.
Originaux : poème, extensions, fragments
.
Poème
.
Être là puis ailleurs,
Écouter, sans entendre,
Parler pour ne rien dire :
Toute la question serait là
Au fond … je n’existe, pas !
Même, en faisant l’amour,
Joue contre joue : c’est fou !
Tu ne parleras plus, avec moi,
Et tu m’ignores au fond de toi.
Tu seras ailleurs c’est sûr et où ?
Et tu m’échappes, lors je t’attrape.
.
Avec qui, avec quoi, me trompes-tu :
Peut-être simplement ton propre ennui.
Lors tu m’échappes, tu es ailleurs mais où.
Tu es là, tu n’es pas là, n’existe pas c’est fou,
Au point je me demande si tu n’es… fantôme
Tant, absence physique tu en as symptômes.
.
Quand je te parle, tu m’écoutes d’une oreille,
Quand je te fais l’amour, tu me vois, d’un œil,
Je ne sais où tu es, mais ce n’est en rien pareil,
Aux fois où tu auras pris les devants : merveille.
.
Qu’importe états d’âmes : en absence, tourment,
Tant que cela n’empêche pas d’être bons amants,
Qui sont conscients de ce qu’ils sont et qu’ils font,
En une relation duelle qui ne tourne plus en rond.
.
Si esprit se projette sur un désir inconnu, interdit :
Me parait clair qu’il est plus attiré que, par moi, ici,
Dans bien des cas la superposition se fait en fusions
Des corps alors que les deux esprits sont en fissions !
.
La confusion serait-elle prémisse de compromission,
C’est à chacun de répondre, lui-même, à la question.
Divorce cérébral serait-il état normal, des plus banals
À vous, encore, l’avouer, le cacher pour le bien, le mal.
.
Extensions
.
Quand tu m’échappes, tu es ailleurs, mais où !
Je ne pénètre alors que ton corps en un lit
Dont l’esprit plane en son ciel obscurci
Sans savoir pourquoi ni pour qui !
.
Je peux aussi bien croire que tu
Te concentres ou te décentres
Mais certains frémissements,
Bien qu’involontaires, de ta part,
Me mettent en voie de savoir si tu penses
Réellement à moi, en dépit des apparences.
.
Comme en musique, si nombre instruments
Se mettent à produire mêmes harmoniques
Se renforçant par rythmes et par tonalités.
On peut, se tromper de partenaire,
Mais pas se tromper soi-même.
.
Si, pendant qu’on est avec l’un,
On pense à l’autre, et réciproquement,
Il y a comme un blême, à devenir schizophrène
Mais là, je ne suis plus certain que j’aime l’autre,
Quel qu’il soit : en définitive et en réalité, que moi !
.
On peut s’échapper de multiples manières
Comme faire un long voyage avec long séjour
Décrocher son téléphone et même son ordinateur
Derrière des lunettes noires pour ne pas être reconnu
Quoiqu’il en soit, quelqu’un qui n’est pas là est ailleurs !
.
Être là sans y être, en pensant à tout et à rien,
Ou à quelque chose qui nous tracasse, taraude
Ou pire : à quelqu’un ou à quelqu’une d’autre,
Peut arriver de temps à autre : si c’est fréquent,
Le ver est dans le fruit, l’écorce, un jour, cédera !
.
Ailleurs peut être : n’importe où, n’importe quand,
Sans parler n’importe comment pour n’importe quoi.
Être à cent pour cent, avec son partenaire, en l’amour,
Est la première des preuves qu’on l’aime en lui-même,
Tant l’autre, s’il s’en aperçoit, s’échappera à son tour.
.
Fragments
.
Quand rien ne va plus, on peut s’échapper
Bien ailleurs
Tout autant qu’on peut rester et se refugier
En son intérieur.
.
On ne se parle, on ne fait plus rien ensemble
Et l’on prend peur
Que fin de la relation amoureuse s’approche
Et tout en pleurs !
.
Foyer est dernier endroit on l’on se sent bien,
Espace protecteur
Quand il est éteint, qu’il ne nous dit plus rien,
Devient comme menteur
.
Le silence et le retrait, l’indifférence et le rejet
N’apporte aucun bonheur
Le dialogue, le conflit ouvert, la dispute amère
Bien plus constructeurs.
.
Si on s’enterre à devenir citadelle imprenable
On court vers le malheur
Arrive qu’un jour qu’il est beaucoup trop tard
Pour reprendre couleurs.
