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Grosse tempête, non seulement
De progresser où vous voulez aller,
Mais elle vous fait peur de sombrer.
Ça fait du bruit, ça bouge de partout,
Vent et mer, deviennent comme fou,
Même plus parler et on ne s’entend,
Impossible modifier le gréement.
S’imaginer disparaitre sans trace
Devient plus fréquent et crasse
On a plus la force de penser,
En un voilier ainsi ballotté.
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Balloté de tous côtés, en un bateau,
En bravant la tempête au vent mauvais
Je m’agrippe au mât comme à un arbre,
Pour ne pas sombrer au fond de l’océan,
Où je navigue, et à vue, et en désespéré,
De vie qui me met, comme en sursis !
Le moindre, mouvement, déplacement,
Me met en danger de tomber… glisser.
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Alors que, le voilier est prêt à chavirer,
Il s’enfonce au creux de grande vague,
Et, submergé par des montagnes d’eau,
Vrille un peu sur lui-même, ou remonte,
La pente pour grimper, jusqu’à sa crête.
Le bruit assourdissant m’étreint la tête,
M’empêche de penser pour y faire face,
Demain, c’est sûr : on aura perdu trace,
Du bateau, et de son occupant, dérouté
Par les forces des éléments, contraires,
Contre lesquels, il ne pouvait… lutter.
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J’aurais dû couler … dû, être, vite, noyé,
Je me demande comment j’ai échappé
À cette mort certaine, cette lutte vaine,
Tant j’avais le corps et l’âme en peine.
Ma survie me surprend, me ravit aussi
Balloté mais pas englouti, par la vague
Tueuse, venue de l’arrière ou par côtés,
Alors même que l’esquif allait chavirer.
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Le seul fait de m’accrocher, à mon mât,
Comme à une vraie bouée de sauvetage,
Et de ne plus bouger, pour ne pas glisser,
M’a sauvé la mise, malgré ma peur bleue.
Peur bleue devant la mer blanche en furie,
Peur bleue, devant mort, comme ennemie,
Peur bleue, devant marre, de souffrir ainsi,
Peur bleue devant mât, vibrant, en sa folie.
Balloté, et de tous côtés, dans mon bateau,
J’ai gardé les yeux ouverts sur … les eaux,
Entre la mort et la vie, espoir au cordeau :
Que temps me préserve, se mette à beau !
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Extensions
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Un roulis, augmenté d’un tangage, rend tout bateau, instable
Lors de s’accrocher au bastingage restera des plus honorables,
Tant vouloir rester et avancer droit, tient impossibilité notoire,
C’est un coup à vomir ses tripes par-dessus ou sur les…hiloires !
Se faire balloter sur un bateau est comme en mauvaise histoire :
Rien de vrai, de cohérent : un coup c’est blanc, un coup c’est noir
En bateau au moins on a un pilier central où s’accrocher, espoir.
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Sur un voilier, on ne titube pas,
On cherche souvent bon équilibre
Lors c’est le bateau qui nous mène
Il faut s’adapter à lui, non l’inverse.
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Auquel cas, c’est sûr, on sera balloté,
En rythmes, en contretemps, toujours,
Ce n’est pas avec la tête qu’on compense
Mais avec le corps, en acquérant réflexes.
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Sinon, gare au mal de mer ou cognements,
Au point que l’on ne tiendra pas longtemps,
Et que l’on se dégoutera d’être sur un bateau
Qui, il faut le dire, vous mène alors en bateau.
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1021 – Calligramme
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B A L L O T T É,
Grosse tempête, non seulement
Elle vous embête et vous empêche
De progresser où vous voulez aller,
Mais elle vous fait peur de sombrer.
Ça fait du bruit, ça bouge de partout,
Vent et mer, deviennent comme fou,
Même plus parler et on ne s’entend,
Impossible modifier le gréement.
S’imaginer disparaitre sans trace
Devient plus fréquent et crasse
On a plus la force de penser,
En un voilier ainsi ballotté.
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D E T O U S C Ô T É S,
Balloté de tous côtés, en un bateau,
En bravant la tempête au vent mauvais
Je m’agrippe au mât comme à un arbre,
Pour ne pas sombrer au fond de l’océan,
Où je navigue, et à vue, et en désespéré,
De vie qui me met, comme en sursis !
Le moindre, mouvement, déplacement,
Me met en danger de tomber… glisser.
.
