412 – A force de te… chercher

Visuels et textuels >> 

.

Poème

.

Pour un autre, je t’aurai zappé,

Tant, selon que mes mots sont dits,

Sont bien acceptés, compris de travers,

Je deviendrai un frère, ou amant, pervers.

Cœur à prendre n’est pas corps à vendre,

Mots dits de travers, à l’envers d’aimer

Lors si ma bouche dit ce qu’elle peut,

Une oreille entend ce qu’elle veut.

.

À force de chercher,

À force de méditer,

À force d’espérer,

Je me suis planté,

Bien planté sur toi,

Comme un arbre fêlé,

Attendant que son bois

Se fende, se soit déraciné.

.

D’aimer, point, vingt soirs,

Serais-je à ce point rabougri

Que le moindre de mes espoirs

En serait, sur le champ, anéanti.

.

Je comprends pourquoi  les gens,

Préfèreront, et de temps en temps,

Coucher, et  peu importe  avec qui,

Plutôt que mourir, seul  et d’ennui

Car pour bien partager sa solitude

Coucher est une chose qui réjouit,

Pour mieux  consoler  sa finitude,

Coucher est la chose qui maudit.

.

Selon que les mots seront dits,

Seront bien, ou mal compris,

Bien acceptés  ou de travers,

On passe pour un vrai frère,

Sinon pour un vrai pervers

Et on change  là, d’univers

D’afficher corps à vendre,

Voire  cœur  à reprendre.

.

J’en connais des milliers,

Qui, à moi, me ressemblent,

Et mes propos, très familiers,

Plus que sûr, les rassemblent.

.

Mes mots … dits  de  travers,

Seront à l’envers vrai aimer,

Et de les mettre  à l’endroit,

Simple : je  ne le  crois pas.

.

La bouche dira ce qu’elle peut

L’oreille entend ce qu’elle veut :

Gestes seront moins trompeurs,

Peuvent mieux assurer bonheurs.

.

.

Calligramme

.

Pour un autre je t’ai zappé,

Tant, selon que mes mots ont dits,

Sont bien acceptés, compris de travers,

Je deviendrai un frère, un amant, pervers.

Cœur à prendre n’est pas corps à vendre,

Mots dits de travers, à l’envers d’aimer

Lors si ma bouche dit ce qu’elle peut,

Une oreille entend ce qu’elle veut.

.

À force de chercher,

À force de méditer,

À force   d’espérer,

  Je me    suis planté,

     Planté,   À    , sur toi,

         Comme     *   arbre fêlé,

             Attendant       F    mon bois

                Se fende soit     O    déraciné.

                     D’aimer, point,      R   vingt soirs,

                        Serais-je à ce point      C     rabougri

                            Que moindre de mes        E         espoirs,

                               En serait sur le champ,      *           anéanti.

                                Je comprends pourquoi       D            les gens,

                                   Préfèreront, et, de temps      E             en temps,

                                    Coucher, et peu importe       *                  avec qui,

                                    Plutôt que mourir, seul        C                  et d’ennui

                               Car pour bien partager       H              sa solitude

                            Coucher est une chose       E              qui réjouit,

                        Pour mieux consoler       R             sa finitude,

                    Coucher est la chose    C             qui maudit.

               Selon que les          H     mots seront dits,

           Seront bien,         E     ou mal, compris,

        Bien acceptés     R    sinon  de travers,

      L’on passe          *      pour, vrai frère,

      Sinon pour        M     un vrai pervers,

      Et on chan        É    ge   là,  d’univers

     D’afficher,        D      corps à vendre,

   Voire cœur       I        à   reprendre.

  Je connais        T      des    milliers,

Et derniers       E     ressemblent,

 Ces propos        R   très familiers,

 Pour sûr, les       *     rassemblent.

Les mots, dits     E     de  travers,

Sont à l’envers    S     vrai aimer,

Et de les mettre   P      à l’endroit,

Simple : je  ne     É    le  crois pas.

La bouche dira    R   ce qu’elle peut

L’oreille entend    E     ce qu’elle veut,

Les gestes sont     R  moins trompeurs,

Peuvent  mieux    *   assurer  bonheurs !

.

.

Forme

.

.

Évocation

 

Un trophée pour un sport féminin

Femme  avec  un ballot sur sa tête,

Femme plantée là lors amour  déçu.

.

.

La forme demeure proche du fond

Dans la mesure où figure de femme,

Convient pour ce thème assez délicat.

