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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Ah Eh
Ah oui
Nous venons
Venons de pêcher thon
Quoi de plus normal en mer
Premier de la semaine : bon.
Des millions on sait qu’ils sont !
La météo et le ciel, le vent et la mer
Se sont mis de la partie pour ce faire.
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Ciel couvert, sur fond blanc, gris, bleu,
Faut vent nous poussant à cinq nœuds.
La mer s’est calmée : devient plus plate.
Lançons lignes de leurres qui attrapent.
Et l’on attend et, chouette, un poisson !
Lors, ce dernier égayera notre horizon,
Nos deux repas, garantis, le dimanche
Accompagné, d’un vin, qui étanche !
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Faut pas désespérer de sa … veine,
Savoir attendre bonnes conditions
Un peu de chance ligne de traine,
Ont fini par honorer prédiction.
Pas de mers … sans poissons,
Pas de poissons … sans mer.
Le thon est, steak de la mer,
Dit un slogan, publicitaire,
Pour peu, qu’on le pèche,
Gratuit, bon, et peu cher.
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Lors nous voguons sur
Leur grand réservoir,
Et même les dauphins
Viennent nous revoir,
Après sarabande de
Leurs jeux, ils nous
Saluent : au revoir
Y a des jours avec
Et des jours sans
Aucune pêche
N’est garantie
À cent pour cent,
On se rabat sur vivres à bord :
C’est juste entrainement si ça mord.
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Extension
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Pêcher un thon-bonite ou thon-germon
En mer demeure toujours un événement,
Bien plus que des maquereaux communs,
Qui eux, se déplacent par énormes bancs.
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Le maquereau se pèche sous cinq nœuds
De vitesse du bateau, le thon, au-dessus,
Ainsi il est important de tenir compte
De l’allure, l’état de la mer, de l’heure
Le petit matin et fin d’après-midi
Nous semblant plus propices
Pour des pêches à la traine.
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Il nous est bien arrivé de prendre cinq thons
Dans la même soirée et d’arrêter de pêcher,
Les jours suivants … pour ne pas gaspiller
La marchandise car notre réfrigérateur
Était trop petit pour stocker davantage.
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Il nous arrive de passer une semaine
Entière sans pêcher un seul poisson,
C’est pourquoi, il vaut mieux avoir
Des réserves à bord, pour le cas où…
C’est bien d’avoir le matériel de pêche
Et apprendre à pêcher tous les poissons.
Il faut aimer le poisson et pas qu’un peu !
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Thon sur ton, gris sur gris, couleur du thon, sauf le rouge,
Un poisson sportif, tout en haut de l’échelle, et qui bouge
Mais il s’agit du plus gros car il y en a des plus petits
Qui remplissent nos assiettes, satisfont nos palais
Il est si bon qu’on en perdrait pas une miette
Le pécher, à la traine, n’est pas simple
En apprenti, pêcheur… humble,
Si j’en prends un par jour,
J’ai de quoi survivre.
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Assez souvent, durant navigation, on laisse
Trainer une ligne avec un hameçon et leurre
On ne sait jamais, en une telle pêche passive !
Mais il n’y a guère de miracle, prise est mince.
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La pêche active, le bateau stoppé, ne donne rien
Sauf près des côtes : petit poisson, voire un lieu.
Quand on pêche à plusieurs et canne enrouleur,
C’est une activité très prenante, voire un sport.
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À vrai dire, il faudra des astuces quand même,
Déjà pour choisir le bon leurre à bonne heure,
Ensuite, pour manier l’enrouleur si ça mord :
Trop de tirage, vitesse, le poisson décroche.
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Fragments
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J’ai beaucoup mangé de thon
Disons de bons steaks de thon
Achetés au marchand poissons
Jamais péché un, moi-même !
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Faut avoir une chance extrême
Quand on laisse filer à la traine
Un petit leurre sur un hameçon
Qui file derrière lors navigation
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Il serait de bon ton de se vanter,
D’en avoir pêcher un gros bonite
Que dis-je un, je dis des dizaines
Et à ne savoir qu’en faire, misère
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Un me suffit si ce n’est pas survie
Nous avons quantité en conserves
Y a qu’à se pencher qu’on se serve
Rien ne vaut poisson frais, en vie !
