584 – Je ne sais si c’est toi que j’aime ou l’amour

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Visuels scénario

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Ni toi ni moi, ne sommes pas rouges :

il n’y a que l’amour qui l’est !

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Offre anneau, avec un diamant,

symbole éternel à prix coûtant,

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ou une rose rouge  qui ne dure

que l’espace d’un bon  temps ?

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Textuel calligramme 

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  • Aimer l’autre ou aimer l’amour ou s’aimer soi-même, est une trilogie autour des relations humaines ! Mais en toute bonne foi, ce serait souvent les trois, selon grammaire de langue, le sujet, verbe et complément, ont une relation à tel sentiment. Comble : s’aimer à travers l’autre : « je m’aime beaucoup si tu m’aimes !». Cette procuration envers soi-même est comme une déviation extrême. Amour désincarné, désintéressé, peut-il, humainement, exister : il faudrait être un fils de Dieu pour satisfaire un tel enjeu. Je ne sais trop si c’est toi que j’aime, ce que tu provoques en moi, l’amour que j’ai de toi, l’amour de moi-même à travers toi. Entre ces quatre amours, différents ou contraires, je reste hésitant. Le tien ne peut s’y confondre, tu n’es pas moi, mon double, persistant. Le mien est dépendant de mon choix parmi possibles qui se présentent à moi et qui correspondent à mes attentes mais de je ne sais trop quoi. Qu’est-ce que cela veut dire, instamment : je t’aime, tu m’aimes, nous voilà amants du fait que nous sommes l’un à l’autre penchant par quelques attraits qui nous font aimants. Mais qu’est-ce qui prouve que ce n’est pas simplement la crainte d’être seuls, de nous ennuyer, de ne pas trouver, d’essayer ou je ne sais trop quoi. Quelque part, entre toi et moi, il y a un « nous » : nul ne le voit, nul ne le sait, mais il nous rend fou au point de tomber, l’un, face l’autre, à genoux jusqu’à ce qu’on se soit fondu en une sorte de tout. Un « tout » qui nous dépasse par la force de son union, par la force de son attraction, qui nous prolonge dans notre horizon par la perspective d’une vie à deux, solidaires. Qu’est-ce que ce « nous » et « tout », qui nous échappent si chaque fois qu’on les tient, et qu’on les attrape, ils glissent, ils se retirent ; ils sapent notre belle union, au point que l’amour ne reste pas en  nous ! Provisoire, il nous happe,

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Textuel extension

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  • Amour nous remet en cause : avons nous fait mauvais choix, diverger au point que contrat, faut le renouveler, l’abandonner, le dénoncer. Je ne sais trop si c’est toi que j’aime ou l’idée que je me fais de toi en me projetant, en superposant une autre image que la tienne, sans tenir compte de ta réalité, de tes limites et de tes aspirations et réciproquement, car, moi aussi je peux t’apparaitre comme différent de celui que tu as connu.  Le rouge est connu comme étant la couleur de l’amour, du sang, des roses aussi, ainsi que de la Chine Maoïste et pourtant les mariées s’habillent  d’une robe blanche,  sans savoir si c’est leur mari qu’elles aiment ou l’amour. Qu’on offre un diamant comme  en anneau  de mariage, ou, beau bouquet de roses, ne changera rien  à l’amour, il est de nature éphémère, même arrosé tous les jours ; pour durer, il doit  évoluer, se transformer, reproduire, l’amour est une énergie commune dont l’on se nourrit.  Aimer l’amour : comment est-ce possible, dès lors qu’il s’agit de concept désincarné ! On a du mal à le qualifier, même à le saisir : lors on en est atteint, on le traite de maladie.  Donner tout, y compris se donner l’un à l’autre, seront une complète concrétisation de l’amour. Ce don est à ne pas confondre avec la possession : se donner n’est pas prendre, réclamer la même chose.  S’appartenir est à pendre comme un abus de langage : on ne peut appartenir à personne, rien qu’à soi-même. L’amour ne se gagne pas, il se partage, chacun à sa manière. Certains cherchent la fusion, la compréhension, commune passion ; d’autres, une présence en qui ils ont confiance, qui les rassurent, non de façon transitoire : par un attachement constant, durable.

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Textuels symboliques 

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Robe

  • Symbolique de forme : Le sens premier du mot «robe» «Vêtement féminin composé d’un corsage et d’une jupe, d’un seul tenant» D’après  le Petit Larousse, robe est apanage strictement féminin. Les robes, courtes, longues, droites, sont des représentations du «féminin». Nous entendrons ici par «féminin» «Qui manifestera des caractères considérés comme propres à la femme». oic.uqam.ca/fr/communications/ la-robe-symbole-et-significations

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Robe

  • Symbolique de fond : La robe considérée dans nos sociétés comme vêtement exclusivement féminin, est le symbole de la féminité depuis la Renaissance, pouvant être portée par des hommes dans d’autres sociétés elle fut d’ailleurs portée par eux et bien avant cette période. Les couleurs, de même que leur simple emploi, la beauté également, sont tous relatifs et fluctuent d’une époque  à une autre, et voire d’un lieu à un autre. Les couleurs, quant à elles, si elles n’ont pas de signification fixe, universelle, leur emploi dans les robes de soirée a malgré tout un sens.  echodecythere.com/2014/08/28/couleurs-de-robe-et-symbolisme

 

Corrélations > choses, gens, consistance, présent, forme, apparence

  • Liens fond/forme : L’apparence des choses, des êtres, des gens, ne présume pas de leur consistance forcément : on peut être de belle présentation, prestation, et être parfaitement creux ou sans perfection. Une robe aura justement pour effet d’enrober défaut, d’attirer l’œil sur la forme plus que sur le fond.  S’il suffisait que les beaux habits, fassent les belles personnes, cela se saurait mais les habits, vêtant l’intérieur, sont invisibles bien qu’essentiels pour se faite une idée des gens. 

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