261 – La belle de Cadix, statue face à l’océan

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La belle de Cadix

Évoque, pour les uns

Une chanson de Mariano,

Pour d’autres, une opérette,

Pour d’autres, une fille ingénue

Et pour moi, une statue de Gadès.

Mots pour quatre interprétations !

Ici la belle ne regarde pas l’homme

Mais la mer lors elle le lui a pris

Comme une mégère voleuse

Et elle scrute l’horizon

Avec espoir bon.

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Près du port debout en front de mer

Elle offre sa nudité, son regard sincère

Au vaste océan et au marin qu’elle attend

Plantureuse, prête à combler…tout amant !

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Son amant, c’est la mer, elle le lui a tout pris,

Mais elle espère encore un vrai amour de lui :

Lors promis venir chercher … sa sirène chérie,

Pour qu’en leur lit les poissons se multiplient !

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Solide comme le roc, splendide comme coque :

Elle scrute loin paysage, en cachant son visage.

D’une main, levée, elle voit  l’infini, qui  évoque

Celui qui part, revient, surnage, fait  naufrage.

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Dans son dos,  les tenant, en son autre main,

Ses vêtements, drapés, qu’elle n’osera jeter :

Dernier sursaut de pudeur ne cachant rien,

Prête à reprendre ce qu’elle a pu dévoiler !

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Fille ou femme, emblématique, de Gadès,

Dont  j’ignore tout, sinon qu’elle est belle,

Et de Cadix, Dieu que sa pose  interpelle,

Pas séduction osée et cependant, déesse.

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Déesse de cœur, de générosité et fidélité

Des  valeurs,  trop   souvent  vilipendées,

Plantée là, sur son  socle, pour l’éternité,

Elle veillera sur l’océan … de ma pensée.

 .

Ah c’est sûr, rien à voir avec la chanson

Mariano où : elle a des yeux de velours,

Mais, même  si elle ne  danse  en  rond,

Tous les Cadixiens l’aimeront toujours.

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Extension

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Des statues, peintures, dessins de marins,

De marines, regardant la mer, il y en a plein.

On y décèle toujours une certaine attente

Une certaine angoisse de ne plus revoir

Celui qu’on aime et sans nouvelles.

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La plupart du temps, les femmes,

Sont entourées d’enfants, tandis que

Maris et pères se battent contre océans.

Ici, c’est une femme, grande, belle et nue,

Et l’on ne sait guère si elle regarde l’océan,

Avant de s’offrir à lui, ou s’apprête à revoir

Quelqu’un qui revient et, par anticipation.

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Aucune  légende, à ses pieds, ni ailleurs,

Ne le précise ni même ne le commente,

Laissant libre cours à son imagination

Pour se bâtir un bref ou long roman.

Peut-être est-elle enfant de la mer.

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Cadix, ville espagnole s’il en est mâtinée d’esprit maure

Une ville très colorée dont le centre est un musée vivant,

Par ses architectures et jardins et ses échoppes bigarrées

L’espace le long du front de mer contraste avec la densité

Des rues et ruelles au centre de la ville, autour cathédrale,

On aime à s’y promener ou à flâner, le corps, l’esprit léger !

On s’attend à voir troupes musiciens, danseurs, s’y exhiber.

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J’ai longtemps cherché le nom de la statue

Et si elle représentait femme, ayant existé,

Selon l’article documenté dans Wikipédia,

Gadès est le nom de la ville actuelle Cadix.

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 « La ville disposait de deux centres urbains,

 L’un dans les îles et l’autre dans le continent

D’où le nom de Gadès signifiant «jumeau».

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Bon, je croyais une femme, et j’ai tout faux :

Qu’importe, mon imaginaire m’aura ébranlé,

À la vue de cette statue qui regarde l’horizon :

Que cherche-t-elle, que voit-elle : son jumeau !

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261 – Calligramme

 .

La belle de Cadix

Évoque, pour les uns

Une chanson de Mariano,

Pour d’autres, une opérette,

Pour d’autres, une fille ingénue

Et pour moi, une statue de Gadès.

Mots pour quatre interprétations !

Ici la belle ne regarde pas l’homme

Mais la mer lors elle le lui a pris

Comme une mégère voleuse

Et elle scrute l’horizon

Avec espoir bon.

.

