662 – Je n’étais rien, devenu tout, à nouveau rien

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Visuels suggestion de scénario

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Rien et tout ne s’opposeraient

pas dans une même personne.

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Il faudrait bien s’apprêter à n’être

souvent, tout d’un coup, plus rien.

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Rien n’est possible lors on a été

tout et qu’on est redevenu rien.

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Textuels calligramme / extensions

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  • £  On n’est jamais rien pour l’aimé et l’on n’est jamais tout non plus, juste une fausse impression mais qui compte plus que la réalité. Impression, image on l’aura été, le tout est de pouvoir les garder vivant parce que mort, terminé, sauf en ce domaine, ressuscité. Amour destructeur, constructeur, soit tour à tour,  même temps : par définition, ne cesse de nous tromper, se tromper. Je n’étais rien puis je suis devenu tout et, de nouveau, rien : c’est le scénario bien connu d’un bon nombre de rencontres qui se déroulent en ces trois temps comme en un théâtre vivant. Ce qui nous a fait du mal nous aura fait du bien, au final, lorsque nous étions serrés l’un dans l’autre, ou tout contre. Il n’y a rien à regretter, pas même de s’être abandonné. Je n’étais autre qu’une belle image sur laquelle tu as projeté un être qui te plaisait et correspondait le mieux à tes désirs, l’imaginaire nourrissant ta pensée et émotions. Puis tu es entré dans ma vraie réalité, loin de tes soupirs, et mon image, comme en un miroir déformant, s’est brisée et tu n’as pas eu assez de courage pour recoller les morceaux. A force de rechercher en moi le parfait amour ou de le projeter à partir de toi et de tes fantasmes, tu t’es porté à croire qu’il suffisait d’orgasmes communs pour que nos liens se rétablissent pour toujours en notre bulle protectrice. Si je n’étais rien, puis devenu tout, et puis soudain plus rien, c’est que je me suis trompé sur toi, sur tout et tout le temps ! La faute à qui : à personne, à notre aveuglement qui fait que j’ai pris pour acquis de virtuels liens. L’on s’aime en fait plus ou moins, en partie et jamais tout, tout est toujours à refaire, tout est sans cesse à reproduire : une partie est donnée au départ, une autre à reconstruire. L’amour est l’histoire de croire en une histoire de fou qui cumule des rencontres, des essais, des échecs, des erreurs ! L’amour bâtit les bases de son futur malheur ou bonheur. Il n’est de pire illusion que de se dire qu’on l’avait trouvé : l’amour, par définition, ne cesse de nous happer, tromper. S’être trompé est une chose ; une autre est d’en être certain ;  une troisième est de l’avouer à l’autre ; la dernière est de le larguer, avec un message court et sans appel, avec droit de réponse acceptée mais comme s’adressant déjà à votre ombre, perdue dans le lointain.

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  • & Combien de personnes, pourtant montées sur leur piédestal, en ont été descendus, de leur vivant,  sinon après leur décès ? A un moment, elles sont servies de modèles, guides, prophètes, et puis, les temps changeants et les opinions en faisant autant,  elles ont été reniées, démolies, exclues de la vue, de l’histoire ! Il en est de même en amour, au sujet des célébrités, adorées, avant d’être ignorées, ou pires, vilipendées, tels des chiens. Et il en est de même quand on a été tout, pour quelqu’un, et que soudain, on devient rien, pas même souvenir.

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  • # Cela n’est pas vrai qu’on est tout,  ni qu’on est rien, on demeure, toujours, quelque chose entre les deux, on bouge comme curseur, entre bonheur et malheur,  parfois à cause des autres, mais parfois de soi-même. Cela veut dire, en somme, qu’on se sur ou sous-estime. Quant à savoir pourquoi, et sur quels critères objectifs, il faudrait que j’en parle à mon docteur  ou à mon psy, qui me diraient : vous de juger là où vous vous situez !

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Textuels symboliques et corrélations

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Piédestal

  • Symbolique de forme : Un piédestal est un support, isolé qui sert à recevoir une colonne ou une statue, un buste et voire un grand objet d’art ; voire d’ornement : vase, candélabre, stèle, fontaine. Lorsqu’une personne idéalise quelqu’un, de façon  exagérée, on utilise l’expression : «Mettre sur un piédestal». et,  à l’inverse, « descendre quelqu’un  de  son  piédestal » est être déçu en regard de l’image positive qu’on avait de cette personne. Modifié, source : Wikipédia

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Déboulonnage

  • Symbolique de fond : « Le déboulonnage de statues, c’est de la violence symbolique », nous explique Françoise Vergès, même pas de la violence passée », mais guidée par des injustices ou discriminations ressenties au-delà de l’existence de  certains  monuments.  Ce qui est critiqué en actions de déboulonnages est la prépondérance d’une partie de l’histoire par rapport à une autre. « Nous ne pouvons pas nous sentir français dans  un pays qui célèbre l’esclavagisme, ce n’est pas possible » dit Louis-Georges Tin.    bfmtv.com/societe/antiracisme-statues

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Rien > à terre, plus bas que terre, représentation, exagération

  • Liens fond/forme : Rien ne serait pas être considéré comme étant à terre, au ras du sol mais, carrément, plus bas que terre. Lors tout est être mis sur un piédestal, couvert de vertus ou de louanges jusqu’à représentation stratifié. Des deux côtés, sûr, y a de l’exagération ! On est souvent quelque chose entre les deux ni totalement intelligent, courageux… idéal, ni totalement idiot, asocial, peureux, animal.

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