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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Pas de bateau à l’horizon,
Pas de vent fou, ni dépression,
Ni de coéquipier, de compagnon,
Rien que moi, mer, pleine inaction.
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Et pour autant ce n’est guère l’ennui
Qui me guette, ni ne me remplit :
Je me sens seul, quart de nuit
Nullement anéanti,
Plutôt accompli !
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Je me penche sur mon exis tence,
Je tente de faire face à une béance
D’un tel océan des plus immenses,
Où l’air et l’eau, mènent la danse.
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Retournant à sources, éléments
D’où je viens, vais, assurément
Mouvement, complice … allant
Me berce en ses bras aimants.
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Est-il vrai que Nature m’aime
Non elle m’ignore quand même,
Notre rencontre est fort suprême,
Je la respecte et elle fait de même.
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Calme plat, dans cerveau, galopant,
En bateau où vagues m’enfourchant,
Enfournent, en un seul coup de vent,
Tous délires, tous soupirs mouvants.
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Au-delà des temps, vagues d’être,
De mon esprit, mon corps, naitre,
Calme, tranquille qu’apparaître,
Détaché de tout, attaché à l’être !
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Le mouvement de la houle légère,
Me rappelle que je suis en mer,
C’est bien la seule chose, misère,
Qui apaise l’âme, sur cette Terre.
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Je mourrai dans belles émotions,
Ou en profondes contemplations,
Si pas un seul bateau, à l’horizon,
Calme le vent fou lors dépression.
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Mourir n’est plus rien quand on a
Vrai sentiment de vivre à fond et là
Mon cerveau galopant, irait jusqu’à
Encéphalogramme total : calme plat !
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Extensions
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La Nature m’ignore, pourtant, je la personnifie
Jusqu’à lui donner des intentions… à mon égard,
À celui de l’humanité : c’est sans doute parce que
Je sens que j’en fais partie et que son grand calme
Ou grande colère en moi aussi, sans cesse retentit.
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Nul ne peut ignorer Nature étant seul en mer
Parce qu’elle est sa seule compagne durant
Des heures et des jours et quand en plus
Il fait nuit et qu’on est désœuvré
Mais bien obligé d’être éveillé
Pour assurer le quart, le cerveau
Se nourrit de fantasmes qu’il produit.
Calme plat, mon cerveau galope, oxymoron.
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C’est une petite musique intérieure qui se met
À sourdre et à chanter, comme une fontaine,
Dont on n’entendait, jusque-là, l’eau couler,
Contre bruit, éclair, tonnerre d’un cerveau,
Déchargeant anxiétés, angoisses, à délirer.
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Une lecture peut être lente ou rapide, découpée ou continu,
Mais en aucun cas, elle ne saurait rester, longtemps, passive :
Le cerveau ne fait pas que décoder signes : il interprète les sens
Communs, spéciaux, techniques, figurés, symboliques, possibles.
Ce qui n’empêche nullement sa facilité et sa fluidité et son intérêt.
Si le texte est bien écrit et qu’on n’a point besoin d’un dictionnaire,
À chaque ligne, paragraphe, page, chapitre, sous chapitre et… partie
Mon cerveau se met à marcher, puis à trotter, et, pour finir, à galoper,
Lors je suis pris à fond dans l’histoire au point de ne pouvoir décrocher.
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Dès qu’il y a une longue période
De calme plat en pleine navigation,
Lecture de livres, romans, est possible,
Pas avec des mouvements, soubresauts !
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La bibliothèque des livres, en mer, est plutôt
Remplie d’ouvrages sur croisières, navigations,
Lors chacun prend soin d’emporter quelques livres
Personnels qu’il tient à lire durant moment de repos.
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Fragments
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Généralement, quand il y a calme plat,
Que je ne vois rien venir, agitant air, eau,
Je prends un livre à lire ou j’écris un roman,
Et je me laisse déborder par mon imagination.
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Parfois ça tombe bien, je lis un roman sur la mer,
Et dès lors que je la sens bien, je fais corps avec elle,
Elle n’aura rien de constant mais elle n’est pas cruelle
Voilier et moi, faisons la paire : sommes loin de terre !
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Je m’imagine traverser les océans, sans frémir instant :
Facile quand on est à l’ancre, à l’abri de vents, courants
Je pourrais écrire des récits de navigation, tonitruants,
En étant dans ma bibliothèque, et bien chauffé à blanc.
