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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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En t’approchant
Au plus près, complet,
J’ai senti ton regard intime,
Me dire à quel point ton estime
De m’avoir, dans tes bras, aimants.
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Tes épaules restent plaquées sur moi,
Tes mains m’enserrent dans mon dos,
Tes seins se pointent sur ma poitrine,
Ta bouche m’empêche de te parler.
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Parfums de frissons, d’émotions,
Suscitent flammes et humeurs,
Font mélanges entre pudeurs
Et redoublements d’ardeurs.
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S’approcher et se détacher,
Ne faire qu’un, puis deux,
Et à s’en rendre… heureux,
Comblé et puis recommencer.
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Approchant ton regard, amusé,
J’ai senti comme parfum accordé
À l’humeur vagabonde, d’un jour,
Où tu restes présente aux amours.
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Approchant ton épaule… élancée,
J’ai senti comme frisson, troublé
Par le souffle de ton être autour,
Aigle rampant, amant, vautour.
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Approchant de ta main… nouée
J’ai senti tes émotions…redoubler
Sous soyeux de ta peau suggestion
Pour communiquer tes intentions.
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Approchant de tes seins… gonflés,
J’ai senti ton corps s’enflammer,
Sous fermeté de la pression dont
Entrée ouvre un abîme profond.
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Approchant tes lèvres, évasées,
J’ai senti tes humeurs, couler,
Et jusqu’à mouiller le tréfonds
De ton être ouvert à abandon.
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Approcher en une première
Initiative de nature sexuelle
En vue de pouvoir explorer
Des sensations mutuelles.
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S’approcher à te coucher
Et ce jusqu’à s’étreindre,
Jusqu’à nouvel interdit
À chercher à enfreindre
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S’approcher d’intériorité
Comme d’espace réservé,
D’une entrée en l’intimité
De toi, folle, amourachée !
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Extensions
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Le regard est dit observant,
Le regard est dit explorant,
Le regard est dit attachant,
Le regard est dit pénétrant :
C’est par lui que tout débute,
Ce sera par lui que tout finira.
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Le toucher lui succède et le remplace par moment
Quand il faut s’approcher au plus près de l’aimant :
Amant qui serre et enserre, surfaces et profondeurs
Du corps de l’autre et dans ses moindre courbes.
Creux, aspérités, bosses, y passent, y repassent
Comme pour épouser le désir et le plaisir
Dans une seule et même félicité.
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Chaque regard, chaque geste,
Est chargé d’intention d’aimer
Bien plus que de posséder, malgré
Ou par l’effet de l’ascendance que l’on peut,
Que l’on cherche, que l’on parvient à exercer sur l’autre.
Approcher de plus en plus près, en les sens du terme,
Sera risquer de s’y bruler, non seulement les ailes
Mais le cœur, mais l’esprit, et voire, l’âme !
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Un regard est comme lumière intérieure rayonnant vers l’extérieur,
Un regard est comme prisme qui reçoit, filtre, interprète tout signal,
Un regard est comme intention de communiquer avec son semblable,
Un regard est comme manière de faire exister tout ce qui nous touche,
Un regard est comme caresse qui atteindrait l’âme des plus sensibles,
Un regard est comme flèche qui traverse en perçant un ennemi à jour
Un regard est comme présence qui vous entoure de sa bienveillance.
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Regard, flamme, sourire, complicité,
Plein d’éclairs, voire éclats d’existence,
Regard aimant projette sa bienveillance
Jusqu’au plus profond de votre âme innée.
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Si paroles vous mentent et gestes trahissent
Le regard, lui, ne cille, même quand il vacille,
Il vous rend heureux quand il vous émoustille,
Fusille, transperce, quand autres vous haïssent.
Il n’y a rien de plus direct, profond, qu’un regard.
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On parle de pénétrer un sexe, mais il reste aveugle,
On parle d’écouter moindre désir mais il reste sourd,
Il n’y a qu’en fusion des yeux que confusions s’égarent.
En réalité, il ne saurait y avoir ni feu ni flamme en yeux
Il ne peut y avoir que des reflets ou des interprétations,
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Et si l’on peut s’y voir comme en un miroir merveilleux
Il est rare qu’on touche le fond d’une âme ni sa rétine,
Mais c’est le seul point de vue et on se met à y croire,
D’autant que parfois il est rempli d’attente, d’espoir
D’une réciprocité qui vous éclairerait en plein noir
Si tant est que lumière intérieure, se donne à voir.
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Fragments
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Flamme du regard
Et regard de flamme,
Regard qui vous empare
Jusqu’au fond de votre âme,
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Regard direct, indirect, oblique,
Qui vous déshabille, vous met à nu,
Regard qui ressemble à une supplique
Pour être bien connu, pour être reconnu.
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C’est bien plus qu’un miroir, c’est un ostensoir
Qui présente son cœur en promesse de bonheur,
Qui percute, qui perfore, qui inscrit en mémoire
Votre prénom, identité, sans moindre floueur.