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Parfois nous mettons deux lignes
Une de chaque côté de la poupe,
Arrive qu’elles se mêlent en prise,
En panique thons s’en détachent.
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Qui trop embrasse, mal étreint,
Dirait un proverbe qui se tient,
Une seule ligne ne nous leurre,
Ni se croise avec ces couleurs.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Ah Eh
Ah oui
Nous venons
Venons de pêcher thon
Quoi de plus normal en mer
Premier de la semaine : bon.
Des millions on sait qu’ils sont !
La météo et le ciel, le vent et la mer
Se sont mis de la partie pour ce faire.
M A P Ê C H E
Ciel couvert, sur fond blanc, gris, bleu,
Faut vent nous poussant à cinq nœuds.
La mer s’est calmée : devient plus plate.
Lançons lignes de leurres qui attrapent.
Et l’on attend et, chouette, un poisson !
Lors, ce dernier égayera notre horizon,
Nos deux repas, garantis, le dimanche
Accompagné, d’un vin, qui étanche !
D’ U N T H O N – B O N I T E
Faut pas désespérer de sa … veine,
Savoir attendre bonnes conditions
Un peu de chance ligne de traine,
Ont fini par honorer prédiction.
Pas de mers … sans poissons,
Pas de poissons … sans mer.
Le thon est, steak de la mer,
Dit un slogan, publicitaire,
Pour peu, qu’on le pèche,
Gratuit, bon, et peu cher.
EN HAUTE MER
Lors nous voguons sur
Leur grand réservoir,
Et même les dauphins
Viennent nous revoir,
Après sarabande de
Leurs jeux, ils nous
Saluent : au revoir
Y a des jours avec
Et des jours sans
Aucune pêche
N’est garantie
À cent pour cent,
On se rabat sur vivres à bord :
C’est juste entrainement si ça mord.
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Forme
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Évocation
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Un poisson, probablement,
Un poisson, certainement,
Lequel : est-ce un thon,
Ou simple maquereau ?
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Un thon de cinq kilos, pas cinquante :
Un thon bonite :
Un poisson qui nous nourrira pendant
Trois jours à deux.
Poissons ont presque la même forme
Même si au fond, seront tous différents.
Ici, c’est plutôt la forme d’un petit thon,
Lors le fond et la forme se rejoignent.
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Symbolique
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Symbolique
Le thon
Est prisé des
Français, demeure,
Au grand dam associations
Écologistes : symbole surpêche
Mondiale. Aider consommateurs
À mieux choisir leurs produits
En rayons supermarchés,
Greenpeace vient
De dévoiler
Son classement
Des diverses marques
Thon respectueuses d‘océan.
francesoir.fr/lifestyle-gastronomie
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Fond
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Évocation
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Un thon de cinq kilos, pas cinquante :
Un thon bonite :
Un poisson qui nous nourrira pendant
Trois jours à deux.
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Symbolique
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Dans
Le monde
Des poissons,
Eau, liens sont déliés,
Et forme estompée, effet
Impressionnismes favorise
La perméabilité, l’abandon,
Dilatation, inflation émotive
Et par lesquels l’être déborde
De lui-même, à se confondre
Avec à conscience de valeur
Qui le dépasse, l’englobe,
L’assimilant à
Condition
Plus générale.
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Fond/forme
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Qui dit poissons, dit pêches
Et parfois même : surpêches !
Ça ne risque pas tant qu’on pêche
Avec une canne muni seul hameçon
On ne sait jamais ce qu’on va prendre.
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Ici, ce sera des thons, germons, bonites,
Qui nous feront quelques délicieux repas.
C’est le soir, à vitesse à plus de cinq nœuds
Qu’un tel thon mordrait à un tel leurre mais
Réserve du sport pour le faire monter à bord.
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