412 – A force de chercher, de méditer, d’espérer !

<<  Calligramme et symboliques 

.

Visuels scénario

.

412 1

.

De penser à, regarder, désirer, quelqu’un :

c’est très bien,

.

412 2

.

mais lui parler de ce qui nous tient au cœur,

 c’est mieux,

.

412 3

.

 après : c’est juste question de croyance,

 espoir, amour.

.

.

Textuel calligramme 

.

  • Pour quelqu’un d’autre, je t’ai zappé pour quelqu’un d’autre car selon que mes mots sont dits, sont bien acceptés, compris de travers, je serai pour toi, un frère, un amant ou un pervers ! Cœur à prendre n’est pas corps à vendre et mots dits de travers sont à l’envers d’aimer car si ma bouche dit ce qu’elle peut, ton oreille entend ce qu’elle veut. A force de chercher, à force de méditer, à force d’espérer, je me suis planté, planté seul sur toi, comme un arbre fêlé, attendant que mon bois se fende, soit déraciné. D’être aimé de toi, durant vingt soirs, je ne le serai ! Serais-je à ce point rabougri, impuissant, inexistant, au point que le moindre de mes espoirs serait, sur le champ, anéanti. Je comprends mieux à présent pourquoi certaines gens préfèrent, de temps en temps, coucher avec n’importe qui, plutôt que mourir seul, d’ennui, dans leur grand lit douillet. Pour mieux partager nos solitudes, de coucher serait une chose qui nous réjouit ; pour mieux consoler nos finitudes, coucher serait une chose que l’on maudit. Il est vrai que l’on change complètement d’univers, de projection, d’imaginaire, d’afficher corps à vendre et percevoir un cœur à prendre. J’en connais des milliers, qui à ces derniers ressemblent, et ces propos, très familiers, pour sûr, les rassemblent dans un même élan de son de soi, de perte de contrôle, laisser aller.

.

.

Textuel extension

.

  • A force de chercher, j’ai fini par te trouver, mais tu t’es, à moi, refusée, et je me suis senti comme déraciné. A force de méditer, j’ai fini par douter qu’on pourrait y arriver et ainsi j’ai pris n’importe qui ! A force d’espérer partager ma solitude, ma finitude, je préfère mourir d’ennui. Les mots dits de travers sont à l’envers d’aimer et que ce soit simple, suffisant, de les mettre à l’endroit, je ne le crois pas ! Même si les mots ne reflètent pas toujours ses pensées, ils trahissent souvent une confusion dans la vérité. La bouche dit ce qu’elle peut, l’oreille entend ce qu’elle veut.  Les gestes sont moins trompeurs, et dans la plupart des cas, à eux seuls ils peuvent vous assurer un vrai bonheur ! Bonheur qui ne vous ment pas, qui ne vous abandonne pas, tant que votre passion dure et que votre désir pur alimente autant vos nuits que vos jours.  A force de chercher, à force de méditer, à force d’espérer…   Chacun est libre d’aimer qui il veut, dans les limites de la loi, son dieu ! Amour et obligation : un oxymoron qui aliène en ne disant pas son nom. L’on avancera, d’un pas, à  l’avouer ; l’on reculera de deux en étant rejeté, mais au moins on saura espoir perdu jusqu’à une autre croyance, vécue !   Si on ne peut s’empêcher de flasher sur la femme, l’homme  de ses rêves, sa vie, le dire en y mettant les formes, émotion, est le premier pas à franchir, sensation ! La réponse est en un oui, non, peut-être, dans ce dernier cas, on s’ouvre une fenêtre durant un certain temps ou temps…certain,  tous les jours peuvent être remis à… demain. Il ne sera pas interdit d’espérer malgré le refus, consciemment, peut-être, inconsciemment, non, un dialogue s’instaure, on apprend à se connaitre et un jour, on passe, sans forcer, de non à peut-être. Et si nos mots dits de travers, seront à l’envers d’aimer, rien n’empêche, au fil du temps, qu’on puisse s’amender : ce qui compte autant que l’attraction des sens  et corps, est le partage des activités, loisirs, préférences, valeurs. Le problème est aussi le manque total de disponibilité, si ce n’est d’orientation sexuelle, de distance culturelle. De de toute façon, on peut inventer mille raisons, aucune : l’amour est comme la culture, bien chargé de lacunes.

.

.

Textuel épilogue

.

  • Chercher, méditer, quêter, trouver : quatre mots étant bien déterminés,  qu’on décline à l’envie toute la vie, jusqu’à ce qu’un jour : ce soit fini. C’est comme le serpent qui se mord la queue en un amour d’ouroboros : dès lors que l’on cherche à se trouver, on se trouve finalement à se chercher. J’ai cherché, j’ai cru trouver le conjoint qui matche avec moi et en tout, convient, après couple dix ans, conceptions puérils, je me suis retrouvé sur autre chemin d’exil. Le vrai problème ne serait pas tant de divorcer que de vouloir effacer le passé pour recommencer : recommencer autre chose ailleurs avec fer aux pieds, n’est pas une nouvelle requête : juste un piège à éviter ! Autre problème consiste à considérer l’‘autre comme objet, d’abord désiré, choyé, ensuite délaissé, enfin abandonné, jeté, c’est à peine si l’on en trouve encore quelque utilité secondaire : celui, celle, qu’on a adoré, devient soudain, détesté puis ignoré. Amours déçus, amours ratés, amours saccagés, sont le lot de bien des couples depuis l’éternité : il n’y a pas d’amours heureux sans compromis, décidé et assumé ensemble : nouveau permis !

.

.

Textuels symboliques 

.

.

Femmes-objets

  • Symbolique de forme : Des femmes se plaignent d’être considérées, tout en étant aimées, comme des objets, par leurs partenaires : elles se refusent d’être un objet pour l’autre, mais simultanément, elle le désire. Inconsciemment, acceptent tout pour l’être. Cela ne doit pas être forcément assimilé avec le masochisme de structure : c’est la force même de l’amour qui peut, dans  certains  cas, déclencher fonctionnement pervers dans un  couple.  cairn.info/revue-clinique

 .

Amours déçus

  • Symbolique de fond : Elle n’approche que des hommes incapables de s’engager. Il se heurte à des femmes égoïstes qui se servent de lui. En allant d’amours déçus en amours ratées, on a l’impression de rejouer la même partition. «L’amour, sans aucun espoir, ça n’existe pas, ça n’existe que dans les romans. Ce qu’il faut, c’est ne pas faire, de l’attente de l’amour, le but de votre vie, attendre éternellement  qu’il arrive.» La Mouette  (1896)  Anton Tchekhov.

 .

Corrélations > attention, manipule, abus, entente, partenaire

  • Liens  fond/forme : Femme est objet de toute attention comme de toutes manipulations, abus : son statut dépendra du pays où elle vit, et entente, ou non, avec son partenaire. Elle passe parfois et rapidement, après mariage, de sujet ayant  des droits, à objet qui n’a plus que des devoirs. Amour déçu, rime souvent avec cul ! L’un penchait côté cœur ; l’autre, sexe : si c’est bien là, un cliché, des plus éculés, il faut  souvent tenir compte du contexte, et la forme, ici, correspond bien au fond, à  condition, toutefois, qu’elle l’atteigne, en plein cœur, pour en être bien déçu. L’amour dure trois ans, après le mariage, selon  certaines statistiques, réfutables ! Si le temps est une variable importante, il ne pourra, à lui seul, tout expliquer !

.

<<  Calligramme et symboliques