1041 – Le voyage humain commence lors on se croit

<<  Poème et calligramme

.

Textuels : poème, extensions, fragments

.

Textuel poème 

.

  • Notre voyage humain commence lors on se croit arrivé, se poursuit ou recommence sans fin : pas terminé tant qu’on est en vie. Il faut être mort pour déposer ses bagages, ses projets de voyage et renoncer à soi-même ! Une croyance, pari que l’on se crée ou que l’on subit. Le voyage peut se prolonger longtemps, s’arrêter n’importe où et quand. Peut-on se dire suffisamment préparé dans le premier cas, qu’on attend l’issue dernière pas souvent dans le second ! Renoncer à soi-même pour se fondre dans le Tout du Cosmos d’où l’on vient (Bouddhisme) ou se réincarner dans une vie future sous une forme non définie par avance mais dans tous les cas méritée (Hindouisme) : vérités promues par les religions orientales tandis que religions occidentales nous prêchent le Paradis. Une fois admis, accepté, une forme ou autre d’éternité, néant, que reste-t-il à vivre ! L’essentiel, l’amour des autres, du monde, réenchantent-ils nos effrayants événements. La grande aventure humaine n’est-elle pas de conquérir tous les territoires à sa portée mais aussi et en même temps et dans un même élan, de dépasser sa nature et son origine animales non pour se déifier mais, simplement, s’humaniser.

.

Textuel extensions

.

Si un homme peut représenter un peuple c’est parce que le peuple fonctionne comme un homme, en valeur, solidarité.  Chaque homme est seul, au moment de naitre et de mourir ! De donner la vie à un être c’est lui donner aussi la mort et c’est  en plus à lui seul de l’affronter sans qu’il l’ait choisie, désirée, fixée. Mais seul, l’est-on vraiment, l’a-t-on jamais été, le serons-nous ! Seul au milieu de tous est injonction paradoxale, oxymoron. Il nous est impossible de vivre seul, sauf à l’être sur une ile déserte et totalement coupé, ignoré du monde entier. Ce qui n’a plus guère alors de sens puisque exister, ça l’est pour les autres. Le voyage peut être extérieur et la joie et le malheur des autres rejaillit sur nous comme amplificateur de nos propres humeurs et en changeant d’endroit, on change d’atmosphère, de misère.  Le voyage peut être intérieur et la joie ou le malheur consiste alors à savourer le chemin parcouru ou à détester son recul où tout est à recommencer comme s’il s’était agi d’un faux départ. Extérieur, intérieur, témoin, acteur : autant d’arrivées, sans fin !  Arrivé, oui, peut-être, mais où : la vie ne vous le dira pas ! Il faut d’urgence repartir le voyage ne fait que commencer. On est arrivé quand on doit s’arrêter et cela définitivement. De quel voyage s’agit-il et vers quelle destinée : voyage de fourmi en cohorte en l’immensité de la Planète ! Un jour sans fin, un voyage sans fin, une belle vie sans fin, après sa mort : éternité, une promesse de religiosité qui nous conduit à croire  que tout peut toujours recommencer. Pourquoi pas puisque ça ne coute rien d’y adhérer comme le pari de Blaise Pascal mais en attendant de le vérifier, on fait quoi : on se lamente de notre sort sur terre purgatoire ou on bâtit, réalise un projet qui nous tient à cœur et dont l’on sera certain, au moins, d’en bien profiter et après, vogue la galère, si une autre vie commence !

.

Textuel fragments

.

  • Voyage humain commencerait là où il se termine, on aura trouvé un sens quelconque à toute notre vie.  On a franchi une marche de son escalier, on a gagné, pense avoir mérité un trophée, on vise déjà le suivant, tout à recommencer. Idées d’un voyage linéaire ou cyclique, cohabitent dans des croyances religieuses : elles comportent part d’inconnu insolvable. Résurrection botte en touche problème : passage sur terre est comme antichambre, en chrétienté, la vie commence après la mort. En somme, on en serait réduit à croire ce que l’on veut ou ce qu’on nous enseigne, y adhérer sans aucun doute, révision croyance. Il y a aussi les athées ne croyant en rien de divin mais cela ne les empêchera  de se mettre en quête d’une vérité qui aurait une finalité de spiritualité ! On peut gloser à l’infini sur le sens de la vie, sa vie,  en matière de défi et de chance, l’on est bien servi, c’est pourquoi, le définir pour tous, je m’arrête ici.

.

.

Illustrations : visuels, scénario et fiction

.

Visuels 

.

1041 1

.

On se croit arrivé  mais, en fait,

on voyage sur place et on repart,

.

1041 2

et l’on contemple les montagnes,

on se sent si minuscule, inutile,

.

1041 3

.

miroir exotisme pas cher d’ile,

continue à se refléter en nous !

.

.

que l’on voyage,  de manière immobile

ou en marchant : vie, énergie sans fin !

.

Textuels symboliques et corrélations

.

.

Trophée

  • Symbolique de forme : L’objet du trophée peut être symbolique (Une coupe ou une médaille), financier (bon d’achat, chèque), ou un contrat (contrat d’édition). La cérémonie est souvent enjolivée d’un discours, d’une remise de bouquet ou d’une couronne, d’une montée des couleurs (drapeau), de l’exécution d’un hymne national.

 .

Recommencement

  • Symbolique de fond : De nombreux sédentaires, anciens sportifs ayant arrêté le sport, une longue période, voudraient commencer, recommencer  à faire une activité physique régulière. Les premiers ne savent souvent pas comment s’y prendre.  Les deuxièmes vont souvent trop fort, vite, persuadés de pouvoir vite retrouver leur ancien niveau du jour au lendemain. Bouger est  sûr, indispensable, mais il existe un mode d’emploi pour y parvenir… correctement. Magazine/Sport-loisirs-et-voyages/Bouger-pour-sa-sante/Recommencer

 .

Vie > valeurs, victoires, conquêtes, voyages, nulle part 

  • Liens fond/forme : Quels que soient les valeurs des trophées, les victoires seront toujours belles, autant sur soi-même, que sur ses compétiteurs.  Derrière le premier, il y a un second, et si ce n’est à conquérir, à conserver. Le voyage de la vie n’arrive nulle part : le train s’arrêtera, un instant, en gare, avant de reprendre sa destinée et finir par disparaitre dans les brumes du présent qui n’est que passé et ne sera jamais ce qu’il était.

.

<<  Poème et calligramme