.
Graphiques : calligramme, forme et fond
.
Calligramme
.
Être là et ailleurs,
Écouter, sans entendre,
Parler pour * ne rien dire :
Toute la ques * tion serait là
Au fond : je L n’existe, pas !
Même, en O ayant amour,
Joue contre R joue, c’est fou,
Tu ne parleras S plus, avec moi,
Et tu m’ignores * au fond de toi.
Tu seras ailleurs * c’est sûr et où ?
Et tu m’échappes, T lors je t’attrape,
Avec qui, avec quoi, U me trompes-tu :
Peut-être tout simplement * avec ton propre ennui.
X
Lors tu m’échappes, je dirais * que tu es ailleurs et où.
Tu es là puis tu n’es pas là T E je n’existe pas c’est fou
Au point je me demande ‘ ¤ S si tu n’es un fantôme
Tant, absence physique É ¤¤¤ * tu en as symptômes.
Quand je te parle, tu m’ C ¤¤¤¤¤ A écoutes d’une oreille,
Quand je te fais l’amour H ¤¤¤¤¤¤ I tu me vois, d’un œil,
Je ne sais où tu es mais A ¤¤¤¤¤ L ce n’est en rien pareil,
Aux fois où tu auras pris P ¤¤¤ L les devants : merveille.
Qu’importe états d’âmes : P ¤ E en absence, tourment
Tant que cela n’empêche E U pas d’être bons amants
Qui sont conscients de ce S R qu’ils sont et qu’ils font
En une relation duelle qui * S ne tourne plus en rond.
:
Si esprit se projette sur un O désir inconnu, interdit :
Me parait clair qu’il est plus Ù attiré que, par moi, ici,
Dans bien des cas la superpo ? sition se fait en fusions
Des corps alors que les deux * esprits sont en fissions !
La confusion serait-elle pré misse de compromission
C’est à chacun de répondre lui-même à la question.
Divorce cérébral serait-il état normal et des plus banals
À vous, encore, l’avouer, le cacher pour le bien, le mal.
.
Forme
.
.
Évocation
.
S’échapper, c’est simple,
Sauf en faisant l’impasse
Sur son foyer de chaleur
Humaine, essence familiale.
.
.
Une fois enfermé, en un tel endroit,
En un foyer rendu chaud,
Comment s’en échapper, sinon en
Se transformant en fumée !
Le foyer désigne, en même temps,
Poêle, âtre, cheminée de la maison
Et couple et enfants, qui y résident
Tant forme et fond se confondent !
.
Symbolique
.
Feu brûlant en un foyer
Est une image qui rassure,
En apportant un sentiment
De sécurité, voire de bien-être.
.
Ce rêve d’un foyer tranquille est
Une compensation pour apaiser
Contrairement au rêve incendie
Qui envoie un message d’alerte.
.
Le feu de la cuisine transforme
Du cru en cuit : c’est une image
Alchimique qui représentera un
Changement profond, bénéfique,
Chez le rêveur ou bien la rêveuse.
Psycho/Interpretation-des-reves/Rever-
d-un-feu-de-bois-notre-interpretation
.
.
Fond
.
Évocation
.
.
Une fois enfermé, en un tel endroit,
En un foyer rendu chaud,
Comment s’en échapper, sinon qu’en
Prenant la porte pour de bon !
.
Symbolique
.
La
Symbolique
Sociale, intime et
Personnelle du foyer et de ses
Environnements fait l’objet d’études
Théoriques tout aussi bien que pratiques.
.
Maison constitue, pour l’homme,
À la fois le «ven tre protecteur»
Et la «sécurité primordiale»
Elle représente son berceau,
Sa citadelle et son cosmos.
.
Elle est l’une des grandes puissances d’intégration
Pour les pensées et les souvenirs, selon Bachelard,
Alimentant et les rêves de l’homme et ses rêveries !
Source : theses.univ-lyon2.fr/documents/getpart.php?id=lyon2
.
.
Fond/forme
.
Foyer pour… toit,
Et foyer pour moi,
Pour me chauffer,
Pour me protéger ;
Pour être ensemble,
Au coin de cheminée,
Qui ronronne, chaleur
Et nous, de bon plaisir,
Sauf lors tu t’échappes ;
Comme la fumée en l’air,
Ou que tu prends la porte !
.