Alors que, le voilier est prêt à chavirer,
Il s’enfonce au creux de grande vague,
Et, submergé par des montagnes d’eau,
Vrille un peu sur lui-même, ou remonte,
La pente pour grimper, jusqu’à sa crête.
Le bruit assourdissant m’étreint la tête,
M’empêche de penser pour y faire face,
Demain, c’est sûr : on aura perdu trace,
Du bateau, et de son occupant, dérouté
Par les forces des éléments, contraires,
Contre lesquels, il ne pouvait… lutter.
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D A N S M O N B A T E A U
J’aurais dû couler … dû, être, vite, noyé,
Je me demande comment j’ai échappé
À cette mort certaine, cette lutte vaine,
Tant j’avais le corps et l’âme en peine.
Ma survie me surprend, me ravit aussi
Balloté mais pas englouti, par la vague
Tueuse, venue de l’arrière ou par côtés,
Alors même que l’esquif allait chavirer.
.
Le seul fait de m’accrocher, à mon mât,
Comme à une vraie bouée de sauvetage,
Et de ne plus bouger, pour ne pas glisser,
M’a sauvé la mise, malgré ma peur bleue.
Peur bleue devant la mer blanche en furie,
Peur bleue, devant mort, comme ennemie,
Peur bleue, devant marre, de souffrir ainsi,
Peur bleue devant mât, vibrant, en sa folie.
Balloté, et de tous côtés, dans mon bateau,
J’ai gardé les yeux ouverts sur … les eaux,
Entre la mort et la vie, espoir au cordeau :
Que temps me préserve, se mette à beau !
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Forme
Réduction
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Évocation
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Une silhouette d’homme
Titubant et en ayant
Du mal à avancer
En postures ?
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(forme stylisée, rimes égales,
le fond s’approche de forme)
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Lors on titube, on sera souvent
en de très mauvaises postures,
qu’il faudra tenter de rectifier,
ainsi la forme évoque le fond.
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Il est très difficile de se tenir droit,
Sans tenir à quelque chose, en bateau,
Si l’on attrape la danse de saint Guy,
Postures branlantes, on titubera!
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Symbolique
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Le terme « posture »
Renvoie à la réalité du corps :
Une posture est une attitude,
Une façon de se tenir,
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De placer son corps, ses membres
Se tenir debout, penché, raide, détendu.
Mais ce sens initial est lié à la situation
Dans laquelle s’opère cette prise d’attitude.
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Exemple : lors des cérémonies de funérailles,
Il est d’usage de se tenir debout la tête baissée,
Mains jointes, avec un air triste et recueilli,
Et qui agirait autrement, courrait le risque
De se faire remarquer en mauvaise part.
ressources-socius.info/index.php/
lexique/21-lexique/69-posture
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Fond
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Évocation
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Il est très difficile de se tenir droit,
Sans tenir à quelque chose, en bateau,
Si on attrape la danse de saint Guy,
On ne la quittera plus, titubant !
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Symbolique
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«Je restais à tituber comme je l’avais fait
Tout à L’heure, un pied sur le pavé plus élevé,
L’autre pied sur le pavé le plus bas.
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Chaque fois que je refaisais rien que
Matériellement ce même pas, il me restait inutile,
Mais si je réussissais, oubliant la matinée Guermantes,
À retrouver ce que j’avais senti, en posant ainsi mes pieds,
De nouveau la vision éblouissante, et indistincte, me frôlait. »
fr.wikisource.org/wiki/Page:Proust_-_Le_Temps_retrouvé
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Corrélations
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Fond/forme
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Le temps ne se retrouve pas, il est linéaire,
Il n’y a que dans le souvenir qu’on le garde
Être déstabilisé par faux équilibre des pieds
Conduira à retrouver sensation semblable !
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En bateau, on a sensation que sol échappe
Et que tout est branlant, secoué, chaviré.
Au premier temps, on s’accroche, titube
Et plus avec le temps, les mouvements,
L’on s’adapte, n’y fait plus attention,
On court pour lever, affaler voiles.
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C’est en posant le pied sur ponton,
Que sensation déséquilibre revient
Alors que ce dernier ne bouge pas.
Le monde à l’envers, tout de même :
Avoir le pied marin en pleine tempête
Et le pied qui dévisse sur le terre-plein !
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Beau faire : balloté de tous côtés
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Scénario
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Un coup à bâbord, un autre à tribord : un roulis permanent.
Un coup en proue, un autre en poupe : un tangage évident.
Il faut se placer au pied du mât et regarder plus au loin !
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