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Visuels scénario
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Une très belle sirène et qui ne cache
ni ne gâche, ses charmes, seins nus :
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on dirait qu’elle tente de s’échapper
de sa condition, confinée, en proue,
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pour aller retenter de séduire Ulysse
attaché ferme, pied du mat bateau !
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Textuel calligramme
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- Une sirène, chacun sait que, ça n’existe pas, sinon à ce conte là, on sera vite refait. Mais rien n’empêche de vous l’imaginer, en outre, qui plus est, proue d’un voilier et, puis, un marin, fatigué et fourbu, peut avoir la vision d’une sirène à son mat. Mais qui attachera l’autre et par quoi : l’histoire ne le dit pas, donc à vous d’imaginer ça. La mienne ne tient pas debout et pourtant sa voix m’ensorcelle, comme fou d’elle jusqu’à la rejoindre pour tout. Une sirène en figure de proue allonge figure de jouvencelle, incarnant, bien, peu ou prou, image que l’on se fait d’elle ! Un marin en figure de poupe, tenant debout, un jouvenceau et sa démarche, qui chaloupe, de long en large de ce bateau. Entre les deux, se trouve quoi : un même élan, des plus beaux, qui les rapprochent par l’émoi, mais à distance beaucoup trop. Rêve de se trouver, pied de mât, pour le pratiquer de haut en bas et voici que le marin s’y attache, que voix de sirène, l’en détache ! Celle-ci l’emprisonne en ses bras, lors lui ses lèvres étouffe sa voix. Voilà comment, ce sortilège levé, une poupe et proue se sont aimés.
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Textuel extension
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- La sirène est, en soi, ou pour nous, une métaphore de la séduction forcée dès lors, qu’à son chant, on ne peut lui résister en aucune manière sauf à se boucher les oreilles et s’attacher pieds et bras. C’est aussi une métaphore de l’attraction incontrôlée et de d’autant qu’on ne voit que sa tête et pas ses pieds. Il y a comme une tromperie sur la marchandise si on se marie avec elle d’un côté et une punition pour avoir manqué à ses principes d’éloignement, de l’autre. Quoiqu’il en soit où bien l’amour lui rend ses jambes ou bien elle attire son amant au fond de l’océan. Il y aurait donc deux faces et deux apparences de la petite sirène, l’une en femme et l’autre en poisson et une troisième quelque peu indéterminée et prisonnière de ses fantasmes. « Les sirènes étaient représentées, chez les Grecs, avec « un corps d’oiseau et une tête de femme, et jamais avec un corps de poisson comme dans les mythes nordiques » Citation Wikipédia, Sirène, mythologie grecque Ce qui en fait une autre variété hybride beaucoup plus aérienne qu’aquatique. Sirène, si reine, qui règne sous la mer et les cœurs de marins : leurs séductions amoureuses sont-elles sincères, bienveillantes et même si l’on est sûr à présent, qu’il s’agit bien d’une légende. Qu’est-ce qui me dit que dans le rêve je n’en suis pas prisonnier En tous cas dans l’inconscient tel cauchemar reste bien ancré au point qu’imaginaire nocturne me force comme à penser qu’un bon nombre de femmes pourraient bien les imiter en cherchant autre compensation que celle, sexuée ! Pourquoi une sirène s’acharnerait à vouloir séduire à tout prix un humain alors que Triton, fils de Poséidon et d’Amphitrite, est divinité marine mineure de la mythologie grecque. Lors s’ils seraient bien l’équivalent masculin des sirènes, elle n’a qu’à se marier avec l’un d’entre eux, au fond ! D’accord, mais que deviendrait alors le conte qui nous émotionne au plus haut point. On revient aux sources, celles d’Homère sauf que c’est Ulysse, attaché au mât et que les sirènes sont des oiseaux et qu’en plus elles lui chantent.
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Textuels symboliques
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Sirènes
- Évocation de forme : Monstres de la mer, avec une tête et une poitrine de femme, le reste du corps étant d’un poisson ou d’oiseau, selon les légendes, les sirènes séduisaient les navigateurs par la beauté de leur visage et par la mélodie de leurs chants, les entraînaient dans la mer pour s’en repaître. Comparant la vie à un voyage, les sirènes figurent les embûches nées des désirs, des passions. Créations de l’inconscient, rêve fascinant, terrifiant, autodestruction désirs.
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Femmes
- Symbolique de fond : Tout le XIXème siècle est imprégné d’images négatives de la femme, véhiculées par la littérature et les arts. Ce contexte se reflète en la peinture symboliste en laquelle s’opposent, cohabitent, deux visions de la femme : l’une idéalisée et asexuée, séraphique, androgyne ; l’autre … castratrice, fatale, mante religieuse. Et si l’art symboliste révèle ainsi un nouvel érotisme sulfureux, parfois fétichiste, sadique ou satanique, liant Éros et Thanatos, il illustre aussi l’ambiguïté des rapports entre l’homme et la femme et annonce la recherche de nouvelles identités sexuelles. julien.gadier.free.fr/femmemain
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Corrélations > Légendes, formes, voix, enchantement, dévorer
- Liens fond/forme : Femmes ou oiseaux, qu’importe, le charme des sirènes ne sera pas dans leurs formes mais leurs voix qui vous enchante, vous ensorcelle et jusqu’à ce que vous vous fassiez épouser et voire dévorer par elles : un destin bien tragique, s’il en est. En bref, mieux vaut s’en méfier !
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