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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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Mon
Retour
Port attache
Point de départ,
Ma maison sur l’Ile :
Redevenir tranquille,
Ne plus faire le routard,
Qui, partout, parcourt,
La Terre … toute entière,
Sans poser aucune valise.
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Retrouver air atmosphère
De l’automne et de l’hiver,
Où souvenirs s’impriment,
S’effacent ou s’estompent,
Mais mon ile est en lumière
Elle n’est pas dans l’ombre.
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Retour à mon port d’attache,
Retour à mon point de départ,
Retour à la suite des vacances,
Retour enfin vers belle France.
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Je ne suis pas revenu pareil :
Je suis revenu avec merveille,
Dans les yeux et dans le cœur,
Histoires à raconter : bonheur.
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Partir, serait sourire à la vie,
Rester, serait mourir d’envie,
Être quelqu’un autre ailleurs,
Changer pour temps meilleur.
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Je voyage ainsi dans ma tête,
Goûte aussi aux jours de fête,
Car pour se changer les idées,
Rien ne vaut que s’aventurer.
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Risque de ne pas y retourner :
Je ne sais pas si je ferais ce pas
De larguer tout, pour naviguer,
D’un port à l’autre, vie à trépas.
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D’avoir quitté deux mois mon ile,
Temps de perdre contact avec elle :
Grande pour moi, belle, et surréelle,
Ma maison restera mon être, aquatile.
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Le quotidien reprend son rythme prévisible
Succédant à l’envie de tâche visible, invisible.
Reste celle de repartir ailleurs, autre lieu, mer.
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Extensions
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Éternel mythe, retour au point de départ,
Là où l’on a laissé tous ses êtres aimés.
Ce lieu n’est pas qu’un coin de terre,
Il constitue avant tout un réseau
De liens des plus indéfectibles.
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Quel que soit l’issue du voyage,
Qu’il pose bonheur ou problème,
L’envie et voire le besoin de revenir
Se fait toujours sentir, à un moment
Ou l’autre, comme de revoir sa mère.
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Il y a les gens du voyage qui pratiquent
L’itinérance d’un lieu à l’autre, d’un pays
À l’autre et leur patrie serait leur roulotte,
Ou caravane ou camping-car mais jamais
Belle maison, dans une région, quelconque.
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C’est un choix de vie qui aura ses avantages
Mais aussi ses défauts : comment s’attacher
Si on n’a le temps de rester assez longtemps.
J’ai choisi d’aller et venir, partir et revenir,
D’être quelqu’un ici, être un autre ailleurs
Et je m’en porte bien de telles coupures,
De ces ruptures dans mon quotidien.
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Revenir est une action de retour vers c qui est connu, habituel.
Quand il s’agit de se poser, retour vers sa résidence principale :
Ce n’est pas comme bernique à son rocher, bateau à son ancre,
C’est revenir capitaliser ses souvenirs et reprendre de l’énergie
En ce sens retour du voyage permet de refaire la valise départ.
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Fragments
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Qui dit départ, dit retour, sauf aller simple
Qui signifie déménagement ou non-retour.
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Plupart du temps on revient même endroit,
Dans sa ville, appartement, maison, son île.
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Figuré, le milieu, appelé point de non-retour,
Il devient certain de ne plus pouvoir revenir.
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Pour atteindre mon ile, il faut franchir un pont
Il agit pour moi, comme un sas avec continent.
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Tout au large de mon île, il y a un petit phare,
Appelé des Triagoz, qui l’éclaire, toutes nuits.
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Si je vois le pont d’un bout, phare de l’autre
Je sais que je suis bien de retour chez moi.
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C’est comme s’il y avait deux lumières :
L’une, dans ma tête ; autre, atmosphère.
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Là, dans mon île, ma maison, je souffle :
Repos et tranquillité me feront grand bien.
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Rassurez-vous, je ne suis pas comme marin :
Je passe la plupart de mon temps… chez moi.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme
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Mon
Retour
Port attache
Point de départ,
Ma maison sur l’Ile :
Redevenir R tranquille,
Ne plus faire E routard,
Qui, partout T parcourt,
La Terre O toute entière
Sans poser U ses valises,
Retrouver air R atmosphère
De l’automne * et de l’hiver
Souvenirs ou D s’impriment
S’effacent ou E s’estompent.
Mais mon ile * est en lumière
Elle n’est pas * dans l’ombre.
.
Retour * * à mon port d’attache,
Retour * * à mon point de départ,
Retour * * à la suite des vacances,
Retour * * enfin vers belle France.
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Je ne suis V pas revenu pareil :
Je suis revenu O avec merveille,
Dans les yeux et Y dans le cœur,
Histoires à raconter A bonheur.
Partir, c’est sourire G à la vie,
Rester, c’est mourir E d’envie,
Etre quelqu’un autre * ailleurs,
Changer pour temps D meilleur.
Je voyage ainsi dans A ma tête,
Goûte aussi aux jours N de fête,
Car pour se changer les S idées,
Rien ne vaut que s’aven * turer.
Au risque de ne pas y re * tourner
Je ne sais pas si je ferais M ce pas
De larguer tout pour O naviguer,
D’un port à l’autre N vie à trépas !
D’avoir quitté * deux mois mon ile,
Temps de I perdre contact avec elle :
Grande L pour moi, belle, et surréelle,
Ma E maison restera mon être aquatile.
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Le quotidien reprend son rythme, prévisible
Succédant à l’envie de tâche visible, invisible.
Reste celle de repartir ailleurs, autre lieu, mer.
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Forme
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Évocation
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Une tour,
Une plateforme,
Et grosse lanterne
Un phare… c’est sûr.
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Évocation
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Est-ce qu’y aurait pas, deux phares,
Balises, tourelles, identiques :
En tous cas chacun reconnait le sien,
Sa lanterne lors il est sur son ile.
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Symbolique
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La lanterne
Symbole de connaissance
Et d’intelligence, celle qui éclaire
Le monde des hommes dès lors elle abrite
Le feu fragile et sacré, celui qu’il faut préserver.
La lanterne contient la lumière individuelle
Qui peut se transmettre, elle nous guide
Et peut guider les autres et lorsque
Nous en rêvons, elle représente
L’intelligence lumineuse
D’une personne précise.
Sa pensée nous éclaire.
tristan-moir.fr/lanterne
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Fond
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Évocation
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Est-ce qu’y aurait pas, deux phares,
Balises, tourelles, identiques :
En tous cas chacun reconnait le sien,
Sa lanterne lors il est sur son ile.
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Symbolique
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Symbolisme phare
Demeure très positif.
Il représente la lumière
Qui guidera les hommes.
Phare indique
Une direction
Et un sens sacré.
À l’instar de la tour,
Il affirme sa verticalité.
Cette construction possède
Cependant un sens opposé
Puisqu’elle est faite pour être vue
Alors que la tour est faite pour voir.
Le phare demeure porteur de lumière.
Modifié, source tristan-moir.fr/phare
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Fond/forme
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Un phare avec une petite lanterne
Constitue un repaire pour repaire,
D’autant quand il s’agit de son ile :
Et ainsi forme et fond se confondent.
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Lumière connue, peut éclairer ma lanterne,
Ne serait-ce qu’en faisant appel au souvenir
D’un vrai repère pour joindre mon repaire !
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En l’occurrence, mon Ile-Grande bretonne,
Ou le calme et la sérénité d’un tel paradis
Me porte, chaque fois, à vite y revenir
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Avec envie de n’en jamais repartir
Jusqu’à ce que l’appel du large,
Résonne à nouveau à l’oreille.
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