Près du port debout en front de mer

Elle offre sa nudité, son regard sincère

Au vaste océan et au marin qu’elle attend

Plantureuse, prête à combler…tout amant !

.

Son amant, c’est la mer, elle le lui a tout pris,

Mais elle espère encore un vrai amour de lui :

Lors promis venir chercher … sa sirène chérie,

Pour qu’en leur lit les poissons se multiplient !

.

Solide comme le roc, splendide comme coque :

Elle scrute loin paysage, en cachant son visage.

D’une main, levée, elle voit  l’infini, qui  évoque

Celui qui part, revient, surnage, fait  naufrage !

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STATUE

Dans son dos,  les tenant,  *  en son autre main,

Ses vêtements, drapés,   *     qu’elle n’osera jeter

Dernier sursaut de pu  L   deur ne cachant rien,

Prête à reprendre ce    A   qu’elle a pu dévoiler !

*

Fille ou femme em       B   blématique de Gadès,

Dont  j’ignore  tout      E   sinon qu’elle est belle,

Et, de Cadix : Dieu      L  que sa pose interpelle,

Pas séduction osée      L   et cependant, déesse.

E

Déesse de cœur, de     *    générosité et fidélité

Des valeurs,   trop      D    souvent vilipendées,

Plantée là sur son       E   socle pour l’éternité,

Elle veillera sur l’        *   océan de ma pensée.

C

Ah c’est sûr, rien        A    à voir avec chanson

Mariano où elle a       D    des yeux de velours,

Mais, même  si elle     I     ne  danse  en  rond,

Tous les Cadixiens      X    l’aimeront toujours.

 FACE    À    L’OCÉAN

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Forme

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Réduction

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261 4

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Évocation

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Un flacon avec un bouchon,

Un petit personnage en Lego,

Une tête, un corps, des jambes :

On pourrait  y voir  une statue ?

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La statue d’une femme nue,

Scrutant à fond l’horizon de la mer,

Elle semble attendre son compagnon.

Pourquoi nue : nature ou érotisme !

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Symbolique 

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La sculpture est antérieure aux mots

Comme le rappelle bien Michel Serres,

Est plus difficile à interpréter qu’un texte,

Elle résiste au sens propre, sens figuré.

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Elle dérive du rocher, de la pierre

Ou du pétrissage de matières

Plus malléables comme la terre.

Fait partie de la masse qui la conditionne

En ce sens, elle relève du regard et toucher.

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La statue reste, dans  l’imaginaire collectif,

Au croisement du maternel et du phallique,

Par la masse métaphore de l’inconscient,

Façonnée, travaillée par le sculpteur.

cairn.info/revue-topique

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Descriptif

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261 – Statue belle de Cadix face à l’océan

Alignement central   / Titre droit  /  Thème    arts

Forme anthropo /Rimes égales /Fond accordé à forme

Symbole de forme : statue   /   Symbole de fond : érotisme

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Fond

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Évocation

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La statue d’une femme nue,

Scrutant à fond l’horizon de la mer,

Elle semble attendre son compagnon.

Pourquoi nue : nature ou érotisme !

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Symbolique 

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Si le terme érotisme

Parle à tout le monde,

Peu  de personnes  sont

En mesure  de  le définir.

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Point de convergence entre

La séduction  et  l’acte sexuel,

L’érotisme n’est pas à confondre

Avec  la pornographie,  pornochic.

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Car  si la pornographie  montre tout,

L’érotisme, lui, se contente de suggèrera

Tout ce qui aurait trait   à un acte sensuel,

À l’amour physique et à la relation sexuelle

De manière glamour  et pleine  de charme.

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Terme érotisme est d’ailleurs issu du grec

« Eros », connu comme Dieu de l’amour.

marieclaire.fr/,erotisme,20256,689727.asp

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Corrélations

Fond/forme 

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Une statue est plus qu’une matière,

Une statue est plus qu’une forme,

Une statue est  comme symbole,

Portant un message de beauté

De fierté et parfois d’amour,

Enchâssé, pour toujours !

Elle aura l’air bien mort

Et  pourtant, un cœur

Bat en son intérieur.

 .

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Un dos très érotique  

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Scénario 

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La statue de Gades sur son socle, dans son environnement marin ;

Une rue commerçante  Cadix, boutiques de fringues espagnoles ;

Vue de  Cadix avec sa baie, sa cathédrale et ses maisons basses.

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