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Il paraitrait que l’on peut lire dans les yeux
Comme dans un livre ouvert sur une page
Où vous auriez couché votre intention,
Sur toutes personnes … situations.
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Le flambeau du regard porterait
Ombre du laid, reflet du beau.
Lors son sourire accentuerait
Son authenticité, à propos
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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T’approchant
Au plus… près,
Au plus… complet,
J’ai senti regard intime,
Me dire, à quel point, l’estime
De m’avoir, en tes bras, aimants.
Tes épaules restent plaquées sur moi,
Tes mains m’enserrent dans mon dos,
Tes seins se pointent sur ma poitrine,
Ta bouche m’empêche de te parler.
Parfums de frissons, d’émotions,
Suscitent flammes et humeurs,
Font ce mélange entre pudeur
Et redoublements d’ardeurs.
S’approcher et se détacher.
Ne faire qu’un, puis deux,
Et à s’en rendre heureux,
Comblé et recommencer.
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Approchant¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ ton regard ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ amusé,
J’ai senti ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ ton parfum ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ accordé
À l’humeur A vagabonde T d’un jour
Où tu restes P présente à O l’amour.
P N
Approchant R ton épaule * élancée,
J’ai ressenti O ton frisson R troublé
Par le souf C fle d’un être E autour,
D’aigle ram H pant amant, G vautour.
A A
Approchant N de ta main R troublée
J’ai senti tes T émotions D redoubler
Sous soyeux * de ta peau suggestion
Pour commu niquer tes intentions.
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Approchant tes seins bien gonflés,
J’ai senti ton corps s’enflammer
Sous fermeté de pression dont
Entrée ouvre abîme profond.
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Approchant A lèvres évasées
J’ai senti l’hu M meur, couler,
Jusqu’à mou U iller tréfonds
D’être ouvert S à abandon.
S’approcher É en première
Initiative, * sexuelle,
Afin de pou J voir explorer
La sensati ‘ on mutuelle
À s’appro A cher toucher
Et ce jusqu’ I à s’étreindre,
Jusqu’à nou * vel interdit
À chercher S à enfreindre
Lors en s ’ E approchant
Espace ré N servé autant
De l’entrée T en l’intimité
D’une folle I amourachée.
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Forme
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Évocation
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On peut voir un trident autant
Qu’un flambeau avec flamme
Qui pourrait être olympique,
Ou flamme de regard amusé.
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O
On dit : tout feu … tout flamme !
Regard serait un flambeau du désir.
D’abord petite, flamme devient grande
Même, parfois, et d’un coup, multicolore.
Flamme du flambeau évoque celle du regard
C’est en ce sens que forme s’approche du fond :
S’il n’y de flamme dans le regard, il n’y a rien !
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Symbolique
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Au sens premier
«Flamme»
Est la manifestation
Lumineuse
Et mobile d’un feu,
Quel qu’il soit.
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En des sens ou symboliques dérivés,
Le mot est également employé dans
Le domaine de l’art et de la poésie,
Comme synonyme de l’amour :
Fait de déclarer sa flamme,
Ou symbole de paix ?
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Fond
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Évocation
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Il y a du feu, et voire de la flamme,
Et de la chaleur
En un regard franc, droit, pétillant,
Et souriant !
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Symbolique
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S’il est exagéré de dire que tout est dans le regard
Il n’empêche que ce sera ce dernier qui accrochera
Ou pas et que les mimiques, les paroles et postures
Ne sont là que pour les renforcer, décliner, douter
Il y aura des regards éteints et d’autres, brulants
D’une flamme, à l’intérieur, qui éclaire intention
Question de longueur d’onde, d’union profonde.
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Fond/forme
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Fond/forme
Dès lors qu’on parle de flamme et de flambeau,
On sous-entend inconsciemment énergie, amour.
Or il faut savoir de quoi il s’agit, voir s’il convient
Flamme qui vous lèche n’est pas qui vous dévore.
La chaleur de la première vous met tout en émoi,
Brulure de la seconde jettera comme un froid.
On ne se brule rait pas à même source deux fois
Même lors on brulera sa vie par tous les côtés.
Le regard émet des ondes éclairs, intentions,
Et il en reçoit en retour de tous partenaires,
Or il faut encore les capter, bien décoder :
C’est là que le bât blesse, manque réciprocité.
J’ai cru saisir comme la belle pensée d’amour
Là où il n’y aurait qu’une simple compassion !
Je n’ai pas voulu répondre
À un regard tendre,
De peur de me tromper et
D’en être fort abusé !
Il y aurait des regards de
Feu qui vous embrasent,
Il y aurait toujours du feu
Couvant sous la cendre.
Il existe des regards trop
Brulants, d’autres éteints,
Et dès qu’un regard meurt,
Autre reprend flambeau.
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