290 – Des corps étalés sur sa plage en été

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Textuels : poème, extensions, fragments

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Textuel poème 

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  • Des corps quasi nus, s’étalent sur plages, des corps de tous âges, et dont certains sont gros en plus. Des membres d’une famille entière, près de l’eau, prennent l’air, chaise longue, sous parasol, avec enfants à même le sol. Ils se tartinent de crème solaire, avalent glaces sucrées :, pas question de  sacrifier pour maigrir : manger allongés en plage constitue l’indicible plaisir. Des jeunes filles, rassemblées, viennent se prennent un bain, isolées mais voilà que des garçons délurés viennent les éclabousser. Entre les filles, et leurs mères, le poids des ans sur les hanches : mariée et mère, c’est dimanche, plus à s’en faire, d’effort à faire. Entre les garçons et leurs pères, c’est la recherche de revanche, marié et père, ils ne sont plus des anges, aident leur famille à sortir de la misère. Des corps presque nus s’étalent, sur la plage en autant de pétales, dans la mer, les corps gros et gras ne se vautrent, ne déhanchent pas, ils flottent comme des baleines et jeunes, minces, comme des sirènes, attirent l’œil et contraste convexe, forme devient affaire de sexe.

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Textuel extensions

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  • Une plage familiale n’est pas une exposition de mannequins, tant hommes que femmes, en maillots de bain. On y trouve de tout, en un véritable catalogue des conformités, un microcosme des formes à désirer et à éviter. Il fut un temps où la pudeur empêchait les filles de montrer leurs chevilles, désormais, elles mettent en valeurs leurs attraits dans des poses lascives, dans des mouvements expressifs. Elles n’ont plus rien à cacher dès lors que leur intimité se trouve à l’intérieur. Elles demeurent, presque nues ou presque habillées, les mêmes supports de fantasmes masculins à rêver de consommer. Les enfants, c’est différent, c’est la grâce de leurs jeux qui nous séduit plus que de leurs corps. Les hommes tentent de cacher leur ventre quand il est proéminent et les jeunes qui n’en ont pas encore, à mettre leurs muscles en valeur. Clichés que tout cela mais les clichés se déplacent en changeant de formes plus que de natures ou de fonds. L’impudeur des gros et des grosses serait de nous imposer leurs visions alors qu’entre eux, ils n’en ont aucune en se considérant comme normaux. De voir certaines familles s’étaler et courir sur la plage est souvent révélateur de leur rapport au monde et aux autres !  Étaler son corps en maillot de bain sur une serviette, à la plage. Un acte des plus commun pour certains, épreuve pour d’autres,  pour tous, un plaisir que l’on espère partager pour se baigner. Il n’y a pas que des canons de beauté, des mannequins dénudés. Il y a des formes grosses et grasses, et d’autres, pleine de grâce. Ce n’est pas simple question de phonétique, mais de régimes. Le bronzage aussi, la chevelure autant, dictât de l’apparence mais l’appel des bienfaits du soleil et de l’eau, chaude salée fait à la fois des  heureux, coup de soleil, voire insolation. Corps féminins, étalés sur les plages, l’été : autant d’images fleurant bon longs congés, occupés sur leurs serviettes à se bronzer, feuilletant magasine ou lisant un roman. Quoi d’autre si ce n’est pas, là, un cliché, on les croirait toutes en bonheur inégalé. S’il n’y a, à l’entrée, de concours de beauté, nombre d’entre elles auront fait un régime auparavant afin d’être bien présentable, désirable, si ce n’est par autres, par elle-même !

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Textuel fragments

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  • Des corps, en maillot de bain, étalés sur une plage, de tout âge et toute morphologie, grosse et mince, produit le spectacle inouï de notre réalité animale allant des plus pudiques aux plus exhibitionnistes.  À plat ventre sur le sable, le dos et la tête redressés, parties rembourrées du corps sont mises en valeur, il faut faire abstraction des différences corporéités, y a que deux choses qui comptent : soleil et… mer. Soleil pour la bronzette après s’être bien… protégé : de la crème pour les uns,  parasols pour les autres. Mer pour le bain et la nage selon envie de chacun, le tout complété par jeux de plage pour se bouger. Y en aura qui passeront une heure pour se baigner, d’autres une matinée,  après-midi, voire la journée,  avec picnic sur plage, jeux en famille, bains répétés, pour les enfants, châteaux de sable, en péril marée ! C’est un plaisir, de voir les enfants barboter en l’eau, jusqu’à plus soif, jusqu’à devenir épuisés, le bain de mer exercerait sur eux, attraction magique : qui ne se souvient, adulte, avoir éprouvé joies suprêmes !

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Illustrations : visuels, scénario et fiction

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Visuels

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290 1

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La plage de Toul Gwen

de l’Ile-Grande à mi marée.

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290 2

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La plage du camping

de l’Ile-Grande, un peu avant l’été.

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290 3

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Pors Gwenn, Base Nautique

de l’Ile-Grande, pendant tout l’été.

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Elle ne rêve que de vous, c’est sûr :

que d’autre fait sphinge endormie !

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Textuels symboliques et corrélations

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Sphinge

  • Symbolique de forme : Figure de la mythologie grecque, représentée comme femme ailée avec un corps de lionne. Elle est liée au monde des morts et considérée comme une gardienne de  la tombe. En  mythologie  grecque, Sphinge, pendant féminin du sphinx. On la décrit, parfois, comme « Un sphinx à buste de femme », mais cette description incomplète ne reflète pas la féminité intégrale de la sphinge et elle ne la différencie pas de la figure d’origine égyptienne du sphinx.   figure de la mythologie grecque, représentée  comme une femme ailée à corps de lionne

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Femme

  • Symbolique de fond : Plus d‘une femme sur deux avoue regarder beaucoup plus les femmes que les …  hommes. Ce phénomène a pris de l’ampleur, aujourd’hui, il porte un nom  « l’épreuve du maillot de bain ». Et ainsi, tous les ans, générations entières de femmes redoutent ce moment fatidique. L’âge aide à s’assumer : si, passé 35 ans, 7 femmes sur 10 disent continuer à scruter comparses sur la plage, elles sont aussi 2 sur 3 à se trouver finalement tout aussi bien ou mieux que les proches voisines de serviettes. www.demotivateur.fr/article-buzz- ce-que-les-femmes–regardent-le-plus

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Sphinge > question, complexe,  plages, tête haute, torse cambré.

  • Liens fond/forme : Le Sphinx connaitrait une  femme et qui serait son pendant féminin, mais quelle question poserait-elle, plus complexe et réponse simple ! On en voit  sur plages françaises, et qui  en chercherait  une bonne, car elle avance ce qu’elle soutient, gardant tête haute, torse cambré. Et de quoi s’agit-il, je vous le donne en mille : de ses seins, qu’elle aurait proéminents !

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