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Poème
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Un amour secret,
Qui n’en a, enfoui ;
Un amour se crée,
Au détour rencontre ;
Et un amour se crie,
Lors manque surgit.
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Et lors nos amours
Seront réciproques,
Nos amours se créent.
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Comme le ballon épinglé,
Amour n’étant plus secret,
Se crie… se croit… se crève.
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Amour est tout cela à la fois,
Quand il se métamorphose :
Moitié épine et moitié rose,
Qu’on le zappe, qu’on l’ose.
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Un amour secret, caché en chacun
De nous,
Honni, béni de sa présence mais divin,
En tout ;
Un amour se crée, entre deux humains,
Et fous,
L’un pour l’autre fait de creux et de pleins
De bouts ;
Un amour se crie, entre plusieurs silences,
Parfait,
Parfois vite par des séparations, absences,
Défait ;
Un amour se croit abrité de tous dangers,
Sécurisé,
Alors que sceau secret, peut être fracturé,
En nudité ;
Un amour se crève ….. s’il ne s’en relève,
Déçu,
Comme ange dont ses ailes, on enlève,
Déchu.
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Se cache, se crée, se crie, se croit,
C’est tout cela, parfois, à la fois :
Avant qu’il ne se figera en toi,
Amour n’a de retrait en moi
Mais il se métamorphose,
En sexe, en apothéoses,
En épines ou en roses,
À chacune des poses.
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Calligramme
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Un amour A secret,
Qui n’en a M enfoui.
Un amour O se crée,
Au détour U rencontre
Un amour R se crie,
Manque * surgit.
S
Lors E amours
Récip C roques,
Amour R se crève
En ballon E épinglé.
Amour sec T ret se crée
Se crie, se * croit, crève,
C’est tout ce C la à la fois,
Amour se mé A tamorphose
Moitié épine C et moitié rose,
Qu’on le zappe H ou qu’on l’ose.
É
Un amour secret, caché en chacun
De nous,
Honni, béni, de sa présence, mais divin
En tout.
Un amour se crée, entre deux humains,
Et fous,
L’un pour l’autre fait de creux et de pleins
De bouts.
Un amour se crie, entre plusieurs silences,
Parfait,
Parfois vite par des séparations, absences,
Défait.
Un amour se croit abrité de tous dangers,
Sécurisé,
Alors que sceau secret, peut être fracturé,
En nudité.
Un amour se crève ….. s’il ne s’en relève,
Déçu,
Comme ange dont ses ailes, on enlève,
Déchu.
Se cache, se crée E se crie, se croit,
C’est tout cela, N parfois à la fois
Avant qu’il ne * se figera en toi
Amour se leur C rerait en moi
Mais se mé H tamorphose,
Sexe en A apothéoses,
En épine C ou en rose,
À cha U que pose
Qu’on N ose éros.
*
DE NOUS
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Forme
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Évocation
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Bombe qui tombe,
Ou une arête de poisson
Bijou pendentif pour femme
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Au sein même de notre corps se tient
Squelette qui nous tient
Qu’on appelle arête pour les poissons,
Et qui n’a rien de secret.
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Symbolique
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L’arête attire
L’attention sur un
Environnement discutable
Qui a atteint et entaché son humanité.
Elle dit que l’on s’est laissé décharner, user.
Il est temps de reprendre sa vie en main,
Matérielle et affective, et se recentrer
Sur ses satisfactions.
Avoir mal à la gorge est une
Problématique liée à la parole,
Est clairement mise en évidence :
On a à avaler une contrariété.
wikireve.fr/dir/3673-arete
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Descriptif
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407 – Amour secret, caché en chacun de nous
Alignement central / Titre droit / Thème sentiment
Forme courbe / Rimes égales / Fond éloigné de forme
Symbole forme : arête / Symbole fond : bijou
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Fond
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Évocation
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Un bijou pendentif et des plus originaux,
Brillant, assez sophistiqué :
Dieu sait s’il cache ou révèle un amour secret,
Passé ou présent !
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Symbolique
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Les bijoux ont une dimension affective,
Ornementale, et voire même spirituelle.
Marquent chacun, histoire personnelle,
Leurs matières et leurs formes, seraient
Également porteurs de vrais symboles.
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Témoins du choix, simple coup de cœur,
Les pendentifs, fins, grossiers, sophistiqués,
Sont comme ornement livrant leurs beautés,
En harmonie avec celui, ceux, qui les portent.
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Fond/forme
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Il est certain que l’arête n’aurait rien à voir
Ni avec amour ni avec secret et même connu.
L’arête n’a bonne presse auprès des mangeurs
Qui craignent d’en garder une dans leur gorge
De faire face à mille problèmes, pour la retirer.
Arête a une connotation positive ; bijou, positive,
Tandis que leurs formes pourraient se ressembler.
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C’est dire si une forme peut suggérer un sentiment
Contraire, en projetant ses perceptions illusoires !
La forme de l’amour est, généralement, en cœur,
Mais aussi, quelquefois, symbolisé par un bijou !
Sans parler de bague en diamant, d’alliance en or
Un simple pendentif, au cou, voire boucle d’oreille,
Rime autant avec amour comme un vrai talisman.
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La forme du bijou épousera le fond du sentiment,
Ou tout au moins l’évoquera … de jour en jour
Mais, par définition, un bijou n’est pas secret.
Il est même fort voyant sinon à quoi sert-il !
Personnellement, préfère porter le pendentif
Évoquant une arête qu’une vraie de poisson,
Même ça fait style, genre : ça peut choquer,
Lors il n’en est pas de même de coquillage.
