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On est rien peut-être, d’accord
Mais supérieurs aux animaux,
Qui ne peuvent articuler mots,
Ne décident pas de leur sort !
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Etre divin est connaitre
Notre savoir est limité,
Plus lève coin du voile
Plus il agrandit sa toile.
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De découvrir que l’on est rien … nous permet
De devenir quelqu’un, ainsi que trait d’union,
Entre notre vie biologique et notre vie d’esprit.
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Différent d’animal, ce trait nous donne appétit
De voir, au-delà de soi-même, question du sens
De la vie, de l’humanité, du monde, de l’Univers.
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Cela sans a priori religieux ni autres déraisons,
Tant nos croyances, connaissances, sont toutes
Lacunaires, erronées, finies, soumises à doutes.
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Nos sens, nos cerveaux, langages, instruments,
Seront, toujours, insuffisants sinon inconstants,
Pour extraire, d’univers, la vraie clé du mystère.
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De notre existence, science, ersatz… de divinité,
Nous ne pouvons, et, ne saurons que prolonger
L’étendue de notre ignorance et indéfiniment.
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On choisira d’être religieux, athée, agnostique,
Sinon d’être animiste, ésotérique ou mystique
Ou quelque chose plutôt que rien tout à la fin.
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Extensions
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Quelque chose ou rien : même chose !
Voilà une pensée qui rejoint bien le
«Je ne sais quoi et le presque rien »
Du célèbre philosophe Jankélévitch,
En rapprochant par-là, en équilibre
À chaque instant l’amour et la mort
Et par rapport à la dignité humaine,
Conduite morale, émotion esthétique.
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Si le tout n’est pas rien, le rien n’est pas tout,
Que nous reste-t-il à attendre de la vie, à part ce
Que l’on y met, ce que l’on y amis, ce que l’on espère
Y mettre, que ce soit collectivement, individuellement.
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Comme il nous faut que la vie ait un sens, que le non-sens
Nous ferait tomber dans l’absurde, si nous n’en trouvons pas,
Nous en créons un qui nous convient, s’il n’est pas même
Pour tous peu importe, important est qu’il y en ait un.
Qu’il évolue au cours du temps, qu’importe,
Pourvu qu’il ne disparaisse pas.
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Je suis quelqu’un et quelque chose en même temps
Par mon corps, je suis un quelconque être humain
Et par mon âme, je suis supposé provenir du divin
Un parfum, est une odeur dans l’air et l’air de rien
Mais néanmoins une vraie musique pour les nez !
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1063 – Calligramme (III)
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P O U R Q U O I
On est rien peut-être, d’accord
Mais supérieurs aux animaux,
Qui ne peuvent articuler mots,
Ne décident pas de leur sort !
Etre divin est connaitre
Notre savoir est limité,
Plus lève coin du voile
Plus il agrandit sa toile.
Q U E L Q U E
De découvrir que l’on C est rien … nous permet
De devenir quelqu’un, H ainsi que trait d’union,
Entre notre vie biologi O que et notre vie d’esprit.
S
Différent d’animal, ce E trait nous donne appétit
De voir, au-delà de soi * même, question du sens
De la vie, de l’humanité P du monde, de l’’Univers.
L
Cela sans a priori religi U eux ni autre déraison,
Car nos croyances, con T naissances, sont toutes
Lacunaires ou erronées Ô finies, soumises à doute.
T
Nos sens, nos cerveaux, * langages, instruments,
Seront toujours insuffi Q sants sinon inconstants,
Pour extraire d’univers U la vraie clé du mystère.
E
De notre existence, scien * ce, ersatz…de divinité,
Nous ne pouvons, et, ne R saurons que prolonger
L’étendue de notre igno I rance et indéfiniment.
E
On choisira d’être religi N eux, athée, agnostique,
Sinon d’être animiste, * ésotérique ou mystique
Ou quelque chose plu * tôt que rien tout à la fin.
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Forme
Réduction
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Évocation
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Un flacon de parfum
À moins que ce ne soit
Un diffuseur d’odeur :
Croyance en laquelle ?
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(forme pleine, rimes égales,
le fond s’éloigne de la forme)
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Un parfum est une sensation pure
une croyance est une idée trouble,
si la forme et le fond ne sont pas rien
représentations peuvent être faussée !
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Un parfum d’existence qui se diffuserait
Dans l’air ambiant :
Faut-il encore y croire et ne nous endort-il
Pas tout le temps !
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Symbolique
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La subtilité du parfum
Est insaisissable et pourtant
Son apparence serait bien réelle,
Symboliquement présence spirituelle
Sa persistance après diffusion, évoque
Une idée de durée et de souvenir.
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Il symbolise la mémoire
Et c’est en ce sens qu’on l’utilise
Encore en les cérémonies funéraires.
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Les parfums faciliteraient l’apparition
D’images et de scènes significatives,
Suscitant, orientant, à leur tour,
Des émotions et des désirs,
D’un passé assez lointain
(madeleine de Proust).
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Fond
Évocation
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Un parfum d’existence qui se diffuserait
Dans l’air ambiant :
Est-il simple croyance et ne nous endort-il
Pas tout le temps !
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Symbolique
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L’anthropologue peut-il espérer saisir
Le niveau de formation des croyances ?
Leach (1966) qui s’intéressera surtout
À la valeur de vérité sociale, voire de convention
Que prend la croyance en sociétés traditionnelles,
Répond par la négative.
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J’ai plutôt partagé au cours du travail le point de vue
Soutenu par R. Needham (1972) M. Southwold (1979)
Pour qui la croyance correspondrait à un ensemble
D’attitudes cognitives, par lesquelles les individus
Cherchent à maîtriser les accidents qui viennent
Bouleverser leur vie. Différent est ce propos,
Puisque je cherche à définir comment
La croyance est intériorisée.
books.openedition.org/editionscnrs/1366?langue.fr
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Corrélations
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Fond/forme
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Le parfum n’est rien, on ne le prend
Pas, on ne le voit pas, sur ses mains,
Et pourtant il est bien là en petit rien,
Qui change tout, qu’on sent comme fou
Alors mettez-vous au parfum de… rien
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Ce sera toujours mieux que rien du tout :
Rien c’est déjà quelque chose dès lors que
L’on le nomme, tout comme vide ou néant
Il n’y a que dieu qui, en religion juive,
Demeure «celui qui n’a pas de nom»
Et qui pourtant existe : exception !
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Dire quelque chose sur rien
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Scénario
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Je ne suis rien, il vaut mieux être un chien vivant qu’un homme mort.
Ce que je sais ; de qui je le tiens ; ce que je découvre : d’où cela vient ?
Le fait d’avoir vécu prouve que j’ai été quelque chose, ou, quelqu’un !
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