.

Évocation

.

.

Femme, amour maltraité, ressent

Comme un poids sur sa tête

Dont elle aimerait bien se débarrasser

Afin de se sentir plus légère.

.

La forme demeure  proche  du fond,

Dans la mesure où figure de femme,

Convient pour ce thème assez délicat

De la recherche d’un amour illusion.

 .

Symbolique 

 .

Certaines femmes

Se plaignent d’être considérées,

Tout en étant aimées, comme des objets

Par leurs partenaires : elles se refusent

D’être un objet pour l’autre,

Mais simultanément, elle le désire

Inconsciemment, accepte tout pour l’être.

.

Cela ne doit pas être forcément assimilé

Avec le masochisme de structure :

C’est la force même de l’amour

Qui peut, dans  certains  cas,

Déclencher fonctionnement

Pervers dans un  couple.

cairn.info/revue-clinique

 .

Descriptif

 .

412 – À force de te chercher, méditer, espérer !

Alignement oblique / Titre serpente / Thème  rencontre

Forme courbe / Rimes égales / Fond accordé à forme

Symbole forme : femme / Symbole fond : déception

.

.

Fond

.

Évocation 

.

412 6

.

Femme, lors d’amour déçu, ressent

Comme un poids sur sa tête

Dont elle aimerait bien se débarrasser

Afin de se sentir plus légère.

Symbolique 

 .

Elle n’approche que des hommes incapables de s’engager.

Il se heurte à des femmes égoïstes qui se servent de lui.

En allant d’amours déçues en amours ratées,

.

L’impression de rejouer la même partition.

«L’amour, sans aucun espoir, ça n’existe

Pas, ça n’existe que dans les romans.

Ce qu’il faut, c’est ne pas faire

De l’attente de l’amour

Le but de votre vie,

Attendre éternellement qu’il arrive. »

La Mouette (1896) Anton Tchekhov.

 .

Fond/forme 

 .

Femme est objet de toute attention

Comme de toutes manipulations, abus,

Son statut dépendra du pays où elle vit,

Et entente, ou non, avec son partenaire

Elle passe parfois et rapidement, après

Le mariage, de sujet ayant  des droits

À objet qui n’a plus que des devoirs.

.

Amour déçu, rime souvent avec cul !

L’un penchait côté cœur ; l’autre, sexe :

Si c’est bien là, un cliché, des plus éculés,

Il faut  souvent tenir compte du contexte,

Et la forme, ici, correspond bien au fond

À condition, toutefois, qu’elle l’atteigne,

En plein cœur, pour en être bien déçu.

.

L’amour dure trois ans, après le mariage,

Selon  certaines statistiques, réfutables !

Si le temps est une variable importante,

Il ne pourrait, à lui seul tout expliquer.

.

.

Visuel 

.

412 1

.

De penser à, regarder, désirer,

quelqu’un, c’est très bien,

.

412 2

.

mais lui parler de ce qui nous

tient au cœur,  c’est mieux,

.

412 3

.

 après : c’est juste une question

de croyance, d’espoir, amour.

.

.

qui nécessite parfois quelques

méditations en pleine nature.

.

.

Textuel

.

Pour quelqu’un d’autre, je t’ai zappé pour

quelqu’un d’autre car selon que mes mots sont

dits, sont bien acceptés, compris de travers, je

serai pour toi, un frère, un amant ou un

pervers ! Cœur à prendre n’est pas corps à

vendre et mots dits de travers sont à l’envers

d’aimer car si ma bouche dit ce qu’elle peut,

ton oreille entend ce qu’elle veut. À force de

chercher, à force de méditer, à force d’espérer,

je me suis planté, planté seul sur toi, comme

un arbre fêlé, attendant que mon bois se

fende, soit déraciné. D’être aimé de toi, durant

vingt soirs, je ne le serai ! Serais-je à ce point

rabougri, impuissant, inexistant, au point que

le moindre de mes espoirs serait, sur le

champ, anéanti. Je comprends mieux à

présent pourquoi certaines gens préfèrent, de

temps en temps, coucher avec n’importe qui,

plutôt que mourir seul, d’ennui, dans leur

grand lit douillet. Pour mieux partager nos

solitudes, de coucher serait une chose qui

nous réjouit ; pour mieux consoler nos

finitudes, coucher serait une chose que l’on

maudit. Il est vrai que l’on change

complètement d’univers, de projection,

d’imaginaire, d’afficher corps à vendre et

percevoir un cœur à prendre. J’en connais des

milliers, qui à ces derniers ressemblent, et ces

propos, très familiers, pour sûr, les

rassemblent dans un même élan de son de soi,

de perte de contrôle, laisser aller.