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Ici en repos, je me sens bien, pour ne pas dire au mieux
Je songe et je médite : que faire en ce gite, n’étant lapin,
Mot ne provenant pas du latin, à ne pas dire en bateau,
Mais la lecture du roman me raconte bien triste légende
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Je les vois mal, grignotant cordes et coques du bateau,
Cordes en matière synthétique, coque en aluminium,
Ce jusqu’à provoquer le naufrage de navire, en mer,
Je verrais mieux des rats qui iraient avec radeaux.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Pas de bateau à l’horizon,
Pas de vent fou, ni dépression,
Ni de coéquipier, de compagnon,
Rien que Ô moi, mer, Ô l’inaction.
Et pour autant ce n’est guère l’ennui
Qui me guette, ni ne me remplit :
Je me sens seul, quart de nuit
Nullement anéanti,
Plutôt accompli !
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Je me penche C sur mon exis tence,
Je tente de faire A face à une béance
D’un tel océan L des plus im menses,
Où l’air l’eau, M mènent la danse.
Retour ne aux E sources, élément
D’où je viens, * vais, assu rément
Mouve ment, P complice, allant
Me ber çer en L ses bras aimants.
Ce n’est pas vrai A Nature m’aime :
Non elle m’ignore T mais quand même,
.
Notre rencontre est fort suprême,
Je la respecte M elle fait de même.
Calme plat dans O cerveau galopant
En bateau vagues N enfourchant,
Enfournent en seul * coup de vent,
Tous délires et soupirs * mouvants.
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Au-delà des temps, C vagues d’être,
Mon esprit, mon E corps, naitre,
Calme, tranquille R qu’apparaître
Détaché de tout V attaché à l’être.
Le mouvement de E la houle légère,
Me rappelle que A je suis en mer,
C’est bien la seule U chose, misère,
Qui apaise l’âme, sur cette Terre.
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Je mourrai dans * belles émotions,
Ou en profondes G contemplations,
Si pas un seul ba A teau, à l’horizon,
Calme le vent fou L lors dépression.
Mourir n’est plus O rien quand on a
Vrai sentiment de P vivre à fond et là
Mon cerveau galo E pant, ira jusqu’à
Encéphalogramme * total calme plat !
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Forme
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Évocation
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Lecteur de livres à lire,
Et d’urgence mais comment
Ai-je fait pour en arriver là,
À me droguer de mes romans !
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Lire, est être seul en sa bulle
Avec mille histoires à dévorer,
Et si la vie est comme un roman,
Autant que ce soit moi, l’auteur.
Un lecteur pour sûr, avec de bons yeux,
Une pile de livres, sans doute des romans
Voilà ce que le calme plat, nous autorisera
Accordant ainsi et fort bien forme et fond !
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Symbolique
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L’acte de lecture
Est défini comme sémiose
Ou signification du texte est
Fonction du contexte
Et est distinguée,
Ensuite, de l’acte de réception
Ainsi que de l’acte, dit de langage.
Ces processus sont au nombre de cinq :
Neurophysiologique, cognitif, affectif,
Argumentatif et enfin symbolique.
Aucun détail sur ces processus.
Se reporter … aux définitions
Qu’en donne les dictionnaires,
Faisant autorité en la matière.
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Fond
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Évocation
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Lire, est être seul en sa bulle
Avec mille histoires à dévorer,
Et si la vie est comme un roman,
Autant que ce soit moi, l’auteur.
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Symbolique
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Roman est un genre littéraire
Caractérisé essentiellement par
Une narration fictionnelle et dont
La première apparition peut être
Datée du XIIe siècle.
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Initialement écrit en vers qui jouent
Sur les assonances, il est écrit en prose
Dès le XIIe siècle
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Et il se distingue du conte ou de l’épopée
Par sa vocation à être lu individuellement
De manière dynamique
Au XVIIIe siècle,
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Le roman deviendra un genre littéraire
Dominant à partir
Du XIXe siècle
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Depuis, présente, aujourd’hui, un grand
Nombre de sous-genres.
Au XXIe siècle
wikipedia.org/wiki/Roman_(littérature)
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Fond/forme
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Mon état intérieur et extérieur
Peuvent être, parfois, contraires,
Comme colère froide qui ne laissera
Rien apparaitre, présager, transpirer
Ou bouillonnements de pensées, images
En préludes aux inspirations poétiques
Aux accents émouvants de sentiments
Ou de chants de nature bucoliques.
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