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Visuel
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Lorsque je t’ai murmuré
cette chose de tendre à l’oreille,
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tu t’es empressé de bien l’interpréter
puis de bien l’acter,
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mais jure-le moi que tout ceci
restera secret entre nous !
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tout secret, chuchoté, le restera
tant que l’autre ne le dévoilera !
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Textuel
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Un amour secret : qui n’en a pas un, enfoui…
en lui ! Un amour se crée, au détour d’une
rencontre. Un amour se crie lors son manque
surgit. Un amour se croit réciproque, s’il le
provoque. Un amour se crève comme un
ballon épinglé. Qu’un amour secret se crée, se
crie, se croit, se crève : c’est tout cela, à la fois.
L’amour se métamorphose : moitié épine et
moitié rose, qu’on le zappe ou qu’on l’ose ! Un
amour secret se cache en chacun de nous,
honni, béni de sa présence, mais divin en tout.
Un amour se crée entre deux humains et fous
l’un pour l’autre, fait de creux et de bouts. Un
amour se crie entre deux silences parfaits,
mais parfois, trop vite, par séparations ou par
absences, se défait. Un amour se croit abrité
de tous les dangers, sécurisé, alors que son
sceau du secret peut être parfois fracturé en
nudité. Un amour se crève s’il ne s’en relève,
déçu, comme ange, dont on enlève ses ailes,
déchu. Se cache, se crée, se crie, se croit : c’est
tout cela, à la fois avant qu’il ne se figera en
toi. L’amour me leurre, sauf s’il
métamorphose nos sexes en apothéoses, en
roses ou en épines en chaque pose où l’on ose
Éros ou Thanatos.
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Extensions
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1.
Vivre, en secret, un amour que l’on ne peut déclarer à personne,
Y compris à celle, à celui, concerné, est lourd fardeau à porter.
Qu’il s’agisse d’un amour possible, mais non réciproque
Ou d’un amour interdit parce que considéré adultère,
Ou d’un amour impossible parce que … handicapé,
Le fardeau reste le même : il n’y a que l’aveu
Qui lui donne sa réalité…qui le pardonne.
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Qu’il se crée, se crie, se croit, ou se crève :
Il est, le plus souvent, du domaine de l’idée,
Voire du récit, de la foi ou, que de fois, du rêve.
Il y a comme une délectation morose à être le seul
À savoir ce sentiment, cette inclination et une exaltation
Morbide pour celui qui se dit : un jour, si j’ose, je l’avouerai.
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Un « coming out » en public, en quelque sorte, une révélation
Que depuis tant d’années, ce sentiment était ancré, là,
Au fond de soi, sans pouvoir s’en débarrasser.
Éros chante Thanatos et réciproquement.
En termes triviaux, on dirait plutôt
Qu’on tourne en rond car un amour
Qui ne s’avoue pas, n’existe pas tant,
En tous cas, ne nous fait pas exister !
Paradoxe constant d’un romantisme :
Je t’aime, le cache, peur du reflet réalité.
2.
Secret, passif, intime, non avoué, non acté
Secret, actif, partagé, consommé, commun !
On crée tant de désirs et fantasmes en esprit :
Les avouer à quelqu’un serait se compromettre
Non seulement, il pourrait les rejeter, moquer,
Mais, qui plus est, s’en servir pour manipuler,
Nulle livraison secrète sans confiance totale.
3.
L’amour se conjugue bien avec un secret,
L’amour défendu sait se faire très discret,
Combien de formes, de fait, l’amour revêt,
Pour parvenir à ses fins, lors il vous plait !
Il se fera murmurant ou se fera tonitruant
Comme il se fera aimant, se fera touchant,
N’a pas à être vu pour exister intensément.
Un son, une parole, un cri, près de l’oreille
Somme de sensations, chez vous, réveillent
Suscitant émotions, sentiments, merveilles.
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Un murmure chuchoté au creux de l’oreille,
Pénètre plus profondément que cri strident
Il s’insinue à votre insu bien ténu, bien ému.
Imagine, tympan, marteau, enclume, osselets
Comme autant de vertèbres de longue colonne,
Avec résonateurs, en formes de côtes ou arêtes :
La seule chose qu’on retient est écho subsistant.
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Inutile de se mettre martel en tête, percussions,
Si votre voix ne plait, ne génère d’harmoniques,
L’autre restera comme insensible à la musique
Des paroles qui le séduise et ce, jusqu’à son lit.
Combien d’amants se seront aimés, en secret,
Avec peur au ventre d’être découvert, dévoilé
À en mourir, des fois, sinon à en être rejeté
Voilà bien un confessionnal qu’on fesse !
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Épilogue
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Un amour secret ou plusieurs
En chacun de nous, demeurent,
Qu’on n’osera avouer, ni s’avouer,
Sans courir un très grand danger :
Celui d’un refus ou sa transgression.
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Dieu merci, de nos jours, libérations
De la parole et des actes, permissions,
Auraient clos le champ de frustrations,
Obligeant à tenir son secret en prison :
Amours impossibles dit contre nature.
***
Chassez le naturel : il revient au galop
Attention à ne pas franchir et au trot
Tous interdits et remparts sociétaux
Se trouver aussitôt en porte-à faux,
Face à un juge traquant votre aveu.
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En mot secret, c’est sûr, l’on y met
Ce qui nous touche profond caché
Quand ce n’est pas, divin… sacré
J’aime l’autre qui ne le saurait
Impensable, dès lors, jamais.
***
Tout secret reste une arête,
Au fond de bouche, gosier
Ne parvenant à en parler
Ni à l’avaler, ni le vomir
Étant trésor ou poison
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Enfermé en un bijou,
En forme de poisson
Oh là arête, arrête,
Je vais le confier
À mon étalon.
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