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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Calfeutrés dans le carré
Ou sur notre couchette,
L’on écoute, les drisses,
Qui chantent… fouettent
Sur long mât … qui hisse
Son drapeau … tempête,
Nous chavirant les sangs,
Ou nous cognant les têtes.
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Jetons un œil sur le hublot,
Un autre sur l’anémomètre,
Un troisième œil, intérieur,
Sur un palpitant, qui cavale,
Descendant, regrimpant, sec,
Sous ses plus grosses rafales,
Chaque heure nous … réserve
Ses instants les plus…traitres.
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Et puis, soudain, à midi juste,
Le grand calme, plat, revient :
C’est la fin de la féroce tempête
Celle qui nous aura jeté bien bas
Tant les bruits et tant les souffles
Tant les mouvements de ses eaux,
Ont fait place à un tout nouveau
Monde qui résonne fort de son repos.
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Le vent est doux, sensible, chaud, caressant,
Est différent de tempête beaucoup plus violent.
C’est par le contraste qu’on apprécie changement
Plus encore après une grosse tempête sur le devant.
Le vent sait montrer son tempérament, surprenant.
Il souffle rarement de façon progressive et régulière,
Entre brutalement en arène comme un taureau fier,
Se débat furieusement avant de terminer, mourant !
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Le calme vous ennuie quand le bateau n’avance plus,
Et tempête nous agite, quand le bateau n’arrête plus,
Ainsi va la vie, ainsi vont longues croisières, en mer,
Sinon mieux vaut faire le mort, se planquer, à terre.
Mais la vie, c’est aussi, et avant tout, le mouvement,
Tempête est grand frais et pour autant non ouragan
S’il vaut mieux l’éviter, l’anticiper, ou la contourner,
Faut aussi savoir lui faire front, quand on est cerné.
Avant et après tout, grand calme plat est trompeur,
Pendant, le niveau de vagues de mer, est trempeur.
Le vent aurait-il épuisé : souffles, humeurs, enfers,
Où serait-il parti ailleurs pour dévaster des mers,
La porte d’un paradis serait de nouveau ouverte
Voilier bleu, tranquille, trace sur la mer verte.
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Extensions
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Pendant toute tempête,
Nous laissons radio VHF
Ouverte sur le canal 16,
Étant le canal de sécurité
Appel aide et détresse en mer.
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Il ne nous jamais arrivé d’appeler
Ni nous dérouter pour porter secours
À un autre bateau mais nous avons parfois
Servi de soutien technique, et voire psychologique
À des voiliers plus petits que le nôtre, abritant une famille
Avec des petits enfants et cédant à la panique
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Quand le carré prenait l’eau
Soit par les hublots
Soit par le roof
Ou le pont, pas
Assez étanches.
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Une tempête, avec de gros nuages bas, assombrirait le ciel.
Il rendra la cabine et carré, pleine d’ombres, d’obscurités.
Il rendra parfois inopérant tous les éclairages électriques.
De nos jours, on dispose de batteries, lampes de secours,
Il fut un temps où seules, une ou deux, lampes tempêtes,
Assuraient, la nuit, une présence et vie à bord du bateau.
En journée, quand la clarté revient, après grosse tempête,
Que le ciel se perce de trouée lumineuse, s’éclaircit un peu
On sait qu’elle est passée, calme plat aura le droit d’exister.
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Le problème, après une tempête, qui nous a secoué
Dans tous les sens et fait filer le voilier au plus vite,
Est contradictoirement un manque cruel de … vent
Pour le faire bouger, avancer, ne serait-ce que peu.
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À vrai dire, il y a un certain temps mort entre la fin
De la tempête et le début d’un calme plat… sans fin,
Du fait que vagues continuent à chahuter le bateau
Que les voiles ne sont pas toutes encore remontées.
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L’ennui commence à poindre en cas de pétole molle,
Au bout d’un temps, n’attend plus que vent revienne,
On se met un coup de moteur pour remonter le moral,
Ou pour au minimum bien tenir le bateau sur son cap.
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Fragments
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La nuit, tout au long d’une tempête
On prépare la lampe du même nom,
L’allume en cas de panne d’électricité
Elle devient élément de notre sécurité.
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Progressivement tout revient dans l’ordre
Le calme règne à nouveau contraste est fort
La mer a changé de forme, l’on ne voyait plus
Que des vagues en triangle, ronds de rouleaux.
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Désormais, redevenue calme, plate, silencieuse,
Repose, s’étend sur un grand rectangle à l’infini,
Horizontal, jamais vertical, paysage, non portrait
Avec, a contrario, sentiment d’ennui, mélancolie !
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En gros temps solidarité en mer : pas un vain mot,
On surveillera, sur le canal 16 tous les événements,
Si quelqu’un proche a besoin secours quelconque,
On dégage sur canal convenu et on communique.
