.
Originaux : poème, extensions, fragments
.
Poème
.
Nuit
Nuit Ouessane
Lampaul, capitale esseulée,
Sortie crêperie, palais enchanté.
On rentre mettre ses yeux à dormir :
Le ciel clair avant, s’assombrit à mourir.
Pénombres jaillissent des formes sombres :
Pignons de vieilles maisons effondrées en ombre.
.
Pinceaux des cinq phares se croisent, illuminent la terre
Par intermittence balaient ile de leurs puissantes lumières.
Les flashs cadencés, comme trouées dans cette nuit profonde
Signalent aux bateaux en mer, dangers des rochers immergés.
.
Mais, malgré cela, plusieurs sont venus s’échouer, se naufrager,
Au pied même des phares, ou, sur cailloux, côte, très découpée.
Et c’est alors que leurs âmes, échappées de leurs corps disparus
Viennent parfois hanter de fantômes les maisons coin de rues.
.
Plongé en atmosphère étrange,
Je me suis attendu à voir surgir
Des fées, des sorcières, revenants,
Même des korrigans, ou voir courir
Diablotins ressuscités de corps noyés
.
Ou des âmes damnées hantant étendues
De ces landes, des plus nues… hallucinées,
Par des humains recherchant leurs demeures
Tout en ignorant ces légendes … qui perdurent,
À faire plonger en enfer, même… les cœurs purs !
.
Apercevant formes blafardes issues de l’autre monde
Je saisis vaguement, le flux des histoires qui grondent
Ses flots tout autour de moi en fantasmes surnaturels,
Qui au calvaire, me crucifie, en mes doutes bien réels
Sur route à poursuivre pour rejoindre mon bercail,
Pancartes effacées, sans carte, ni boussole : aie !
.
Et voilà que des phares éclairent ma maison,
Sur ce chemin flanqué étrange apparition
M’ayant effrayé à en perdre foi et raison,
M’y ramène, poussé par autre passion.
.
En lit douillet, sous couette, cette nuit,
Ombre charnelle me cajole, me réjouit
Transforme, en complice, ses amours,
En phare, fanal allumé, pour ces jours !
.
Phares s’éteignent pour laisser place au feu soleil levant
Et au réveil dans mon lit, je suis seul, ébahi, cauchemardant,
Qu’ile d’Ouessant-Bateau ivre, s’en est allée cette nuit en dérive
M’embarque en si folle aventure, que je demeure sur le qui-vive.
.
Extensions
.
Des histoires à dormir debout,
Ou des histoires entre chien et loup,
Des histoires comme celles-là, beaucoup !
Normal, en atmosphère propice
À l’errance d’un imaginaire déjà
Naturellement porté sur l’extraordinaire
Décors, actions, personnages,
Atmosphères : ici, tout pour plaire !
.
Emportés par forces obscures, d’esprits,
Nous sommes en pleine fantasmagorie,
Nous ne contrôlons plus guère le récit,
Et qui nous dictait ce qui était … écrit :
Imagination devient folle de notre logis
Tant par moments, des sordides bruits,
Accompagnés par d’étranges lumières,
Nous ont fait penser à des … sorcières,
Et nous sommes rassemblés en prières,
Pour que cessent enfin ces … mystères.
.
La nuit serait, il est vrai, propice
À tous délires et fantasmagories,
Cauchemar ou pur rêve en délice
Que d’autres nomment : rêveries.
.
Mon esprit vagabonde sans limite,
Et rendra l’irréel plus que… certain
Et tant et si bien qu’au petit matin,
Je crois, qu’en ma vie, je ressuscite !
.
Peut-être qu’un soudain dépaysement,
Aura mis mon inconscient en ébullition
Alimenté par tout flot de mes émotions,
Que j’aurais accumulé, en randonnant !
.
Toujours est-il que, longtemps après,
Je m’en souviens encore comme si
C’était hier comme si fait exprès
Pour me forcer à revenir ici.
.
Fragments
.
La nuit, tous les chats sont gris
Qu’on soit sur continent ou ici,
Toutefois, les flashs des rayons
Phares, des fantômes, en font.
.
La nuit, comme chacun le sait,
Est propice à fantasmagories :
Folies d’imaginaire, nous plait,
Formes se déforment à l’infini.
.
Lumière d’une lampe de chevet
Ajoute une ambiance de secret,
L’isolement de l’ile, son mystère
Nous décolle de terre et de mer.
.
Pour voler en nouveaux mondes,
Ou règne en maitre hallucination
Dès qu’elle nous tiendra aiguillon,
On prendra peur à chaque seconde
.
Des flashs entrent en notre maison,
Comme pour nous traquer, espions,
Vite, vite, réveillons-nous et fuyons,
Ne nous sauverons… qu’à l’unisson.
.
