969 – L’homme est un être paradoxal, inachevé

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Visuels suggestion de scénario

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Indignez-vous, clame Stéphane Hessel,

de toutes injustices sociales !

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L’homme est coupé, morcelé entre

bien et mal,  hors valeur morale !

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L’homme, ce faisceau de courbes

et de droites des plus paradoxales !

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Textuels calligramme / extensions

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  • £ Paradoxal et inachevé sont deux mots forts pour nous limiter. Paradoxal parce que instinctif, versatile raison, passion. Inachevé parce que toujours en devenir, soucieux de s’enrichir. S’enrichir de biens, savoirs, sans jamais pour autant pouvoir connaitre son rôle ni sa destinée, cosmique. Lors sa part animale, dont il hérite, le fragilise face à sa part mystique, avec beaucoup d’amour et musique, il flirte avec son divin…pathétique ! L’homme est un être paradoxal, pour le moins, inachevé et fatal, entre âme, esprit, corps et animal, il se débat comme devant un tribunal ! Paradoxal en tout ! Il est vrai que non : il est doué de cohérence et de raison, ne peut vivre sans l’autre, s’en méfie si l’air, sans cesse, autour de lui se raréfie. Il prétend aimer l’autre sans s’aimer ou n’aimant que lui-même, à s’envier ; il prétend trouver l’autre sans chercher à le rencontrer ailleurs que dans l’idée. L’homme se considère comme à moitié : une moitié d’animal, une moitié de dieu, appelé à disparaître dans un néant, vidé de sa substance, sans son esprit heureux. Etre vivant, ne pouvant se reproduire seul, il ne peut se passer de l’autre pour procréer. Son enfant lui échappe, fruit du hasard, né, et ne le prolonge, nullement, hors son linceul. Paradoxal amour, pour lui, choix de sa passion qu’il ne peut honorer longtemps en déraison : il veut tout effacer, recommencer autre liaison, et ne se rendra même pas compte lorsqu’il tourne en rond !

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  • + Paradoxal, c’est ce qui fait son charme ; inachevé, c’est ce qui fait son drame ; contradictoire, c’est ce qu’il fait qu’il rame autant et partout, pour tenter de conserver une certaine cohérence, homogénéité en toute son histoire mouvementée. Il navigue entre pulsions animales, solutions subliminales, pour garder un cap qui lui est, lui sera en principe favorable, bien qu’étant sujet à erreur ou à échec. Car il lui arrive de vouloir tout et son contraire, selon les vents porteurs, l’état de ses humeurs. En tout état de cause il se sent mieux en construction qu’en destruction mais il admet que pour ce faire, pour changer, progresser, se réaliser autrement, il faut déstructurer les acquis du passé sans pour autant en faire table rase. Son inachèvement le pousse vers une recherche de perfection comme pour gommer ses défauts conséquents.

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  • & Inachevé, c’est certain, ce n’est pas un être parfait… loin s’en faut ; paradoxal il le devient de plus en plus avec la complexité des droits ; contradictoire, j’ajouterais, avec des rôles de plus en plus disparates ; morcelés pour finir, entre religion, humanisme, individualisme, etc. Mais toujours égal à lui-même, depuis qu’il existe, émotionnellement.

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  • # On qualifie l’être humain d’une quantité d’adjectifs opposés,  contradictoires, en autant de défaites que de victoires. Parfois tendre et fragile ou dur, incassable, sa ruse, intelligence, l’emporte le plus souvent sur sa force et sa détermination de combattant. Au final c’est parce que nous ne sommes pas forts que nous avons développé quantité de stratégies nous protégeant et en même temps détruisant.

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Textuels symboliques et corrélations

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Diplomates

  • Évocation de forme : Les diplomates, pour mener à bien leurs activités de représentation, d’information et de négociation, doivent mêler relations professionnelles et amicales, vie publique et vie de famille, lieu de travail et domicile. Le travail diplomatique suppose une pratique professionnelle de la gestion de son image personnelle, des relations personnelles, de la convivialité et de l’hospitalité. Inviter, être invité, y compris en domiciles privés, est un moyen parmi d’autres de constituer un réseau indispensable pour entretenir l’image de la relation politique et pour bâtir la confiance qui permet l’échange d’informations et la négociation. journals.openedition.org/socio/2382

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Soldat

  • Symbolique de fond : Il a deux trous rouges au côté droit. » Chacun se souvient de ce « Dormeur du val » que le poème de Rimbaud, éponyme, immortalise comme un jeune soldat frappé par la mort. Ni un vagabond, promeneur ni ivrogne. Comment sait-on que c’est un soldat ? Une certaine solennité dans le poème inspire cette qualité de silence qui marque les cérémonies du souvenir autour de ceux qui sont morts au combat. Mais cela ne saurait suffire à identifier ce corps comme celui  d’un soldat ; sans doute  l’uniforme, ou ce qui en reste, le fait, qu’on est en guerre, font percevoir ce corps comme quelque chose de plus qu’une individualité, une sorte de réalité « collective ».  cairn.info/revue-inflexions-2009-3-page-127.htm

 

Paradoxal > paroles, influencer, arme, balles, poings

  • Liens fond/forme : Le diplomate utilise quantité de paroles pour influencer ses amis ou ses ennemis : son arme favorite reste sa langue, prestance. Le soldat utilisera une quantité de balles pour perforer, de force, le front de l’ennemi : son arme favorite reste le coup de poing. Paradoxalement  à tout  ce que  l’on croit, la diplomatie est aussi importante que le combat.

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