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Originaux : poème, extensions, fragments
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Poème
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L’on prétend souvent qu’il faut commencer
À construire une histoire ou une énigme
Par la fin, pour la rendre plus crédible.
Il faut semer des petits cailloux pour
Revenir par chemins divers au début
En art, qui arrive au résultat original
En suivant seulement instinct animal
Il en est de même en amour bien sûr,
Pas dont on profite au fur et à mesure.
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Le mot fin apparaît ou apparaissait
Dans des films et romans en laissant
Le spectateur, lecteur, sur sa faim.
L’histoire n’allait pas plus loin :
Inutile d’imaginer une suite
Pas même une autre fin.
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Même si en l’histoire,
On fait ce qu’on veut,
Dans la vie réelle,
L’on ne fait que,
Ce que l’on peut.
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Dans la vie réelle,
Il en va autrement
À propos liens actuels
De sentiments partagés,
D’amours, énamourés.
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Comment y mettre fin,
De manière normale,
Et presque banale,
À une aventure
Démarrée en trombe
Mais qui s’est effilochée
Et aura fini, avec le temps,
Par tomber en panne de désir.
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S’il faut y mettre le mot « fin »
À une histoire sans lendemain,
L’art et la ma nière comptera
Autant sinon bien plus
Que le fait lui-même.
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« On se quitte bons amis »
Est une manière de se dire
Que l’aventure continue
Sous une autre forme,
Acceptée des deux,
Ce qui est, entre jeunes,
Le cas car si la séduction,
Est, un art consommé ;
Sa rupture est un plat
Délicat à réussir.
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Extensions
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Fin est toujours le début de quelque chose
Et parfois de l’abandon d’un espoir, amour,
Qui comme chacun sait ne dure pas toujours:
Tant qu’on joue sa musique, il nous illusionne,
Mais si l’on y renonce, plus rien ne le passsionne
Tout instrument, creux ou plein, se met en pause,
Et l’on passe aussitôt et sans hésiter à autre chose.
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On applaudit au début de rencontre amoureuse
On applaudit à la fin d’un concert de musique !
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On applaudit à un mariage, exécution virtuose,
Et lors amour et musique, convolent à merveille.
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La fin de symphonie, se termine en point d’orgue,
La fin d’une relation de couple, en plein désordre !
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Le début avance souvent dans un vent de l’espoir:
La fin peut vous conduire à l’échec, au désespoir !
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Fragments
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En tout art, quel qu’il soit, et malgré soi
On a du mal à conclure, à mettre une fin,
On se dit toujours qu’on peut mieux faire,
Sans être un perfectionniste, obsessionnel.
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Au moins, dans toute conception d’un enfant,
Les choses sont claires, programmées, réalisées,
L’accouchement aura lieu entre sept et neuf mois
Mère ne peut jouer prolongations sauf exceptions.
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En amour, quel que soit prétendants, protagonistes,
Le mot fin est à proscrire : synonyme d’erreur, échec,
Encore que la fin ne dépendra pas toujours de son fait,
Il s’impose si autre dit non, on n’y peut pas grand-chose
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La promesse, contrat de mariage, fait de concevoir enfant
N’empêcherait nullement, de mettre un terme à un couple,
Parfois d’ailleurs dès le lendemain de la nuit de noces ratée,
Il suffit de se marier à Las Vegas et divorcer… dans la foulée.
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Au cinéma, auparavant on terminait par le mot «Fin», «End»
Mais ce n’est pas vendeur et ce n’est pas conforme à la réalité :
Spectateurs continuent le scénario ou en réclameront une suite,
Mais ne n’est la vraie vie, personne ne souffre, meurt, en réalité.
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Graphiques : calligramme, forme et fond
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Calligramme (I)
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L’on prétend souvent L qu’il faut commencer
À construire une his E toire ou une énigme
Par la fin, pour la * rendre plus crédible.
Il faut semer des M petits cailloux pour
Revenir par che O mins divers au début
En art, qui arri T ve au résultat original
En suivant seu * lement instinct animal
Il en est de mê F me en amour bien sûr,
Pas dont on pro I fite au fur et à mesure.
Le mot fin appa N raît ou apparaissait
Dans des films * et romans en laissant
Le spectateur, * lecteur, sur sa faim.
L’histoire n’al R lait pas plus loin :
Inutile d’ima É giner une suite
Pas même A une autre fin.
Même si L en l’histoire,
On fait ce I qu’on veut,
Dans la T vie réelle,
L’on ne É fait que,
Ce que * l’on peut.
Dans la A vie réelle,
Il en va R autrement
À propos T liens actuels
De sentiments partagés,
D’amours, énamourés.
Comment y mettre fin,
De manière normale,
Et presque banale,
À une aventure
Démarrée en trombe
Mais qui s’est effilochée
Et aura fini, A avec le temps,
Par tomber en M panne de désir.
S’il faut y met O tre le mot « fin »
À une histoire U sans lendemain,
L’art et la ma R nière comptera
Autant sinon bien plus
Que le fait lui-même.
« On se quitte bons amis »
Est une manière de se dire
Que l’aventure continue
Sous une autre forme,
Acceptée des deux,
Ce qui est, entre jeunes,
Le cas car si la séduction,
Est, un art consommé ;
Sa rupture est un plat
Délicat à réussir.
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Forme
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Évocation
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Un pied de table en bois tourné
Ou un balustre d’une balustrade,
Instrument de musique à vent,
Nous dirons du genre bombarde.
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Tout dépendrait de l’instrument :
Entre flute ou bombarde
La musique supporte fausse note :
Trop, ce serait cacophonie.
L’art de l’amour et l’amour de l’art
Se rejoignent en même célébration,
Qui font qu’on aime jouer, ressentir
Si fait que la forme évoque le fond.
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Symbolique
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La bombarde
Est un instrument
De musique à vent
À anche double de la
Famille des hautbois,
Employé dans la musique
Ancienne et la bretonne.
Le mot « bombarde »
Provient du latin bombus,
Signifiant «bourdonnement»
Ou encore un « bruit sourd ».
fr.wikipedia.org/wiki/Bombarde
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Fond
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Évocation
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Tout dépendrait de l’instrument :
Entre flute ou bombarde
La musique supporte fausse note :
Trop, ce serait cacophonie.
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Symbolique
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&& Dans la
&& Tradition chrétienne,
&& Dieu n’est pas lui-même un musicien,
&& Mais la musique est le mode privilégié
&& Pour célébrer toutes formes de louange.
&& Ce qui est ici exprimé par la théologie,
&& Peut aussi être abordé en termes de
&& Psychologie du développement.
&& Battements du cœur de la mère,
&& S’ils ne sont pas une mélodie,
&& Sont certainement du rythme.
&& L’élément de base de la musique
&& Est imprimé dans l’esprit humain
&& À l’aube de conscience perceptive
&& Et l’accompagne sans le lâcher
&& À travers tous les stades
&& De sa vie incarnée.
cairn.info/revue-cahiers
-jungiens-de-psychanalyse
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Fond/forme
La musique adoucit les mœurs, dit une maxime.
Elle accompagne les grands moments de sa vie
Mode majeur à la naissance, mineur à sa mort
Qui sait, s’il n’existe pas à l’instar d’une lumière,
Une musique céleste qui extasierait notre âme.
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Soit dans la musique, baroque, classique, la fin
Est ponctuée par ce qu’on appelle point d’orgue
Aujourd’hui, arrêt souvent inverse, s’étouffant,
Ou carrément très soudain, brutal, inattendu.
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Il existerait des musiques qui semblent n’avoir
Ni commencement, ni fin, comme perpétuelles,
Qui finissent par vous envoutez, faire voyager
Comme si vous étiez dans un tout autre monde
Où les repères du temps, espace, ont disparus !
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