Graphiques : calligramme, forme et fond
.
Calligramme
.
Nuit
Nuit Ouessane
Lampaul, capitale esseulée,
Sortie crêperie N palais enchanté.
On rentre mettre U ses yeux à dormir :
Le ciel, clair avant, I s’assombrit à mourir.
Pénombre jaillissent T des formes sombres :
Pignons de vieilles mai * sons effondrées en ombre.
Pinceaux des cinq phares O se croisent, illuminent la terre
Par intermittence balaient U ile de leurs puissantes lumières.
Les flashs cadencés comme E troués dans cette nuit profonde
Signalent aux bateaux en mer S dangers des rochers immergés.
Mais, malgré cela, plusieurs sont S venus s’échouer, se naufrager
Au pied même des phares, ou, sur A cailloux, côte, très découpée.
Et c’est alors que leurs âmes, échap N pées de leurs corps disparus
Viennent parfois hanter de fantômes E les maisons coin de rues.
É V O C A T I O N
.
Plongé en atmosphère étrange,
Je me suis attendu à voir surgir
Des fées, des sorcières, revenants,
Même des korrigans, ou voir courir
Diablotins ressuscités de corps noyés,
.
Ou des âmes damnées hantant étendues
De ces landes, des plus nues… hallucinées,
Par des humains recherchant leurs demeures
Tout en ignorant ces légendes … qui perdurent,
À faire plonger en enfer, même… les cœurs purs !
.
Apercevant formes blafardes issues de l’autre monde
Je saisis vaguement, le flux des histoires qui grondent
Ses flots tout autour de moi en fantasmes surnaturels,
Qui au calvaire, me crucifie, en mes doutes bien réels
Sur route à poursuivre pour rejoindre mon bercail,
Pancartes effacées, sans carte, ni boussole : aie !
.
Et voilà que des phares éclairent ma maison,
Sur ce chemin flanqué étrange apparition
M’ayant effrayé à en perdre foi et raison,
M’y ramène, poussé par autre passion.
.
En lit douillet, sous couette, cette nuit,
Ombre charnelle me cajole, me réjouit
Transforme, en complice, ses amours,
En phare, fanal allumé, pour ces jours !
.
Phares s’éteignent pour laisser place au feu soleil levant
Et au réveil dans mon lit, je suis seul, ébahi, cauchemardant,
Qu’ile d’Ouessant-Bateau ivre, s’en est allée cette nuit en dérive
M’embarque en si folle aventure, que je demeure sur le qui-vive.
.
Forme
.
.
Évocation
.
Un élément composant balustrade,
Ou un gros foret à bois à large cône,
Une lampe de chevet certainement,
Lampe champignon, probablement.
.
.
Les lampes abat-jours de table de nuit
Restent allumées :
Ne serait-ce que pour éloigner korrigans
Voire farfadets !
La lampe et la nuit, vont de concert,
Qu’elle éclaire très fort ou très faible
Elle signalera une présence humaine
Et ainsi, la forme évoquera le fond !
.
Symbolique de forme
.
Une lampe
De chevet …. est une
Lampe située … près du lit,
À hauteur de ……. la tête dans
Une sombre chambre à coucher,
Elle demeurerait, soit accrochée
Au mur, soit posée
Sur une table de nuit
Elle sert à éclairer
La personne qui
Est assise ou allongée,
De façon à lui permettre,
Par exemple, de manger, lire.
Modifié, source : Wikipédia
.
.
Fond
.
Évocation
.
.
Les lampes abat-jours de table de nuit
Restent allumées :
Ne serait-ce que pour éloigner korrigans
Voire farfadets !
.
Symbolique
.
Le symbolisme
de la lampe
Dont l’huile brûle Éros : double.
Chez Grimm la lumière seule chasse
L’amant caché …………..de l’héroïne.
.
La lumière, dans tous les
Contextes mythologiques,
Symbolise la conscience.
.
La lumière d’une lampe
Représente le conscient
Qui est entre les mains
.
Et sous le contrôle de l’être humain,
Par contraste avec la lumière du soleil,
Qui est, elle, de nature divine et cosmique.
.
.
Fond/forme
.
La nuit, comme chacun sait,
Est propice à fantasmagories :
Il suffira d’un peu d’imagination
Pour faire surgir nombre illusions
Que l’on fait et dont l’on ne se défait
Qu’au prix d’effort de rationalisation
Et qu’on soit au dehors ou dans son lit
Ne change rien à l’affaire des rêveries
Que notre inconscient nous imposera,
Quand il a pris le contrôle sur l’esprit,
On devient comme un enfant qui croit
Ce qu’il pense puis pense ce qu’il croit,
Ou ne parvient plus à démêler le faux
Du vrai lors ainsi passeront les nuits
Souvenirs malins, souvenirs divins.
.