement, à sa ligne de survie, mais, il suffit d’une seconde d’inattention, d’un paquet de mer, pour passer  par-dessus bord, trainer en eau, en laisse, derrière, et allez donc le remonter même en stoppant le bateau, asphyxié. Il est comme un gros poisson, mort, et qui pèse le poids d’un âne ! Sans compter que, la nuit, il est seul, en cockpit, à monter le quart, et que, s’il crie en tombant, personne ne peut l’entendre ….. Adieu !  Le meilleur marin du monde, tel Tabarly  qui aura été longtemps référence, légende, peut être victime coup de bôme en tempête. On ne doit jamais sous-estimer une tempête, une série d’événements peut vous stopper net, comme un mât qui casse et puis tombe à l’eau ! J’en ai vécu, moi-même, des dizaines, Dieu merci, j’en ai réchappé, restant loin, m’éloignant des côtes. Pour autant, ce n’est pas un plaisir : qu’un danger. Il en existe des fortes, énormes, en mer australe, que des tour-du-mondistes affrontent en course, je leur tire mon chapeau, surtout s’ils sont seuls.

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Textuels symboliques

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Verre

  • Symbolique de forme : Le verre, au sens commun, apparaît comme un matériau  fragile. Les verres silicatés, comme la plupart des verres d’oxydes ou de chalcogénures, sont effectivement fragiles à température ambiante, dans le sens où  ils peuvent être brisés sans générer la moindre déformation permanente. Inverse  matériau ductile comme plomb qu’on peut déformer, plier, avant de le casser.        Wikipédia /Verre /Résistance mécanique : fragilité

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Fragilité

  • Symbolique de fond : Jean-Louis Chrétien écrit : « Le verre forme le symbole le plus courant et le plus banal de fragilité, étant cela qu’on peut aisément briser ». Il ne faut pas seulement entendre, par-là, que le verre est emblème toutes choses fragiles, mais bien que « ce symbolisme du verre fait de lui un miroir de notre propre fragilité ». Et alors  la description de la fragilité physique : «Du verre et de l’argile à la bulle de savon» trouve son sens en évocation de la fragilité.   cairn.info/revue-rue-descartes-2018-2-page-45.htm

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Corrélations > verre, skipper, fragilité, état bateau, choc violent

  • Liens fond/forme : nombre de voiliers sont conçus pour affronter des tempêtes, encore faut-il que leurs skippers soient à la hauteur et que la mâture, les voiles et drisses soient en bon état, pas trop sollicités. Les  voiliers en carbone résistent à tout sauf choc violent, cassant en deux ?

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