.

.

Extension

.

À force de chercher, j’ai fini par te trouver,

Tu t’es, à moi, refusée, me suis senti déraciné.

À force de méditer, j’en ai fini par douter qu’on

Pourrait y arriver et ainsi j’ai pris n’importe qui !

À force d’espérer partager ma solitude, ma finitude,

J’en ai pris mon parti et je lors préfère mourir d’ennui.

Les mots, dits de travers, seront à l’envers d’aimer et que

Ce soit suffisant  de les mettre à l’endroit, je ne le crois pas.

Même  si les mots  ne reflèteraient pas, toujours, ses pensées,

Ils trahissent, souvent, une certaine confusion  dans la vérité.

La bouche dit ce qu’elle peut… l’oreille entend ce qu’elle veut.

Les gestes sont moins trompeurs, et, dans la plupart des cas,

À eux seuls, ils peuvent, déjà, vous assurer un vrai bonheur.

Bonheur qui ne vous ment pas, qui ne vous abandonne pas

Tant que la passion dure et que votre désir, pur, alimente

Autant vos nuits que vos jours autant solitude qu’amour

À force de chercher, force de méditer, force d’espérer.

.

Chacun est libre d’aimer qui il veut

Dans les limites, de la loi, son dieu !

Amour et obligation : un oxymoron,

Qui aliène en ne disant pas son nom.

L’on  avancera, d’un  pas, à  l’avouer,

L’on reculera de deux en étant rejeté,

Mais au moins, on saura espoir perdu

Jusqu’à ce qu’autre croyance … venu !

.

Si on ne peut s’empêcher de flasher sur

La femme, l’homme  de ses rêves, sa vie,

Le dire en y mettant les formes, émotion

Est le premier pas à franchir, sensation !

.

La réponse est en un : oui, non, peut-être,

Dans ce dernier cas, on s’ouvre une fenêtre

Durant un certain temps ou temps…certain

Tous les jours peuvent être remis à… demain

.

Il ne sera pas interdit d’espérer malgré le refus,

Consciemment, peut-être, inconsciemment, non,

Un dialogue s’instaure, on apprend à se connaitre,

Et un jour, on passe, sans forcer, de non à peut-être.

.

Et si nos mots dits de travers, seront à l’envers d’aimer

Rien n’empêche au fil du temps qu’on puisse s’amender

Ce qui compte autant que l’attraction des sens et corps,

Est le partage des activités, loisirs, préférences, valeurs.

.

Le problème est aussi le manque total de disponibilité,

Si ce n’est d’orientation sexuelle, de distance culturelle,

De toute façon, on peut inventer mille raisons, aucune !

L’amour est comme la culture, bien chargé de lacunes.

.

.

Épilogue

.

Chercher, méditer, quêter, trouver :

Quatre mots étant bien déterminés

Qu’on décline à l’envie toute la vie,

Jusqu’à ce qu’un jour : ce soit fini.

.

***

.

C’est comme le serpent qui se mord

La queue en un amour d’ouroboros :

Dès lors que l’on cherche à se trouver

On se trouve finalement à se chercher.

.

***

.

J’ai cherché, j’ai cru trouver le conjoint

Qui matche avec moi et en tout, convient.

Après couple dix ans,  conceptions puérils,

Je me suis retrouvé sur autre chemin d’exil.

.

***

.

Le vrai problème ne serait pas tant de divorcer,

Que de vouloir effacer le passé pour recommencer

Recommencer autre chose ailleurs avec fer aux pieds

N’est pas une nouvelle requête, juste un piège à éviter !

.

***

.

Autre problème consiste  à considérer l’autre  comme objet,

D’abord désiré, choyé, ensuite délaissé, enfin abandonné, jeté

C’est à peine si l’on en trouve encore quelque utilité secondaire

Celui, celle, qu’on a adoré, devient soudain, détesté puis ignoré.

.

***

.

Amours déçus, amours ratés, amours saccagés

Sont le lot de bien des couples depuis l’éternité

Il n’y a pas d’amours heureux sans compromis

Décidé et assumé ensemble : nouveau permis !

.

Visuels et textuels >> 


Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *