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Textuels
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Textuel poème
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- Être pour avoir ou avoir pour être ! Si je suis ce que j’ai et que ce que j’ai, il m’est impossible d’être quelqu’un d’autre ! C’est ainsi qu’on devient catalogué ! Avoir est facile à estimer, calculer : être ne peut que s’apprécier ! Mon être tient à ma propre personne, mon avoir peut se transférer, s’hériter. Toutefois on peut à la fois «être et avoir». Ce sont verbes différents, pas incompatibles : si j’ai assez d’argent pour vivre, je consacrerai plus de temps et plus d’énergie à être ! « Etre » est intérieur à soi, invisible sur soi ; « avoir » est extérieur à soi, visible au dehors : sources de conflits internes ou externes, inépuisables. «Etre», c’est affirmer en affinant son identité pour s’épanouir, devenir plus beau, grand, fort, estimé, aimé, lors on est un enfant qui veut grandir. «Avoir» est vouloir conserver ce que l’on a, désirer toujours plus, pour que les autres nous envient, nous respectent, nous aiment, en adulte qui craint pour ses vieux jours, sa considération. «Etre et avoir » sont complémentaires. L’avoir matériel donne sa contribution au développement de l’être et minimise l’impact des contingences vitales. Ceux qui veulent « être » ne s’interdisent pas d’avoir mais n’en font qu’un moyen pour vivre, se former, se cultiver, créer, voyager, rencontrer, recevoir, voire rêver ! Ceux qui ont, s’en font leur raison d’être, parlent, étalent volontiers leurs possessions par rapport à celui qui a plus ou moins qu’eux. Œuvres originales et artistiques ne les intéressent que par l’espoir de profit de les posséder pour les revendre. Tout se réduit au bien marchand et au bénéfice escompté. La poésie a peu de résonnance en eux, ne trouble pas leur âme. Amour e, mariage sont subordonnés à une sécurité, une possibilité de gains supplémentaires. La famille est peu solidaire, si autres membres sont dans la misère, c’est leur affaire. Comportement, esprit bourgeois, pour avoir ; comportement, esprit artiste, pour être : ces projets de vie antagonistes amplifient les contradictions.
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Textuel extensions
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- Est-ce que cela me grandit, nourrit mon âme, se demande celui pour qui « être » passe avant tout. Est-ce que cela rapporte et augmente mes biens, interroge celui pour qui « avoir » est le seul principe qui l’anime. Suis-je ce que je suis, ce que j’ai ! Même si je ne possède rien, je veux « être » si je ne suis rien, comment « avoir » ? Je suis quelqu’un parce que j’ai de l’argent, des biens. Je serai quand même quelqu’un, même si je n’ai rien ! Je peux me croire quelqu’un alors que les autres, rien ! Si tout s’achète et tout se vend : je vaux quoi, pour qui ? Je nais et je meurs, tout nu, mais entre deux, que suis-je d’autre qu’un consommateur qui coûte, ou qui rapporte ! Mais vous, comment vous déterminez-vous : davantage pile ou davantage face ? Etre, avoir résume tout. Au commencement était le Verbe, dit la Bible. Il faudra avoir la foi pour religion : on ne peut être sans avoir, ni avoir sans être ! D’avoir la vie devant soi, n’est pas éternelle. On dit qu’on a le temps sans pour autant le posséder ; on dit qu’on a de l’argent sans pour autant en profiter ; on dit qu’on est quelqu’un sans pour autant le demeurer. La vie rebondira si on est résiliant mais la mort finit toujours par avoir le dernier mot sur tout. Entre «être et avoir», la question sera tranchée, pour tout ! Petit ou grand pot n’attire guère le regard, même plein d’or, la richesse intérieure ne se vend, ne se monnaye, en dehors. Elle est attachée à l’âme de quelqu’un, plus qu’à son corps, on ne voudrait la perdre, même en prison, torturé à tort !
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Textuel fragments
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- Être est à la fois un verbe et nom substantif, mon être ne se réduit à ce que je semble être ! En tant que verbe en philosophie, désigne ce que nous ressentons, exister d’une manière sensible ou intelligible, qu’on appelle notre perception. Comme substantif en philosophie, il désignera, en contexte « ce qui est » : la Réalité, l’Existence, toute personne considérée dans sa sensibilité intime. Il peut en effet y avoir des confusions entre deux verbes étant être et suivre. Dans la phrase : je suis ce que je suis : il peut s’agir d’un berger ou d’un mouton. Avoir un pot et avoir du pot, ne signifiera en rien la même chose. Réfléchissez, ne vous faites pas avoir, la chance ne se repasse pas les plats. Être ne peut être qu’une apparence. Allant au fond avec méthode de la science, on s’apercevra qu’une fausse illusion, vient tromper l’œil, ou son interprétation. Etre ou ne pas être … telle est la question : Hamlet n’aurait pas trouvé d’explications !
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Illustrations
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Visuels
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Principales émotions humaines
connues pour être universelles,
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être et avoir, deux valeurs duelles,
qui se disputent pour la couronne,
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tandis qu’avoir été enfant, sensible,
reste essentiel, d’être passé par là,
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à pouvoir dire, après, que la vie ne vaut
rien et, en même temps, n’a pas de prix.
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Textuels symboliques
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Pot
- Symbolique de forme : Un pot est un récipient à ouverture large, destiné à contenir, conserver de la nourriture. Aujourd’hui, forme type de poterie tournée ou un récipient en diverses matières : céramique, grès, faïence, métal, destiné à recevoir divers liquides plus ou moins visqueux et à chaud. La cruche est symbole de stupidité ; Le pot demi-plein sera l’image du sot ! Modifié, source d’inspiration : Wikipédia
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Apparence
- Symbolique de fond : Pot c’est le contenant, l’apparence, l’avoir, l’intérieur, c’est le contenu, c’est l’âme, l’être : pour autant qu’avoir, prisonnier de lui-même, l’être est entièrement libre de son propre destin. Le pot à eau est humble de contenant et contenu : sans lui, on ne pourrait être que… pauvre et nu, c’est juste le minimum vital pour avoir une vie. D’avoir tout le reste et manquer d’eau à boire est être en un désert en or qui vous étouffe.
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Avoir/être > opposer avoir tout/être rien, avoir rien/être tout
- Liens fond/forme: Il faut «avoir» pour être», être pour avoir. Les deux ne s’opposeraient pas en principe même si, de fait, c’est ce que l’on constate entre ceux qui ont tout, et ne sont rien, et ceux qui sont tout, en n’ayant rien ! Pour être, il faut avoir connaissance, de ce qui est bien pour s’accomplir car plus mon portefeuille grossira et plus mon âme … s’en grisera ! Le pot est laid, le contenu beau. Contre une apparence belle, mais toute pleine de défauts, je ne suis pas que ce que j’ai, j’ai ce que je mérite d’être : on peut décliner être, avoir comme bon nous semble !
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