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C’est souvent après et non pendant qu’équipage
Peu marin, avec un voilier, mal adapté, s’affole,
De la casse, voiles déchirées, moteur en panne,
Faut bricoler installation fortune pour avancer.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Calfeutrés dans le carré
Ou sur notre couchette,
L’on écoute C les drisses
Qui chantent A fouettent
Sur long mât L qui hisse
Son drapeau M tempête,
Nous chavirant E les sangs
Ou nous cognant * les têtes.
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Jetons un œil * sur le hublot,
Un autre sur S l’anémomètre,
Un troisième U œil intérieur,
Sur un palpitant I qui cavale,
Descendant, regrim T pant sec
Sous ses plus grosses E rafales,
Chaque heure nous * réserve
Ses instants les plus À traitres.
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Et puis, soudain, à * midi juste
Le grand calme, plat T revient :
C’est la fin de la féroce E tempête
Celle qui nous a jeté M bien bas
Tant les bruits et tant P les souffles
Tant les mouvements È de ses eaux,
Ont fait place à un T tout nouveau
Monde qui résonne E fort de son repos.
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Le vent est doux, sensible, chaud, caressant,
Est différent de tempête beaucoup plus violent.
C’est par le contraste qu’on apprécie changement
Plus encore après une grosse tempête sur le devant.
Le vent sait montrer son tempérament, surprenant.
Il souffle rarement de façon progressive et régulière,
Entre brutalement en arène comme un taureau fier,
Se débat furieusement avant de terminer, mourant !
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Le calme vous ennuie quand le bateau n’avance plus,
Et tempête nous agite, quand le bateau n’arrête plus,
Ainsi va la vie, ainsi vont longues croisières, en mer,
Sinon mieux vaut faire le mort, se planquer, à terre.
Mais la vie, c’est aussi, et avant tout, le mouvement,
Tempête est grand frais et pour autant non ouragan
S’il vaut mieux l’éviter, l’anticiper, ou la contourner,
Faut aussi savoir lui faire front, quand on est cerné.
Avant et après tout, grand calme plat est trompeur,
Pendant, le niveau de vagues de mer, est trempeur.
Le vent aurait-il épuisé : souffles, humeurs, enfers,
Où serait-il parti ailleurs pour dévaster des mers,
La porte d’un paradis serait de nouveau ouverte
Voilier bleu, tranquille, trace sur la mer verte.
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Forme
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Évocation
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En cours de tempête,
On a besoin d’un soutien
Moral, avec lampe-tempête
Jusqu’à notre retour au calme.
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Le voilier redeviendra vertical
Comme la lampe et sa flamme,
Et lors un grand calme s’instaure,
À peine brisé par notre sillage léger.
Lampe tempête est faite pour cela,
Quand rien ne marche plus, elle, si :
De nos jours, ce sont piles électriques,
Besoin n’est pas de forme mais de fond.
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Symbolique
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La lampe-tempête est
Lampe à pétrole transportable,
Dont la flamme est protégée du vent.
Il en existe deux modèles améliorés,
À recyclage d’air, le type ancien,
À recirculation d’air chaud,
Aujourd’hui abandonné ;
Dès lors, modèle actuel,
Recirculation air froid,
Est nettement plus efficace.
Les deux modèles sont à mèche plate,
Avec un verre étant plus ou moins bombé.
Source : Wikipédia : lampe-tempête
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Fond
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Évocation
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Le voilier redeviendra vertical
Comme la lampe et sa flamme,
Et lors un grand calme s’instaure,
À peine brisé, par notre sillage léger.
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Symbolique
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Le rectangle que l’on dira horizontal,
Amène un sentiment de forte stabilité,
De calme, de sérénité, et de repos.
Cette forme, symbolique, est paisible,
Et rend votre illustration plus statique,
Elle repose sur son grand côté et s’étale
Sur l’horizon, en mer, en panoramique.
Rectangle horizontal peut aussi donner
Effet de lourdeur, froideur, monotonie.
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Le rectangle vertical
Inspire la puissance, force,
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Le dynamisme, l’assurance,
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la grandeur : son grand côté
le fait apparaître imposant,
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Puissant, grand et représente
Également stature d’homme.
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multi-graf. -symbolique-des-formes
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Fond/forme
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La fin d’une tempête est comme
Celle d’un cauchemar, lancinant,
Permettant au corps de se reposer
Et à l’esprit de repenser à un avenir.
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Contraste est parfois si rapide et fort
Qu’on se demande si on n’aurait pas
Changer de lieu ou même planète
Plus rien ne bouge tandis que
Tout auparavant martelait
Son empreinte sur drisses
Comme chant funèbre.